État d’urgence, savoir de quoi on parle.

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Manuel Valls et Bernard Cazeneuve lors du Conseil de défense, le 14 novembre 2015. Photo Albert Facelly pour Libération

Depuis la tragédie du 13 novembre, les débats font rage.

Certain dérisoires, comme ceux sur le drapeau français et la marseillaise, qui témoignent simplement d’une ignorance totale de ce que sont ces deux symboles à dimension universelle. D’autres qui sont essentiels en ce qu’ils posent des questions auxquelles nous devons répondre : sommes-nous en guerre ? À quel défis sommes-nous confrontés ? Que devons-nous faire pour affronter les agressions qui nous menacent ? Comment rendre l’arbitrage entre liberté et sécurité ? Pourquoi en sommes-nous arrivés là, et quelles sont les responsabilités de ceux qui nous gouvernent ?

Le débat sur la proclamation de l’état d’urgence souffre malheureusement de deux défauts. Tout d’abord sa pollution par les rois de la posture. Ceux pour qui, Mamère et Benbassa en tête, prendre la pose est le plus important. Garantie que cela donne de hanter les plateaux télévisés. Le deuxième est que là aussi,  l’inculture juridique continue à alimenter le trouble. Confusion et contresens voisinent avec les références historiques complètement anachroniques. C’est la raison pour laquelle il est essentiel de savoir de quoi on parle. Pour que ceux qui comme moi, s’inquiètent des dérives sécuritaires et des atteintes aux libertés publiques, qui ne sont pas nouvelles, disposent des éléments permettant le débat.

Véronique Wester-Ouisse, éminente juriste qu’il convient de remercier, a réalisé le travail de clarification indispensable. Qui permet de répondre à la question : « qu’est-ce que l’état d’urgence ? »

Avec son autorisation, je le relaie et invite chacun en prendre connaissance.

Régis de Castelnau

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