Macron : une erreur de casting ?


Emmanuel Macron semble avoir décidé de traiter ce que l’on appelle « le Benallagate » avec sa désinvolture habituelle. Cet homme trop sûr de lui ne semble pas comprendre grand-chose à la politique. Pour s’être frotté à quelques oligarques, il s’imagine que le président de la République n’est qu’une sorte de PDG aux pouvoirs de potentat. Ses dernières saillies de cour de récré, d’abord en forme de bras d’honneur avec la phrase « qu’ils viennent me chercher ! », et ensuite avec la bravade sur sa fierté d’avoir embauché son gorille, outre qu’elles sont objectivement consternantes, constituent autant d’erreurs tactiques.

 Ne jamais négliger les signaux faibles

Qu’on le veuille ou non, la première a provoqué la réponse du juge d’instruction, le lendemain, avec la perquisition dans les bureaux de l’Élysée. Hérésie juridique à laquelle il était dans l’incapacité politique de s’opposer. Encore bravo ! Et ce comportement, fruit d’un mélange de narcissisme puéril et de mépris social a nourri depuis quelques semaines l’hypothèse de l’erreur de casting. Les interventions de certains de ses parrains, à commencer par le premier des oligarques français, François Pinault, suivi par les gardes flancs que sont Jacques Attali et Alain Minc, témoignent de leur perplexité, face, non pas à ce que le jeune roi ferait, mais à la façon dont il le ferait. Le choix du terme « insurrection » par Minc n’est sûrement pas dû au hasard. Emmanuel Macron fit répondre à Pinault par Ferrand de manière insultante. Il a eu tort, oubliant qu’il ne faut jamais négliger les signaux faibles.

C’est pourquoi il faut essayer de comprendre le pourquoi de la volte-face du journal Le Monde, jusque-là soutien assidu d’Emmanuel Macron, qui a envoyé un sacré missile avec la révélation de l’existence et du comportement du chouchou du président. Ne nous laissons pas impressionner par les éléments de langage des godillots, et la risible invocation de l’article 73 du code de procédure pénale. Il faut quand même rappeler la brochette de graves infractions manifestement commises à cette occasion. De façon inattendue, quelques heures après la victoire en Coupe du Monde de football, en pleine période de congés d’été, l’étincelle lancée a embrasé la plaine. Que s’est-il passé ? La première interrogation c’est la raison du missile du Monde, ceux d’Ariane Chemin ne sont jamais gratuits. Les rafales de révélations qui ont suivi dans les deux jours montrent bien que le dossier était prêt. Et ne pouvait être seulement le fruit d’un travail de journaliste d’investigation. Règlement de comptes au sein de la sphère policière ou opération de plus grande envergure visant à affaiblir durablement le chef de l’État ? Impossible de répondre aujourd’hui, mais il est clair que quelqu’un a appuyé sur un bouton. Et qu’à la surprise générale de nombreuses forces par effet d’aubaine se sont mises en mouvement et ont convergé pour en faire une affaire d’État.

Parce que c’était leur projet

On rappellera à ce stade que la victoire d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle de 2017 est le fruit d’un ensemble d’éléments dont quelques-uns relèvent de l’opération concertée. Il y a le choix d’Emmanuel Macron par la caste de la haute fonction publique de l’inspection des finances – incarnée par Jean-Pierre Jouyet -, l’appui de l’oligarchie, l’incroyable soutien médiatique, et des moyens financiers considérables. Mais surtout le raid judiciaire organisé par le couple infernal Parquet national financier (PNF) et Pôle d’instruction du même nom contre la candidature de François Fillon. Lancé par Le Canard enchaîné, il a vu une partie de l’appareil judiciaire conduire une procédure à une vitesse sans précédent pour ce type d’affaires. En liaison, de façon grossière, avec la presse destinataire en urgence de pièces tronquées. Que Fillon ait été un mauvais candidat choisi par la primaire, et qu’il se soit défendu comme un manche n’est pas contestable. Cela ne change rien et s’il se trouve des gens ignorants ou de mauvaise foi pour le contester, tous les professionnels sérieux du monde judiciaire savent à quoi s’en tenir : le comportement du PNF et du Pôle financier était destiné à détruire le candidat de la droite républicaine. La seule question qui reste posée aujourd’hui est de savoir si la volonté des acteurs était de détruire Fillon présenté quasiment comme de droite extrême, ou de créer les conditions pour faire élire Emmanuel Macron. L’étonnante complaisance affichée par les mêmes instances par la suite vis-à-vis de l’entourage politique de celui-ci pourrait amener à retenir la deuxième hypothèse. En l’état, personnellement je ne choisis pas.

Macron en mode Jeff Tuche 

Le résultat a été de fausser le premier tour de l’élection présidentielle et de permettre à Macron de devenir président de la République grâce à moins de 18% des inscrits au premier tour qui était le seul qui comptait. Cette opération, qui a amené à l’Élysée un candidat inconnu et improbable au CV politique particulièrement léger, et à l’Assemblée une cohorte de parlementaires incompétents, a bien sûr particulièrement brutalisé les mondes politique et administratif existants. Emmanuel Macron est comme quelqu’un qui a gagné une fortune au Loto. Il est persuadé que ce sont ses qualités et non un concours de circonstances qui l’ont amené là. Ce concours de circonstances qui a imposé la fusion des deux composantes du bloc bourgeois, la nationale et la mondialiste. Comme l’avait fait à sa façon Valéry Giscard d’Estaing en 1974 quand il s’était débarrassé de Jacques Chaban-Delmas pour accéder à la présidence. Et comme rêvait de le faire Alain Juppé. Contraints et forcés, les loden-barbours qui avaient choisi Fillon à la primaire LR avaient dû se rallier, sans enthousiasme, voire avec résignation.

Narcissisme, ego boursouflé, autoritarisme et absence de véritable culture politique, Emmanuel Macron a adopté des comportements et des attitudes qui ont transformé, pour les battus, les humiliations en exaspération. Notamment devant le comportement incroyable de suffisance de la petite caste de ses amis, verrouillés dans le bunker de Bercy. Plus récemment, la gay pride pornographique dans la cour de l’Élysée, l’exhibitionnisme gênant de la célébration de la victoire en Coupe du Monde de football, le retour au galop d’un sociétalisme que les bourgeois de province exècrent, et quelques autres incidents ont sérieusement fissuré ce bloc bourgeois dont il ne faut pas oublier que le ralliement de la partie nationale fut contraint et forcé. En son sein, beaucoup des perdants de l’année dernière, battus aux législatives par des chèvres, sont avides de revanche. Il ne fallait pas croire non plus que cette façon de gouverner en solitaire entouré d’une petite poignée d’affidés et de favoris peu recommandables n’allait pas heurter l’administration française. Un État est aussi un monstre administratif, il ne se réduit pas à trois bureaux à l’Élysée et quelques petits marquis répartis entre la rue du Faubourg Saint-Honoré et Bercy.

La facture de la mystification de 2017 ?

Finalement, la révélation du journal de Matthieu Pigasse est entrée en résonance avec une sorte de climat insurrectionnel. Non pas au sein des couches populaires, qui en général détestent Macron mais pour l’instant comptent les coups, mais plutôt dans des secteurs divers de la bourgeoisie, des couches moyennes et de l’administration. Personne n’a envie de prendre les armes évidemment, mais on sent la rage et l’envie de régler des comptes. Et ce d’autant que, pour l’instant, le bloc populaire est divisé et les partageux silencieux. Le jeune roi se verrait-il présenter la facture de la mystification de 2017 et de son comportement ?

Que peut-il se passer maintenant ? Il est impossible de le prévoir. Mais l’on peut déjà constater que l’autorité de cette Assemblée nationale est anéantie et qu’il sera difficile pour le pouvoir de poursuivre sa destruction de la Constitution et son programme d’atteintes aux libertés. C’est déjà une bonne nouvelle. L’une des clés de la suite réside aussi dans l’attitude de la justice. Car la diversion de l’Élysée qui tend à focaliser sur la « faute » commise par Benalla ne devrait normalement déboucher que sur une impasse. Le problème ne réside pas dans les violences exercées par celui-ci, mais dans le fait qu’il fut présent en violation de toutes les règles, et en commettant avec d’autres plusieurs infractions invraisemblables. Et ça, c’est la responsabilité d’Emmanuel Macron. Qu’ensuite ce favori au comportement douteux ait pu bénéficier, ce qui est le problème essentiel, de tout un tas d’avantages, dont certains loufoques, et en tout cas illégaux et inacceptables, par la seule volonté du prince, sans qu’aucun fonctionnaire d’autorité ne fasse son devoir en s’y opposant… Mais qui sont ces gens ?

La justice peut retrouver son honneur

Et que, de la même façon, les infractions commises par Benalla aient été couvertes par l’Élysée… Pas de dénonciation au parquet, absence évidente de sanction au contraire de ce qui nous est dit, poursuites des agissements du gorille. De tout ceci, les personnes concernées devront en répondre. Devant la justice, si celle-ci fait son devoir. Je considère pour ma part qu’avec le raid Fillon et le soutien apporté par la hiérarchie et les syndicats de magistrats à l’opération, l’institution judiciaire s’est lourdement déconsidérée l’année dernière. Elle ne s’est pas reprise avec les complaisances dont ont bénéficié les amis d’Emmanuel Macron.

Avec l’affaire Benalla, qui n’est en fait qu’une affaire Macron, et l’intérêt enfin porté par les juges d’instruction au comportement de Madame Pénicaud à la tête de France business, il semble tout de même qu’il soit possible de faire preuve d’un peu d’optimisme…

Régis de Castelnau

69 Commentaires

  1. on l’espére sans trop d’illusions ni grand empressement des corps concernés

    • Régis, tu parles juste et en même temps, pas complètement.
      L’affaire Benalla énonce ceci :
      1. Macron est un homme seul vs l’idée du grand complot l’ayant porté au pouvoir,
      2. Il a eu quelques sponsors oligarques, qui ont fait un compromis sur sa pomme au fil de l’eau
      3. Il a aussi ramassé des gens au fil de sa montée en puissance ; Benalla ; voir les gars de Bretagne, etc : mais c’est faibles, sans racine, ancrage lourd
      4. Ses ministres (à moitié débiles) et sa majorité (à 80% débile) ont été choisis, eux, pour leur faible qualité : ce sont les bras du pantin des marionnettistes,
      5. Sauf que maintenant il est aux commandes et celui qui a été comme une marionnette non prévue pour 2017 en réalité, est en train de lâcher et oublier tout le monde côté sponsor ; et péter un câble – la quarantaine éternelle.
      – sa perspective est celle de Néron version légendaire.
      – alors soit Macron est dégagé en douceur/en procédure, soit ça va chier grave et partir en sucette dans ce pays : 20 millions de personnes n’attendent qu’un contexte cool pour déclencher un gros carnage ; celui que la France connait tous les 100-150 ans,
      et on y est.
      6. En résumé, Macron est une petite opération d’influence tentée pour voir qui a trop bien réussi par chance principalement, et défaillances d’adversaires minables pour l’essentiel.
      Sauf que maintenant le merdier est installé. Et ça va chier.

      • Le Point 1 de votre message disculpe une internationale de la Finance. Sur quelles bases, pouvez-vous tenir cette affirmation ?
        N’est-ce pas la suprême preuve d’un complot qui capote pour narcissisme du lauréat ?

  2. Macron, une erreur de casting, Non, c’est une erreur tout court.
    A lui seul, il cumule tous les mépris, juridiques, politiques, médiatiques…
    Narcissique, condescendant et menteur de profession, Macron croit avoir été élu pour ses qualités morales et professionnelles.
    Ses amis, Minc, Attali, Jouyet, et d’autres dans le monde judiciaire ont fait le ménage pour le porter à l’Élysée ..

  3. Je viens de lire votre article sur « Causeur » et je l’ai trouvé en tous points remarquable…

    Etonnant de me retrouver toujours à 100 % d’accord avec vous ,lorsque vous analysez cette affaire ou les conditions de l’élection de Macron à la présidence,alors que je ne viens pas du tout de la même crèmerie que vous,si j’en crois votre passé d’avocat du PCF.

    Total respect…

    • Personnellement, j’ai été membre du PCF pendant 3 décennies.
      Je me considère maintenant comme un mélange de gaulliste (1) et de marxiste.
      Certes, Régis de Castelnau est avocat donc très « branché » sur les questions de droit alors que moi, je suis un instituteur retraité.
      Mais, sur le fond politique de ses articles, je suis très largement d’accord avec lui.

      Je constate aussi que cet article « erreur de casting » ainsi que le premier texte de R de C sur le cas Benalla ont été reproduits sur le blog de Danielle Bleitrach, ancienne membre du Comité Central du PCF.

      (1) D’ailleurs, de nos jours, certains reconnaissent qu’il y avait des côtés gaulliens dans le programme de Georges Marchais pour la présidentielle de 1981.

      • Je ne sais pas si cette apostrophe s’adressait à moi,PEPE ou Regis de Castelnau(!),mais je vous avertis,cher Monsieur,que fellation et sodomie ne sont pas dans vos moyens.
        Essayez sur nos amis les bêtes…

  4. Bonjour,

    Je vous cite, « Qu’ensuite ce favori au comportement douteux ait pu bénéficier, ce qui est le problème essentiel, de tout un tas d’avantages, dont certains loufoques, et en tout cas illégaux et inacceptables, par la seule volonté du prince, sans qu’aucun fonctionnaire d’autorité ne fasse son devoir en s’y opposant… Mais qui sont ces gens ? »

    D’après ce que j’ai pu observer au cours de ma vie, ce sont des gens issus d’une vieille culture de la soumission envers l’Elysée. Il paraît que nous ne comptions plus les enquêtes policières étouffées sur simple coup de fil du ministère de l’intérieur, par exemple. Dans ce pays, personne, dans l’appareil d’Etat, n’ose s’opposer à sa hiérarchie.

    Ce Benalla, de toute évidence, avait été envoyé dans les jambes des flics, des gendarmes, du GSPR et tutti quanti, et tout le monde a subi ce quidam, dont personne ne savait ce qu’il faisait là au juste, en regardant ailleurs parce qu’il avait été parachuté par l’Elysée. Ce qui pose la question de la structure même de l’Etat français et de l’étendue des pouvoirs de l’exécutif. Et ça, ça nous vient de de Gaulle, qui s’était taillé un pouvoir à sa mesure, juste pour lui.

    Malheureusement, ses successeurs n’avaient pas sa carrure, et toute l’usine à gaz s’est rapidement transformée en monarchie discount. Nous le payons aujourd’hui plein pot (et déjà du temps de l’infect Sarkozy et du triste sire Hollande) avec Macron, ce Caligula du pauvre avec son cheval bombardé consul. En somme, les abus de pouvoir sont quasi-garantis quand, pour emprunter un cliché agaçant à la gent journalistique, la structure hiérarchique en « fait le lit ».

    Mais rien de tout cela n’explique la révolte des médias contre Macron. Il a déplu chez les oligarques qui tiennent les rênes de la presse, c’est une évidence. Mais pourquoi ?

    Et pardon pour la longeur de ce commentaire.

    • Merci pour ce commentaire, qui ne me semble pas trop long et pose une question utile !

  5. Votre article est intéressant mais vous n’avez pas mis à jour les informations qui sont apparues. Le petit couple de badauds sont en fait des gens qui ont agressé les CRS. L’IGPN n’a pas trouvé grand chose à redire sur les gestes de benalla et elle ne peut pas être soupçonnée de complaisance.
    Au final il y a plusieurs fautes: Le non contrôle de benalla par son employeur, l’action lors de la manifestion et la gestion ensuite.
    L’origine de l’affaire est certainement à rechercher au sein du Gspr qui ne voulait pas être réformé et à une volonté de nuire à Macron.
    Concernant le gspr l’événement lui donne raison. Pour le reste ….

    • Heuh, l’IGPN contrôle les civils maintenant? Pardon?
      Le comportement violent du civil Benalla, le port illégal d’uniforme, l’usurpation de fonction, c’est la Justice qui trouve qu’il y a à redire. Attention aux éléments de langage de LREM…

    • Ce que dénonce Régis de Castelnau, c’est l’illégalité totale des actes de Benalla et surtout le fait qu’il ait été couvert par les plus hautes autorités de l’Etat.

      Mais, il n’y a chez lui aucune complaisance pour les casseurs.

      Je rappelle son article du 3 mais 2018 intitulé « Casseurs : camarade Mélenchon, encore un effort pour appeler un chat un chat ».

      Dans cet article, il rappelle le texte de Georges Marchais datant du 3 mai 1968 hostile aux gauchistes.
      Il demande à Mélenchon, pour qui il a voté en 2012 et 2017, d’être très clair contre les gauchistes. Le dirigeant des Insoumis a généralement de bonnes idées. Mais, parfois, il « colle » un peu trop aux gauchistes de son camp, ce qui lui fait dire des énormités.

    • Je cite:
      «  » » » » »« Qu’ensuite ce favori au comportement douteux ait pu bénéficier, ce qui est le problème essentiel, de tout un tas d’avantages, dont certains loufoques, et en tout cas illégaux et inacceptables, par la seule volonté du prince, sans qu’aucun fonctionnaire d’autorité ne fasse son devoir en s’y opposant… Mais qui sont ces gens ? » » » » » » »

      Le ministère de l’intérieur s’est opposé à la demande de port d’arme de sieur BENNALA, il fait le préciser. Ok, il est passé par un autre service, mais son port d’arme a été limité à certaines manifestations.

      Sinon, je partage tout à fait votre positionnement sur le fait du prince.
      Son discours au milieu des siens déclarant « ils n’ont qu’à venir me chercher », sous les ovations d’un comité trié sur le volet, en est un exemple typique.

      Les violences exercées sur des manifestants est une chose à part, juste le révélateur. L’affaire BENNALA n’est pas ces violences, l’affaire BENNALA est le fonctionnement inique et cynique, de l’état Français.

      On ne sait pas trop ce que BENNALA fait exactement à l’Elysée. La sécurité du président de la République est l’affaire du GSPR, que ce soit à titre officielle ou à titre privée! Le GSPR est constamment la, WE jours fériés, congés… C’est la deuxième peau du président. Tout le reste n’est que superflus et non officiel.

      FILLON a été « assassiné » pour le travail fictif de son épouse??? qu’en est il vraiment de BENNALA ??

      Il assiste à des réunions de sécurité dont il n’a ni la direction, ni même une quelconque action. Tout cela dépend du ministère de l’intérieur et du préfet. Il n’appartient à aucune de ces officines.

      Son rôle?? un peu comme celle des gendarmes assistants aux commissions de sécurité des édifices publics par les pompiers… suivre et signer le procès verbal établi à l’issue. Même s’ils peuvent poser une question ou soulever un détail, ceux qui dirigent mènent et organisent ces commissions de sécurité ce sont les pompiers.

      Alors je poserai la question: Est ce que cet emploi est réel ou fictif?

      «  » »Venez me chercher!!! » » »
      «  » »Attends, on arrive!! » » »

  6. Je me délecte à lire vos articles décrivant si bien la macronie et la baudruche qui lui tient lieu de chef de file, pleutre et orgueilleux. Quelques uns de mes amis l’ont rejoint en 2017 en pensant sincèrement que les choses seraient améliorées. Je n’ai pas réussi à les en dissuader. C’est dire la force du mirage qu’Arrogant le Lâche a su mettre en place. Ils s’en mordent maintenant les doigts.
    En tous cas, merci pour ces bons moments.

  7. Cette affaire Macron – Benalla, n’est-elle pas révélatrice que nous sommes gouvernés par une génération de politiciens et de hauts fonctionnaires des grands corps de l’Etat formatés au néo-libéralisme dans les grandes écoles, pantouflant dans le privé et pouvant revenir dans la haute administration quand ça les arrangent.
    Bref, une génération qui a perdu le sens de l’intérêt général ?

  8. J’vas peaufiner la théorie du complot : dans l’affaire dont tout le monde parle, on aurait tort de croire que la présence du mis en examen est fortuite, et le fruit d’une initiative individuelle incontrôlée. Tout aussi époustouflant est la possession par l’intéressé d’un pass lui permettant d’accéder aux locaux de l’Assemblée nationale où son patron n’a, en principe, pas le droit de venir. Dès lors, il me paraît urgent qu’un doctorant en histoire s’intéresse à la thèse intitulée : « Etude comparative des profils psychologiques d’Alexandre B. et de Marinus van der Lubbe »

    • Je comprends mal la comparaison entre Benalla et Marinus van der Lubbe.
      Rappelons que ce dernier fut trouvé dans le Reichstag au moment de l’incendie de ce bâtiment (27 février 1933) avec une torche à la main.

      Comme Van der Lubbe appartenait à un groupe de gauchistes, sa présence servit de prétexte au nouveau chancelier Hitler pour accuser le KPD (parti communiste allemand) de cet incendie, interdire ce parti et arrêter ses dirigeants (comme Thaelman) ainsi que des dirigeants du Komintern présents à Berlin (comme Dimitrov).

      Manifestement, Van der Lubbe avait été manipulé par les Nazis.

    • Si j’osais le point Godwin, l’étude comparative de profils devrait se faire entre Benalla et Ernst Rohm, le nervi d’Hitler qui, avant de devenir patron des chemises brunes, avait assuré le service d’ordre des premiers rassemblements du NSDAP et adorait casser du communiste… entre autres parallèles frappants (sans jeu de mots).

      • Précision historique.
        Rohm était le chef des SA, la milice du parti nazi avant son accession au pouvoir.
        Mais, devenu chancelier, Hitler se débarrassa des SA et particulièrement de leur chef. Rohm fut assassiné sur ordre du Führer (« Nuit des Longs Couteaux » en juin 1934).
        En cette circonstance, Hitler fit aussi assassiner son prédécesseur comme chancelier, le général Von Schleicher ainsi que l’épouse de ce dernier.

  9. Peut-être un début de réponse à la question de Léa « Mais rien de tout cela n’explique la révolte des médias contre Macron. (…) pourquoi ? » :
    « Comment Macron m’a trahi ». Streetpress.com 2017
    En 2010, le journal Le Monde est au bord de la faillite et Emmanuel Macron propose son aide « bénévole » aux journalistes. Mais le banquier d’affaires roulait en fait pour un des groupes qui voulait racheter le journal…
    Je suis Adrien de Tricornot (…)

    « Que peut-il se passer maintenant ? » : le 31.7 apportera peut-être un début de quelque chose, selon la décision de déposer ou non une motion de censure par LR, ce qui, quel qu’en soit le résultat (mathématiquement perdant), aggraverait l’instabilité politique en train de gagner les députés LREM, ce serait toujours ça de gagné…

  10. C’est bien beau de dire du mal de Macron. J’en pense au moins autant que vous.

    Mais je ne vois toujours pas la solution politique : Macron a réussi à faire par la peur et avec de gros moyens l’alliance des bourgeoisies et je n’aperçois pas de mouvement politique capable de la renverser.

  11. @Henri Marteau
    Ce que cette affaire montre surtout, c’est que la vertu du système ne dépend que de la bonne volonté des individus : l’organisation en vase clos favorise les dérives et il n’existe pas de contre-pouvoirs pour les interdire a priori ou a posteriori.

    Il est évident que le système est gangrené jusqu’à la moelle : si un individu ne peut progresser dans sa carrière qu’en se soumettant à un camp, l’édifice entier rejette les corps sains en bas de l’échelle, les punit, les exclut, les écrase, les fait taire, les dégoûte.

    Dans le système actuel, où voyez-vous la place de quelqu’un qui a le sens de l’intérêt général ? Promu par qui, exactement ?

  12. @Henri Marteau
    François Ruffin cite aujourd’hui à propos de cette affaire Montesquieu : « Quand dans un royaume il y a plus d’avantage à faire sa cour qu’à faire son devoir, tout est perdu. »

    Il me semble que cette citation illustre parfaitement le système administratif français depuis quelques années/décennies.

  13. Macron n’est pas la première erreur de casting. Cela commence au moins avec Sarkozy.

  14. Le président était à Lisbonne aujourd’hui, il s’est baladé dans les rues de la Baixa et s’est prêté à plusieurs auto-portraits, comme disent nos frères (au moins en langue) canadiens. Que font les gens de ces images-là qui renvoient d’eux une image difforme ?

  15. Il y a souvent chez RdC des formulations parfaites qui rendent délectable la lecture de ses chroniques. Au hasard : « mélange de narcissisme puéril et de mépris social « , encore que « mépris » devrait être pris au sens restreint de « se méprendre » : se leurrer, confondre, apprécier erronément.
    EM se comporte comme le petit dernier à qui on a tellement dit qu’il était génial qu’il a fini par s’en persuader.

  16. Avec le respect que je dois pour votre culture juridique, et vos analyses souvent fines et subtiles sauf événements nouveaux dans l’affaire  » benalla » , je ne comprends pas qu’un conflit employeur -salarié classique finalement devienne une affaire d’état , Ce n’est quand même pas le Watergate (Nixon et ses sbires cambriolent le siège du parti democrate à Washington dc ,doublé d’écoute à la maison blanche ,Nixon enregistrait toutes les conversations y ayant lieu…. , témoignant d’une certaine paranoia qui se retournera contre lui ,le congrès lui demande les bandes magnétiques qu’il donne mais partiellement effacées .. Nixon » resign « ,démissionne ) ou sous Mitterrand l’affaire des écoutes téléphoniques à l’Elysée en 1982-86 , l ‘affaire des irlandais de Vincennes 1982, de speudo terroristes de l’ira , ce qu’ils n’étaient pas et le barbouze Prouteau à l’Elysée qui couvre tout …. le logement aux frais du contribuable de la maitresse de Mitterrand et sa fille Mazarine , ou encore le Rainbow Warrior 1985 , des agents secrets français coulent le bateau de green peace en Nouvelle Calédonie , un mort quand même ) ou sous Giscard la mort suicide mystérieux de Boulin 1980 sous 10 centimètres d »eau … ,Fontanet tué dans la rue à Paris , l’assassinat de Louis Debreuil 1976 , ou le scandale des avions renifleurs ! (une escroquerie pour détecter les sous-marins nucléaires ) alors franchement l’affaire Banalla c’est du pipi de chat à coté :on ne peut rendre un patron responsable des turpitudes de son employé

    • A ceci prêt que le boss du triste Benalla est le non moins sinistre Président de la république, dont notre hôte a démontré que, concernant cette affaire, il n’a pas respecté les lois, les institutions, l’exemplarité qui lui incombe, sa position même de chef de l’état, qu’il a multiplié les fautes juridiques, morales et politiques et j’en passe, autant de devoirs et d’obligations non remplis par le détenteur de la plus haute fonction de l’état, garant des institutions qui font de cette affaire un peu plus qu’un conflit employeur/salarié classique.

      C’est quand même pas le mécano du coin qui a viré son apprenti pour avoir mal parlé à un client !

    • Je le vois presque comme vous Cochar et j’ajouterai que Benalla au moins .avait l’emploi chargé de garde du corps, alors que la maitresse de Mitterand et sa fille…. (entre autres)…lol

      Le président est maladroit avec ses foucades, son mauvais gout, ses choix malheureux, ses attitudes de collégien attardé. Citez moi donc un de nos présidents de la république qui ne s’ est pas pris pour Dieu?

      Révons un peu: miracle, le gouvernement tombe et on se retrouve en élection. Par qui va t on le remplacer? Nous avons toujours eu le choix entre la peste et le choléra. Croyez vous vraiment que cela va changer?

      Treve d’angélisme!!

    • L’affaire des avions renifleurs est une affaire d’escroquerie qui a eu lieu entre 1975 et 1979 au détriment d’Elf Aquitaine, entreprise publique française à l’époque. Elle a débouché sur un scandale politico-financier en 1983. Il s’agit du financement très coûteux d’un appareil fantaisiste censé détecter les gisements de pétrole. Un dispositif étant embarqué à bord d’un avion, le simple survol d’une zone aurait suffi à localiser à coup sûr les gisements.

  17. Clap ! clap ! pour votre analyse Mr de Castelnau. L’historien et philosophe des idées, j’ai nommé Marcel Gaucher n’aurait pas mieux écrit ce billet.

    A propos du combat entre capitalisme patriotique et globaliste, si vous permettez, je vais faire une association d’idée . The Donald ( Trump) qui est avant tout un promoteur n’est pas un politicien professionnelle. Son combat est de faire triompher le capitalisme industriel contre le capitalisme spéculatif que représente Wall Street.
    Le même pb est à l’oeuvre avec le Brexit. La réussite ou l’échec pour l’UE ainsi que pour la Première ministre est conditionné par l’attitude de la City de Londres. Ah ! ces banques.

    Autre erreur de Macron est de ne pas connaitre la tragédie grecque. On n’a le choix entre Oedipe- roi et la chute d’Icare. En politique , on ne doit pas se vanter de l’assassinat de son père politique. En l’occurrence F Hollande. C’était une humiliation inutile.
    Pour la chie d’Icare, c’est un peu prématuré pour Macron mais çà l’est pour Mr Benalla.

    Sur ce , je vous souhaite un bel été.

  18. Ce qu’il y a de tragique et d’inquiétant dans cette affaire d’une exceptionnelle et inédite gravité (mettant en cause directement l’autorité de l’Etat)c’est que M.le président s’exprime ou ne s’exprime pas cela revient au même.Mes premières inquiétudes se trouvent confirmées:nous nous orientons vers une crise de régime,vers une vacance du pouvoir.Le parlement que ceux qui nous gouvernent veulent amputer deviendra vraisemblablement le centre,le cœur véritable du pouvoir.Cela est d’ailleurs prévu par la constitution.La commission du Sénat commence à jouer plus ou moins ce rôle d’ultime instance de légitimité du pouvoir national.Tout indique que le pouvoir exécutif,littéralement tétanisé,réduit à avancer ou bredouiller de prétendues « explications » toutes plus ridicules les unes que les autres (je ne savais,je n’étais pas au courant,ce sont des fake news,personne n’en parle…etc),à diffuser des mensonges d’Etat,se trouve condamné à perdre le contrôle de la situation.Le processus de délégitimation du pouvoir exécutif est en route,en marche.Un processus qu’il paraît impossible d’enrayer.

    • Oui Monsieur,
      C’est que l’on appelle  » un glissement de pouvoir ».
      Louis XVI la pratiqué sans s’en rendre compte lors des Etats généraux de 1788-1789.
      Ainsi que François Hollande lors de sa dernière année du quinquennat dont je me rappelle plus le motif.
      Le plus ridicule dans l’affaire Benalla est Gérard Collomb. Le 1er flic de France, ne sait rien , n’entend rien et ne vois rien . Sa légitimité est mal en point.

  19. La paire de photos au début de l’article est amusante.
    Finalement, la réflexion de Macron est comparée à celle de Jean Dujardin dans OSS 117.

  20. Pas « Louis Debreuil », mais « Jean de Broglie ». Mais il est vrai que le nom se prononce de la même façon.

  21. Ce que vous dites sur l’élection de Macron est globalement vrai, mais vous oubliez un point essentiel : lui, comme d’ailleurs Sarkosy, n’ont pas été élus à cause d’une collusion imaginaire entre je ne sais qui, ou par la grâce du fric mondialisé. Ils ont été élus par une majorité d’électeurs sur une promesse de réforme.
    Car les électeurs souhaitent la réforme. La société est bloquée, et les plus privilégiés ne sont pas les détenteurs du pouvoir politique que vous vilipendez mais les abuseurs d’un emploi dit « protégé », dont en réalité seuls les droits à la paresse et à l’inefficacité sont protégés (pour faire très court au risque d’être caricatural : nous connaissons tous des abrutis qui dès qu’il passent du CDD au CDI dans une administration lèvent brutalement les rames et jettent le discrédit sur tous leurs collègues qui, eux, bossent et défendent une certaine conception du service public). Résultat : les services publics se cassent lentement la gueule et, pendant ce temps, nos jeunes sont au chômage. Cela énerve légitimement ceux qui n’ont pas le privilège du CDI.
    Si Sarkosy n’a pas – de justesse, malgré l’image « bling-bling » qui lui a été rapidement collée – été réélu, c’est parce qu’il a finalement préféré la facilité du populisme de droite à la difficile réalité de la réforme.
    Donc ne vous y trompez pas : le juge de paix de 2022, ce ne sera pas Benalla (ni tous les petits et grands scandales de la macronie qui lui succèderont) mais la réalité des réformes qui auront été menées et la situation économique du moment, notamment pour nos jeunes.

      • Un pas vers la dictature consiste à décrédibiliser les corps constitués pour affaiblir les contrepouvoirs (Trump). Un autre pas consiste à décrédibiliser le principe du suffrage universel pour délégitimiser ponctuellement ceux qui en son issus (vous).
        Sauf erreur de ma part, Macron a été élu au second tour et non pas au premier. Le résultat peut ne pas plaire, mais le coup que vous portez à la démocratie (pour rappel : le pire système à l’exclusion de tous les autres) me plait encore moins.
        Ceux qui ne partagent pas mes idées politiques sont des adversaires dans l’espace démocratique ; mais les adversaires de la démocratie sont mes ennemis. J’espère que vous n’en êtes pas.

        • Concernant ceux qui remettent en cause les résultats électoraux, on pourrait en citer quelques-uns.
          – Référendum de 2005 : la majorité des électeurs votent contre la constitution européenne (1). 2008 : le président UMP Sarkozy, aidé de son ministre des affaires européennes PS Jouyet « s’assoit » sur le vote de 2005 en signant le traité de Lisbonne. La grande majorité des parlementaires UMP et PS acceptent cette remise en cause du vote des Français.
          – Grèce 2015 : les électeurs votent pour Syriza (Tsipras). Puis ce dernier fait se prononcer son peuple par référendum. Que dit le président de la commission de Bruxelles, Juncker ? Pour lui, quel que soit le résultat du référendum, on continuera comme avant. Quel démocrate !
          – Il y a une vingtaine d’années, le Conseil Constitutionnel, présidé par Roland Dumas, décréta que les directives européennes (décidées par les non-élus de la Commission de Bruxelles) l’emportent sur les lois françaises votées par nos élus (2).

          (1) Avec 69% de participation alors que cette participation n’est que de 48% aux législatives de 2017 et de moins de 30% au référendum de 2000 sur le quinquennat, référendum avalisé LUI.

          (2) Alors que l’Allemagne a signé les mêmes traités que la France, la Cour Constitutionnelle de Karlsruhe décréta LE CONTRAIRE : les parlementaires allemands ont LE DROIT de refuser des directives européennes si elles sont contraires aux intérêts de l’Allemagne.

    • Sarko populiste de droite ? Je l’avais jamais entendu celle là ! Elle est bonne.
      Si réadhérer à l’OTAN , c’est populiste. Je me fais curé.
      Si ça asseoir sur le traité de Lisbonne que le peuple a rejeter en 2005, c’est populiste Alors, je me fais Hara KIri.
      Si nommé un de ces fils président de l’EPAD à la Défense( département 92) , c’est populiste
      Est-ce que donner 400 millions d’Euros à B Tapie soi disant en dédommagement pour qu’il puisse fermer sa grande gueule ( au frais du contribuable ) est-ce que c’est populiste ?
      Pour moi, vous etes une personne jalouse et aigri par la vie.

      Depuis la disparition du président Pompidou, la France se délite . On se dirige vers des évenements graves.
      Bel été Monsieur.

      • On peut aussi considérer que nous ne vivons plus en démocratie, même imparfaite, et que cette idole proposée à notre vénération (le charabia « le meilleur système à l’exception » et patati et patata) dissimule, de plus en plus mal, des intérêts très particuliers, dont M. Macron est le représentant à peine voilé, qui sont tout à l’inverse de la plus élémentaire démocratie.

    • Le plus « fort », c’est tout de même le résultat des législatives de 2017.
      L’actuelle majorité macronienne avait au 1er tour 32% des exprimés. Et surtout, elle avait 15% des inscrits.
      Pourquoi ? Parce qu’il y avait 51% d’abstentions, ce qui est une sorte de « record » en Europe.

      Pourquoi cette abstention massive ?
      Certes, depuis 1965, on vote plus aux présidentielles qu’aux législatives.
      Pourtant, aux législatives de 1967, il y avait seulement 18% d’abstentions et à celles de 1978, 16% d’abstentions.

      Depuis 2002, les abstentions sont massives avec un record en 2017.
      Pourquoi ?
      A cause du quinquennat en raison duquel la durée du mandat présidentiel est égale à celle du mandat législatif. De plus, le gouvernement Jospin avait fait en sorte que les législatives soient systématiquement après la présidentielle (« inversion du calendrier »). Donc, ces élections sont « dans l’ombre » de la présidentielle.

      Contrairement à 1967, 1973, 1978, 1986, 1993, il n’y a pas de vraie campagne pour les législatives. Les délais sont trop courts.
      J’ajoute que de nos jours, voter pour un parti ne garantit pas que les gens de ce parti défendent les mêmes idées.

      Personnellement, pendant longtemps, mon choix était simple : PCF (dont j’étais adhérent) au 1er tour) et si ce parti était absent au 2e tour, je votais PS.

      Depuis près de 20 ans, je ne vote plus pour le PS (1).

      Concernant d’autres partis :
      – LFI : Aux législatives, j’aurais voté Mélenchon si j’avais été électeur dans sa circonscription. Mais, je n’aurais pas voté pour Danielle Obono ou Clémentine Autain et sans doute pas pour Coquerel.
      – PCF : J’aurais pu voter pour des candidats comme les anciens députés (qui n’étaient pas candidats en 2017) Gremetz, Gerin ou Bocquet. Mais, en aucun cas pour Brossat ou Pierre Laurent (pas candidat)..
      – Droite : contrairement à ma jeunesse, ça ne me gêne pas de voter pour des candidats de ce bord, à condition qu’ils défendent des positions gaulliennes.

      (1) Tout de même, en 2002, j’ai voté, à la présidentielle pour un ex-PS : Chevènement. En 1995, j’avais voté pour R. Hue, mais en 2002, je considérais ce dernier comme un politicien sans principes.

      • Pour compléter le commentaire précédent, un constat.
        Avec 51% d’abstentions aux législatives de 2017, on s’approche peu à peu d’une sorte de suffrage censitaire. J’ai montré la lourde responsabilité du gouvernement Jospin dans cette affaire.
        En 1936, le chansonnier Georgius créa « le lycée Papillon ». Les « meilleurs élèves » disaient les pires inepties.
        Ainsi, « l’élève Labélure, premier en histoire » commençait ainsi : « Vercingétorix, né sous Louis-Philippe ».
        Sous Louis-Philippe, c’était le suffrage censitaire. Donc, je modifie : « gouvernement Jospin, né sous Louis-Philippe ».

        Concernant ces questions institutionnelles, en mai 2013, David Desgouilles avait écrit une réponse à Jérôme Leroy concernant les idées de « VIe République » du Front de Gauche.
        J’avais laissé plusieurs commentaires concernant : le référendum révocatoire, le souhait d’une assemblée constituante, les pouvoirs du président et du parlement, l’attitude des gens de gauche au moment du référendum sur le quinquennat.
        https://blog.causeur.fr/antidote/et-si-on-revenait-plutot-a-la-vraie-veme-republique-002714.html

        Quelques précisions.
        – Lors du référendum sur le quinquennat (septembre 2000), les « oui » étaient 73% des exprimés. Mais, comme il y avait 70% d’abstentions et beaucoup de blancs et nuls, ces « oui » ne représentaient que 17% des inscrits.
        – Je montrais la différence entre le PCF de 1972 qui, sur l’entrée du Royaume-Uni dans la CEE, appelait à voter sur le fond et le PCF de 2000 qui, sur le quinquennat, « ne se mouillait pas » car il avait des ministres. 3 députés seulement de ce parti appelaient à voter « non » : A. Gerin, M. Gremetz et G. Hage (décédé depuis).
        En 1977, dans le film « mort d’un pourri », Audiard faisait dire à un financier : « les collectivistes (lire « les communistes »), il faudra leur donner du fromage ». Le « fromage » ministériel pour le PCF entre 1997 et 2002 a été très utile à la classe dominante.

  22. Hors-sujet (mais peut-être pas tant que ça) : vous avez que Tex a perdu aux prud’hommes ?

    Donc, dans la France de 2018, faire une blague politiquement incorrecte est une faute grave justifiant un licenciement.

    Nous sommes vraiment devenus un pays de merde où il ne fait pas bon vivre. Je ne reconnais pas mon pays dans ce ramassis de puritains, de pincés, de coincés, d’inquisiteurs, de mal-baisés, de peine-à-jouir et de pisse-vinaigre.

    Ô mânes de Rabelais et de Coluche, venez à mon secours ! Venez au secours de la France !

  23. Hors toute considération politique, j’adhère à votre analyse que je trouve globalement juste. Macron portait une candidature de renouveau face à un « vieux politique »… 20 % des électeurs s’y sont laissés prendre, mais voilà le héros n’avait pas les épaules pour le rôle et le nouveau manifeste les mêmes tares que les anciens. Petit à petit les extrêmes se rapprochent…

  24. Vous posez une bonne question : pourquoi Le Monde a t il déclenché l’affaire. Je me permets de ne pas souscrire à 100% à votre explication. Pigasse n’est pas un petit bourgeois coincé qu’une partouze transexuelle à l’Elysée aura sorti de ses gonds (pardonnez moi la caricature de votre position bien plus intelligente que cela). Notons que Le Monde participe à présent au dégonflage de l’affaire et attendons de voir qui sera dans le prochain tour de table des privatisations.
    Je suis certain que vous voyez où je veux en venir.

  25. Commenter un carnet Politique lorsqu’il est de qualité, doit être considéré comme exceptionnel.
    C’est une des raison pour laquelle je ne commente en général pas (ton) votre blog.
    Ce qui m’importe en vous lisant c’est de prendre connaissance d’informations spécifiques à un sujet considérées à l’aune droit stricte, mais aussi de comprendre un point de vu qui sans être le mien, s’en approche souvent.
    Aussi je suis ravi de retrouver vos meilleures pages dans « Les Crisse » d’Olivier Berruyer « un journaliste si particulier » (au meilleur sens du terme) que, et c’est plus inattendu, sur RT (mais est-ce bien inattendu?) qui ne sautait manquer à ma revue de presse quotidienne .
    Dans tous les cas vous faites un travail remarquable.

    Ce travail d’éclairage est essentiel. On devrait dire travail de « journaliste » du droit, car c’est ainsi que nous les souhaiterions s’il y en avaient encore pour que nous puissions les lire ailleurs que sur des blogs lorgnés par les ciseaux des senseurs obsessionnels qui jusque dans notre chambre des députés s’acharnent à vouloir les bâillonner, jus’qu’à présent en vain.

    Continuez, assurément nous vous lirons.

    François L.

  26. Faut-il apporter la preuve de non-consentement de se faire ainsi rouler dans la farine (pour ne pas être grossier ou tout à fait sincère) par tous ces politiciens menteurs, traîtres et corrompus, que la norme d’impunité encore plus confortée par cette affaire, a transformé en irresponsables très nocifs au pouvoir, au lieu de responsables politiques sensés dignement représenter le peuple ?

    Si le travail de leur « justice » (au maintien de l’ordre ploutocratique actuel, au-delà des affaires courantes) va encore dans le sens de cette impunité appartenant à une ingénierie sectaire, m’est avis que certains s’en prendront directement à cette impunité vu que ça sert plus à rien de manifester de manière non-violente si ce n’est d’exciter la soi-disant toujours légitime violence étatique, que le dialogue est dans le sens unique des intérêts d’oligarques dont le pouvoir si corrupteur n’arrive pas à trouver de limites pourtant très nécessaires.

  27. Benalla (et son mentor dont il serait sorti de la cuisse…) finira t’il comme Ben Ali ?
    Parti se planquer en Arabie Saoudite (Mecque des droits de l’hommes, surtout si ils sont puissants et égocentriques) non sans avoir dérobé au préalable une large partie des réserves d’or de la banque centrale de son pays.
    Vu la classe avérée de Micron et de sa fine équipe, ils peuvent s’aligner…

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