Affaire Traoré : Macron et Belloubet bafouent la séparation des pouvoirs et humilient police et justice.

La séparation des pouvoirs, pour quoi faire ?

On peut supposer que règne une saine ambiance au sein des organisations syndicales de policiers, de gendarmes et de magistrats. La séquence qui vient de se dérouler sur fond d’emballement mondial après la mort de Georges Floyd relayée chez nous par les manifestations autour du cas d’Adama Traoré, est une sacrée leçon pour ces gens-là.

Le président de la république vient de tranquillement demander à son Garde des Sceaux de bien vouloir « se pencher » (!) sur un dossier actuellement à l’instruction, c’est-à-dire entre les mains de magistrats du siège normalement indépendants et impartiaux. Celle-ci a immédiatement obtempéré à l’ordre jupitérien, et a poliment demandé audience à la famille d’Adama Traoré offrant même ses propres bureaux de la place Vendôme pour la rencontre. Habilement Yassine Bouzrou leur avocat, n’a pas laissé passer l’occasion d’humilier la Ministre de la justice en la rappelant aux convenances républicaines, c’est-à-dire le respect de la séparation des pouvoirs. Était-il possible de descendre plus bas, en se discréditant à ce point ? Enfoncé François Hollande ferraillant avec Leonarda !

Un zèle bien mal payé

Cet ordre, donné à la Garde des Sceaux par le président de la république et immédiatement exécuté, outre son caractère inconstitutionnel et illégal, a également une signification très claire à la fois pour les forces de l’ordre de notre pays, mais aussi pour la magistrature. Voilà deux corps, qui ont fourni sans désemparer au système Macron les moyens de la mise en œuvre brutale d’une politique dont les Français ne veulent pas. Sous la baguette de Christophe Castaner et pour Paris de Didier Lallement, une violence policière stupéfiante par son intensité s’est déployée pendant toutes les crises sociales. Les gilets jaunes, les pompiers, les personnels soignants, les ouvriers, les syndicalistes ont payé dans leur chair ces débordements policiers sans précédent depuis la guerre d’Algérie. Les magistrats ont joué leur propre partition répressive de deux façons : tout d’abord en prononçant près de 6000 condamnations dont 1500 peines de prison ferme ! Ensuite en refusant quasi systématiquement, et notamment par le comportement des parquets, de contrôler et de sanctionner les violences policières dont ils sont pourtant les gardiens de la mesure et de la légalité. Indispensable à ce pouvoir minoritaire et impopulaire, police et justice ne lui ont, à aucun moment manqué. On ajoutera les excès des forces de l’ordre déployant également sans problème un zèle répressif trop souvent arbitraire pendant le confinement, puisque nous sommes arrivés à plus d’un million de procès-verbaux et d’amendes contre par exemple 9000 pour la Grande-Bretagne dans la même période.

Et voilà que par leurs attitudes les gens du pouvoir valident les accusations portées à l’encontre des gendarmes ayant procédé à l’arrestation d’Adama Traoré qualifiés de racistes meurtriers, mais aussi celles portées à l’encontre des magistrats du siège, par conséquent statutairement indépendants, qui instruisent le dossier. Considérés comme soumis à la raison d’État. Ce n’est pas dit explicitement mais excusez-nous c’est tout comme.

Alors amis policiers et magistrats, contents ?

Ce dévouement sans faille dont vous avez fait preuve vis-à-vis d’Emmanuel Macron depuis son arrivée au pouvoir n’est guère payé de retour. Il témoigne de la considération qu’il vous porte, de son mépris, de l’ingratitude et la désinvolture habituelles pour ceux qui l’ont servi. C’était bien la peine de perdre votre honneur, en oubliant le service du peuple au profit de celui d’un pouvoir minoritaire. D’altérer profondément la confiance que les couches populaires doivent avoir dans leur police et leur Justice, institutions essentielles de la république.

C’est qu’en fait Emmanuel Macron n’en est pas son coup d’essai et ce n’est pas la première fois qu’il s’assoit sur les principes dont jusqu’à nouvel ordre il devrait être le garant. Il s’était passé exactement la même chose dans l’affaire Sarah Halimi, malheureuse médecin en retraite assassinée dans des conditions atroces par un homme sous emprise de cannabis. Affaire dont la dimension antisémite était évidente qui avait provoqué une vive émotion dans la communauté juive. Lors de l’instruction, les magistrats qui ont été chargés ont saisi pas moins de sept experts psychiatres dont six ont conclu à l’abolition du discernement du criminel c’est-à-dire l’état de démence au moment des faits rendant celui-ci irresponsable. De furieuses polémiques ont eu lieu, magistrats et experts étant accusés d’antisémitisme, pétitions, manifestations, incendies sur les réseaux etc. etc. Tout cela redoublant, quand après débats et réquisitions conformes du parquet, la chambre de l’instruction saisie a confirmé l’ordonnance de non-lieu. Tentative classique de faire sortir la justice de son lieu naturel le prétoire au profit de la rue.

Eh bien cette affaire, en violation du principe de séparation des pouvoirs Emmanuel Macron s’est ingéré deux fois dans le processus régulier du procès pénal. Une première fois le 16 juillet 2017 lors de la cérémonie commémorative de la rafle du Vel’d’hiv, où il demande que la justice reconnaisse le caractère antisémite du crime. Il récidive depuis Jérusalem début 2020 par un appel transparent à une cassation de l’arrêt de la cour !

Quand Macron valide le récit de la famille Traoré

Aussi, il n’y a pas lieu d’être surpris de cette nouvelle violation de ses obligations constitutionnelles. Une fois de plus, il reprend à son compte un récit, pourtant largement sujet à caution. L’affaire Traoré qui date de 2016, se combine aujourd’hui avec l’émotion mondiale liée à la mort de Georges Floyd, victime de violences policières aux États-Unis. Le racisme est présenté comme le moteur et la raison de ces deux disparitions, qualification qu’il faut regarder de plus près. Le 19 juillet 2016, Adama Traoré, décède à la gendarmerie de Persan à la suite d’une arrestation extrêmement mouvementée. Celle-ci avait pour origine non pas un contrôle d’identité, mais la volonté d’interpeller le frère d’Adama, Bagui au casier judiciaire garni, poursuivi cette fois-ci pour extorsion de fonds avec violence sur personnes vulnérables (il sera pour cela condamné à une peine de 30 mois de prison ferme). À la suite de ce décès, une information judiciaire contradictoire est ouverte. L’affaire suscite une grande émotion, un certain nombre d’organisations s’en emparent et mettant en avant la sœur jumelle d’Adama Traoré énergique et talentueuse, qui devient porteuse d’un combat contre les violences policières dans les « quartiers ». Il n’est pas question ici de détailler toutes les péripéties procédurales de ce dossier, mais de rappeler simplement deux évidences : tout d’abord la fratrie de la famille Traoré est selon l’expression très défavorablement connue des services judiciaires et de la gendarmerie. Ensuite, Adama Traoré et son frère n’ont pas été interpellés parce qu’ils étaient noirs, mais parce que délinquants d’habitude ils étaient poursuivis par la justice. Cela n’excuserait en rien les violences policières s’il est établi qu’elles ont été à l’origine directe du décès. Mais il appartiendra à la justice c’est-à-dire au juge d’instruction, aux experts désignés, au tribunal éventuellement saisi d’en décider. Enfin, normalement dans la république française c’est comme cela que cela devrait se passer.

Sauf qu’entrée en résonance avec l’affaire Floyd aux États-Unis, récupérée par différents courants politiques, l’affaire porte aujourd’hui un enjeu fort, qui est celui des interventions policières dans les banlieues défavorisées et du racisme qu’on leur reproche. Et comme souvent, la mobilisation politique ou communautaire relaie un récit qui vise à faire pression sur la justice pour que celle-ci reconnaisse la responsabilité des gendarmes dans la mort d’Adama Traoré et justifie ainsi l’accusation de racisme adressé aux forces de l’ordre. « Des gendarmes racistes ont tué Adama Traoré parce qu’il était noir, les magistrats qui instruisent, les experts qui se prononcent ne sont que des serviteurs du pouvoir et de la raison d’un État raciste ».

Ce récit, qu’on le veuille ou non, est celui qui sert de support à la stupéfiante intervention du chef de l’État en personne oubliant une fois encore ses obligations. Probablement désireux d’une diversion face à ses difficultés politiques, il intervient dans un processus judiciaire jusqu’à présent régulier en demandant à sa Garde des Sceaux de commettre une illégalité grossière en « se penchant » sur la procédure. Ce que petit télégraphiste, elle fait en déployant un zèle absurde par cette audience piteusement sollicitée de la famille Traoré. Violation de la séparation des pouvoirs, partialité en faveur des plaignants, validation de leur discours, insultes faites aux gendarmes (meurtriers et racistes) et aux magistrats et aux experts (soumis à la raison d’État). Difficile de faire pire.

Mais finalement, n’y aurait-il pas une morale dans tout cela ? Voir tous ces syndicalistes policiers, tous ces responsables de la gendarmerie, tous ces magistrats une fois de plus offusqués de ce qui leur est fait, cela provoque un drôle de sentiment.

Au regard de ces visages d’éborgnés, de ces mains amputées, de ces vidéos glaçantes, de ces pompiers assommés, de ces infirmières gazées, de ces syndicalistes roués de coups, de l’impunité judiciaire assurée à la violence policière, au regard de la litanie des peines de prison ferme,
face à l’affront macronien aux policiers et aux magistrats, il faut se retenir pour ne pas ressentir comme une petite joie mauvaise.

Régis de Castelnau

50 Commentaires

  1. En droit « se pencher » sur un dossier en cours qui est entre les mains des magistrats de l’ordre judiciaire n’a aucun sens.
    Dans le cours de la procédure pénale, merci de me dire à quel moment, dans quel texte, il serait permis au Président de la République d’ordonner au Garde des Sceaux Ministre de la Justice de « se pencher » sur un dossier pénal en cours.
    C’est effectivement contraire à la séparation des pouvoirs.

    Dans le cas TRAORE, il faut bien redire que le fait que toute cette famille soit une famille de criminels n’est pas un élément du dossier. Seuls les mis en cause sont concernés.
    Il est bon de souligner qu’en aucun cas c’est en raison de l’origine ethnique des prévenus que l’interpellation est décidée, mais bien en droit et en raison des infractions pénales du dossier qu’il devient nécessaire de procéder à une arrestation.
    Arrestation qui se fera (ce sera sans doute à nouveau explicité par ailleurs) avec des gendarmes qui ne peuvent être suspectés de discrimination ethnique.

    A ce jour, sauf erreur de ma part, tout dans le dossier depuis quatre ans conduit à dire qu’il n’y a pas eu de faute, ou de violence excessive dans les mesures de coercition.

    Reste bien sûr à juger le cas, et tant qu’il n’y a pas jugement toutes les hypothèses existent.

    Rien dans tout ceci ne justifie de « se pencher » sur un tel dossier.
    Au-delà de la démagogie de la communication, au-delà de la séparation des pouvoirs… c’est stupide.

    • CODANI
      Tout le monde aura compris que se pencher prend ici le sens d’une citation vraie ou fausse.
      Passons sur votre salmigondis à prétention juridique.
      Mais alors, qu’est ce qui vous autorise à dire de ces gens qu’ils constituent « une famille de criminels »?

      Et cette expression péremptoire et idiote :  » avec des gendarmes qui ne peuvent être suspectés de discrimination ethnique ».

      • 1/ Je ne vous connais pas assez pour vous juger. Veuillez en faire de même.
        2/ Informez-vous avant de m’écrire, cela nous permettra de dialoguer utilement.
        Bon dimanche.

  2. Ils ne bafouent rien du tout.
    Macron utilise Belloubet, un coup pour taper sur les musulmans contre Mila, un coup pour la famille Traoré contre les policiers, un coup contre les jaunes et en faveur des policiers.
    Belloubet se fait, soit désavouer en public, soit ridiculiser avec les Traoré.

    La justice est ridiculisée, la police est instrumentalisée et l’Etat profond organise l’antagonisme Justice/Police.

    Ce n’est pas plus compliqué que cela.
    Et l’opinion se divise suivant les faits divers.
    Ce qui est tout bénèf pour les marrionnettistes.

    • c’est l’angle mort de Castelneaun, son radotage stérile qui produit un texte bien torché mais qui ne fait pas avancer la conscience : macron n’est pas un abruti, il sait ce qu’il fait. Pas d’erreur chez lui, que des fautes.

      de quoi macron est-il le nom ? à quoi servent des députés-représentants ? pq une police ?

      bien sûr, je n’ai pas de mérites, je suis communiste…mais de Castelneau aussi, à la base.

      Geof’

      • Faut dire que la propagande subventionnée bat son plein, le Monde pour le SAV Elyséen, VA pour pointer du doigt l’indigénisme de la République et son racisme voire son antisémitisme, le Figaro pour que la bourgeoisie de droite reste dans le bercail et Libération pour l’espace de la gauche sociétale.
        Les autres pour le prêt à penser transcourant.

        L’échiquier est donc parfaitement quadrillé et les pions jouent leur partition rédigée par les Mozart et autres Chopin de l’ingénierie politique et sociale.
        Avouez qu’il y a de quoi perdre son latin et ne plus pouvoir réfléchir par soi-même.

        Sinon entièrement d’accord avec vous sur Macron, le chef d’orchestre.

  3. Oui, par trouille ce gouvernement saisi d’effroi devant les conséquences de ses inconséquences et de ses stupidités en rafales en vient à fabriquer des bombes à retardement qui ont déjà sans tarder, produit leur effet dévastateur à l’égard des forces de police, de la haute hiérarchie jusqu’à la base, ainsi que de la magistrature, lézardant, fissurant l’ensemble de l’édifice.

    Difficile de faire pire! Il en restera des traces profondes qui se retourneront contre le gouvernement et malheureusement contre le pays!

  4. Merci d’avance de bien vouloir éclairer ma lanterne.

    Si je comprends bien, les deux thèses qui s’affrontent sont :
    – version des policiers : il n’y a pas eu de plaquage ventral ni de geste dangereux, et il est mort uniquement en raison de pathologies médicales préexistantes, conjuguées avec un violent effort physique et une température élevée,
    – version de la famille : il y a eu un plaquage ventral ou autre geste de coercition, ce qui, compte tenu de ses pathologies médicales antérieures, a eu pour effet de le faire décompenser et a causé le décès.

    Selon ma compréhension, quelle que soit la version retenue, il n’y a dans aucun cas d’intention des gendarmes de donner la mort, puisque, au pire, ils n’ont fait qu’appliquer des techniques de coercition apprises en école de police, et que le décès est en partie du à des causes médicales dont ils ne pouvaient pas avoir connaissance.

    Je ne suis pas juriste, mais il me semble qu’il ne peut pas y avoir de responsabilité pénale sans intentionalité. Du coup, quelle que soit la bonne version (celle des gendarmes ou celle de la famille), il ne peut y avoir aucune autre décision que la relaxe ?

    J’ai loupé quelque chose ?

    Merci d’avance, cher Maître, de vos éclaircissements…

    • Ce ne sont pas les deux versions qui s’affrontent :
      – version des policiers : Adama TRAORE s’est débattu, a résisté à son arrestation, a pris la fuite à plusieurs reprises, il est mort en raison de pathologies médicales préexistantes conjuguées avec un violent effort physique afin d’échapper à son arrestation et une température élevé ;
      – version de la famille : Adama TRAORE a fait l’objet de violences inutiles pour son arrestation motivées du fait de son type ethnique, il est mort du fait de ces violences en dépit de ses pathologies médicales antérieures

      La famille d’Adama TRAORE est dans la lignée Black Lives Matter qui affirme que Chauvin a tué Floyd animé par un sentiment raciste, avec pour argument massue que la police est généralement raciste, qu’il est donc possible d’avoir une présomption de racisme (« soupçon avéré » ?) à l’endroit de Chauvin.

      • « …il est mort en raison de pathologies médicales préexistantes conjuguées avec un violent effort physique afin d’échapper à son arrestation et une température élevé… »
        C’est plutôt la version du médecin-légiste, il me semble.

      • Merci de la réponse.

        Je suppose que vous vouliez dire (dans version de la famille) : « il est mort du fait de ces violences et indépendamment de ses pathologies médicales antérieures »

        Si je ne me trompe pas, cette version a des soucis majeurs :
        – pour pouvoir affirmer que les violences étaient inutiles, il faudrait :
        1. prouver qu’il y a eu des violences,
        2. qu’il y ait des témoignages indiquant qu’il n’était pas violent, et qu’elles étaient donc inutiles.
        Et pour dire qu’elles sont la cause du décès, il faudrait que :
        3. Les violences exercées sont à elles seules responsables du décès, indépendamment des pathologies existantes.
        4. Il y a intentionalité, c’est à dire que les gendarmes avaient conscience du fait qu’il risquait de décéder.

        Selon ce que j’ai lu :
        – Sur le n°1 : il n’y a aucune preuve (ni à l’autopsie ni aucun témoignage) montrant qu’il y a eu des violences importantes,
        – Sur le n°2 : la famille apporte un argument valable : il n’aurait pas pu se débattre, matériellement, car il était déjà essoufflé et mal en point avant même son arrestation. C’est assez recevable, mais ça vient totalement contredire le point n°3.
        – Sur le point n°3 : outre l’argument précédent, les expertises médiales, y compris celles réalisées par la famille, ne disent pas que les pathologies préexistantes ne sont pour rien dans le décès… La divergence est que certains médecins estiment que les pathologies médicales conjuguées avec l’effort sont suffisantes pour expliquer le décès. Et d’autres émettent l’hypothèse qu’une compression thoracique additionnelle l’expliquerait plus facilement.
        – Sur le point n°4, naturellement, la question ne se pose même pas

        Si on compare avec le cas récent aux USA :
        1. les violences ont été filmées, et un des policiers a plusieurs fois suggéré de changer de position l’interpellé,
        2. de nombreux témoignages, ainsi que la vidéo, montrent qu’il n’était pas violent,
        3. Il n’y avait pas de pathologies préexistantes, et les violences sont donc présumées être les seules causes du décès,
        4. Aussi bien l’arrêté, que des témoins, ont prévenu à plusieurs reprises qu’il s’étouffait et allait mourir, sans qu’aucune conclusion n’en soit tirée.

        La situation n’a donc absolument rien de comparable !

    • Niko’,

      je suis parti faire un tour sur ton site, l’article d’anticipation sur le NOM est édifiant : couper internet, restreindre l’accès à l’eau/électricité/…, vaccination obligatoire…

      une question : pq selon toi « les gens » ne se révoltent pas ? selon moi (mais moi, je ne suis QUE communiste), ils (la majorité) sont tout à fait conscients que ça va empirer et qu’ « on » leur ment, mais comme il n’y a pas d’alternative autre que le communisme, ils feront avec…

      y a aussi le problème du poison pacifiste, la doctrine des lâches : en Europe, prendre une arme dans sa main, on est à la limite de la syncope – la plume pus forte que la lance, ce genre d’âneries.

      Geof’, neo-communiste belge

      • Je ne crois pas en la thèse d’une coupure d’Internet, entendu que c’est lui qui permet l’avancée mondialiste de par la création d’un double numérique apatride, sans frontière, dans un anonymat de couleur de peau, sauf si exposition assumée aux réseaux sociaux.
        Anonymat plus que relatif, un euphémisme bien entendu, relire Orwell.

        Bref, un instrument de propagande, de contrôle et de surveillance gigantesque et même si cet instrument libère la parole et la critique systémique, le rapport bénéfice/risque reste largement positif et il suffit de modérer un peu plus les contenus (ex lois Avia) pour en optimiser le ratio.

        A mon humble avis, une coupure ne serait envisagée que pour provoquer un choc, donc ponctuelle, une sidération voire une peur, tant la dépendance numérique est affolante, à des fins de dressage social ou pour mater une révolte.

        Un sevrage forcé en quelque sorte, tant le peuple est devenu addict, avec des victimes à prévoir suite à ce possible confinement numérique voulu.

  5. Et il semble que nous ne jouirons plus de ce luxe nécessaire que sont démocratie et justice. Nous pouvons nous attendre au pire, voyant déjà les déferlements de haine qui ont pour racine l’ignorance.

  6. Les lecteurs de ce blog vont vite comprendre que le temps judiciaire n’a rien à voir avec le temps médiatique et que ce dernier a plus à voir avec le temps politique.

    Après l’Etat d’urgence pour cause de crises terroristes, l’Etat d’urgence pour cause de crise sanitaire, voici venu le temps de l’Etat d’urgence économique, que va annoncer Macron dimanche soir.
    Le terrain de la transition de degré d’urgence est déjà prêt, puisque le pouvoir a communiqué sur une date butoire de fin des interdictions, pas toutes, actuellement en cours sous déconfinement.

    Cela veut dire que l’affaire Floyd, fut une aubaine pour réactiver l’affaire Traoré et opérer une transition psychologique, comprendre une diversion, entre le Covid et la future demande d’effort national pour redresser le pays.

    Pénicaud a déjà tracé quelques pistes : L’épargne doit être dépensée, comprendre utilisée.
    Le Maire annonce entre 800.000 et 1 millions de pertes d’emplois et la rentrée de septembre lèvera le véritable voile quant à l’ampleur réelle de la catastrophe économique sous régime de confinement.
    Cet Etat d’urgence économique sera consubstantiel à l’Etat d’urgence climatique et le peuple sera forcé moralement d’y adhérer, au nom des solidarités nationales et internationales.

    Autant dire que non seulement l’union nationale sera une cause impérieuse transcendant moralement toutes les autres, mais que l’Etat d’urgence permanent est et sera l’outil quant à en assurer la supériorité par la loi.

    Je propose donc à notre hote de réfléchir à un nouveau titre pour son blog, « vu du droit » est désormais caduque, l’Etat de droit étant remplacé par l’Etat d’urgence, une forme de droit d’exception par et pour le pouvoir.
    D’ailleurs ce dernier a bien travaillé dernièrement en anticipation des quelques soixante plaintes déposées contre lui, autant le dire tout de suite et au grand dam des utopistes, il ne risque strictement rien, seuls quelques pions seront jetés en pâture médiatique, pour les besoins du spectacle.

    Pendant ce temps, il faudra travailler plus, donner plus à l’Etat, afin de rembourser les aides promises pendant le confinement et sauver le République.
    11 points de PIB perdus, cela se payera cash.

    Autant dire que l’impéritie, l’incompétence et les mensonges du pouvoir pendant la crise du Covid, ne péseront pas lourd face à l’urgence économique et la peur du grand déclassement.

    La propagande actuelle et autour de Floyd-Traoré, passera pour une simple récupération par rapport au tsunami qui se prépare et afin de laver les cerveaux et provoquer une seconde vague de trouille, parce que maintenant, c’est au peuple de raquer et sans moufter, doigt sur la couture, de préférence de son plein gré, sinon le LBD frappera de nouveau, sans provoquer de consensus émotionnel, lutte de classes oblige et toujours en vigueur malgré ses oripeaux sociétaux, dans un habillage haute couture progressiste.

  7. Bonjour, Je pense qu’après le passage de ce gouvernement qui se voulait d’opéra mais qui se révéla d’opérette, le bilan que l’on en tirera sera catastrophique eu égard à la perte de confiance généralisée, pour ne pas dire la défiance, envers les politiques (déjà bien entamée), la justice, la police et toutes les institutions.

    L’oeuvre de destruction de cette engeance est incommensurable. C’est proprement hallucinant.

  8. Un Etat défaillant, à genoux, rampant devant ceux dont il devrait montrer l’autorité et la puissance d’une France forte pour impulser l’envie « d’intégration » de ces individus multirécidivistes à notre charge… Révoltés et impuissants, nous sommes spectateurs du chapelet de bavures que macron accumulent depuis sa campagne et son élection (24%) des votants). Illégitime, il persévère dans son obstination pathologique à affaiblir notre pays et des citoyens catastrophés par ses persécutions schizophréniques, soutenu par un gouvernement croupion et inculte.
    Hallucinant, insensé.

    • L’honnêteté intellectuelle oblige à faire remarquer que cela ne date pas de Macron, quand bien même il incarne la toute dernière mise à jour d’une République en déliquessence morale croissante.

  9. Castaner et les manifs.
    Quand ce sont les gilets jaunes, ça ne le gêne pas qu’on crève des yeux à des manifestants.
    Quand les pompiers manifestent car ils manquent de moyens et en ont assez d’être agressés, le ministre fait réprimer la manif.

    Confinement.
    Castaner n’est pas gêné quand une dame de 79 ans a une amende de 135 euros parce qu’elle veut montrer (à l’extérieur) à son mari de 93 ans (en Ehpad) qu’elle est là.
    Castaner n’est pas gêné quand on colle une amende (même tarif) à une infirmière qui avait travaillé dans un hôpital pendant 24 heures et qui avait oublié de remplir l’attestation castanerienne.
    Castaner n’est pas gêné quand on colle une amende (et on oblige à faire demi-tour) à un homme qui va voir son père mourant.

    Mais « l’humaniste » (ancien du PS) Castaner, alors que les manifestations sont interdites, « comprend l’émotion » des indigénistes, des racialistes et de leurs complices gauchistes et dit qu’il ne fera rien pour s’opposer à cette manif interdite.

      • Défense de rire.
        Selon le spécialiste militaire et diplomatique de l’Opinion en date du 11 juin , Mr JD Merchet nous apprend que B. Griveaux (Mr fellation ) a été nommé à la tete du BITD pour une mission de 2 mois.
        Quézako le BITD . C’est le bureau de la Base Industrielleet Technologie de la Défense française. Et encore un comité Théodule.

        • Selon moi, l’affaire Griveaux est une ingénierie politique quant à détourner les projecteurs médiatiques de Buzyn afin de justifier, aux yeux de l’opinion publique, son exfiltration de l’exécutif, juste avant la pandémie, sinon c’était trop risqué de la laisser en poste et compte tenue de ce qu’elle a raconté en janvier, sans même évoquer la place de son mari sur l’échiquier politico-médical.

          Ce strapotin est donc un renvoi d’ascenseur pour son sacrifice.

          Reste à savoir si Bitd, c’est le hasard total ou une code subliminal actant le reload du programme-agent Griveaux ?

          Comment ? Moi complotiste ? Pas du tout !

  10. On avait vu le triste spectacle de Hollande dans l’affaire Leonarda. Cette dernière avait d’ailleurs ridiculisé le président.

    On voit cette fois-ci le spectacle lamentable de Mme Belloubet (ex-PS) qui voulait rencontrer la soeur de Traoré (sur consigne de Macron, semble-t-il). Comme le rappelle l’avocat Gilles-William Goldnadel, la ministre n’a pas le droit d’intervenir publiquement dans une enquête. La soeur de Traoré a ridiculisé la ministre en refusant cette rencontre.

    Quand on pense que la France a eu comme présidents des personnes comme De Gaulle, Pompidou et même Mitterrand qui ne se seraient jamais abaissés ainsi (et surtout n’auraient pas abaissé la France) ! Quelle décadence en cette dernière décennie !

  11. « On avait vu le triste spectacle de Hollande dans l’affaire Leonarda. Cette dernière avait d’ailleurs ridiculisé le président. »

    Non, car à travers lui, c’est la France qui est ridiculisée.
    La République, elle, n’a plus de face.

    « Comme le rappelle l’avocat Gilles-William Goldnadel »

    Une référence morale et politique, très certainement.
    Allez, pour bien comprendre, parce que je vous aime bien : https://www.youtube.com/watch?v=8mq9oMC5sF0

    Il y existe quatre opus de ce magnifique débat arbitré par Buisson.
    Faites votre propre opinion, sans préjugés.

    Pour le reste, vous avez raison, de De Gaulle à Macron, c’est la décadence, mais le loup est rentré dans la bergerie dès Pompidou et malheureusement, celui qui a favorisé sa réintroduction, fut De Gaulle, probablement à son cor défendant, le bras tordu par des forces préfigurant, déjà, l’Etat profond, certes.
    Seule une analyse historique sérieuse permettrait d’infirmer ou d’affirmer cette thèse.

  12. Je savais que De Gaulle avait une voix de bronze et un regard perçant : ne disait-on pas couramment de lui : quel organe, quel œil ! J’ignorais qu’il avait un cor, qui plus est défendant. Encore aurait-il fallu préciser si ce cor le faisait souffrir et l’empêchait d’avancer ou si il lui permettait de sonner le rappel.

    • Aurait-il eu les anticorps pour combattre le Covid, anticorps réclamés à corps et à cris…
      Stop ou encore ? Anticor serait même sur le coup du stopcovid…

    • Plutôt pas mal.
      De plus HAJIME n’a pas arrangé son cas en nous offrant Gilles-William Goldnadel comme « Une référence morale et politique, très certainement. ».

    • Du tout. C’est un bug de l’IA, avec le core I7 qui chauffe trop !

  13. Jeudi soir, sur CNews, il y avait un débat animé par Thomas Hugues.
    Parmi les 4 participants, on trouvait :
    – Sandra Regol, une dirigeante d’EELV, totalement du style « vert à l’extérieur, rouge (gauchiste) à l’intérieur ».
    – Alexandre Devecchio, du « Figaro ».

    Ce dernier a osé dire que « l’histoire n’est pas simpliste ».
    Sandra Regol prétendit, avec une mauvaise foi carabinée, qu’il relativisait l’esclavage. Elle laissa même entendre qu’il pourrait être poursuivi en justice. Quelle « démocrate » !

    Et oui, même sur l’esclavage, l’histoire n’est pas simpliste.

    La loi Taubira (de 2001 : sous le gouvernement Jospin) ne fait allusion qu’à la traite transatlantique, organisée entre le XVIe et le XIXe siècle par les Européens.
    Mais, elle refusait toute allusion à la traite arabo-musulmane qui a duré 1300 ans.

    Autre constat.
    L’esclavage fut aboli dans les colonies anglaises d’Amérique en 1833, dans les colonies françaises en 1848, aux Etats-Unis en 1865, au Brésil en 1888.
    Mais, la traite fut abolie avant : par l’Angleterre en 1807, par la France en 1815 (Cent-Jours) avec confirmation en 1817. Certes, il existait encore une traite de contrebande, mais elle était punie.

    Or, si on regarde des cartes historiques de l’Afrique (1), que constate-t-on ?
    Certes, en 1914, l’intérieur de l’Afrique était largement colonisé par les Européens. Mais, en 1875, ces derniers avaient encore peu conquis à l’intérieur du continent.
    A l’époque de la traite, les Européens n’étaient les maitres que de comptoirs : St Louis et Gorée pour les Français, St James et Côte de l’Or pour les Anglais, côtes des futures Angola et Mozambique pour les Portugais, etc…

    Alors, d’où venaient ces esclaves qui étaient emmenés, depuis ces comptoirs, par les Européens en Amérique ?
    Ils étaient vendus aux Européens par …. des tribus africaines qui faisaient des prisonniers dans d’autres tribus !
    Si les noirs qui manifestent en France viennent des Antilles, ils descendent, certes, d’esclaves.
    Mais, s’ils sont originaires d’Afrique, ils ne descendent pas d’esclaves des Européens. Mais, peut-être, certains d’entre eux descendent de gens qui avaient vendu des esclaves aux Européens..

    (1) Cf « Atlas des peuples d’Afrique ». Jean Sellier. La Découverte. 2003.

    • Tout à fait.
      Et pour être complet, il manque juste de mentionner la logistique quant à convoyer par mers et océans cette main d’oeuvre, ce que l’on nommait les négriers du temps de l’esclavage dans le nouveau monde, lorsque le coton et le sucre y étaient encore rois.
      Caravelles et goëlettes, afin d’acheminer les esclaves depuis les ports Africains jusqu’en Europe, en Amérique du nord et du sud.

      Sans cette logistique, point de « mondialisation » possible de l’esclavage.
      Cette activité navale esclavagiste fut dominée principalement par les armateurs juifs :

      Abigail : – Aaron Lopez, Moses Levy et Jacob Franks
      Crown : – Isaac Levy and Natham Simpson
      Nassau : – Moses Levy
      Four Sisters : – Moses Levy
      Anne and Eliza : – Justus Bosch et John Adams
      Prudent Betty : – Henry Cruger et Jacob Phoenix
      Hester : – Mordecai et Davdi Gomez
      Elizabeth : – Mordecai et Davdi Gomez
      Antigua : – Natham Marston et Abram Lyell
      Betsy : – William De Woolf
      Polly : – James De Woolf
      White Horse : – Jan de Sweevts
      Expedition : – John et Jacob Roosevelt
      Charlotte : – Moses et Sam Levy ; Jacob Franks
      Caracoa : – Moses et Sam Levy

      La traite négrière ne fut donc pas uniquement occidentale et européenne, mais plutôt étendue au monde dit judéo-chrétien.

      Lire ou relire les ouvrages traitant de ce sujet de l’écrivain Malien Doumbi Fakoly.

      • et ben , camarde,

        c’est super : je vais noter le nom du gars, et le lire – merci pour l’effort

        quand on peut faire de l’anti-sionisme d’excellence, ça fait tjrs plaisir (le karma, tout çà…)

        Geof’

      • Sans internet pas de liste juives !!!

        le clou du spectacle sont les maliens à font perdu sous couvert de jiadiste .
        Maintenant il y à le chéché aussi sans communisme

  14. On ne s’y attendait pas, à celle-là ! Si on suit bien M. de Castelnau, il y a donc de mauvaises violences policières, quand elles visent des Gilets jaunes, et des bonnes, quand elles s’abattent sur les gens qu’il déteste, soit en gros les « gauchistes » et les « basanés ». En accord avec sa vision du droit à géométrie variable, notre ami pleure sur la justice et la police, humiliées par Macron et sa séide, alors qu’il a multiplié, sur ce site, les textes dénonçant les violences policières et toutes les décisions de justice qui lui déplaisaient. Sans entrer dans le fond ici – au vu des commentaires, ce serait une pure perte de temps – c’est donc ça, un avocat ? Un type prêt à raconter tout et n’importe quoi pour faire triompher sa cause, au mépris des faits et de la réalité ?
    J’avoue être déçu…

    • Pas faux.
      Parce que notre hôte n’a pas intégré l’hypothèse du billard à trois bandes.
      Donc il constate, comme tout le monde, la répression sociale jaune par les policiers au service du pouvoir et la répression des policiers par le pouvoir au service du sociétal « basané ».
      Il y voit donc une contradiction flagrante et par construction, peste devant la priorité du « basané » sur le jaune, comprendre le progressisme sociétal sur les luttes sociales.

      Mais en définitive, c’est bel et bien un troisième larron qui bénéficie de cette instrumentalisation du policier, pour opposer jaunes et « basanés », le chiffre trois, pour les trois sommets d’un triangle, j’adore la symbolique. ^^

      • @Hajime
        Quand on agite une muleta devant un taureau, il fonce sans voir qu’il y a une épée cachée derrière. Une fois n’est pas coutume, reconnaissons que la triangulation de Macron, pourtant enfantine, a merveilleusement réussi. Le bougre aura fait une sacrée moisson d’oreilles et de queues.

        • Le risque zéro n’existe pas.
          Quelques cadors des arènes se sont fait tout de même encorner, il ne faudrait pas l’oublier, même si c’est le taureau qui fini le plus souvent le nez dans le sable, c’est une affaire entendue.

  15. J’adore l’islam , qui invite à une tel opportunité de lecture , comme de lecture
    Perso je suis soufis agnostique et en plus chrétien
    Jean Yanne est un catalogue

  16. Lorsque je vois le policemen au usa qui était dans l’invité de commande de tuer , et lorsque son visage est public que s’est juste une tête à claque
    En plus un gros lardon lac do qui ne peu plus courir quitte à tirer dans le dos plus vite que son ombre vu qu’il n’arrive plus à valider de poids de son cul
    Franchement en france notre police gendarmerie et samu s’est des sportifs
    Notre pays comparativement à gun ras de graisseuse
    Nos flics s’est un pays de cocagne , bien sur que je ne suis pas d’accord sur l’abus des éborgès pour une affaire de fric
    Mais comme des pd du 20 heures il se la rallonge les menottes au pied du mur
    Soit le mur des lamentations , les juif vont se la branler

  17. On à une super police haut de gamme , au top
    le premier flic de france est juste une salope , pokerman , qui ne rentre pas dans une déontologie
    On ne joue pas un oeil au poker menteur , crasse de marseillais , crasse

  18. Castaner est probablement un pied noir du moins un enfant frustré du colonialisme où il s’est vu une bite à exploiter à sucer sa vie comme arc en ciel
    Comme artiste vu comme modèle je le renvoi dans les chiottes de inhumanité , en plus j’imagine qu’il pue le cochon monsieur after sève
    En plus il va crevé seul comme un chien dans son fauteuil posé sur ses 2 accoudoirs
    La bonne question outre le jeu , les putes, et la bouffe et la bite d’un mec qui pue
    Que viens faire un mafioso de pacotille comme premier flic de finances à Paris comme pourris

  19. la justice et la police sont humilier et s’est d’une évidence
    Perso j’arrive juste à dormir 4 heures par jour et 4 heures à tourner en rond qui me bouffe ma vie mes nuits fautif de rentrer dans l’apathie de ne pouvoir participer comme de sans voix .

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