Affiches censurées : quand Anne Hidalgo donne ses ordres.

La régie publicitaire des emplacements dédiés à l’affichage des gare de la SNCF s’est immédiatement soumise aux ordres illégaux et liberticides d’Anne Hidalgo, qui confond le poste de maire de Paris avec celui du chef de la censure du NKVD.

Atlantico m’a demandé mon avis.

Pulsions de censure

Affiches censurées dans le métro : ces belles âmes qui pensent que la démocratie consiste à nier les conflits quand l’enjeu est de tenter de les résoudre

Des affiches anti-PMA ont été retirées de plusieurs gares en raison de leur caractère militant. Or, ce n’est pas la première fois que la liberté d’expression est attaquée et ces agissements semblent prendre de plus en plus d’ampleur, qui plus est par des militants de la gauche.

Atlantico.fr : La gauche a-t-elle un problème avec la démocratie ? La négation de certains sujets ou conflits n’est-elle pas le propre des dictatures ?

Régis de Castelnau : Il faut d’abord rappeler les faits. L’association Alliance Vita a commandé auprès de la régie publicitaire qui s’occupe de l’affichage dans les gares et les locaux de la SNCF ouverts au public, une campagne d’affichage comportant trois images. On ne peut pas les qualifier directement d’anti-PMA ou d’anti-avortement, le message sur ces points étant très indirect. Je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que je suis personnellement défavorable aux positions de cette association. Il semble par conséquent qu’elles ne violaient pas l’obligation de neutralité du service public des transports assuré par la SNCF. À la suite d’un tweet extrêmement violent de Madame Hidalgo maire de Paris en campagne électorale et « demandant le retrait immédiat » de ces affiches, la régie publicitaire a obtempéré servilement en prétendant que l’affichage était militant, ce qui prêterait à sourire lorsque l’on voit ce qui est habituellement placardé dans les gares et les stations de métro. Le plus inquiétant dans cette opération de censure, c’est que le camp du bien trouve cela tout à fait normal. Avec un argument massue : « on ne peut pas être contre l’avortement ou la PMA puisque le Parlement a délibéré. » On reste confondu devant la trivialité de cette argumentation, qui interdit toute expression à ceux qui ne sont pas d’accord avec vous. La France est une république, et cette forme est consacrée dans la constitution, mais il ne viendrait à l’idée de personne de vouloir interdire aux royalistes qui souhaitent un royaume de s’exprimer. 

Il est parfaitement exact que cette passion morbide pour la censure, qui s’exprime de toutes sortes de façons vient de celui qu’on appelle improprement le camp de la « gauche ». Il s’agit plutôt de ces couches moyennes de ces petits-bourgeois libéraux progressistes qui toisent et méprisent le peuple et qui pénétrés de la supériorité sociale et intellectuelle qu’ils s’attribuent considèrent qu’ils détiennent la vérité. Et donc qu’ils peuvent exiger que ceux qui ne pensent pas comme eux, les « déplorables » comme disait Hillary Clinton soient interdits de parole.
Dans l’actualité, n’est plus qu’une litanie de lynchages médiatiques, de campagnes d’intimidation, de manifestations parfois violentes pour interdire l’antenne à des journalistes, empêcher telle philosophe de faire une conférence à l’université, d’autodafés de livres, d’interdiction de projection de films jusqu’à des appels au meurtre où récemment des néo féministes demandaient à propos de Polanski que l’on sépare l’homme de l’artiste mais à la hache, ou qu’on le brûle avec du kérosène…

Et il y a aussi les lois liberticides qui se succèdent en cadence au Parlement sur les fake news, anti-casseurs, contre la haine, contre le sexisme, etc. etc. Ces textes sont en général portés par ces anciens socialistes qui ont rejoint Emmanuel Macron et sont la colonne vertébrale de son appareil de répression avec Christophe Castaner et Nicole Belloubet en tête de gondole.

Ces dérives sont très inquiétantes et lorsque l’on voit ce qui se passe dans notre pays avec les atteintes à la liberté de manifestation et maintenant à la liberté d’expression, il devient difficile d’aller donner des leçons à la Russie ou à la Chine. Et ce d’autant que l’appareil judiciaire, et il l’a notamment montré à l’occasion de la crise des gilets jaunes en mettant en œuvre une répression sans précédent, ne voit aucun inconvénient à se mettre complètement au service de ce qui devient un système de démocratie illibérale. À titre d’exemple il s’est quand même trouvé un tribunal pour condamner un manifestant pour avoir crié « Castaner assassin » dans un cortège… malheureusement, il y a de tels exemples par dizaines.

Existe-t-il une raison concernant ces agissements ? Est-ce dû à une vision manichéenne du monde ?

Régis de Castelnau : Comme je l’ai dit plus haut, ce refus compulsif de la liberté d’expression vient de la gauche. Qui a été dans le passé de tous les grands combats pour celle-ci, mais les a aujourd’hui abandonnés et milite pour l’instauration d’une censure. Il y a mon avis plusieurs raisons à ce changement radical.

• Tout d’abord armée de son gauchisme culturel la petite bourgeoisie de gauche, organisée politiquement auparavant au sein du PS, a rallié le néolibéralisme dont elle est devenue le principal outil pour l’imposer au peuple français qui n’en veut pas. Le courant qui entoure Emmanuel Macron est massivement composé d’anciens socialistes. Il y a là une approche fonctionnelle, la démocratie représentative respectueuse des libertés étant un obstacle à la mise en œuvre de ce programme. N’oublions pas que le pouvoir d’Emmanuel Macron est minoritaire (16 % des inscrits au premier tour de la présidentielle et 11 % des inscrits aux européennes) et que par conséquent il a besoin de restreindre les libertés publiques pour pérenniser son pouvoir et mettre en œuvre son programme.

• Ensuite, il y a ce sentiment d’être le camp du bien, c’est-à-dire de faire partie d’une catégorie de la population qui a mieux compris le monde que les masses incultes. Et que ce statut lui donne des droits et des privilèges. Le niveau de corruption des couches supérieures de ce bloc est de ce point de vue assez sidérant. Il est corrélé à un sentiment d’impunité de même nature que cette passion pour la censure : nous sommes au-dessus du vulgaire, donc nous avons tous les droits et en particulier celui de faire taire ceux qui ne pensent pas comme nous. Je ne dirais pas qu’il s’agit d’une vision manichéenne, mais plutôt d’une conviction que la règle commune ne s’applique pas à eux.

• Le pire est quand même l’espèce d’ingénuité et la bonne conscience avec laquelle ils adoptent ces comportements. Lorsque vous venez dire par exemple à Monsieur Gaspard Gantzer condisciple d’Emmanuel Macron à l’ENA et soutien acharné de la censure exercée à l’encontre des affiches d‘Alliance Vita, qu’il est un ennemi de la liberté d’expression, il est stupéfait. « Je suis de gauche, comment osez-vous ? ». J’ai une petite anecdote relative à la France insoumise. J’ai participé à la réalisation du documentaire sur le law fare dont a été victime ce parti avec les perquisitions à grand spectacle qui avaient mis Jean-Luc Mélenchon en colère. La manipulation politique du Parquet National Financier était une évidence, et d’ailleurs ce documentaire exposait en détail les mécanismes dont Mélenchon et ses amis avaient été les victimes. Cela n’empêcha pas quelques jours plus tard quatre parlementaires du groupe LFI à l’assemblée de saisir le parquet de Paris d’un « signalement » à l’encontre d’Alain Finkielkraut pour sa sortie « second degré » sur un plateau de télévision face à Caroline de Haas. Ce courrier était un modèle de flagornerie obséquieuse pour ceux qui justement étaient à l’origine des manipulations politiques dont avait été victime Mélenchon. Nos quatre vaillants délateurs, appelant à la censure et à la condamnation de l’académicien, n’y ont vu évidemment aucune contradiction.

Ce genre d’incidents ne sert-il pas à msquer les problèmes réels qui se posent ? 

Régis de Castelnau : Je ne crois pas, qu’il s’agisse de diversion.

Ce sont des questions essentielles et la multiplication de ces atteintes aux libertés publiques fondamentales fait partie d’un système politique. Celui mis en place par Emmanuel Macron ne peut pas supporter une réelle liberté d’expression. Alors on laisse s’installer, voir on organise une culture de la censure. Ce sont toutes ces polémiques successives, toutes ces campagnes, toutes ces lois, toutes ces décisions judiciaires qui finissent par installer un climat de censure acceptable. Les grands médias sont entre les mains des grands groupes économiques, le service public radiotélévisé est aux ordres, aujourd’hui le véritable contre-pouvoir provient du numérique et des réseaux. Cela explique pourquoi ces lieux d’expression et de débat font l’objet de ces attaques récurrentes. 

Il est essentiel de tenir bon et de défendre la liberté, notre d’expression, contre toutes ces tentatives qui la mettent en danger. Même si l’on n’est pas d’accord avec eux, l’épisode des affiches d’Alliance Vita nécessite d’être ferme et de défendre les principes.

Régis de Castelnau

37 Commentaires

  1. bonsoir,
    M Retailleau n’a pas été le dernier à proposer des lois liberticides

    • Effectivement, la droite (idiote) peut être aussi liberticide que la gauche! Cela montre le manque d’idées et de convictions de tous ces moralisateurs tant qu’ils ne sont pas pris les doigts dans le pot de confiture (Delevoye, Borne et j’en passe te des meilleurs!)

  2. liberté d’expression oh oui
    mais appel au crime (le viol, les propos de Finkielkraut et le signalement des députés LFI) est ce encore de la liberté d’expression
    cela mérite débat
    où commence et où s’arrête cette liberté

    • Vous ne nous ferez pas croire que vous êtes assez idiot pour ne pas avoir saisi l’ironie et la dérision dans les propos de Finkielkraut ce soir là.

  3. Bonjour

    a) La décision de Mme la maire de Paris est-elle susceptible de recours devant le TA ?

    Elle semble avoir donné clairement un ordre à la société concessionnaire, me semble-t-il. (Cf. la jurisprudence du Conseil d’Etat sur la pub à la télé et l’ordre donné par le ministre à France télévision, lorsque M. S. étant président de la République et avait voulu se mêler de la question)

    b) Par ailleurs, quelles sont les chances de succès de l’appel de cette régie publicitaire contre l’ordonnance de référé lui ordonnant de respecter le contrat et donc de remettre les affiches ?

    c) Sur le fond, je suis abasourdi par cette décision et ces propos de Mme la maire de Paris contre des affiches somme toute assez banales et innocentes. On censure ces affiches, et on avait laissé faire Matzneff. Je n’y comprends plus rien !

    En tout cas, j’envisageais de voter pour Mme Hidalgo (ou ses listes) avant cette affaire – ce ne sera pas.

    • Décidemment, il y en a qui mettent du temps à comprendre! Mais il est trop tard!

  4. Très bonne analyse des causes du comportement de cette « gauche » (Gantzer « de gauche » !!!) compatible avec le néolibéralisme et l’illibéralisme de Macron. Pourquoi tout gâcher en atténuant la sortie de l’académicien Finkielkraut en la qualifiant de « second degré »? Bien sûr, Monsieur Finkielkraut n’appelle pas au viol. Il est agacé par Caroline de Haas qui a le talent de faire sortir de leurs gonds les importants qui nous gouvernent ou prétendent avoir la vérité. Monsieur Finkielkraut fait un caca nerveux, et il lance des phrases tellement excessives qu’elles en sont insignifiantes. Bon, très bien, c’est le tout-venant de la farandole médiatico-politique dont il est un acteur, genre Jean Nocher (pour ceux qui ont l’âge d’avoir entendu cet individu sur les ondes…). Alors, outre sa « performance » d’acteur, de schtroumpf grognon, et je le dis avec sérieux maintenant, à quoi a servi cette « sortie au second degré », dans le débat public? Public, je répète. Que les gens du groupe de LFI manquent de cohérence, c’est indubitable dans cette affaire et d’autres. Mais on devrait s’en moquer, comme on devrait laisser Monsieur Finkielkraut à ses crises-à-la-radio-et-à-la-télévision. En revanche la censure faite avec bonne conscience mérite bien qu’on ne la laisse pas passer et qu’on en tienne compte quand on ira voter. Pour les municipales et pour les autres.

    • Et plus précisément 18,19% des inscrits sur les listes électorales pour l’enfant-roi qui trône désormais à l’Élysée et 16,14% pour la grande blonde avec une chemise noire!
      (Source: Ministère de l’Intérieur,rubrique élection présidentielle 2017 premier tour ).

  5. La pensée, la réflexion, l’argumentation, sont des aspects essentiels d’une société libre, où les individus qui la composent ont la possibilité, et s’en voient reconnaître le droit par les institutions, d’exprimer des idées, de revendiquer des valeurs, de tenter d’éveiller les esprits de ceux qui comme eux font partie de cette société, au besoin en les alertant par des propos percutants. Revenons aux principes fondamentaux sur lesquels la civilisation des Lumières et de la liberté individuelle a été proclamée, rompant avec des siècles d’arbitraire dont les justices privées (lettres de cachet) et la prérogative royale appuyée sur l’invocation du droit divin, justifiant toutes les censures, étaient les symboles les plus justement récriés : la déclaration des droits de l’homme et du citoyen du 26 août 1789, dont l’article 10 affirme : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l’ordre public établi par la Loi. », alors que l’article 8 précisait la mesure dans laquelle la loi est tenue pour légitime : « La Loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires, et nul ne peut être puni qu’en vertu d’une Loi établie et promulguée antérieurement au délit, et légalement appliquée ». Enfin, pour affirmer encore le caractère essentiel de l’expression des opinions, l’article 11 proclame solennellement : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ».
    Or l’époque récente voit ces principes régulièrement bafoués, d’une part du fait de la politique gouvernementale, devant l’inquiétude que représente pour l’actuelle majorité la contestation inédite portée par les Gilets jaunes (dont par parenthèse on peut relever qu’elle fait école, du strict point de vue de la durée, auprès des tenants de la grève actuelle); mais de façon également très préoccupante par certaines modalités de plus en plus omniprésentes du « débat public », où l’injonction à l’interdiction et à la censure tient lieu d’acte de militantisme ultime. L’injure, l’appel au boycott voire l’interdiction de prise de parole ou encore la condamnation pénale semblent se substituer à toute recherche d’explicitation, – certes une telle démarche demande des ressources intellectuelles et un minimum de temps de recherche et de réflexion, et l’époque semble vouloir réduire ces ressources à néant. On se souvient ainsi de l’annulation en octobre dernier de la conférence prévue à l’université de Bordeaux Montaigne où Sylviane Agacinski venait exprimer ses inquiétudes et ses objections devant les projets de légalisation générale de la PMA et de la GPA, par suite des exigences menaçantes d’associations affirmant défendre les droits des LGBTQ…. Il n’est plus question d’argumenter, il n’est que d’interdire l’expression de toute position contraire. Ce n’est pas du gouvernement que venait cette réclamation, mais d’un collectif d’association. L’action des associations dans la vie publique, débat et action de terrain, est infiniment précieuse, mais la prégnance des menaces à la simple expression d’une opinion contraire, au motif d’une atteinte à l’ordre du progrès, semble devenir une triste constante, dont émane l’esquisse d’une abrasion de l’esprit: plus de discussion, le « progrès en avant » doit écraser toute ombre d’interrogation qui ralentisse la diffusion de ses réalisations et faire taire toute alternative anthropologique, même très conciliante et modérée.
    Certes, l’expression publique s’est vu reconnaître certaines limites par la loi, ce que la Déclaration des droits de l’homme avait prévu d’emblée, lorsque les thèses exprimées sont attentatoires à la dignité humaine en particulier. Et la jurisprudence des tribunaux a constamment pesé les arguments échangés à l’occasion d’une infinité de litiges en la matière. C’est ainsi qu’une pensée de l’expression publique s’élabore, s’enrichit, s’approfondit, non par la censure univoque, court-circuitant toute argumentation. Dans le cas de ces affiches, y a-t-il l’ombre d’une atteinte à la dignité humaine, qui justifierait une interdiction ? La voie par laquelle cette interdiction a été acquise a évité la saisine du tribunal compétent, et la question ne trouvera donc pas de réponse. Comme beaucoup de celles qui sont posées aujourd’hui…
    Merci encore, Maître, de votre si précise vigilance.

    • Bonjour, les « siècles d’arbitraire » de l’ancien régime… c’est un vieux mythe… parce que la Révolution n’a peut-être pas été arbitraire…??? Les rois ne gouvernaient pas non plus à coups de lettres de cachet, et beaucoup d’entre eux rendirent leur peuple bien plus heureux qu’il n’est maintenant… arrêtons de croire que soudain la liberté est apparue avec les autoproclamées Lumières, c’est faux, la vérité est toujours dans la nuance…
      N

  6. Etonnants tous ces commentaires qui ont totalement évacué la raison princeps de cet article :  » Des affiches anti-PMA ont été retirées de plusieurs gares en raison de leur caractère militant.  »
    Il y a deux niveaux dans cette interdiction : le premier est le sujet abordé qui ne va pas dans le sens de l’histoire contemporaine = le respect de principes immémoriaux et le deuxième la violation de la liberté d’expression.
    … Et finalement beaucoup de commentaires ne retiennent qu’une chose, pour moi anecdotique « Mr Finkielkraut. … Même si je ne partage pas tout de cet article au moins Mr R. de Castelnau a-t-il le mérite d’avoir défendu une cause avec laquelle il n’est pas d’accord. C’est un gage de professionnalisme. Pour le reste de la plupart des commentaires : lamentable !!
    Mais peut-être cela confirme-t-il au fond ce que dénonce Mr de Castelnau dans cet article.

  7. Après action en référé de l’association, la justice demande le ré-affichage des affiches enlevées. Hidalgo est furieuse !

  8. Merci. La liberté disparaît. Je suis d’accord avec vous sauf sur un point. La gauche n’a jamais défendu la liberté d’expression. Elle a toujours défendu sa vision de la liberté d’expression: être seule à dire le vrai.
    C’est different, même si je suis conscient que certains hommes/femmes de gauche ont cru défendre réellement la liberté. Tous les régimes de gauche ont sombré dans la dictature.

  9. Cher Maître,

    Il me semble que la limitation de la liberté d´expression est contraire à notre Constitution qui érige celle-ci en principe fondamental de la démocratie.

    La loi Fabius-Gayssot fut une loi anti-constitutionnelle et il est étrange qu´aucun recours contre cette loi n´aît pas encore été déposé au Consil Constitutionnel.
    Pourriez-vous nous donner votre opinion ?
    d´avance, nous vous en remercions.

    Salutations.

  10. Cher Maître,
    il me semble également que l´existence du CSA ( Conseil Supérieur de l´Audiovisuel) et son intervention permanente sur le contenu des informations politiques diffusées est également contraire à la liberté d´expression et à la démocratie.
    Il est grand temps de supprimer cette institution indigne de la France, de la République et de ses principes.
    Salutations.

    • S’est le monde à l’endroit , rien ne vous empêche de revenir dans un monde à l’envers pour les retrouver.
      Les grandes familles qui nous oppresse reviennent toujours à la bonne adresse et au bon endroit pour perpétuer la pérennité de leur langage
      Mathématiquement ils sont très prévisible , ils ne s’imposent pas ils s’invitent dans l’acceptation du monde à l’envers .
      Au Csa dans l’adn s’est pas stupide .
      S’est un peut comme les clés de saint pierre , le CSA se conforme au champ de croyances sans aucune utilité.
      Au lieu de prier les morts faudrait plutôt prier la vie et faire un testament qui va dans ce sens là
      D’avec un changement de cap , l’immortalité reprend tous son sens

  11. Bon, cher Maître, à vrai dire les coquecigrues de mâme Hidalgo ne me passionnent guère plus que celles de la non moins pétulante mâme Schiappa, c’est dire ! – et par ailleurs, quittant Paris ce 3 janvier après midi par la gare du Nord promise au merveilleux avenir de centre commercial, je n’ai vu aucune des affiches incriminées….. , sans doute avaient elles été retirées, et sinon, probablement étais-je plus soucieuse de trouver mon ouagon (ben oui…!) que de m’attarder à la pub. Pas vu non plus quoi que ce soit dans le métro, puisque toutes les grilles de station en étaient fermées, et donc l’éventuel corpus delicti était inaccessible (et ceci dit, seule sa mention dans votre post suggère que la RATP mériterait également l’ire de la madame). Je lis par ailleurs ce jour que la justice administrative a tranché, et que mâme Hidalgo peut aller se rhabiller. Adoncques, la seule chose qui soit susceptible de m’intéresser je l’avoue, c’est son mode de communication, fort répandu mais qui m’épate toujours, j’attends avec gourmandise le jour où les pratiquants de la chose apprendront par tweet ministériel que toutes les créatures aux yeux vairons sont bannies du royaume, et comment cela s’organise.
    Non, donc, ce qui m’intéresse vraiment dans l’avis que vous donnez à Atlantico, c’est votre développement attribuant ces « pulsions de censure » à « tout d’abord »… »la petite bourgeoisie de gauche »…[qui] « a rallié le néolibéralisme » . Pour moi, très grossièrement et à la hache cher Maître, celle ou celui qui a rallié le néolibéralisme est bien sévèrement de droite, hormis dans les domaines sociétaux dits, liminairement aussi, « de liberté des moeurs », à l’instant T où l’on parle.d’eux Donc pour moi l’entourage, de notre neoyuppie encalminé pour l’éternité dans ses quinze ans, est de droite, et je ne doute pas que le second cercle comme les visiteurs du soir en soient aussi. Et puis, quelle « gauche » originelle ? Vous donnez certes l’exemple, quelque peu consternant a priori, du quatuor de députés LFI, je le déplore intensément, tout en gardant, n’ayant pas lu ledit « signalement » que vous décrivez « de flagornerie obséquieuse », un tout petit espoir que cette démarche sinon calamiteuse ait été du second voire du troisième degré. L’espoir fait vivre… quel que soit l’âge…. et quoi qu’il en soit, je moi-je, estime plutôt que génériquement le prurit de censure (….des autres) apparait plutôt en terme accessoire de lutte des classes au sens large, et que ce sont « les importants », les « REGORGEANS » (Dufourny de Villiers, 1789, Cahiers du quatrième ordre), en somme toutes les « belles personnes », qui pratiquent avec une « espèce d’ingénuité et [de] bonne conscience » la « culture de la censure » d’autres qu’eux, eux qui supposent ne pas avoir même à s’auto censurer (à « s’empêcher »), car pensant « correct » par nature.
    Or, ces importantes belles personnes, ces regorgeans, ces puissants, se trouvent, en logique, en bataillons infiniment plus serrés à Paris que partout ailleurs en France métropolitaine ou en France de nos Tristes Tropiques à nous. Le prurit de la censure démange aussi de temps à autres le haut du pavé provincial, et nos néo colons d’Outremer, mais à une échelle bien moindre (et puis, dans ces cas là, « Paris » raille dru : « ces péquenots ! »). Et, pour faire et dire vite, il n’est, depuis des tapées de lustres, « de bon bec que de Paris », la ville dont mâme Hidalgo est maire, et qui a voté macron à 89,68 % au second tour de 2017. Cela doit un peu aider ceux qui ont une paire de rênes en mains à considérer qu’ils ont tous droits à serrer le bridon, et à clore ceux des becs qui ne distillent pas la sainte parole selon leur évangile, non ?

  12. Bonjour Morvan
    Dans un autre langage
    (Or, ces importantes belles personnes, ces regorgeans, ces puissants, se trouvent, en logique, en bataillons infiniment plus serrés à Paris que partout ailleurs en France métropolitaine ou en France de nos Tristes Tropiques à nous.)
    Pour les tropiques s’est triste dire que chaque pierre des institutions , des ports , hôtel particulier parigots viens du labeur à l’oeil des colonies.

    Paris de selon de mon point de vue à exclure de la France d’avec ses actualités de nids de guêpes
    Faudrait arrêter de produire pour ses gens là , faire un démantèlement de Rungis et asphyxié la ville dans sont trou à rats , qu’ils se suffissent eux même d’avec leur terroir et qu’ils coupent leurs médias si ce n’est qu e pour se la jouer dans leur périphérique du grand Paris
    « Le grand Paris », qu’elle arrogance
    Pour ma part je suis très tranquille en Bretagne qui est plus festive et jovial dans ses actualités ; si sur la forme il n’y aurait plus de préfets où gouverneur en Bretagne qui se la lèche Paris , cette ville serait railler de la carte , mortibus .
    J’imagine que dans les autres départements s’est pareil d’avec leur vision de la représentativité de l’info en décalage
    J’ai fait le Gard, l’Hérault, le Morbihan, et aujourd’hui le Finistère , Paris connaît pas , sauf à la télé et google news
    Aujourd’hui les oeuvres de Montmartre s’est Chinois ou un plug anal de Paul McCarthy place Vendôme où l’oeuvre Zoophile de Joep Van Lieshout exposé au centre George Pompidou
    Degas à bien dénoncè la pédophilie parisienne à l’opéra .
    Évidemment je m’éloigne du sujet , je n’ai qu’une lecture artistique de la culture et du talent .
    Mais Paris s’est l’égout à ciel ouvert
    J’imagine un plug à la place de l’ancre de l’Amocco cadiz à Portsall , quelle insulte.

    Si demain de la Bretagne j’arrive à Paris sans passer par de multiples chemins , routes et tgv éphémère ce qui n’empêche que les tracteurs y arrivent .
    Que j’arrive complètement à l’aise juste pour pêcher en bord de seine et que le poisson n’est pas polluer pour le consommer et que de plus je ne me fait pas volé , éborgné ou handicapé jusqu’à la retraite faute d’une main ou d’un pieds., alors ok
    Faudrait pas trop que je me sente comme un étranger
    La speudo capital est l’hôpital à ciel ouvert , une autre dimension
    Perso j’aime faire la pêche et peindre , regarder le ciel , rentrer chez moi tranquille
    Et je ne me fait pas remarquer à inventer des lois tout les jours pour foutre la merde et être éligible dans le pays et squatter l’information du comment vivre ensemble dans le pays d’avec un autre Français du Lubéron ou d’Alsace où de la petite Camargue.
    Hidalgo s’est de la M avec son golf club , belle femme peut être un peut trop sociable
    Paris est une ville qui n’a aucune réalité existentiel et si celle ville n’avais pas s’est robocop elle se retrouverait dans une impossibilité de régner.
    Lorsque le vin et le champagne sont bouchonnés et qu’au resto s’est de la M , bientôt on ne pourra plus le dire .
    La vrai tradition est inné , l’autre est un parasitaire faute d’argent si ce n’est que de le voler masqué derrière ses apparat et éléments de langage .
    Merci pour la lecture et le cognitif .

  13. Monsieur Erez Lévy
    La loi on peut la faire et la défaire , suffit de passer elle n’a jamais eu de réalité existentiel
    d’où la potence pour ceux qui l’on vu
    La loi , la constitution ,la déclaration des droits de l’homme et du citoyen , ect…
    Ne sont que des manifestes qui s’invitent comme droit commun .
    (Or l’époque récente voit ces principes régulièrement bafoués,)
    Ben oui et ça fonctionne très bien
    et le clou s’est que nous formons dans nos grandes écoles d’excellences de je ne sais qu’elle ciel des malades.
    Psychopathie ,narcissique, frustré qui se la joue le peuple , à ciel ouvert pour nous diriger rien à voir avec excellence des corps de métier dissout avec la révolution .d’avec l’excellence du métier
    On en revient à l’excellence mais dans le visuel style master chef , de la com et de l’élément de langage
    Si vous voulez les coincer , il faut investiguer dans leurs mœurs style, Benala comme feu d’artifice qui est passé avec les 2 doights dans le nez , la question fiscal est subsidiaire.
    Tous ce qui est interdit dans le manifeste est complètement à l’aise comme de droit divin.
    Suffit de voir les yotes Arabe, whisky et sexe à profusions et dès qu’ils rentrent au port s’est le voile d’avec la tête tranché .
    Peut être que ceux qui bafouent la loi estime que nous ne sommes pas assez cultiver pour sortir du narcissisme ou de la schizo.
    L’esprit d’humanité était un bon deal dans l’ empathie de s’y reconnaitre pour un droit commun .

  14. ( ces belles âmes qui pensent que la démocratie consiste à nier les conflits quand l’enjeu est de tenter de les résoudre )
    Piaff disait pas d’âme , pas d’âme et puis tu me fait tourner la tête , mon manège à moi s’est toi
    Le déni je suis d’accord et la tentation de les résoudres.
    Faut arrêter de mentir où alors d’expliquer qu’il faut faire le mort et qu’il n’y à rien à dire
    Il y a le monde qui fonctionne à l’envers et celui qui fonctionne à l’endroit et puis ceux qui se la joue sur une lame de rasoir qui font le saut du mur.
    Ils rentrent et ils sortes.
    Pratiquement toute notre histoire repose sur du sacrifice humain et du prévisible
    Dans le contre sens vous serai perenne dans votre famille au cas ou vous reviendrai
    Un Rothschild reste Rothschild , il se piste avec son nom, son adresse, et sa croyance comme fondation
    .occasionnellement si vous l’aviez vu venir de l’autre côté du miroir comme revenant vous serez le canard boiteux de la famille en vous y installant .
    Le modèle est mathématique et prévisible
    Pauvres victimes.
    Le monde se construit sur le sacrifice de la vie dans l’envers complètement à l’aise riche, le meilleur tissus, le gavé et de l’autre côté s’est triste à mourir et après il en appel à la justice pour définir que personne triche .
    La justice elle dit, s’est fonctionnel

  15. D’accord avec vous Maître, en particulier avec votre dénonciation de ces malheureux de la FI.

    Une des facettes inversée de cette forme de censure se retrouve dans le « droit d’ingérence » cher aux mêmes tellement prompts à dénoncer les horreurs vraies ou fausses partout ou les intérêts de nos élites sont en jeux.

    • Oui la république s’est moi
      Un cri du coeur
      Lorsque vous vous retrouver autour d’une table de jeu , il se la joue son honneurs avec votre argent qui se le garde bien de le rendre silencieux , mais il se confine dans l’honneur
      Si vous souhaitez voter pour l’honneur en duel et votre pognon disparut sur une table de jeu .

      « la république s’est moi  » n’y voyez vous pas le viol d’avec une tel violence

  16. (Pulsions de censure )
    La pulsion était évidente
    Sans cela , elle ne si serait pas invité comme censure
    Le clou s’est que ça fonctionne
    Maître vous imaginez 7,5 d’habitants
    Face cette masse la censure reste une indication de lecture sans plus
    Et qui plus est la masse , un détournement de fond sur cette masse s’est un peu casino mais s’est possible de très loin
    L’idéal est de construite une famille dans le contre sens qui se garde bien de sa propre singularité .

  17. « Cela n’empêcha pas quelques jours plus tard quatre parlementaires du groupe LFI à l’assemblée de saisir le parquet de Paris d’un « signalement » à l’encontre d’Alain Finkielkraut pour sa sortie « second degré » sur un plateau de télévision face à Caroline de Haas. »

    Je l’ignorais, et cela me semble aussi assez stupide, même si l’on ne peut mettre sur le même plan, à mon avis, un signalement au Parquet et une injonction (délirante) de la Maire de Paris à la régie publicitaire.
    Pouvez-vous en dire plus ?

  18. Oui, Vanhousebrouck, le Paris intra muros semble certes un égout à ciel ouvert, bien farci à coeur d’une dose plus élevée qu’ailleurs en France des 1 virgule quelque chose pour cent, à la prospérité obscène et aux modes de pensée plus obscènes encore. Oui Paris intra muros est déjà bien avancé dans la démarche de gentrification qui sclérose pour le compte Londres, – pour exemple proche -, depuis lerche. Mais Paris intra muros ce sont aussi, déjà, les 98 virgule quelque chose pour cent qui ont réussi à s’accrocher, et ne sont pas forcément uniquement cette classe « moyenne » constituée uniquement de « l’homme moyen » des « sondages », c’est aussi une pâte humaine prodigieuse et encore fertile en pensée comme en capacité de résistance. Ce sont aussi les myriades de ceux qui y viennent travailler de leurs banlieues ghettoïsées, masse dense, ni aussi atone ni aussi servile qu’Ils l’espèrent et le croient. Et Paris intra muros, c’est le lieu où il faut se forcer à venir – ce que les G.J. ont de suite compris -, pour être enfin vu et entendu par ces handicapés que nous nourrissons à la cuiller d’argent – venir et passer les fortifs, y’a de l’Histoire là dedans.
    Mais le « Grand Paris », c’est autre chose, c’est selon moi la préfiguration technique du schéma fédéral inscrit à l’encre sympathique dans le « projet européen », et exécuté tranquillement au cours de ce que moi-je appelle le QUINZENNAT Macron, débutant en 2007, année d’acquisition du yearling par l’écurie Attali, illustre traductrice dudit projet européen. Pourquoi 2007, parce que, même si bien d’autres jalons en avaient été posés auparavant (entre autres outils assez récents : LOLF, M.ES., et autres tenailles législatives plus ordinaires permettant sans en avoir l’air de fracasser des barrières et creuser de grands trous ), 2007 débute le premier quinquennat lors duquel l’Assemblée Nationale serait réduite a quia, et servile à l’exécutif. Au fait, ceux qui ne se sont pas déplacés pour voter au référendum du quinquennat de 2000 (70 % d’abstentions) ont-ils quelques regrets ? Il n’est plus temps, mais de toutes manières c’est la Loi Organique scélérate 2001-419 du 15/05/2001, rapporteur Bernard Roman, modifiant la date d’expiration des pouvoirs de l’Assemblée Nationale, qui a fait basculer la présidence de la République dans cet absolutisme à peine masqué. Donc, 2007, et à partir de là continuité, comme en d’autres domaines : le 17/09/2007 N. Sarkozy de Nagy Bocsa prononce son « discours fondateur » du Grand Paris, garantissant une totale autonomie à la « Région Capitale » par un périmètre censé aller jusqu’au débouché maritime du Havre. Le 03/06/2010 la Loi relative au Grand Paris est promulguée, en juillet 2010 La Société du Grand Paris est créée…. par décret ! Et depuis, en continuité, avec de plus l’apport bien opportun de quelques pharaoniques festivités prévisionnelles, dont évidemment les J.O., un ….pognon de dingue coule à flots constants (et très mal contrôlés, c’est la Cour des Comptes qui le dit, …. et pourtant !….) au bénéfice de la « Région Capitale », les juteuses expropriations vont bon train, et les projets fumeux très enthousiasmants, pour certains, de même. Dans une démarche tout à fait parallèle (notamment Lois Notre et Maptam sous Hollande), les « Metropoles » provinciales concentrent peu à peu leurs 1% locaux, et les autres « territoires » ont subi, non seulement des « rectifications » constantes les désorganisant en permanence, mais aussi, progressivement, des réductions drastiques de leurs dotations, devenues pour certains « de survie » – on peut d’ailleurs se demander si le but ultime de l’opération famine n’est pas l’acceptation par force de la disparition des départements assidument souhaItée par l’UE (voir NUTS), et par les « Rapports Attali ». Le Grand Paris est donc pour moi-je une des s……… ultimes d’une rigoureuse planification, à laquelle me semble-t-il on ne prête pas assez attention, le temps actuel est peu propice au temps long de réflexion. A propos de temps long, évitons un Vingtennat, quand même !

  19. S’agissant de « l’argument massue » ainsi formulé « On ne peut pas être contre l’avortement ou la PMA puisque le Parlement a délibéré », il est l’expression d’une idéologie contraire à la pensée constitutionnelle. Le Parlement n’a pas le pouvoir de voter des lois éternelles car elles seraient alors par nature supérieures à la Constitution elle-même, la norme suprême de l’ordre juridique, qui organise la séparation des pouvoirs. Il est dès lors évident que le vote d’une loi ne rend pas illégal la volonté de changer la loi, le principe (archi-connu) étant que ce qu’une loi fait une autre peut le défaire (cela vaut même pour une loi constitutionnelle, qui peut être abrogée par une autre loi constitutionnelle).

  20. La démographie salariale en augmentation dans les grandes métropoles régionales, alors que Paris, par exemple, a perdu des habitants, chiffres à l’appui, les progressistes ont donc anticipé ce tri social sélectif en sponsorisant le sociétal de l’école de Francfort ou Marxisme culturel et économiquement, l’école de Chicago, auprès de cette bourgeoisie métropolitaine.

    Et vous obtenez l’élection de Macron par l’union de la bourgeoisie de droite et de gauche, entendu que Macron ne représente que 8 millions d’adhésions au premier tour, puisque le second fut un référendum pour ou contre Le Pen, comme pour 2002.

    Il n’est donc pas étonnant que les maires progressistes des grandes villes de la République entendent bien combattre tout ce qui ne coche par les cases du marxisme culturel, après tout, Fillon, un libéral, mais qui ne cochait pas les cases sociétales, fut flingué principalement pour cette raison.
    Alors ce n’est pas des pubs déroulantes pro-patriarcat et anti PMA qui va leur poser des problèmes.

    Je rappelle qu’historiquement, cette union tacite entre une gauche sociétale et une droite dite Orléaniste, est née quelque part post affaire Dreyfus et c’est elle qui permet à la République de se maintenir aux manettes, en prenant bien soin de cliver au sein de son antithèse, à savoir le populisme ou souverainisme, par son agent préféré, Mélenchon, grand diviseur tribun afin de créer un populisme de gauche incompatible avec celui de droite, principalement par le sociétal, justement.

    Aujourd’hui, la République est donc sous l’emprise des libéraux de gauche et de droite, le communisme ayant été remplacé par l’islam dans les banlieues, la social démocratie ayant disparue tout comme la droite légitimiste.
    Reste donc LFI en tant que parti anti capitaliste mais pro Républicain et une toute petite droite bonapartiste qui rêve de faire du De Gaulle à l’envers, à savoir virer les musulmans du pays.

    Autant dire que les maitres de la République dévoyée ont encore de beaux jours devant eux.

    • Assez d’accord avec vous mais vous oubliez que le souverainisme n’est pas une propriété des droites. Le souverainisme de gauche existe depuis au moins Jaurès, repris par plus récement par Chevènement, et aujourd’hui par ex-cadre de LFI, Georges Kuzmanovic. Il est l’anti-thèse des « progressistes » et à ce titre son plus grand résistant.
      Et la Sociale de Cotta véritable laboratoire à idées qui est aussi pour une France souveraine et de gauche.
      Personnellement, une alliance des républicains souverainistes ne fera pas peur et je pense qu’ils pourraient en finir avec cette tragédie contemporaine.

  21. Tiens, je viens de voir sur Internet que Mediatransports refuserait d’appliquer l’ordonnance du juge des référés (ordonnance pourtant exécutoire, l’appel annoncé contre cette décision n’étant pas suspensif dans le cas d’espèce). Le juge avait ordonné l’exécution du contrat et le ré-affichage des affiches illégalement retirées.

    Bref, si tel est bien las cas, il y aurait :

    a) atteinte à la liberté d’expression,

    b) atteinte au droit des contrats validement conclus,

    c) atteinte à l’autorité de la justice.

    Cela fait vraiment bcp.

    Les propos de R. de Castelnau, que je trouvais quelque peu excessifs, s’en trouveraient corroborés !

    Hélas, trois fois hélas.

    La démocratie est un bien trop précieux pour que des rigolos s’en moquent par caprice (les rigolos ici : mairie de Paris, agence Mediatransports si j’ai bien compris…)

  22. « La France est une république, et cette forme est consacrée dans la constitution, mais il ne viendrait à l’idée de personne de vouloir interdire aux royalistes qui souhaitent un royaume de s’exprimer. »

    Cette affirmation n’a rien d’évident, vu notre droit. En effet, la dissolution d’une association peut être prononcée « en cas d’atteintes au territoire national et à la forme républicaine du Gouvernement ». Je ne vois pas comment un projet royaliste ne serait pas une atteinte à la forme républicaine du Gouvernement et j’avoue par conséquent ne pas comprendre que, vu ce qu’est notre droit, on n’interdise pas aux royalistes de se constituer en associations, alors même que d’autres associations sont dissoutes de temps à autre pour le motif en question.

    En outre, compte tenu des termes « atteintes au territoire national », on ne comprend pas non plus qu’il existe, en Polynésie et sans doute ailleurs, des partis indépendantistes dont le programme (qui n’a rien d’occulte) est précisément le démembrement du territoire national.

    Il s’agit selon moi de graves incohérences qui fragilisent à l’extrême la sécurité juridique de notre société, car plus personne ne peut comprendre la norme juridique dans de telles conditions.

    Tout cela pour dire que le ver est dans le fruit de manière bien plus profonde que ne le laisse entendre cet article : les royalistes ne sont pas interdits mais le droit dit qu’ils devraient l’être. Le ver de la répression est entré profond et cela fait longtemps qu’il creuse.

  23. Post-scriptum à mon précédent.

    Ma source est le site officiel:

    https://www.associations.gouv.fr/1006-dissoudre-une-association.html#cas-d298a1-3

    La citation entre guillemets est tirée de la section « Dissolution judiciaire ». Je suis surpris de voir que les motifs possibles d’une dissolution judiciaire sont bien moins nombreux que ceux d’une dissolution administrative.S’il est précisé, dans la section relative à la « Dissolution administrative » que, dans le cas de l’atteinte à la forme républicaine, cette atteinte doit être visée « par la force » (ce qui peut expliquer l’existence d’associations royalistes qui ne viseraient pas à réaliser leur projet de royaume « par la force »), par ailleurs les motifs rendant possible une telle dissolution administrative sont bien plus nombreux que ceux mentionnés à la section précédente relative à la dissolution judiciaire. On lit par exemple :

    « Une association est dissoute par décret en conseil des ministres, dans les cas suivants : Provocation à la discrimination, à la haine ou à la violence envers une personne ou un groupe de personnes en raison de leur origine ou de leur appartenance ou de leur non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée ou propagent des idées ou théories tendant à justifier ou encouragent cette discrimination, cette haine ou cette violence »

    Il est peu compréhensible, si cette page officielle a été rédigée avec la précision juridique attendue, que l’exécutif ait des moyens de dissolution des associations bien plus étendu que l’autorité judiciaire. J’y vois la marque d’un Etat autoritaire. Il est évident qu’un Etat de droit exige l’inverse, à savoir que les moyens de la justice en la matière soient plus étendus que ceux de l’administration.

  24. P.S.S. à mes deux précédents (suite et fin)

    S’agissant des « atteintes au territoire national », les deux sections, celle sur la dissolution judiciaire et celle sur la dissolution administrative, concordent.

    La première est celle que j’ai déjà citée : « La dissolution judiciaire peut être prononcée en cas (…) d’atteintes au territoire national et [[[je suppose qu’il faut lire « ou »]]] à la forme républicaine du Gouvernement, de la part de l’association »

    La seconde dit : « Une association est dissoute par décret en conseil des ministres, dans les cas suivants : (…) Association ayant pour but de porter atteinte à l’intégrité du territoire national ou d’attenter par la force à la forme républicaine du gouvernement. »

    Dans les deux cas, l’intégrité du territoire national appelle la dissolution de l’association. Or :

    « Tavini huiraatira, parfois abrégé en Tavini, est un parti politique polynésien, dirigé par Oscar Temaru, et dont le but est, à terme, l’indépendance de la Polynésie française. » (Page Wikipédia Tavini huiraatira)

    Comprenne qui peut (si cela n’est pas donné à personne)…

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