Mieux que le dalaï-lama : Sylvain Durif

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Je viens de recevoir un e-mail sous en tête de l’ordre des avocats du barreau de Paris, organisme qui rassemble les avocats parisiens forts nombreux exerçant intra-muros. Dotée de compétences multiples, c’est une institution qui ne manque pas d’audace. Et qui est rentrée de plain-pied dans la modernité. L’e-mail émane de la commission « environnement et développement durable » qui témoigne de cette prise à bras-le-corps des problèmes de la planète,

Jugeons en :

« Le 13 septembre 2016, le Dalaï-lama nous a fait l’honneur d’une rencontre exceptionnelle à la Maison du Barreau : Rencontre co-organisée par la Commission développement durable du barreau et Madame Sofia Stril-Rever, biographe du Dalaï-lama. »

Bigre effectivement, un honneur considérable que d’avoir accordé aux avocats parisiens « une rencontre exceptionnelle ». Nul besoin en effet d’être bouddhiste tendance « Rinpoché » adepte du petit, voire du grand véhicule, pour saisir tout l’intérêt qu’il y a pour les avocats parisiens de savoir que dans le bouddhisme vajrayana (véhicule de diamant), le but est de devenir un bodhisattva qui signifie « être promis à l’Éveil ». Ayant atteint l’éveil, le bodhisattva n’entre pas en nirvāna, ce qui est incontestablement une bonne nouvelle qui apaise nos inquiétudes, mais reste dans le samsara, afin d’aider tous les êtres à se libérer de la souffrance. C’est une démarche de libération collective, au contraire du hīnayāna où l’on recherche la libération pour soi-même principalement. Ce qui n’inspire bien sûr que les égoïstes.

Nous sommes impatients d’entendre ce qu’il a nous dire.

Poursuivons :

« Ce 13 septembre 2016 le Dalaï-lama a lancé un appel explicite aux avocats et juristes, les invitant à construire une réflexion et surtout une action, en vue d’une intégration consciente dans nos vies, des notions d’éthique globale et de responsabilité universelle. »

Explicite l’appel ? Nous avons de la chance, car implicite il nous aurait échappé. Il était pourtant bien temps  de nous lancer cet appel explicite nous qui nous contentons d’un serment banal : «Je jure comme avocat d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. » Nulle trace effectivement de l’éthique globale, et de la responsabilité universelle.

Et bien sous l’égide de l’Ordre des avocats, si l’on a bien compris, on va y remédier :

« Dans le prolongement de cet appel, Sofia Stril-Rever, Khoa Nguyen et notre consœur Patricia Savin vous proposent un cycle de 5 formations, courant 2017, intitulées «Droit et conscience», avec des personnalités engagées pour la paix et un monde meilleur. »

Ouf ! Des fois qu’on aurait voulu nous faire assister à des conférences « Droit et inconscience » avec des personnalités engagées pour la guerre et un monde pire.

« Dans le contexte de tensions grandissantes, ce cycle «Droit et conscience» propose un regard pluridisciplinaire sur des enjeux essentiels de notre époque tels que le réchauffement climatique, les réfugiés, les crises économiques, le terrorisme, la famille. »

Des éclairages de l’émanation de Tchènrézi, le bodhisattva de la compassion nous serons précieux pour l’avenir du monde. Il nous racontera peut-être ce qu’il faisait tant rire à la table de George Bush, que l’on peut sans problème considérer comme une personnalité engagée pour la guerre et un monde pire.

Cela étant, devant les malheurs du monde il faut poursuivre cette entreprise hardie. Inviter Tariq Ramadan à nous éclairer sur son projet de moratoire sur la lapidation, Alain Escada président de Civitas pour nous expliquer comment le sacre du Christ-Roi permettra l’éradication du mal et de l’IVG.

Pour ma part, je pense qu’il y a urgence à recevoir Sylvain Durif, Le Grand Monarque, le Christ cosmique. Pour nous aider à accéder à la responsabilité universelle et à l’éthique globale il nous semble autrement outillé et autrement sérieux que le Dalaï-lama.

Vu Du Droit, toujours soucieux de l’élévation de l’âme de ses lecteurs offre en cadeau, la première leçon du cycle de l’enseignement de Sylvain Durif, Le Grand Monarque, le Christ cosmique.

 

 

Régis de Castelnau

2 Commentaires

  1. Bonjour Maître,

    Sur le plan idéologique, sans commentaire!
    Sur le plan juridique il me semblait que les ordres professionnels
    relevaient du droit public et étaient tenus au principe de laïcité. Ceci
    vaudrait bien un référé!

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