Bricolo et Bricolette se sont mis en tête de diriger un pays.

Le feuilleton continue, et les médias de poursuivre leur joyeux tir aux pipes. Histoire de se retrouver bientôt avec Cédric Villani comme seul candidat premier ministre. Encore que, en cherchant bien on arriverait peut-être à prouver qu’il s’est déjà planté dans une équation ce qui pour un titulaire de la médaille Field ferait quand même un peu désordre.

Bon cette fois-ci, c’est la ministre du travail qui est dans le collimateur. Mais peut-être aussi le Jeune Roi.

Petit rappel des faits :

Le futur Jeune Roi, ministre de l’économie mais qui a déjà décidé de se lancer dans la course présidentielle décide brusquement qu’il est indispensable qu’il se rende au salon high-tech de Las Vegas pour y montrer sa frimousse. Et au passage rencontrer Bolloré. Il demande à l’agence France business, établissement public contrôlé par son ministère de lui organiser la petite virée. Le problème c’est que la plaisanterie coûte près de 400 000 € et qu’il est trop tard, pour lancer un appel d’offres, comme l’exige pourtant le Code des Marchés. Qu’à cela ne tienne, ni vu ni connu, on va faire un petit gré à gré. Et c’est parti. Le problème c’est que ce genre de privauté en a choqué certains. Et que maintenant c’est vu et connu. Et qu’il a bien fallu, quoi qu’en traînant des pieds, lancer une enquête préliminaire pour « délit de favoritisme ». Cette infraction, prévue par l’article L 432-14 du Code Pénal sanctionne l’inobservation des règles destinées à garantir l’égalité et la liberté d’accès à la commande publique, dès lors que cette irrégularité a permis l’attribution du marché. Boum, on y est en plein !

Histoire de jouer la transparence avec une certaine ingénuité France business a publié un communiqué en forme d’aveu. Ils nous confirment avoir commis l’infraction.

«Il est apparu ultérieurement que, au vu des délais, le choix d’un prestataire capable de prendre en charge l’organisation de l’événement aux États-Unis et les actions de communication associées (…) avait été fait selon une procédure pouvant potentiellement être affectée d’irrégularité», a expliqué Business France. » Potentiellement, hi hi hi. Ravissante confession chantournée, mais dont on peut craindre qu’une absolution avec deux « Notre Père » et trois « Je vous salue Marie » ne sois pas suffisante.

Donc, irréfutablement il y a eu délit de favoritisme. Toute la question est de savoir qui l’a commis. C’est-à-dire qui a donné l’ordre de passer outre les règles impératives de la commande publique. Et c’est là où la situation du Jeune Roi est quand même un peu délicate. Qu’a-t-il dit à son chef de cabinet ? Qu’est-ce que celui-ci a demandé à la patronne de France business aujourd’hui ministre du travail ? Y a-t-il eu un contact direct à l’époque entre Jupiter et Muriel Pénicaud à ce sujet ?

Allons, quelques confrontations dans le bureau d’un juge d’instruction devraient permettre de mettre un peu d’ordre. Demandez à François Fillon, c’est très sympa.

 

Régis de Castelnau

3 Commentaires

  1. Comme quoi, les pratiques du « vieux monde » politique peuvent être usitées par de jeune ambitieux… à bicyclette et qu’il a encore un « bel » avenir devant lui.

  2. En fait, le délit de favoritisme est constitué par le fait de méconnaitre une des regles d’attribution des marchés, si le coupable ne peut prouver sa bonne foi. Il n’est pas nécessaire de connaitre le beneficiaire du marché…

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