«Affaire Barbarin»: derrière le lynchage…

barbarin modifié

Philippe Barbarin pris en otage pour un mauvais combat.

Alors comme ça Monseigneur Barbarin, cardinal et primat des gaules, serait pédophile ? Eh bien dites donc ! Ah non, il ne le serait pas lui-même mais couvrirait les agissements de ceux des ecclésiastiques qui le sont ? Mais c’est encore plus grave ! Et comment sait-on tout ça ? Tout le monde le dit, il suffit de lire les journaux et d’écouter la radio. Dans ce cas…

Avant d’examiner le fond de cette affaire, c’est-à-dire les faits, tels qu’on peut les connaître, leur dimension juridique et judiciaire puisqu’à nouveau la justice est saisie pour servir un combat politique, jetons au préalable un regard sur l’opération qui a déclenché la grêle. Sous laquelle se trouve aujourd’hui l’église catholique en général, et l’évêque de Lyon en particulier.

Un lynchage médiatico-judiciaire en grand

Nous assistons depuis quelques jours à un lynchage médiatico-judiciaire en grand comme la presse et les réseaux en raffolent. Et cette fois-ci, tout le monde s’y met, car quand il s’agit de bouffer du curé rares sont ceux qui manquent à l’appel. Les cathos se défendant comme des manches, c’est d’autant plus facile. Acteurs importants du processus de sacralisation des victimes, revendiquant la pratique de la miséricorde, la présentation de la joue gauche quand on leur frappe la droite, et accordant à la prière des vertus auxquelles ils sont les seuls à croire, ils constituent une cible confortable.

Qui trouve-t-on dans la foule des aboyeurs ? Une partie de la gauche bien sûr, qui 150 ans après L’Anti-Dhüring refuse toujours d’écouter Engels quand il disait aux Communards qu’il aurait mieux valu s’attaquer aux banques qu’aux églises. Les libres penseurs à l’ancienne, qui ont gardé le souvenir des combats ayant abouti à la loi de 1905, quand la République pour finir de s’imposer dû expulser l’église catholique de l’espace public. C’est la partie classique et disons habituelle de la foule. Mais est venu s’y ajouter un conglomérat d’autant plus virulent que chacun de ceux qu’on y retrouve a des comptes à régler ou des postures à confirmer. Nous avons les militants du « mariage pour tous », qui voient là une bonne occasion de se venger des succès de la manif du même nom, à laquelle l’église avait apporté son soutien. L’élégante Roselyne Bachelot en tête, qui après avoir changé de trottoir, continue méthodiquement et à tout propos à donner les gages de sa vulgarité militante à ceux qui désormais la font vivre.

Taper sur les faibles, ménager les forts

Nous avons les chroniqueurs amuseurs lugubres que radio et télévision croient indispensable de nous infliger, et qui pratiquant la dérision ricanante la plus conformiste continuent à jouer les rebelles en tapant sur les faibles et en ménageant les forts. Il y a aussi, et c’est intéressant, ceux qui ont décidé de ne plus céder au chantage à « l’islamophobie » dans leur combat contre la montée de l’islam radical. Deux grandes voix, Élisabeth Badinter et Régis Debray, ont donné le signal en disant qu’il ne fallait plus céder à cette pression. La laïcité étant le vecteur de ce combat, certains vont se dédouaner en tapant aussi sur les cathos et parer ainsi l’accusation de racisme. De manière peu surprenante, on trouve aussi quelques voix du Front national, puisqu’il s’agit de s’attaquer à un évêque considéré comme trop œcuménique.

Le mainstream libéral-libertaire y voit, lui, une aubaine. D’abord, en matière de pédophilie, on va soigneusement éviter de revenir sur certains dossiers sensibles, notamment dans la littérature, ou mener campagne contre les abominations des mariages imposés à des petites filles dans le monde arabe. On ne dénonce pas ses amis, on leur donne des Légions d’honneur. En contrepartie, on va s’acharner sur les pauvres, sur ce quart-monde où règne la barbarie de l’inceste, en attrapant au passage un curé pour faire bonne mesure comme dans l’affaire d’Outreau. Parce qu’ils sont pénibles ces curés, le pied sur le frein concernant la marchandisation du corps, ils sont contre la GPA, la vente d’organes. Et ça, les grands penseurs libéraux comme Pierre Bergé et Jean Tirole, cela les contrarie. Alors, la caisse de résonance des réseaux aidant, le cardinal a droit à un lynchage médiatico-judiciaire version premium. Médiatique parce que c’est actuellement un bombardement ininterrompu, et judiciaire car c’est dans cet espace désormais saisi, que les lyncheurs vont trouver la matière de toutes les manipulations et déformations.

Et la protection de l’enfance dans tout ça ?

Et la protection de l’enfance dans tout ça ? Elle n’a dans ce cirque médiatique aucune place. Juste un exemple, parmi tous les aboyeurs qui s’en prévalent, aucun ne doit savoir que cette compétence publique est celle des Conseils départementaux. Qui, à bout de ressources, les exercent difficilement. Avons-nous entendu l’un d’entre eux critiquer les baisses drastiques de budget ? S’intéresser aux enfants des très pauvres, et puis quoi encore ? Non, là il faut déchiqueter un intellectuel à soutane, c’est plus important.

Parce que tout d’abord de qui parle-t-on ? De Philippe Barbarin, intellectuel solide, bardé de diplômes, une des voix fermes de l’église de France. Assez novateur dans ses pratiques œcuméniques, il bénéficiait jusqu’à présent d’un vrai prestige et d’une réelle influence. Pour mener un combat contre l’église catholique, sa figure était donc la cible idéale.

Et ensuite, de quoi parle-t-on ? Pour connaître les faits en cause on est contraint de s’en remettre aux articles de presse qui sont autant de réquisitoires, truffés d’approximations juridiques. La présentation qui suit est celle qui se déduit des informations dont on dispose et des règles qui s’imposent dès lors qu’une procédure judiciaire a été ouverte. Elle ne prétend en aucun cas à une vérité absolue. Un prêtre du diocèse de Lyon se serait donc rendu coupable dans l’exercice de son ministère, auprès des membres d’une troupe de scouts, de faits susceptibles de recevoir la qualification juridique « d’agressions sexuelles » sur mineurs, c’est-à-dire des attouchements. Les faits se seraient déroulés entre 1986 et 1991. Alertée par la rumeur, sa hiérarchie l’aurait alors déplacé et affecté à d’autres tâches. A priori, aucun fait de même nature n’aurait eu lieu depuis cette époque. Affecté par la suite à des paroisses de la région lyonnaise, nul nouveau reproche ne semble pouvoir lui être fait. Nommé au diocèse de Lyon en 2002, Monseigneur Barbarin aurait appris en 2007, toujours par la rumeur, l’existence des problèmes auparavant posés par ce prêtre. Après un entretien avec celui-ci, en fonction de l’absence de récidive depuis 16 ans, et faute de toute plainte d’une victime durant toutes ces années, le cardinal décida de le maintenir dans son sacerdoce. En 2014, interrogé par une journaliste se faisant passer pour une victime, Monseigneur Barbarin lui conseilla sans détour de saisir la justice. C’est en octobre 2015 qu’une victime présumée décida la création d’une association, « La parole libérée », et prit l’initiative de déposer plainte. Une information judiciaire est ouverte à l’encontre du prêtre qui a été mis en examen, et le parquet a décidé de diligenter une enquête préliminaire visant l’évêque de Lyon.

Des faits a priori prescrits…

Quelques observations juridiques tout d’abord, les règles de la prescription qui s’appliquent sont celles du moment de la commission des faits. En application de celles-ci, si ces faits étaient établis au regard de chacun des plaignants, ils seraient a priori prescrits. Quant à ce qui serait reproché à Philippe Barbarin, on l’accuse de « non-dénonciation de crime » pour n’avoir pas dénoncé en 2007 des faits « d’agressions sexuelles » datant de 16 ans ans et de « mise en danger délibéré d’autrui », pour, en ne déplaçant pas le prêtre, avoir ainsi « exposé » ses élèves du catéchisme. Deux énormités, puisque tout d’abord l’« agression sexuelle » est un délit et non un crime, et ensuite que la mise en danger délibéré d’autrui consiste en la violation volontaire d’une réglementation particulière de sécurité prévue par la loi ou le règlement pouvant provoquer mort ou blessures physiques, ce qui n’a rien à voir. Tout cela ne va pas empêcher la multiplication quasi quotidienne des dépôts de plaintes, visant la cible principale Philippe Barbarin1 Et on peut craindre de voir arriver les plaintes pour viol, à la fois pour contourner les obstacles juridiques et alimenter la machine médiatique.

Parce que venons-en maintenant à la vraie question qui se pose dans cette affaire. L’horreur ressentie de la pédophilie est un des universaux anthropologiques. Toutes les cultures la connaissent, mais l’appréhendent parfois de façon diverses. Pour ce qui me concerne, c’est d’une d’incompréhension terrifiée que je regarde l’existence de pulsions sexuelles envers les enfants. Et le passage à l’acte est pour moi, d’abord et avant tout, un crime. Qui relève par conséquent de la punition y compris pour ce qu’elle porte d’assouvissement d’une sorte de vengeance. Cette perversion est malheureusement répandue, et depuis toujours. Dans la société française, elle a relevé longtemps du non-dit, de forme d’excuses sociales, et en tout cas de traitement discret, et souvent muet dans les familles, dans les groupes et aussi bien sûr dans l’église. Où se pose un problème particulier, lié d’abord qu’on le veuille ou non au célibat des prêtres et ensuite à la terrible transgression de la parole de Jésus : « Chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits, c’est à moi que vous l’avez fait » (Matthieu chapitre 25,34 – 40).

Face à la pédophilie, la justice pénale seule ?

Depuis la fin des années 80, la pédophilie est sortie du domaine du silence redevenant le crime des crimes, et je considère que c’est un progrès. Mais malheureusement, et comme d’habitude, pour traiter un problème majeur nécessitant des approches de toutes sortes, psychologiques, psychiatriques, scientifiques, médicales et pénales, on s’en est remis par paresse à l’intervention exclusive de la justice pénale. Qui, certes doit jouer son rôle de répression, mais ne peut le faire qu’en application de ses règles et de ses principes dont il faut rappeler inlassablement qu’ils sont là pour protéger les libertés et l’innocence. Et que lorsque l’on assigne à la justice des fins qui ne sont pas les siennes, soit elle résiste, provoque la déception et doit affronter la clameur, soit elle cède et trahit sa mission. Et de ce point de vue, les 25 ans qui viennent de s’écouler ont été des années difficiles. Les innocents condamnés, ou les avocats, journalistes ou psychiatres qui ont courageusement tenu le front peuvent en témoigner.

Dans l’affaire de Lyon, il n’est pas sûr que les victimes présumées qui décident d’agir maintenant après s’être tues pendant 25 ans et plus, trouvent dans le combat judiciaire qu’elles engagent ou qu’on les incite à engager les satisfactions ou les apaisements qu’elles attendent. Par expérience, je crains pour elles le résultat contraire.

Et c’est ce qui est particulièrement gênant dans l’affaire Barbarin. Car celui-ci est pris en otage dans un combat contre l’église sur les questions sociétales, et pour plusieurs raisons comme l’établit l’examen de la cohorte partie à la chasse à l’évêque. Ce combat est recevable et parfois à mes yeux justifié. Encore faut-il le mener loyalement, sans manipuler les victimes et sans instrumentaliser la justice. Et surtout sans se lancer dans des opérations médiatiques de lynchage dont il importe de mesurer la violence sur ceux qui la subissent et le caractère déshonorant pour une société qui se prétend civilisée.

Ami cathos, les chiens ont les crocs bien plantés dans vos mollets. Il va falloir penser à vous défendre, ils ne vous lâcheront pas. Et je doute que la prière et les actions de grâce soient très efficaces.

  1. Sur un site de pétitions en ligne, on en trouve désormais une qui réclame la « démission » de l’évêque de Lyon. Avec un étonnant culot, car c’est une question qui concerne exclusivement les catholiques en général, et ses ouailles en particulier…

 

 

Régis de Castelnau

59 Commentaires

  1. Rien à ajouter sinon de dire que c’est remarquablement fait et précis, allant au cœur du problème, c’est à dire suffisamment long. . Cela dévoile des mécanismes pervers médiatiques., qui tablent sur notre paresse. Très bon travail .

  2. Il semblerait que certains aiment à se faire juge avant les juges eux-mêmes. Autrement dit, ils se rendent justice eux-mêmes. Dieu sait que ça n’a jamais été bon.

    • Il n’y a pas que la justice républicaine, la justice morale existe… De même, pourquoi les prêtres pédophiles sont-ils simplement déplacés sans que soient pris en compte leurs méfaits sur des enfants? l’Eglise n’a pas de pouvoir???…c’est très grave!!!

      • C’est en effet une question à laquelle l’Eglise devra répondre. Mais aujourd’hui les lignes bougent à Rome depuis l’élection de Benoit XVI. Quant au pape François, il a créé une instance qui combat les crimes pédophiles avec à la tête une des victimes. Ce qui est agaçant est le deux poids deux mesures entre l’Eglise et les autres institutions. Certes, en raison de son discours sur le respect des enfants, on est plus exigeant envers elle. Mais l’Education nationale par exemple n’ai jamais mis en procès médiatique. Surtout, d’après le témoignage des parents d’une petite fille agressée, la communauté éducative les méprise totalement. Et je ne parle pas des rumeurs de pédophilies chez les hommes politiques comme Jacques Lang, Bernard Kouchner et Daniel Cohn Bendhit. Ces trois là avaient signé dans Libération une tribune demandant de reconnaître le désir sexuel des enfants. Si l’Eglise doit nettoyer son institution, les autres doivent le faire aussi.

  3. L’introduction est un immense fourre-tout des chiens qui hurlent quand même bien fumeux. Le reste est excellent. Sauf la fin. Certes il faut penser à se défendre, mais sans se départir de la prière puis des actions de grâce!

  4. Très bon article dans l’ensemble. Cependant je souhaite relever deux choses. D’une part, on écrit Église (avec un E majuscule) lorsque l’on parle de la communauté, et un e minuscule lorsque l’on parle des bâtiments. D’autre part, quel est le rapport entre le célibat des prêtres et la pédophilie ? Croyez-vous vraiment que si un homme est pédophile, le mariage lui enlèvera comme par magie ses pulsions ?

  5. Je vous invite à vous mettre à la page. Regarder le dernier film Spotlight qui traite de la même affaire aux usa. Et puis après faites vos prières. Tant que le célibat des prêtes sera maintenue il y aura toutes ces perversions ! Amen.

  6. Les dépôts de plainte de plusieurs victimes présumées du prêtre, à l’encontre du Cardinal Barbarin sont complètement inexactes dans votre article et de ce fait, ne sont pas les énormités que vous dénoncez:les victimes ont déposé une plainte sur le fondement de l’article 434-3 du code pénal pour non dénonciation ou non information d’agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans, par personne ayant autorité et pour mise en péril

    • Voulez-vous les coordonnées de ces adultes maintenant, réellement victimes ? A 10 ou 12 ans, qui vous croit? La Plainte porte sur le « reclassement » d’un curé pédophile dont tout le monde savait qu’il l’était dans le même exercice (catéchisme et activités avec enfants) Il n’y a pas que la Loi…il y a aussi la Morale! Désolé de vous le rappeler…

    • Le problème, c’est que Mgr Barbarin n’était pas en poste au moment des faits en 1991. Il a été nommé en 2002, soit onze ans après. L’affaire était classé et connue de la population, d’après certains. En 2007-2008, il maintient certes, le prêtre à son poste mais prend trois grosses précautions. D’abord, il le fait suivre par un expert. Ensuite, il lui interdit tout contact avec des enfants. Enfin, s’assure que rien ne se passe pendant son ministère. En 2010, un journaliste se fait passer pour une victime et se fait conseiller de se plaindre à la Justice. Quatre ans après les plaintes commencent et le prêtre est écartée de sa fonction. Voilà pour les faits.

      Sur le plan juridique, on remarquera qu’il était au courant dès 2007-2008. Bien sur, on peut contester sa décision de maintenir le prêtre à son poste. Mais la population ne se plaint pas de ces faits. Il faut rappeler que l’Eglise n’a plus de pouvoir temporel depuis le XIXème siècle. Elle ne peut donc plus condamner ses fidèles. Aujourd’hui, c’est la Justice pour chaque citoyen. Donc, s’il y a plainte, c’est contre le prêtre concerné que cela doit se faire. Et surtout, elle a classé l’affaire en raison de l’ancienneté des faits.

      Il n’y rien qui puisse condamner le cardinal Barbarin. C’est un lynchage médiatique sans nom destiné à le faire tomber. Rien de plus, rien de moins.

  7. Merci de cet article qui met bien des choses au point. Dans la folie de ce lynchage médiatico-judiciaire, comme vous l’appelez très justement, la justesse et la mesure de vos propos avec ses précisions juridiques, arrivent à point nommé.
    La prière est nécessaire, elle est même primordiale ; c’est elle qui donne la fécondité à l’action. Et voir ainsi injustement attaqué un vrai disciple du Christ réclame les deux, dans l’action de grâce (eucharistia) pour les fruits de sainteté en celui qui est ainsi traité : comme le Christ à qui il a donné sa vie.

    • Le problème, c’est que Mgr Barbarin n’était pas en poste au moment des faits en 1991. Il a été nommé en 2002, soit onze ans après. L’affaire était classé et connue de la population, d’après certains. En 2007-2008, il maintient certes, le prêtre à son poste mais prend trois grosses précautions. D’abord, il le fait suivre par un expert. Ensuite, il lui interdit tout contact avec des enfants. Enfin, s’assure que rien ne se passe pendant son ministère. En 2010, un journaliste se fait passer pour une victime et se fait conseiller de se plaindre à la Justice. Quatre ans après les plaintes commencent et le prêtre est écartée de sa fonction. Voilà pour les faits.

      Sur le plan juridique, on remarquera qu’il était au courant dès 2007-2008. Bien sur, on peut contester sa décision de maintenir le prêtre à son poste. Mais la population ne se plaint pas de ces faits. Il faut rappeler que l’Eglise n’a plus de pouvoir temporel depuis le XIXème siècle. Elle ne peut donc plus condamner ses fidèles. Aujourd’hui, c’est la Justice pour chaque citoyen. Donc, s’il y a plainte, c’est contre le prêtre concerné que cela doit se faire. Et surtout, elle a classé l’affaire en raison de l’ancienneté des faits.

      Il n’y rien qui puisse condamner le cardinal Barbarin. C’est un lynchage médiatique sans nom destiné à le faire tomber. Rien de plus, rien de moins.

        • Ce que le Pape a dit en rentrant du Mexique… Impossible de maintenir un prêtre dans son sacerdoce dans ces cas-là…C’est quand même clair, non? Que ce soit Barbarin ou un autre…

  8. Ce n’est pas un article sérieux…Tout le monde sait très bien que le père Preynat a été muté alors qu’il aurait dû être démis de ses fonctions compte tenu de ses actes de pédophilie. Et Barbarin a soutenu et confirmé… Un peu d’honnêteté dans l’Eglise et l’église…Ne remettons pas en cause les enfants victimes, trop facile!

    • Quelque soit l’ Institution, religieuse, politique, internationale…elle couvre ses membres: cela s’appelle de l’omerta et c’est ce qu’il y a d’inadmissible…pire, du corporatisme! Et cela ne fait aucun bien aux victimes, très souvent délaissées pour couvrir des actes de toute sorte. Je n’en
      veux pas du tout à Barbarin mais à l’Eglise…Pas l’Islam mais à Daech…Pas au maire d’une petite commune mais au système politique…Tous soit
      disant démocratiques!!! Quelle blague!

      • Oui bien sûr, l’ omerta n’ est pas acceptable, pour toute institution.
        Là où les propos du premier ministre ne sont pas acceptables, c’est qu’ il se garde bien de mettre en évidence ses propres responsabilités: 2 % des mineurs touchés en France par des agressions sx ou des viols, une proportion infime se transformant en condamnations – justice que fais tu ? – éducation nationale, familles, activités extra-scolaires, tous touchés.
        La proportion de prêtres impliqués est de loin inférieure à celle des autres populations.
        Je connais personnellement 5 cas d’agressions ou de viols, dont 2 dans un cadre familial (viols), scolaire (public, agressions sx), structure éducative pour enfants difficiles à la campagne (viols et agressions)
        Aucun de ces cas ne concerne de prêtre.

  9. Il y a plus d’actes de pédophilie dans l’enseignement que dans l’Église. Seulement voilà condamet le premier ministre pour ces actes cela ne serait pas politiquement correct car lui il est laïc et les profs condamnés sont laïcs aussi, donc pas touche …. Ha ! J’oubliais ils sont eux Républicains.

  10. Et quand l’islam autorise le musulman à épouser une fille de 12 ans, voir moins, c’est quoi exactement ?

    • Nul de chez nul!!! Ne comparez pas des religions différentes…Cette pratique est autorisée par l’Islam, pas chez les Chrétiens; l’excision aussi autorisée dans certaines tribus africaines…Je ne les approuve pas mais comparez le comparable, au moins!

  11. Vision intéressante mais il manque la dimension surnaturelle, ce n’est pas nous qui défendons l’Eglise mais c’est Elle qui nous défend, ayons les yeux fixés sur le Christ en croix, et avançons dans la foi. Tout passera sauf l’Eglise, nous pouvons en être sûr, lynchage ou non! Il y a trop de saints, et il y en un que ça énerve! Rien de neuf

    • Pas compréhensible…Vous êtes trop torturée personnellement parlant! La Foi n’explique pas tout…

    • Avez vous un avis personnel sur le mariage de filles de 12 ans ?
      Si vous êtes d’ accord, je comprends votre position
      Si vous n’ êtes pas d’accord, vous devriez avoir l’ honnêteté de montrer votre désapprobation de cette autorisation islamique,

  12. Je souscris totalement à cet article et apporte tout mon soutien à l’Eglise et au cardinal Barbarin. Je rappellerai sa forte parole : « La plupart des faits, grâce à Dieu, sont prescrits ». Merci, Monseigneur, de rappeler cette vérité qui met en rage tous les gauchistes et autres francs-maçons.

    • Pour toute personne n peu honnête, personne dit que Barbarin était pédophile! Mais comme les dit le St Père…dans son retour du Mexiques… »on ne déplace pas un prêtre accusé à raison de pédophilie…on le suspend de ses fonctions jusqu’à ce que Justice se fasse » Preynat a-t-il été suspendu ??? Si oui, donnez lez preuves…

      • Il faut être honnête, en l’ absence de plainte au départ, Barbarin devait le déplacer avec quel motif ?
        Qui pouvait exercer la justice là dessus sinon la justice elle-même ?
        Donc sur la base de n’ importe quel témoignage la hiérarchie catho doit « prendre des mesures » ?
        Il faut un minimum de preuves établies, de débats contradictoires, pour condamner quelqu’un.
        Enfin, dans un État de droit.

  13. On attend avec impatience , dans un souci d’impartialité que les chefs d’établissements scolaires , les inspecteurs d’académies , les recteurs et pourquoi pas le ou la ministre de l’Education Nationale fassent l’objet d’une campagne médiatique d’ampleur semblable . Mais dans ce pays , les droits des uns ne sont pas identique aux droits des autres .

  14. Désolée de contredire les propos d’Antoine: en 2007/2008, Mr Preynat était sur la paroisse St Michel en Rhône et Loire( 13 paroisses entre Thizy et Cours la Ville) et à aucun moment , il n’a été écarté des enfants. Ou alors, si ces recommandations lui avaient été faites par Mgr Barbarin, elles n’ont jamais été suivies d’effet!!!

  15. Je pense que cette propagande médiatique surjouée est bien orchestrée pour servir de contre-feu médiatique à la PLÉTHORE de cas découverts récemment au sein même du ministère de l’éducation nationale et de ses enseignants et tous couverts par la non moins gracieuse ministre Mme Najat Vallaud-Belkcacem en personne.

    • Pauvre! Personne n’a jamais dit que Barbarin était pédophile, simplement que sa position et surtout celle du Vatican aurait pu être très différente

      • Kapps, pourquoi n’ attendez vous pas cela aussi des autres institutions ? C’est cela qu’on attend. Ne s’ en prendre qu’ à l’ Église est anormal, d’ autant plus qu’ elle, elle fait le ménage chez elle en essayant d’ être juste et cela il vous faut aussi le reconnaître.

        • Fauquez, vous êtes nul! Ai-je dit que Barbarin était pédophile ??? J’ai écrit qu’il avait « couvert », lui et son prédécesseur des prêtres pédophiles…Bien différent, non???

  16. « Et je doute que la prière et les actions de grâce soient très efficaces. »

    Mécréant.

  17. « La plupart des faits, grâce à Dieu, sont prescrits », a dit le Cardinal Barbarin. Belle excuse vraiment ! Les faits sont les faits et les victimes restent les victimes. Hélas !

    • Bien vu, bien compris par tous…sauf par Barbarin. Même le Pape François l’a dit!!!…et admis!

  18. « Lorsque l’on assigne à la justice des fins qui ne sont pas les siennes, soit elle résiste, provoque la déception et doit affronter la clameur, soit elle cède et trahit sa mission. »- Une phrase qui mérite quelques explications !

  19. Tout cet article est très pertinent mais je voudrais mettre en avant le point que vous soulevez en écrivant que les « libéraux-libertaires » sont très satisfaits par cette occasion de taper, une nouvelle fois, sur ces cathos qui résistent à la marchandisation de l’humain.

    Je pense que ce n’est pas un hasard si cette affaire sort exactement au moment ou se négocie difficilement une loi « travail » qui vise à casser un certain nombre d’institutions et de règlementations sociales. Et à l’affaire Barbarin vient s’ajouter une affaire dans l’Education Nationale.

    Les affaires de pédophilies, aussi nécessaires soient elles pour punir les coupables et faire savoir à chacun que ces actes sont criminels (encore faudrait il mieux expliquer les conséquences du crime), ces affaires, donc, sont idéales pour casser de l’institution : l’église, la justice, l’instruction publique ou privée, les services sociaux, etc. Les gouvernants libéraux en font une arme, avec le relai des médias, pour condamner toutes ces structures qui soudent la société. « ils n’ont rien fait », « ils n’ont rien vu », « ils n’ont rien voulu voir », « ils ont caché », « ils sont solidaires », « ils sont tous complices »… « n’ayez aucune confiance dans ces structures »…

    Je pense qu’il serait intéressant d’étudier si, comme je le crois, il y a concomitance entre la médiatisation des affaires de pédophilies et la mise en oeuvre de réformes libérales.

    Je me souviens très bien, mais malheureusement je n’en ai pas gardé la trace, avoir lu un article qui mettait en évidence cette concomitance en Angleterre sous Tatcher et aux USA sous Reagan.

    A suivre donc…

    Mais bien sur ceci n’excuse en rien les actes pédophiles.

    • j’avais oublié une institution majeure de notre nation : l’armée. Heureusement l’actualité de ce jour m’informe que nos braves militaires sont eux aussi accusés de commettre, ou de faire commettre, des actes sexuels condamnables au cours des « opérations extérieures » en Centre-Afrique. Il y avait déjà une affaire d’abus d’enfants et aujourd’hui on nous annonce une affaire de zoophilie. Je ne doute pas que l’une et l’autre soient avérées, malheureusement. Je constate simplement qu’aucune institution n’échappe à l’offensive ultra-libérale. Faut-il rappeler que, après la fin de la conscription populaire et la « professionnalisation » des armées, l’avenir de la marchandisation se trouve aussi dans les « entreprises militaires ».

      • mes commentaires n’ont rien à voir avec l’armée ou une autre institution (éducation, clubs sportifs…) . Ils concernent l’Eglise qui protège ses prêtres en sachant leurs crimes et fait comme si de rien n’était. Allez visiter le site « La Parole libérée »…Et contrairement à ce que vous croyez sur votre site vududroit, la prescription a été levée… Suivons enfin une justice civile et non de droit divin!

  20. Laissons la justice faire sans parler à la place de Cardinal…c’est du lynchage…les seuls Êtres qui m’ont aidée dans ma vie d’enfant abandonné sont les PRÊTRES…alors arrêtons nos langues qui tuent…

    • La justice civile devait condamner s’il y avait à condamner, elle n’a pas suivi quoi que ce soit durant tout ce temps car il n’y avait rien à suivre puisque pas de plainte. Avant d’aller visiter un site qui a été créé dans l’objectif de nuire à l’Église Catholique, en 2014 c’est tard, quand même, j’aimerais qu’on s’occupe justement des pédomanes avérés d’autres milieux et de ceux qui ne veulent pas répondre quand on leur pose directement la question de savoir si la pédomanie les dérange mais intentent des procès contre ceux qui les questionnent en guise de réponse (le privilège du puissant par la richesse), comme vous étiez 10 fois d’accord (avec Antoine). Ces accusations contre Mgr Barbarin sont l’arbre planté à la hâte pour cacher une forêt bien scandaleuse.
      La justice de droit divin est bien préférable à une justice aux ordres d’une oligarchie de droit autoproclamé, pour le bien du peuple et de ses enfants, de mon avis. Je renvoie chacun ici aux conférences de Marion Sigaut sur la période prérévolutionnaire pour se convaincre que nous baignons depuis cette époque en France dans cette même iniquité.

      • [je répondais au commentaire précédent de Kapps, je n’ai pas cliqué sur le bon bouton « réponse »]

        • Puisque vous êtes si fort, vous connaissez les victimes??? Savez-vous qu’elles sont encore catholiques aujourd’hui??? Voulez-vous les rencontrer, je ferai les présentations! Et je n’ai jamais accusé Barbarin de pédophilie mais d’avoir « couvert » (en les déplaçant simplement de paroisse) des prêtres dont il connaissait leurs déboires pédophiles. Apprenez au moins votre dossier avant de parler…

  21. Bonne article mettant les pendules a l’heure. On notera que le ‘Pas d’amalgame’ n’ est reserve apparemment qu’aux tenants d’une seule religion. Par ailleurs, le zele dont fait montre l’ensemble de la classe politico mediatique est d’une tout autre ampleur que celle concernant l’affaire du Coral voire l’affaire Frederic Miterrand (avec dans les cas precites, une gravite autrement plus importante).

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