Lettre à un copain qui n’a pas fini de patauger

Mathieu Morel s’inquiète pour le petit bonhomme qui nous sert de président. Il lui dit gentiment pourquoi.

 

Mon cher Manu

(ou « monsieur le président » mais ça fait pas très « start-up néchionne », « open space » ou « uberépublique »),

Il y a un truc intrigant chez toi, une espèce de relation très élastique avec la légitimité. En soi, je te concède volontiers que ça n’a rien d’étonnant de la part d’un type qui considère, par exemple, qu’un régime scélérat auto-proclamé sous la menace d’une invasion étrangère « c’est la France ». C’est encore moins étonnant quand on pense que ledit régime n’avait de cesse d’implorer la « confiance de l’Allemagne », de célébrer le « couple » qu’il formait avec elle et d’invoquer la nécessité de s’auto-mutiler pour bâtir avec elle une Europe enfin pacifiée. On a les madeleines de Proust qu’on peut.

Je ne te ferai pas le procès d’être le premier à raconter n’importe quoi. Tu n’as sans doute même pas eu cette inventivité-là. Tu t’es contenté de foncer tête baissée sur l’air de « si des gens sérieux l’ont dit avant moi, c’est sûrement vrai » et tu en as rajouté des tonnes pour faire « philosophe disruptif », comme on t’a appris à faire depuis qu’on t’a convaincu que tu étais un génie surdoué (peut-être quelque part entre la couche et le pot… ne me remercie pas, je suis en plein dedans avec le deuxième, et je sais qu’il faut les « encourager »).

Et puis, hein, « le passé, c’est l’passé » comme on dit. « Il faut aller de l’avant, regarder vers l’avenir » (oui, moi aussi, je connais quelques poncifs qui permettent de stériliser d’office toute objection… par lassitude, notamment).

Bref. Non. L’ennui, c’est que tu n’as pas l’air d’avoir très bien compris les ressorts, les motifs et les angles morts de ta propre élection. Oh ! Tu as été élu, sans aucun doute, selon la procédure à peu près régulière. Et tu n’es pas responsable des éventuelles lacunes de ladite procédure.

De mauvaises langues murmurent que, ministre, tu aurais organisé – avec notre « pognon de dingue » – quelques sauteries avec des copains qui n’avaient pas grand-chose à voir avec ce que tu étais à l’époque mais beaucoup plus avec ce que tu deviendrais s’ils te donnaient un petit coup de pouce. D’autres ragots susurrent que tu serais allé chercher un – encore – « pognon de dingue » auprès d’autres copains (ou peut-être les mêmes, je ne sais plus, tu en as tellement) dans d’autres sauteries à Las Vegas ou ailleurs. Bon. Tout ça est évidemment faux puisque sinon, ça prouverait que, contrairement à ce que tu as affirmé, il y a bel et bien de « l’argent magique ». Sans compter que si c’était vrai, tu aurais eu le Parquet National Financier aux fesses dès février 2017, eût-il été occupé à gratter les factures de pressing d’un de tes adversaires.

Ok. Tout ça, c’est des « on dit »… comme on dit (<= hop ! t’as vu ? le p’tit poncif, là, ni vu ni connu – je devrais peut-être faire l’ENA, tiens…).

Et puis suggérer des trucs pareils, que les politicards ne seraient pas TOUJOURS très très réguliers sur toute la ligne, c’est faire le jeu du populisme, des passions tristes, des heures sombres voire – osons ! – du Front National.

Ben tiens ! Puisque tu m’en parles… Note que là non plus, tu n’es pas seul responsable (en fait, j’ai un scoop : à la fin, tu n’es responsable de rien… c’est précisément la ruse de votre caste : prendre tout en n’étant redevables de rien). On t’a bien labouré le terrain depuis 30 ans en construisant méthodiquement de la désillusion, de la colère, du ressentiment et en se débrouillant pour que tout ça ne puisse plus trouver d’expression politique que dans une sinistre épicerie familiale à la fois lucrative (pour la famille, du moins), stérile et nuisible. Ça supposait de torpiller ceux qui se proposaient d’offrir un débouché en évitant les outrances et les saloperies : tes prédécesseurs s’en sont chargés. Si on peut saluer leur efficacité en quelque chose, c’est bien dans ce domaine. Toi, philosophe, en eusses-tu eu le temps ou l’occasion, je finis par me demander si tu aurais seulement été capable d’en avoir l’ombre de l’inspiration.

Il te fallait, pour vaincre, affronter le croquemitaine, celui qui ne sert, depuis 30 ans, qu’à donner l’illusion que le plus grave cogne à nos portes pourvu que nous ne voyions pas qu’il s’infiltre insidieusement par la fenêtre (mal isolée, en « prime »). Il te fallait le Front National pour jouer (mal, de surcroît) l’Appel du 18 Juin. Et surtout, il te fallait le Front National parce que même une enclume, contre toi, aurait eu ses chances, tandis que le Front National n’en a jamais, sérieusement, eu aucune (sauf, peut-être, depuis que tu l’as « vaincu »… on te devra peut-être ça aussi).

Bref (encore). Voilà où j’en suis, mon cher Manu. Sauf à considérer (ce que je refuse, tu penses bien) que dès le départ et par des opérations mercenaires douteuses, les jeux aient été pipés, il y a au moins un couac à l’arrivée.

Vainqueur sans gloire d’un concours de branquignols et de bras cassés – avec une abstention record, c’est aussi à souligner – c’est à toi qu’est revenue la chance (dont rêvaient tous tes concurrents) d’affronter un épouvantail clownesque. Sans surprise, il s’est avéré encore plus grotesque que toi et, de deux escrocs, les électeurs qui n’étaient pas encore tout à fait dégoûtés ont, de guerre lasse, « choisi » en majorité celui qui leur semblait être – ou qu’on leur disait être – le moins dangereux (je ne suis pas sûr, d’ailleurs, qu’ils aient vu juste sur ce point mais ils avaient été objectivement renseignés par une presse libre et indépendante donc… admettons. De toute façon, moi, je n’ai pas pu y aller, j’avais tondeuse).

Mais voilà, mon cher Manu : moi, quand je pose par hasard le pied sur une taupinière, je n’éprouve pas le besoin de gueuler « ich bin the king of ze du monde, maintenant, obéissez-moi tous ! ».

Ta victoire est indéniable. Ton triomphe, lui, est plus discutable. En tout cas, d’aucun des deux tu ne peux tirer la conclusion que « parce que c’est notre projeeeeet » ou « il faut penser printemps » a galvanisé les foules (à part, peut-être pour les faire rire… ou pleurer). C’est pourtant ce que tu as fait (ce qui est déjà gonflé) et, pour aggraver ton cas, avec un aplomb qui confine à la déclaration de guerre la plus brutale.

Tu n’as pas été élu pour un « programme » (tu t’es d’ailleurs longtemps vanté toi-même, et au grand dam de la presse qui t’encensait tout en ayant conscience qu’elle n’avait rien à dire, de n’en avoir pas, « parce que c’était trop ancien monde »). Tu n’as même pas été élu parce que « ce qu’on savait de toi » inspirait plus ou moins confiance. Tu as été élu parce que l’autre foldingue foutait des boutons à quasiment tout le monde.

Je suis embêté, mon cher Manu. J’ai cru, aussi longtemps que j’ai pu (ou qu’on m’a laissé pouvoir croire, puisque moi aussi, je lis la presse « certifiée conforme » qui braille en Une : « faites ce que vous voulez mais votez Macron ») que tu étais un esprit brillant, une intelligence vive quoique machiavélique. Dès le début, j’ai aussi senti que tu étais probablement un individu dangereux, un mégalomane immature, un narcissique à qui il avait peut-être manqué quelques bonnes fessées.

Je crois que je me suis gouré sur un des deux aspects. Je te donne un indice : pas le deuxième.

Et la légitimité, dans tout ça ? Tu ne démissionneras pas, Manu. Tu es Président de la République. C’est marqué dans les registres, tu as tout bien fait comme on t’a appris à faire. Tu es en règle. A peu près.

Ça n’est pas ta faute si la République est cul par-dessus tête. Ça fait juste ton affaire, pour pouvoir continuer dans la casse.

A vrai dire, je ne saurais pas dire si, formellement, tu es légitime ou non. Simplement, la « nécessité » européolâtre exigeait, sinon d’abolir (ce qui avait déjà été fait par… voir plus haut, de sinistre mémoire mais peut-être pas pour tout le monde), au moins d’ubuesquifier la République.

Ça, ça a été fait par tes prédécesseurs. Toi, tu n’as eu qu’à enfiler les pantoufles. Ca fonctionne en général plutôt correctement. Jusqu’à ce que « les gens » s’aperçoivent qu’en fait, les pantoufles, c’est eux. Après, parfois, ça dégénère.

Jusque-là, mon cher Manu, je ne te le disais pas parce que je pensais que tu le savais.

Mais peut-être que tu le sais. Et peut-être que, comme tes prédécesseurs, tu te dis « avec un peu de chance, ça sera pour le suivant ».

 

Bizou kiss LOL,

Ton dévoué,

Mathieu Morel

Régis de Castelnau

29 Commentaires

  1. C’est bien parce que la presse subventionnée braillait en une:  » Faites ce que vous voulez,mais votez Macron! » que je ne me suis pas déplacé pour une réclame publicitaire aussi grotesque.

    Malgré les mensonges du pouvoir et de ses relais médiatiques,c’est bien le peuple en gilet jaune qui a défilé dans la rue,digne et contenu,aujourd’hui,non les habituels casseurs et incendiaires minoritaires de fins de cortège,uniquement là pour se défouler et casser du « flic »…

    Les désinformateurs en chef,messieurs Castaner et Philippe,probablement à court d’imagination,au moment où leur maître,courageux mais pas téméraire,se cache à l’étranger,nous refont leurs spéciales  » République en danger » et  » Hordes fascistes de l’Etoile »,avec des trémolos républicains dans la voix.

    Hélas! un talent pour le transformisme digne de Fregoli ne prédispose pas forcément à endosser le rôle d’une vie,celui de président de la République.

  2. Est-ce pour l’avoir subi comme ministre que je l’ai toujours trouvé nul. Occupé à organiser son accession au pouvoir il s’est montré d’une remarquable inertie mis à part les très écologiques bus éponymes. Quant à son intelligence, un type qui avant même d’être élu se répand en insultes envers ceux qui n’ont pas eu comme lui la chance de naître dans un milieu ultra privilégié, il y a confusion avec le résultat de la reproduction sociale théorisée par Bourdieu.

    • La situation me paraît un peu plus complexe : d’une part les révolutions ne se font pas par des manifestations « dignes et contenues ». Et, de l’autre, la casse était limitée mais bien réelle à Paris, dans des lieux multiples. Les manifestants, ou une partie d’entre eux au moins, veulent renverser le gouvernement et ne se contentent pas de banderoles et de marches pacifiques. De là à dire que ce sont eux qui ont brûlé des voitures et cassé des vitrines, je ne m’y risquerai certainement pas. Mais comme l’inégalité structurelle est au coeur de la crise, on pouvait s’attendre à ce qu’une Porsche ou deux soit brûlée, révélant l’absurdité de la déconnexion entre les castes. N’auraient-ils pas été habilement contenus dans des lieux où la dégradation serait vue comme une attaque aux symboles, sans que ça ait d’effet réel?

      • Bah, la signature des casseurs d’extrême gauche est connue et sans surprise: ils cassent du flic et s’en prennent à tous les symboles de l’Etat ou du capitalisme(les banques…)-je ne serais pas surpris que ce soient eux qui aient vandalisé l’Arc de triomphe,le sacrilège suprême de la tombe du soldat inconnu ayant été évité par de braves « gilets jaunes »qui en ont assuré la protection et la garde.
        Ensuite,le lumpenprolétariat de banlieue,alléché par l’odeur de l’émeute, a surgi de ses trous à rats,pour participer à la fête et piller ce qui restait…

  3. Très inquiétant !!! Je viens de voir sur Internet plusieurs vidéos datant de mai 2017 où un médecin italien décrit M…. comme … mais je ne peux pas le dire !!! Je viens de vérifier ou plutôt vérifiez vous-même le terme de « psychopathe »………

    • @ Fraysse
      J’ai pensé comme vous mais une dame à récusée le terme de  » psychopathe  » en  » sociopathe »

    • @Fraysse

      Il serait temps de vous réveiller car la video a été postée juste avant le deuxième tour des présidentielles mais comme on dit, vaut mieux tard que jamais. Et ce n’était pas un médecin mais un psychiatre donc d’autant plus apte à juger les torpitudes psychotiques de notre nouveau dictateur.

      @Regis de Castelnau

      Quant au texte de cet article, ce fut vraiment difficile d’aller jusqu’au bout tant le style est pénible à lire. Les phrases à rallonge, les parenthèses, j’en passe et des meilleures. Un texte qui d’ailleurs a sûrement été écrit par quelqu’un qui ne pâtit pas vraiment de la situation actuelle par le ton désinvolte qui y est employé. Si l’auteur vivait la misère de certains peut être que sa diatribe serait un peu plus incisive et ses propos moins permissifs envers notre psychopathe de président.

      Franchement vu comment on galère aujourd’hui pour simplement arriver à vivre, quand on voit le bordel ambiant qui règne dans le pays et le niveau de déliquescence que notre société a atteint, la colère devrait être de mise. Faut croire que l’on a pas encore atteint le fond pour certains et ce texte m’a plutôt donné mal au coeur. Donc je me dis que si c’est tout ce que ce gâchis macronien inspire à l’auteur, il n’y a pas de raison que nous ne nous tapions pas un second Macron, Hollande ou Sarkozy en 2020. Après tout ne ditons pas qu’on a les dirigeants que l’on mérite.

      Heureusement certains ont fait des portraits de cette imposture présidentielle avec bien plus de justesse et dans un style plus approprié et surtout plus agréable à lire. A chacun son savoir faire, celui ci n’étant pas le fort de ce Monsieur Morel. Cette fois ci honneur aux dames…

      http://www.vududroit.com/2018/11/gilets-jaunes-legislatives-anticipees-etats-generaux/

    • Le médecin en question n’a pas eu Macron devant lui. Je ne connais pas grand-chose à la psychiatrie, mais je doute de la validité d’un diagnostic à distance. Quoique…

      • Quoique…en effet.
        Une psychiatre de mes amies,dans un diagnostic à distance,voit en Macron un « transgressif créatif ».
        Chacun voit midi à son clocher, comme vous pouvez vous en apercevoir…

  4. Un gars qui épouse une femme qui pourrait être sa mère donne à penser bien des choses. Surtout que quand l’inverse se produit, un vieux barbon qui épouse une minette, les gorges chaudes se comptent par… Mais je ne suis sans doute pas dans l’air du temps. Je ne connais rien au théâtre et aux gars qui ont du toupet. Mais j’ai une pensée émue en pensant « aux sans dents » avec leurs aigreurs d’estomac causées par la mauvaise piquette à un € le litre qu’ils s’enfilent les soirs de cafard. Ils n’ont même plus la force de traverser la rue pour trouver du boulot. Dernier recours: s’arrêter au milieu avec son gilet jaune pour voir ce qui pourra bien se passer.

  5. Le plus drôle – façon de parler – c’est que la seule raison qui empêche macron de revenir en arrière, c’est son orgueil démesuré. Dire que cela empercherait dorénavant de réformer est une blague. Si les réformes sont justes, elles passeront sans problème. Non, ce type est orgueilleux et arrogant.
    Il se peut aussi qu’il ait peur de trahir ses parrains et on sait que dans ses milieux là, toute trahison se paie très cher.

    • @ Maxou
      Je suis d’accord avec vous que Macron est orgueilleux , arrogant et sociopathe ou psychopathe etc….mais ses parrains peuvent changer le cheval Macron. Voir la dénonciation de l’affaire Benalla.
      Quant au Premier ministre, c’est un psychorigide.
      La France est mal barrée.

  6. Macron comme Hitler est un Epileptique qui nous fait sans arret des crises d’autorité, ce en quoi ce type est gravement dangereux . Au deuxieme tour, moi aussi j avais tondeuse.

  7. Peut être que si le vote blanc avait été reconnu et quantifié nous n’en serions pas la!
    Au delà d’un certain pourcentage de votes blanc retour à la case départ avec de nouveaux candidats ! Mais ces beaux messieurs du sérail ne vont pas s’enfoncer un clou dans le pied!

    • On les trouve où, les nouveaux ? Les partis auront proposé en premier les candidats ayant les meilleures chances. S’il devaient en proposer d’autres, ils iraient chercher des débutants archi-inconnus, des vieux chevaux de retour, des repris de Justice.

  8. Pendant que les adorateurs médiatiques du monarque égaux à eux-mêmes se répandent sur une nième action de communication du petit président qui n’a visiblement rien de plus urgent sur le feu tout, en conspuant les affreux, pourtant issus du peuple qui ont exprimé sainement leur révolte à Paris, ce matin, dans mon petit supermarché local, la caissière folle de rage se répand.
    Fonctionnaire je ferme bien grand ma gueule, à cause de ce statut d’hyper-privilégié à ce qu’il paraît, mais qui par exemple nous fait tomber à demi-traitement au bout de 3 mois d’arrêt maladie soit en fait 30 % (mais de cela aucun merdia ne vous parlera jamais, non plus que de nos retraites équivalentes à 57 % de 60 % de notre salaire encore pas des masses). Statut qui nous fait flirter en permanence avec la faute professionnelle en raison du devoir de réserve et qui vaut à certains imprudents s’exprimant à visage découvert sur les réseaux sociaux de sévères sanctions.
    Mais revenons à la retraite. Ma brave caissière, veuve clame à qui veut l’entendre qu’elle vient d’être notifiée de sa pension de reversion à 54 % de son défunt mari (équivalente au taux de remplacement maximum à 57 % du salaire de ce défunt). Or, sa belle fille l’a alertée, le gouvernement afin de continuer à arroser de CICE (40 milliards annuels) les entreprises et de suppression d’ISF (4 milliards) les plus riches, continue plus avant dans sa méthode qui consiste à faire les poches de plus pauvres. Alors si c’est vrai, accrochez-vous bien, après avoir fait les poches des bénéficiaires d’apl, des retraités, il va faire tomber les pensions de reversion à 24 %.
    Mais ce matin, sur les merdias en continu, une seule violence mise en lumière, celle des vilains casseurs et un président de la république dans la seule chose qu’il sache faire, une longue action de com’. Se mettre au travail ou revenir en arrière, il n’a pas été propulsé comme une savonette pour satisfaire le peuple (et honte aux mal votants qui l’ont élu et qui ont voté pour sa majorité de godillots), mais les plus riches.

  9. La déconnexion entre les peuples et la caste mediaticodirigeante est tellement grande que maintenant tout est possible.
    Les banlieues voient les possibilités de rapine comme hier soir à Paris, les anar espèrent pouvoir faire leur grand soir, les GJ voient le b. et leur mouvement partir en vrille.
    Les bobos eux se retranchent chez eux en se pinçant le nez.

    Quand à la France, peu s’en soucient et sûrement pas les petits marquis au pouvoir..

  10. Le philosophe Alain disait qu’une Constitution comporte inévitablement de la monarchie (un chef) de l’oligarchie (des sachants) mais aussi de la démocratie (le contrôle du peuple).
    Puisque chaque génération a les politiciens qu’elle mérite, il faut mettre en place ce contrôle permanent du peuple. Pour cela il faut que le citoyen soit EN PERMANENCE dans le circuit des lois :
    1) mettre en place la proportionnelle à l’Assemblée afin qu’elle soit plus représentative en garantissant un avantage au parti gagnant afin de ne pas retomber dans l’inaction des IIIè et IVè République.
    2) fusionnons le Sénat (100 sénateurs maximum – au lieu de 348 sénateurs) avec le CESE (100 membres maximum – au lieu de 233 actuellement) afin de mettre fin à l’entre-soi des médiocres ;
    (CESE : Budget 40M€ – rémunération : 3786,76€ brut/mois pour ……2 ½ journées/semaine et 2 jours pleins/mois !). Hubert Védrine :  »Beaucoup de gens honorables y siègent, mais vous savez bien que ça ne marche pas. Ça ne sert à rien ».
    3) faisons en sorte que les membres de ce nouveau CESE ne soient plus  »désignés » mais soient des volontaires tirés au sort parmi les inscrits sur les listes électorales pour un mandat unique de trois ans ;
    4) faire le ménage des avantages jugés aujourd’hui inadmissibles dans toutes les coursives de la  »Noblesse d’État » en commençant par le Sénat, puis l’Assemblée, suivi du Conseil d’État, de la Cour des Comptes, de Bercy, etc. Ensuite passer aux Conseils des régions et des départements.
    Après, et seulement après, on pourra demander des efforts aux Français.

    • Sous la IVe République, c’était bien la proportionnelle (avec, en 1951, une magouille pour réduire le nombre de députés PCF et RPF : les apparentements).

      Mais, sous la IIIe République, je ne crois pas qu’il y ait eu souvent la proportionnelle.
      En tous cas, en 1928, 1932 et 1936, c’était, comme maintenant le scrutin uninominal majoritaire à 2 tours. Avec, certes, moins d’abstentions qu’en 2002, 2007, 2012 et surtout 2017 (abstentions massives aux législatives liées au quinquennat présidentiel et à l’inversion du calendrier) et sans la barre des 12,5% des inscrits.

      En revanche, en Allemagne, sous la république de Weimar (1918-1933), c’était la proportionnelle intégrale (avec répartition des restes au niveau national).

  11. « Qu’ils viennent me chercher » lançait le monarque grisé par sa suffisance, enivré par un pouvoir décroché par la grâce des hasards électoraux. Ses fidèles, eux mêmes encore étonnés d’être là, fier d’un fric-frac lourd de menaces applaudissaient la saillie. Benalla, lui, profitait de son quart d’heure de célébrité. Pendant ce temps, la marmite commençait à bouillir…
    Eh bien voilà, ils viennent. Ils sont là. Ils viennent le chercher et lui disent de « se casser » en cassant tout…
    Plus qu’un spasme, la colère du peuple est un désespoir et les vociférations satisfaites de ceux qui la ramènent en clamant « je vous l’avais bien dit » mis sont les premiers sidérés n’aident en rien la République cul par dessus tête et ce depuis trop longtemps.
    Seulement, tout comme chez Macron, la politique, la seule, celle qui fait la démocratie, celle qui cherche les compromis et les issues de secours est étrangement absente de ces conseils au gugusse qui patauge.
    Il y a de quoi devenir jaune de rage, même sans gilet!

  12. les GJ découvrent que macron est la créature des banques : étonnant, non ? (Desproges)

    « Dieu se rit des créatures… » – Bossuet

    …eeet la sortie de crise ? dissolution de l’assemblée ? démission de macron ? et quant bien même, quelle alternative pour de vrai, « en dur » ? une nouveau kapitalisme, mais avec un visage souriant ?

    enfin, macron est le valet des milliardaires psychopathes : ce sont des fascistes sanguinaires, que leur importent donc les affres du peuple ? encore un manque de maturité des GJ….

    Geof’-Rey, neo-communiste belge, gilet rouge

  13. Merci aux GJ de me redonner un peu de fierté d’être française – je ne suis pas la seule qui éprouve ce sentiment nouveau – et,
    de réveiller la france des oubliés.es. qui depuis trop longtemps n’existe plus dans le paysage parisien et celui de nos gouvernants.es. successifs.

  14. La démocratie et la souveraineté française ont été largement bradées depuis les années 90.
    J’y ai fait allusion dans des commentaires précédents.
    Concernant la souveraineté, je rappelle la décision du Conseil Constitutionnel, présidé par Roland Dumas, qui décida que les directives européennes l’emportent sur les lois françaises.
    Le traité Merkel/Sarkozy/Hollande (vers 2012) permet à l’UE de refuser un budget voté par un Etat (cas récent de l’Italie).
    Ajoutons que les accords de libre-échange ne sont pas négociés par les pays comme la France, mais par l’UE (1).

    Une nouvelle braderie est dans l’air. J’ai entendu le député LREM Aurélien Taché souhaiter que la France perde son siège de membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU au bénéfice de l’UE.
    Avant d’être LREM, Taché était au PS, ce parti ultra-atlantiste et qui, depuis 1983, brade toute souveraineté française (2).

    (1) Bien sûr, si on écoute Macron et ses soutiens, les voitures des habitants des petites villes et de la ruralité polluent affreusement, mais le libre-échange de plus en plus généralisé ne pollue pas.!

    (2) J’ai entendu ces jours-ci que, lorsque Chirac avait refusé, avec raison, de suivre Bush et Blair dans leur calamiteuse aventure en Irak en 2003, Pierre Moscovici et François Hollande étaient allés à l’ambassade des Etats-Unis pour présenter leurs excuses et dénoncer la position de Chirac. Si c’est confirmé, QUELLE HONTE !

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