Fleur Pellerin, la France et le goujat

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Quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir de son action au ministère de la Culture, on ne peut que constater que la manière dont a été remerciée Fleur Pellerin a manqué de classe. Mais, en retour, elle a su en faire preuve pour deux.

Fleur Pellerin, ministre de la Culture, vient donc d’être congédiée à l’occasion de la pantalonnade politique qualifiée abusivement de remaniement ministériel. Prévenue de son infortune de façon lapidaire quelques minutes avant l’annonce officielle, elle a quand même eu droit, paraît-il à un coup de téléphone du président de la République après. Pour lui dire élégamment que le gouvernement avait besoin de quelqu’un « de politique ».

La vie politique justement peut être dure, mais ce président-là n’est pas obligé de se comporter à chaque fois comme un pignouf. Les gazettes nous disent qu’aimant ce poste et soucieuse de poursuivre sa tâche, elle n’a pas très bien pris la chose.

Fleur Pellerin fut beaucoup moquée pour avoir avoué ne pas avoir lu Patrick Modiano récent prix Nobel de littérature. Étant dans la même situation, je n’ai rien dit. Et je n’avais pas d’opinion arrêtée sur la personne et sur son action m’y étant peu intéressé. Même si ce qu’elle vient de subir peut la rendre instantanément sympathique. En revanche, comment ne pas trouver son histoire personnelle  assez extraordinaire.

La multiplication des bourdes, impolitesses et autres goujateries de François Hollande finit par être un peu humiliante pour les Français. Heureusement il se trouve des gens pour lui donner de temps en temps des petites leçons qui font plaisir. Fleur Pellerin vient de le faire, toute d’élégance, de sincérité et de fidélité à l’occasion de son discours de départ de la rue de Valois :

« Il y a peu de pays au monde où une enfant trouvée dans les rues d’un bidonville, d’un pays en développement, et adoptée par une famille modeste, dont la généalogie est faite d’ouvriers, de domestiques, puisse un jour se retrouver ministre de la Culture. J’ai une gratitude immense, indicible pour Manuel Valls d’avoir proposé mon nom au président de la République en août 2014. Je tiens à lui dire ma reconnaissance et ma fidélité ».

Merci Madame pour ce rappel et cet hommage à notre patrie commune. Les occasions d’en être fier ne sont pas si fréquentes en ce moment.

Régis de Castelnau

6 Commentaires

  1. Se sentir solidaire de MmePellerin au seul prétexte qu’on n’a pas lu non plus Modiano, ou la morgue des illettrés….

  2. Une ministre Française de la culture n’ est pas obligée d’ avoir lu toute la littérature Française, ou alors il faut avoir l’ âge canonique de Monsieur D’ Ormesson, et encore!
    Elle n’ est pas obligée de même de connaître tous les artistes, de tous les temps.
    On n’ a jamais demandé à un(e) ministre de la santé de connaître toute la pathologie, pour répondre au commentaire imbécile de Marco Koskas.

  3. Ha!! Hollande..Hollande.. On ne sait plus qu’en dire: gougeat?? Ce n’est pas nouveau..et je pense que ça date. Demandez à Ségolène… Bof mauvais tirage.. Vivement 2017…. Quoi que ??!

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