Le PNF créé par Hollande, outil principal du dévoiement politique de la justice

Atlantico a souhaité publier quelques bonnes feuilles de mon livre : « Une justice politique » et m’a interrogé sur la nouvelle offensive lancée par le Parquet National Financier et Mediapart contre Nicolas Sarkozy. Mais aussi sur les enjeux de l’affrontement entre la magistrature et le nouveau garde des sceaux Éric Dupond Moretti.

On trouvera ci-dessous mes réponses.

Atlantico : Vous publiez « Une Justice politique: Des années Chirac au système Macron, histoire d’un dévoiement » aux éditions de L’Artilleur. De Michel Noir à Emmanuel Macron, en passant par Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy ou l’affaire Fillon, vous retracez et dévoilez les différents visages de la politisation de la justice. Comment expliquer ce phénomène ? Comment en sommes-nous arrivés là ?  

Regis de Castelnau : Il est difficile de résumer un processus trentenaire en quelques phrases. Simplement il faut essayer d’identifier les ressorts qui ont enclenché une évolution aboutissant à une situation très problématique pour un pays comme la France. Où l’appareil judiciaire est en mesure de peser lourdement sur les processus politiques et démocratiques comme on l’a vu justement avec la disqualification judiciaire du favori de la présidentielles 2017 pour permettre l’arrivée au pouvoir d’un parfait inconnu choisi par les grands intérêts économiques et la haute fonction publique d’État.

Pendant deux siècles, c’est-à-dire depuis le Premier Empire la justice française se caractérisait par une soumission au pouvoir politique qui permettait de considérer qu’elle était une courroie de transmission de celui-ci. Dans plusieurs pays d’Europe, à la fin des années 80 la situation politique a changé, et le système classique de démocratie représentative dans lequel les partis politiques de masse jouaient un rôle important est entré en crise. La disparition des grandes idéologies a entraîné la disparition des militants de ces partis qui ont eu alors recours pour leur financement à des expédients. C’est-à-dire à une corruption généralisée de la gestion publique, toutes les décisions favorables au entreprises privées devenant le support de contreparties en à base de commissions occultes. Cela ne fut pas supporté par l’opinion publique qui approuva et soutint l’offensive lancée par le pouvoir judiciaire allié à la presse contre la classe politique. La magistrature saisit alors l’opportunité qui lui était offerte de son émancipation et de l’accession à son indépendance. Le problème est que cette indépendance conquise par l’abaissement et la mise en accusation systématique du pouvoir politique se réalisa au profit non d’un renforcement de l’impartialité de la justice dont la fameuse indépendance est le levier, mais au contraire de l’instauration d’une partialité politique. Faute de véritables clivages idéologiques et politiques entre les grands partis, l’instrumentalisation de la justice à des fins politiques est devenue une (mauvaise) habitude qui atteint certain paroxysme avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy à la présidence de la république. C’est dans ces conditions qu’au printemps 2017 l’appareil judiciaire rallié à la candidature d’Emmanuel Macron est intervenu dans le processus électoral pour disqualifier judiciairement le favori de l’élection présidentielle.

Suite à des révélations de Mediapart et selon des informations du Monde, le Parquet national financier a confirmé l’ouverture d’une enquête préliminaire visant Nicolas Sarkozy au sujet d’un contrat de 3 millions d’euros passé avec le groupe Reso-Garantia. Assiste-t-on à une nouvelle médiatisation et judiciarisation, voire un certain acharnement judiciaire, contre Nicolas Sarkozy alors que la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a confirmé cette semaine l’illégalité de la publication d’enregistrements de Mme Bettencourt par Mediapart et que Ziad Takieddine a été entendu par des magistrats français le 14 janvier au Liban dans le cadre de l’affaire dite du financement libyen ?


Regis de Castelnau : L’acharnement judiciaire contre Nicolas Sarkozy est une évidence et cette annonce d’une nouvelle enquête préliminaire n’en est qu’une nouvelle illustration. On notera que la nouvelle offensive part du Parquet National Financier, outil sur-mesure créé par François Hollande pendant sa présidence. Création destinée à compléter le pôle d’instruction financier composé de magistrats du siège pour beaucoup militants de gauche, et qui s’est transformé en machine de guerre contre la droite, et en outil de protection des amis d’Emmanuel Macron qui jusqu’à présent ont bénéficié de larges mansuétudes judiciaires. L’exemple de la publication des conversations entre Madame Bettencourt et son avocat, relevant du secret professionnel, et cependant publiées par Mediapart et particulièrement révélateur. En effet, cette énormité juridique a pourtant été validée par la Cour de cassation qui s’est ainsi trouvée une fois de plus en contradiction avec la CEDH sur une question de liberté fondamentale. L’on a pu malheureusement constater depuis quelques années que dès lors qu’il s’agissait de raids judiciaires contre les hommes politiques de droite la haute juridiction mettait beaucoup de souplesse à valider des initiatives dont on aurait pu penser qu’elles étaient grossièrement illégales. J’en ai cité quelques-unes dans mon livre, il y en a malheureusement d’autres. Quant à l’audition de Ziad Takieddine réalisé en urgence au Liban dans une affaire portant sur des faits intervenus en 2007 et pour lesquels aucune charge sérieuse n’a pu être établie, elle caractérise cet acharnement fébrile à l’encontre de celui dont on semble craindre chez certains, un éventuel retour politique.

Le garde des Sceaux Eric Dupond-Moretti est visé par une procédure de la Cour de la justice de la République pour « prise illégale d’intérêt ». Les magistrats sont-ils en train de faire une nouvelle victime ? Est-il possible de construire un contrepoids au pouvoir de plus en plus important des magistrats ?

Emmanuel Macron aurait-il commis une erreur tactique avec la nomination d’Eric Dupond Moretti place Vendôme alors qu’à l’évidence celui-ci est haï par les magistrats ? En effet depuis l’arrivée de cet avocat tonitruant, le corps des magistrats dans son ensemble, fait tout pour obtenir son départ. Je dis le corps des magistrats dans son ensemble car différentes manifestations l’ont établi et surtout a première présidente de la Cour de cassation et le procureur général s’en sont faits les porte-paroles. La décision de la commission d’instruction de la Cour de Justice de la République (CJR) composée uniquement de magistrats professionnels de considérer comme recevables (!) les plaintes des syndicats de magistrats contre Dupond Moretti, en est une nouvelle preuve. Puisque cette décision va permettre la mise en examen du Garde des Sceaux créant ainsi une situation assez invraisemblable ou le pouvoir judiciaire qui devrait être séparé considère que comme pour le président de la république en 2017 c’est à lui qu’il appartient de dire qui peut être ministre de la justice !

Emmanuel Macron est dans une situation délicate, car soit il cède et se débarrasse d’Éric Dupond Moretti et il perdra la face et se retrouvera dans une situation politique affaiblie. Soit il accepte l’épreuve de force et le conserve. Les magistrats disposent de tous les moyens pour le mettre en difficulté sur le plan judiciaire. Non pas directement puisqu’il est protégé par son immunité constitutionnelle, mais, de Richard Ferrand à François Bayrou en passant par Alexis Kolher, Gérard Darmanin et autres Benalla, il y a suffisamment de gens à inquiéter dans son entourage.

La Cour de cassation a rejeté ce mardi les trois pourvois formés par l’ancienne présidente du Syndicat de la magistrature, Françoise Martres, après sa condamnation pour injure publique dans l’affaire du « Mur des cons », selon des informations du Monde. Quel regard portez-vous sur cette décision ? Faut-il y voir un signal ?  


Regis de Castelnau : Il ne faut pas se laisser prendre à cette diversion. La décision de la Cour de cassation permet de prétendre que la magistrature est capable de faire la police dans ses propres rangs. Ce n’est pourtant pas ce qui s’est passé avec cette procédure. En effet l’existence de ce « Mur des cons » dans un local ouvert à tous les vents, constituait une revendication de partialité politique pour les magistrats. Revendication confirmée dans un article de justification de l’existence de ce panneau signé par d’anciens dirigeants des deux principales organisations syndicales ! La réponse à ce manquement gravissime n’était pas le lancement d’une procédure issue de la loi sur la presse, mais bien une procédure disciplinaire pour sanctionner cette atteinte majeure au devoir de réserve. Pour ma part je considère que ce « signal » est plutôt quelque chose de négatif.

Que faut-il penser de la tentative de judiciarisation de la crise sanitaire et des menaces de poursuites judiciaires qui pèsent sur la classe politique et les médecins face à la pandémie de Covid-19 et face à la pression des citoyens ou de certaines associations et collectifs ? Le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué cette crainte lors de son audition devant la Commission de l’Assemblée nationale. Cette menace ne porte-t-elle pas atteinte à l’action politique et du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie ?


Regis de Castelnau : Il est clair que l’incompétence arrogante a caractérisé la gestion gouvernementale de la première vague du Covid 19. Et que des fautes très graves ont été commises dont certaines relevent de l’appréciation du juge en application du code pénal. Le problème est que beaucoup se sont dès ce moment-là précipité sur le judiciaire pour tenter de faire rendre gorge à un pouvoir qui se caractérise par la désinvolture et le mépris. Ne retenons que l’exemple du directeur général de la santé Jérôme Salomon dont les responsabilités écrasantes ont été pointées par les commissions parlementaires d’enquête. Personne dans la sphère gouvernementale n’a simplement envisagé qu’il puisse démissionner. L’irresponsabilité est ainsi institutionnalisée. Il n’y a donc pas à être surpris que face à la gabegie qui perdure dans la gestion de la deuxième vague, comme le démontre la stratégie vaccinale, beaucoup se précipitent vers le prétoire pour s’y exprimer. Parce que malheureusement ce qui porte atteinte « à l’action politique du gouvernement dans le cadre de la lutte contre la pandémie » c’est plutôt l’incompétence de celui-ci, qui est à l’origine de nos déboires, et non pas le risque pénal. Surtout que l’on sait très bien que si affairespénales il y a à la suite de la pandémie, les procédures seront longues et complexes et que les décisions n’interviendront que dans plusieurs années.

Quelle solution préconisez-vous pour une justice apaisée et pour réduire l’influence de cette politisation de la justice ? Au regard des sommes et du temps investis dans toutes ces procédures qui aboutissent souvent à des non-lieux, l’administration judiciaire ne pourrait-elle pas se réinventer ? La campagne de 2022, marquée par la crise sanitaire, ne risque-t-elle pas d’être polluée par des affaires judiciaires comme lors du séisme médiatico-judiciaire de l’affaire Fillon ? 


Regis de Castelnau : Nous courons effectivement un réel danger de voir la justice récidiver et intervenir, dans le processus électoral qui s’ouvre. Jusqu’à présent deux candidats se sont officiellement déclarés : Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon. Ils sont tous les deux concernés par des procédures judiciaires en cours, qu’il serait très simple de réactiver au bon moment. Je ne formule pas là une accusation, je pointe une hypothèse que le raid judiciaire contre François Fillon au printemps 2017 rend tout à fait plausible.

Malheureusement, cette politisation dont je considère qu’elle est une réalité, est trop souvent considérée par le monde politique comme un atout. Beaucoup de ceux qui ont protesté contre le sort fait à François Fillon, , ne verraient peut-être pas d’inconvénient à ce que cela arrive de nouveau à un de leurs concurrents. On touche là une question essentielle qui est celle de la nécessité que ceux qui portés aux responsabilités par l’élection, réaffirment clairement et nettement qu’il n’est pas acceptable que la justice soit devenue un pouvoir politique. Et mettent en œuvre ou préconisent les mesures permettant de mettre fin à ce dévoiement. Il en existe un certain nombre, dont la restauration d’une discipline républicaine minimum devrait être la première.

Régis de Castelnau

38 Commentaires

  1. Arrivant par d’autres sources aux même conclusions, je ne peux que partager les écrits de Régis de Castelnau.
    Je compte d’ailleurs indiquer mon soutien par la rediffusion sur les réseaux sociaux qui le permettront.
    De nos jours, il vaut mieux être prudent.
    Quand on est connu, ces réseaux n’hésitent plus à abuser de leur position dominante pour choisir qui a le droit – ou pas – de s’exprimer en passant par eux.

    • Salut,

      Ce n’est pas le génie de Luther ou l’appel divin qui provoquera la Réforme, mais les turpitudes frénétiques du Clergé.
      Martin n’eut qu’a saisir l’opportunité.
      Les politiques ont faillit pour la morale et l’honneur de leurs idées autant que l’ Eclésia et ceux qui en jouissaient sans partage .

      La société se dépolitise en même temps©
      que l’antique France chrétienne se laïcise.
      Porte ouverte à l’islam. Au fond Mao et consorts chers adorateurs du désir reviennent au même.
      Louis XV » si bien aimé’ ‘, lassa de ses excès excédentaires. Alors les parlements bourgeois et encyclopédistes lui firent la guerre.
      With Mister Macron, this President who doesn’t love France,…. Same player shoots again!

      Décadence, jeux de pouvoirs en coulisse, sur scène grand guignol, ombres chinoises .

      L’œuvre désormais est au noir. Puis Rubis.
      Loi alchimique.

      Bonne Semaine à tous
      C le Mat

      • Luther détestait sutout l’héritage helléno-chrétien, ce qui constituait un point commun avec ceux (Talmudistes) qui reprochaient à Jacques de festoyer avec les païens à Antioche, d’ou la crise éponyme au cours du paléo-christianisme et à l’instar des Anglais et des Hollandais, Luther se méfiait énormément de la période de la Renaissance, possible synonyme de déclassement par la peur d’un retour d’un certain mépris à leur égard de la part d’un peuple qui, sous Louis XIV ou Napoléon Bonaparte, avait conservé un goût, un tropisme, pour l’héritage antique.

        Ce qui permet de poser que Luther se revendiquait fondamentalement de l’héritage judéo-chrétien, comme plus tard, les puritains Anglais et autres marranes Hollandais chassés du Royaume de France et d’Angleterre et qui participèrent, bien plus tard, à la Révolution Française…contre l’aristocratie et le clergé, avec le concept (judéo-protestant) de laïcité dans les cartons, anticlérical et anti catholique.
        Un protestantisme, donc, au service de la bourgeoisie possédant les moyens de production et qui aspirait à s’émanciper du tiers-Etat.
        Par conséquent, j’en ai bien peur, si Luther s’est effectivement appuyé sur les errements et autres dérives de l’Eglise et du pouvoir qui cherchaient à s’enrichir via les fameuses « indulgences », afin de justifier son approche, c’était surtout afin de pratiquer une rupture avec l’héritage gréco-romain, incarnée par l’adoubement de l’usure, rendu licite par les protestants, ce qui permet du poser, là-aussi, que le protestantisme est une religion de marchands, ce qui renvoi inexorablement à un parallèle avec l’épisode des marchands du Temple, avec des affinités dogmatiques compatibles avec les pharisiens de l’époque, les proto-talmudistes qui condamnèrent J.C à mort.

        On passera sous silence, parce que ce n’est pas l’objet, des grandes divergences avec le catholicisme quant au salut sur la grâce, introduisant le concept de l’Elu que l’on retrouve dans l’Ancien Testament, l’oblitération du statut de Marie s’expliquant par une volonté de converser directement avec Dieu, sans intermédiaires.

        « Luther, le paysan le plus « éloquent » et le plus immodeste qu’ait connu l’Allemagne, et du ton qui lui plaisait par-dessus tout dans ses entretiens avec Dieu. La guerre entreprise par Luther contre les saints, médiateurs de l’Église (et en particulier contre « le pape, ce porc du diable »), n’était, en somme, cela est certain, que la rébellion d’un rustre à qui déplaisait la bonne étiquette de l’Église, cette étiquette cérémonieuse du goût hiératique, qui ne permettait l’approche du saint des saints qu’aux plus consacrés et aux plus silen­cieux, et laissait les rustres au dehors. Une fois pour toutes, les gens mal appris ne devaient pas avoir la parole, surtout ici, – mais Luther le paysan l’entendait tout autrement, cela n’était pas assez allemand pour lui : il voulait avant tout parler directement, en personne, « sans gêne » avec son Dieu… Eh bien ! il l’a fait.  » Nietzsche.

          • Allez, pour vous faire plaisir, un petit coup de Bernays pour changer, c’est d’actualité : https://www.youtube.com/watch?v=UvkhFpb7M7Y

            La psy-op Covid, la plus grande en cours, c’est une poupée russe, elle cache d’autres psy-ops comme celles autour de Trump (dont probablement Qanon), de BLM, comme celle autour de Duhamel ou de Matzneff, exemples non exhaustifs.
            La Démocratie n’est plus, depuis le développement exponentiel des connaissances autour de la psychologie comportementale au sein des sciences dites sociales, la foule a été étudiée via des événements planétaires comme par exemples Apollo 11, le 11 septembre, Weinstein ou le tsunami Indonésien.
            Aujourd’hui, à typologies de chocs ou de chaos peu ou prou similaires, le big data est alimenté de manière unique depuis l’histoire de l’Humanité, grâce à l’effraction croissante, dans nos vies quotidiennes, d’outils numériques connectés et surtout collecteurs d’infos personnelles.

            Ceux qui ont la main et qui exploitent cette manne, pratiquent le raisonnement inductif (relire Karl Popper, Hume) et construisent des théories politiques ou sociales afin de manipuler les opinions publiques.
            Plus grave, la recherche scientifique semble, elle aussi, être contaminée par cette aporie.

            Pour ce qui est des « affaires », synonymes de prétendu bon fonctionnement démocratique, donc nécessaires, se souvenir de Bourdieu et de son concept de dépolitisation des peuples via la propulsion de l’insignifiant tout en haut de la hiérarchie des communiqués, communiqués qui ne sont que des injonctions déguisées, relire Deleuze, générant une dramatisation par fixation de l’attention collective sur de l’accidentel ou de l’anecdotique, les agents médiatiques, eux, étant des acteurs de cette ingénierie sociale, se chargeant de générer et d’incarner les indignations collectives.

            Sur ce dernier constat, le peuple a donc également transféré sa capacité à se révolter, il ne s’indigne plus que par procuration, sa perte de souveraineté est donc totale.

            Pour en revenir à la Covid 19 et son hystérisation globalisée et non mondialisée, donc mondialiste, il n’est pas interdit de penser qu’elle soit issue de la réflexion d’une poignée quant à la menace démographique (plus de 7 milliards) à ressources constantes, pour eux, il est donc urgent de « sacrifier » les générations précédentes afin de garantir la viabilité des générations futures.
            Un néo-malthusianisme, donc, incarné par une menace pandémique très exagérée afin de justifier un Etat d’urgence permanent synonyme de décrets liberticides, de susciter une peur destructrice et nécessaire au passage de l’ancien monde vers le nouveau (great reset), à coups de psy-ops (conceptualisées aux US, dans leur version moderne, par Nelson Rockfeller, juste avant WWII) et d’opérations MK.

            Bref et dans cette hypothèse, il s’agit donc d’une guerre psychologique contre les peuples.

  2. La conclusion de votre interview, Maître, résume en peu de mots l’une des questions majeures de l’avenir prochain dans notre société politique : « On touche là une question essentielle qui est celle de la nécessité que ceux qui portés aux responsabilités par l’élection, réaffirment clairement et nettement qu’il n’est pas acceptable que la justice soit devenue un pouvoir politique. Et mettent en œuvre ou préconisent les mesures permettant de mettre fin à ce dévoiement. Il en existe un certain nombre, dont la restauration d’une discipline républicaine minimum devrait être la première. » Une autre question, majeure elle aussi, est celle de la pérennité de la représentation politique à travers les formations par laquelle elle est actuellement partagée. Laquelle d’entre elles peut à ce jour, seule ou dans le cadre d’alliances, présenter des équipes de responsables aptes à exercer les plus hautes fonctions exécutives et législatives, et d’assurer la continuité de l’application des traités et des relations dans lesquelles la France est engagée? Mais c’est là une autre question et il importe avant tout d’analyser chaque problématique dans son domaine, afin d’éviter les terribles écueils de la confusion.

    • [ » Laquelle d’entre elles peut … exercer les plus hautes fonctions exécutives et législatives, et d’assurer la continuité de l’application des traités et des relations dans lesquelles la France est engagée? « ]

      C’est la bonne question: quel-que-soit le gouvernement il ne gouverne plus.
      La politique ne se fait plus entre les français et leurs représentants mais dans des compromis entre dirigeants à Bruxelles.
      Les partis politiques au gouvernement ne sont plus que des gestionnaires des milliardaires qui dirigent le monde.

      Difficile d’intéresser les français ou les politiciens à la Politique.
      Il vient que l’on a des valets, des marionnettes..

      La perte de souveraineté des populations est actée (exception faite pour les allemands qui conservent un droit supérieur aux traités après avoir compris leur coté dictatorial insupportable. Ce sursaut démocratique permet à l’Allemagne de logiquement dominer l’UE – les français ayant été trahis par leurs élites après le referendum de 2005).

      Reste à savoir pour encore combien de temps les peuples supporteront ce régime de dictature de fait car d’évidence cela ne peut plus durer.

      • @Jean
        Bien d’accord avec vous et c’est bien ce qui donne cette d’incohérence dans la gestion de crise sanitaire par le gouvernement. Macron ne décide de rien (médicament, frontières, vaccins), il ne fait qu’appliquer les décisions de Bruxelles. Mais c’est bien lui qui est responsable devant le peuple, d’où probablement son évocation des « procureurs » il y a quelques jours…

  3. Maître, l’utilisation de la justice par le pouvoir politique est beaucoup plus ancienne.
    Rapellons l’affaire des templiers.
    A fortiori personne n’a oublié que la révolte des parlements à la fin de l’ancien régime a bloqué toute réforme et a détruit la monarchie.
    L’indépendance de la justice en france a donc été trés négative car la justice est comme vous le dite si bien sociolgiquement dans le camps des puissants et des conservateurs.

  4. Dans son billet intitulé « présidentielle 2020, l’Amérique en route vers le mur », notre hôte mettait en scène une affiche intitulée « TRUMP VS BIDEN le grand mic-mac pourquoi ca bloque ».

    Or il semblerait que les rois de l’ingénierie (psy-ops) aient encore frappé : https://www.nytimes.com/2020/06/21/business/media/facebook-donald-trump-mark-zuckerberg.html?ref=oembed

    En d’autres termes, le duel Démocrato-Républicain fut une mascarade et la censure numérique de Trump, du grand spectacle pseudo justifié par l’invasion du Capitole qui fut une agit prop.
    La réalité perçue nous oblige donc à transformer quelque peu certains titres :

    « TRUMP VS BIDEN le grand Big Mac pourquoi ca croque »
    …Au même râtelier s’entend, bien entendu.

    4 années de MK ultra pour déboucher sur l’ingénierie Covid mondialiste, synonyme de renforcement de l’état policier dans l’alliance bolchévo-capitaliste, sur le modèle Chinois, étendu dans toutes les démocraties dites libérales.
    Prochaine étape : Réouverture donc réactivation de tout un pan économique mis sous silence depuis 1 an, mais sous conditions de haute surveillance donc de traçage: vaccin, passeport sanitaire, QR code, masques dédiés au sport en salle etc…

    Et ce seront les progressistes, désormais de retour à la tête de l’Empire (Biden/Harris), qui impulseront le tempo du changement de paradigme économique mondial (décroissance, économie verte, monnaie unique et virtuelle) dans le post moderne et le post vérité, réclamés par les mondialistes.

    Trump, j’en ai bien peur, n’aura servi qu’à faire objectiver les structures de domination à une grande partie du peuple, comprendre qu’il aura servi les desseins de l’Etat profond en permettant à ce dernier de psychanaliser les « mal pensants », afin de mieux les exploiter.

    Sur ce dernier point, relire l’immense Pierre Bourdieu.

  5. Décidément, votre haine des juges qui osent s’en prendre à la corruption des élites politico-financières est juste abjecte.
    Et tout celà après votre acharnement (dénigrement de toute la fad’i depmille …. comme si ça justifiait une mise à mort de l’un d’entre eux, et même délinquant) contre le collectif « justice pour Adama Traoré », manifestement mort du fait des « pratiques » jamais condamnées ni revues, d’immobilisation létales des interpellés.
    Et depuis qqs temps, une attaque en règle de la magistrature qui défend le peu d’indépendance qui lui reste (dans sa misère soigneusement entretenue par tous les gouvernements et aggravée encore par celui-ci), face à un avocat « de scène » et milliardaire, qui confond ses propres intérêts/ceux des puissants qu’il défendait ….. avec l’intérêt général ?

    Désolée mais je ne lis plus rien de vos tribunes ou autres, tant vous êtes dans la confusion des concepts, le mensonge éhonté, l’absence de rigueur intellectuelle qui faisait votre force, et vous avez vraiment perdu tout honneur ou dignité personnelle.
    Donc, pour qui roulez-vous dorénavant, vous ex-PC, pour la blonde ou sa nièce, le PS ?
    Avec vos discours protecteurs des pires corrompus gouvernementaux que l’on ait jamais eu en France, et qui l’affichez, vous êtes juste à gerber, et définitivement discrédité.

    • Vous au moins on sait pour qui vous roulez! Magistrate au PNF? Je sens que je brule!

  6. Non, vous êtes juste glacé, et je ne « roule » pour personne (seriez-vous vous-même à ce point « vendu », que vous ne conceviez pas que l’on puisse défendre autre chose que ses intérêts personnels, mais des idéaux et des valeurs ?).

    Je ne suis qu’une magistrate sans gloire ni carrière aucune, en retraite anticipée parce qu’elle a laissé sa peau à bosser 60 heures hebdomadaires pendant plus de 30 ans, à passer ses « vacances » à rédiger les décisions qu’elle n’avait pas le temps de faire en service car notamment noyée par toujours plus d’audiences pénales et comparutions immédiates de (très) petite ou moyenne délinquance, toujours plus chronophages … et cela car elle tentait désespérément de rendre le mieux possible la justice (notamment civile, et d’instance), dans des conditions toujours plus dégradées et totalement irrespectueuses tant des justiciables (je parle de M. et Mme « tout le monde », voire des pauvres… évidemment pas des « élites » politico-financières ou des escrocs de haut vol qui ont des bataillons d’avocats payés à prix d’or pour les défendre, chercher -et trouver- des nullités de procédure, faire des recours dilatoires assurant à leurs clients d’être jugés très tardivement, et donc encore « moins cher », quand bien même les fraudes et détournements commis sont les plus coûteux pour l’ensemble de la société) que de l’ensemble des agents de la justice (et greffiers et fonctionnaires sont tout aussi impactés par des conditions de travail toujours plus désastreuses, inhumaines, et en, ou au bord du burn-out).
    Cela ne m’a apporté aucune reconnaissance de ma hiérarchie, ni, globalement, de mes pairs, mais cela me permet de me regarder dans la glace tous les matins, malgré les traces visibles de cette tension constante.

    Je n’ai pas connaissance, d’ailleurs, que le PNF, s’inquiète des violences policières qui sont devenues « la norme » … dans ce pays où un syndicat de policiers d’extrême-droite peut très officiellement menacer les juges (fin 2019) de représailles s’ils s’avisaient de condamner l’un des leurs … sans aucune réaction du gouvernement et du garant constitutionnel de l’indépendance de la magistrature, le Président de la République.
    Et ce n’est d’ailleurs pas exactement son rôle.

    Mais il est vrai que la police est dorénavant la milice indispensable au pouvoir en place (le plus corrompu de toute la Vème République), illégitime et en guerre contre l’immense majorité de la population.

    Donc, Monsieur qui ne dit pas pour qui vous, vous roulez (moi j’ai une petite idée, mais je la garde pour moi), je vous remercie de changer radicalement de ton à mon égard, vu que je mérite autre chose que votre irrespect méprisant.

    Et, oui, je suis désolée et en colère que Me de Castelnau, capable d’analyses rigoureuses et de vulgarisation du droit sur des dérives gravissimes du régime en place il y a quelques 18/20 mois (j’avais quand même remarqué son racisme anti-arabes, noirs, et autres conscrits des banlieues, et aussi son islamophobie …. pathologique pour un humaniste ou prétendu tel), soit dorénavant en soutien à ce ministre de la Justice, et donc à ce gouvernement et toutes ses turpitudes qu’il dénonçait avant-hier.

    Nous sommes de plus en plus en dictature (là, officiellement, sanitaire), et c’est à la magistrature, exsangue, piétinée et humiliée qu’il s’en prend ?
    Merde, les confinements successifs et autres restrictions drastiques des libertés publiques lui ont-ils fait perdre la tête au point de perdre tout repère relatif à l’état de droit ?
    Dupond-Moretti lui a-t-il proposé un poste, ou quoi ?
    C’est juste incompréhensible

    •  » [..] j’avais quand même remarqué son racisme anti-arabes, noirs, et autres conscrits des banlieues, et aussi son islamophobie …. pathologique pour un humaniste ou prétendu tel [..] »

      On va poser pour la suite et de manière volontairement rapide, que c’est la ligne politique « Zemmour » qui incarne l’objet de votre critique quant à cette perception de la réalité chez notre hôte.

      « Biden et certains membres du Congrès demandent une nouvelle législation nationale sur le terrorisme qui élargirait considérablement les pouvoirs de l’État policier. C’est atroce, car il sera bien sûr utilisé à mauvais escient pour étouffer toutes les formes de dissidence, tout en qualifiant de terroristes ceux qui sont en désaccord avec le gouvernement. »
      https://nicolasbonnal.wordpress.com/

      La psy-op Covid permet donc de faciliter l’instauration de cet Etat policier grâce à l’Etat d’ugence quasi permanent et la montée dite des « populismes », est consubstantielle à la fabrication de l’ennemi (© Pierre Conesa) afin de justifier l’instauration de cet Etat qui est synonyme de contrôle accru des peuples, comprendre l’instauration d’une société de contrôle à la Chinoise au sein des démocraties « libérales ».
      Mais pour le formuler sans passer pour un complotiste illuminé, il faut étudier la géopolitique de l’Empire post WWII et relire :

      – Brzeziński (Union Européenne sous domination Allemande en vue d’un futur fédéralisme).
      – Wolfowitz (Destruction du panarabisme au profit du panislamisme, nouvel ennemi de l’occident dans le post communisme).
      – Huntington (Choc des civilisations).

      Le tout sur fond d’intérêts mondialistes (Davos, Bilderberg, French American/China foundation etc…), dans la dialectique du NOM et de la gouvernance mondial, l’objectif recherché par l’oligarchie.
      La ligne éditoriale d’un Zemmour oeuvre donc quant à cette ingénierie en objectivant les structures de domination du mondialisme (immigration, terrorisme, racialisme, fémininisme, écologisme etc…), ce que recherche l’Etat afin de mieux manipuler les foules.
      Des agents politico-médiatiques font la promotion du sociétal de gauche (qui est l’allié objectif du Capital) uniquement dans le but de justifier l’existence d’une ligne Zemmour, donc de contrôler le populisme.

      Trump est une créature des mondialistes et pas autre chose.
      Zemmour en est de même.

      Comment donc en vouloir au plus grand nombre et particulièrement à notre hôte, en dehors de toute suspicion de participer sciemment à cette collusion, de subir la propagande médiatico-numérique désormais habillée de l’élément de langage « opération psychologique » ?
      Nous sommes manipulés de A à Z par l’oligarchie Capitalo-bolchéviste qui pratique la prophétie auto-réalisatrice :

      « L’Histoire nous apprend que l’humanité n’évolue significativement que lorsqu’elle a vraiment peur : elle met alors d’abord en place des mécanismes de défense ; parfois intolérables (des boucs émissaires et des totalitarismes) ; parfois futiles (de la distraction) ; parfois efficaces (des thérapeutiques, écartant si nécessaire tous les principes moraux antérieurs).
      [..]Ces peurs structurantes feront surgir, mieux qu’aucun discours humanitaire ou écologique, la prise de conscience de la nécessité d’un altruisme, au moins intéressé.
      [..]On en viendra alors, beaucoup plus vite que ne l’aurait permis la seule raison économique, à mettre en place les bases d’un véritable gouvernement mondial. » Attali.

      Vision prophétique, donc, à recouper avec la théorie du choc de Naomi Klein, chocs ou chaos (Ordo Ab Chao) dont le but est de renforcer la dépendance à l’Etat dans le tout sécuritaire et au détriment des libertés.
      Un Etat qui, dans le néo-libéralisme et de manière contre intuitive, en profite donc pour accentuer son rôle providentiel en imposant un collectivisme renforcé par temps de crises qu’il aura lui-même provoquées afin que l’oligarchie puisse perdurer grâce au mécanisme dit de la « Mutualisation des pertes/privatisation des profits ».

      Sous Covid, nous sommes bien évidemment inscrit dans une phase de mutualisation, comme probablement jamais auparavant, une sorte de plan Marshall II, mais au niveau mondial.

      En pleine époque traversée par une volonté de transhumanisme, c’est donc du Machiavel augmenté.

  7. Vos commentaires, Madame la juge, rejoignent ceux que j’ai pu faire il y a quelques mois mais avec moins de force cependant, au sujet de la stigmatisation, sans gants, des populations déclassées et de couleur, pour rester poli, par Monsieur de Castelnau.
    D’autant plus surpris par cela, qu’il revendique son long compagnonnage au PCF, ce que je ne lui reproche pas.
    Dans quelle sphères, médiatiques?, « intello-politique »? s’est-il enfermé, pour absoudre un Sarkozy de toutes les charges judiciaires que ce dernier collectionne depuis certainement bien plus longtemps que le PNF existe, quand bien même le pouvoir instrumentalise ces affaires.
    Comme c’est bizarre, comme c’est étrange…

    Quant au récit de votre carrière, Madame la juge, il me laisse sidéré malgré que je savais votre dénuement dans la magistrature, mais cependant pas à ce point.
    Je constate que ce ne sont pas seulement les infirmières, les brancardiers, les pompiers, les médecins (pas tous) que nous pouvons remercier de poursuivre leur travail en vers et contre tout, mais aussi les juges et les avocat de la misère, qui inlassablement tiennent ce qui reste de justice dans ce monde du chacun pour soi, et tous ceux qui travaillent dans la crainte de la baisse de salaire ou du licenciement…
    Dôle de pays ou le premier d’entre nous, le président de la République enjoint les jeunes français à devenir milliardaires!
    Non pas savants, chercheurs, poètes, créateurs, enseignants, charpentier, cultivateur…, non milliardaires! (c’est glaçant).

    Une pensé pour les fonctionnaires de base qui font le boulot (pardon, le job).
    Une pensée pour les salariés, toujours bien trop couteux dans la concurrence mondiale,
    Une pensée pour les livreurs de pizza à vélo, auto-entrepreneurs (pardon vélo-entrepreneur).
    Une pensée pour les enfants et les jeunes scolarisés à l’économie, dettes et concurrence mondiale oblige.
    Une pensée pour les chômeurs actuels et en devenir.
    Une pensée pour les futures retraités en charge des dettes laissées par la désindustrialisation catastrophique du pays au dépend de « Finance sans frontière ».

    Heureusement il me reste la colère, toujours cette colère qui me tient en vie.

    • Merci pour votre commentaire empreint d’humanisme.
      Et, oui, la justice, « la grande muette », était au fond du trou bien avant le service public de la santé.
      Mais je suppose que l’on a aussi les services publics que l’on mérite, et puisque les gens continuent à voter pour ceux qui les démolissent pour engraisser toujours plus les milliardaires …

      • De Castelnau, raciste, beauf et j’en passe, même Lénine doit se retourner dans sa tombe!
        #Claire P. = #Francoise Lacoste = Hitler? = Biden? = , ah j’oubliais Trump!
        Bonjour les anars de tout poil!

        • Charles Heyd, votre commentaire est incompréhensible et je ne comprends pas cette liste ou vous me placez, ni ce que Claire P., Hitler, Biden ou Trump on à faire ensemble ici?
          Pouvez-vous préciser votre pensée,
          Merci

      • C’est moi qui vous remercie, Madame la juge , d’avoir par votre travail sans compter, votre ténacité et votre probité (quel beau mot), résister à l’effondrement total de l’institution judiciaire.

  8. Nous revenons toujours au point de depart: la concentration de tous les pouvoirs entre les mains d’un seul homme depuis la forfaiture de 1962, cercle vicieux dont il est impossible de sortir dans la legalité puisque seul le president peut decider d’un referendum qui lui permettrait de ne plus être elu au suffrage universel et, donc, de revenir à un regime republicain où le peuple gouverne par l’intermediaire de ses representants……une idée quasi….revolutionnaire !

  9. « [..]seul le president peut decider d’un referendum[..] »

    Pour quoi faire ?
    Le dernier en date, le plus marquant, a été trahi et avec les conséquences que l’on connait en terme de souveraineté.
    Aujourd’hui, le pouvoir ne veut plus de référendum sous prétexte que le peuple n’est pas assez éduqué pour répondre correctement à son enjeu.
    D’ou le glissement, subtil, de la démocratie vers une épistocratie qui n’assume pas encore son nom mais qui s’impose, de fait, au peuple.
    On le voit bien, en ce moment-même, avec les décisions du conseil de défense (sanitaire), synonyme de restrictions des libertés que l’Etat d’urgence permet d’imposer par décrets.

    Nous sommes en « démocrature » et l’autoritarisme règne au plus haut niveau de l’Etat.

  10. Jeudi, c’était le 21 janvier.
    – 21 janvier 1793 : exécution de Louis XVI.
    – 21 janvier 1924 : mort de Lénine.
    – 21 janvier 1950 : mort d’Eric Blair dit George Orwell, auteur de « la ferme des animaux » et de « 1984 ».

    • On parle ici d’une Justice politique au XXIe siècle. C’est une évidence.

      Au XVIIIe siècle, le Parlement de Paris rendait aussi la justice.
      Les membres de ce Parlement (et d’autres dans certaines provinces), c’était la noblesse de robe.
      Le Parlement de Paris enregistrait aussi les édits royaux. Mais, il avait réussi à ne pas enregistrer ces édits quand il n’était pas d’accord avec leur contenu.
      Ce Parlement s’opposait à toute réforme contre les privilèges de la noblesse et du clergé.

      Le 20 janvier 1771, Louis XV, lassé par cette « guérilla » renvoya le Parlement de Paris.
      Un « triumvirat » dirigea le pays : le duc d’Aiguillon (affaires étrangères), l’abbé Terray (aux finances) et le chancelier Maupeou (ministre de la justice) qui réforma la justice.

      En 1774, le nouveau roi, le jeune Louis XVI, se débarrassa du « triumvirat ».
      Il ne résista pas aux pressions et rétablit le Parlement de Paris.
      Ce dernier s’opposa à toute réforme qui aurait mis un peu en cause les privilèges.
      Cela conduisit à la Révolution de 1789.
      On peut dire qu’en rétablissant le Parlement de Paris et ses pouvoirs, Louis XVI avait « franchi la 1ere marche » qui allait le conduire à la guillotine le 21 janvier 1793.

      Le 18 brumaire an VIII (9 novembre 1799), le coup d’Etat du général Bonaparte renversait le Directoire.
      Au début, il y eut un Consulat provisoire avec Bonaparte et les 2 Directeurs qui avaient soutenu ce coup d’Etat (Sieyes et Ducos).

      Puis, le Consulat « définitif » comprit :
      – 1er Consul : Bonaparte.
      – 2e Consul : Cambacérès.
      – 3e Consul : Lebrun.

      Cambacérès avait été conventionnel républicain.
      Lebrun était royaliste. Il avait été très proche de Maupeou quand ce dernier dirigeait la Justice.

      https://www.ericzemmour.org/face-a-linfo-20-janvier-2021-hd-en-direct/
      (Aller à la vidéo de l’émission du 20 janvier. De 37 minutes à 48 minutes environ, Marc Menant, complété par Eric Zemmour, parle de ce sujet).

  11. « Création destinée à compléter le pôle d’instruction financier composé de magistrats du siège pour beaucoup militants de gauche, et qui s’est transformé en machine de guerre contre la droite, et en outil de protection des amis d’Emmanuel Macron qui jusqu’à présent ont bénéficié de larges mansuétudes judiciaires. »
    Un formulation qui pourrait accréditer la gôchitude de Macron . . .
    Mais comment définissez-vous donc la gôche ?

  12. Je lis certains adeptes de cette « gauche » bourgeoise de 2021.
    Pour eux la gauche, c’est le bien.
    Et Régis de Castelnau est considéré par ces gens comme un horrible personnage car il ne va pas dans leur sens.
    Sur ce blog, il y a quelques mois, un commentateur avait assimilé R de C à Jacques Doriot.
    Notons qu’en 1980-1981, une certaine gauche assimilait aussi Georges Marchais à l’ultra-Collabo cité avant.
    Personnellement, j’ai souvent montré qu’historiquement, la querelle gauche-droite ne correspondait pas toujours aux mêmes conflits.
    Dans son livre « le 18 brumaire de Louis Bonaparte », Karl Marx écrivait : « l’Histoire se répète : la première fois, c’est une tragédie, la seconde fois, c’est une farce ». On pourrait aussi dire l’inverse.

    Quelques constats historiques.

    La gauche fut au pouvoir en 1936 (Front Populaire). Ce fut une période de progrès social et aussi de progrès au niveau des écoles (1).

    La gauche a été au pouvoir après 1981. Avec le virage de Mitterrand en 1983, on vira dans la mondialisation libérale au bénéfice du capitalisme financier mondialisé. De plus, les « réformes » de bon nombre de ministres de l’Education Nationale PS ont démoli l’école publique et ont fait s’effondrer le niveau scolaire (au détriment surtout des enfants des classes populaires) (2).

    (1) Je ne défends pas tout de cette époque. Par pacifisme (suite à la Première guerre mondiale), bon nombre de dirigeants de la SFIO (dont des syndicalistes enseignants) devinrent munichois et même certains d’entre eux furent vichystes.
    Cf un commentaire que j’ai écrit sur ce blog le 12 novembre 2018 :
    https://www.vududroit.com/2018/11/general-edouard-de-castelnau-anti-petain/#comment-4016

    (2) Fils de républicains espagnols (communistes), j’étais un partisan de l’école publique laïque et non de l’école privée catholique. De plus, j’ai été instituteur pendant plus de 30 ans et militant syndicaliste dans les années 70 (SNI-Pegc/FEN, tendance Unité et Action, proche de la CGT).

    Or, je constate qu’en 2021, les administrations des établissements publics « se couchent » face à l’islamisme. En 2021, les écoles privées sont sans doute plus laïques que les écoles publiques, c’est un comble !

      • Gauche-droite, voici ce que j’ai parfois écrit sur ce blog (et sur d’autres).
        ———————————————————————————————-

        Gauche, droite, que signifient ces termes ?
        C’est en France que cette différenciation politique fut créée, le 11 septembre 1789 à la Constituante.
        Le caractère relatif apparut très vite.
        – On était de gauche à la Constituante (1789-1791) car monarchiste constitutionnel. Dans ce cas, on devenait de droite à la Législative.
        – On était de gauche à la Législative (1791-1792) car républicain. Si on était girondin, on devenait de droite à la Convention (1792-1795).

        Au XIXe siècle, cette relativité apparut aussi avec plus de lenteur.

        – Notons qu’en 1840, le docteur Villermé avait fait un gros travail, montrant les conditions de vie et de travail de bon nombre d’ouvriers ainsi que les conséquences désastreuses sur la santé de leurs enfants. Il avait nettement contribué à ce que des lois sociales améliorent la condition ouvrière. Villermé était légitimiste, donc, de DROITE.
        – Pendant la IIe République (1848-1851), tous les républicains étaient de gauche. Parmi eux, le général Cavaignac qui fut le plus grand massacreur d’ouvriers de l’histoire de France (journées de juin 1848).
        – En 1899, les nationalistes étaient à droite. Certains venaient de la gauche (ex radicaux-socialistes, ex socialistes surtout blanquistes). Les républicains modérés se partageaient : certains à gauche (Waldeck-Rousseau), d’autres à droite.
        Le gouvernement de gauche de Waldeck-Rousseau comprenait un socialiste : le futur président de droite Alexandre Millerand. Mais le ministre de la guerre était le général de Galliffet.

        – 28 ans plus tôt, en 1871, lors de la répression de la Commune de Paris, Galliffet avait été le militaire le plus répressif contre les communards. La présence d’un socialiste aux côtés de Galliffet provoqua un scandale dans la IIe Internationale.
        En 1904, l’Internationale vota une résolution demandant aux partis membres de ne pas participer aux gouvernements, même de gauche.

        En France, en dehors de la période d’Union Sacrée (1914-1917), la SFIO (fondée en 1905) ne participa à aucun gouvernement jusqu’au Front Populaire (gouvernement Blum en 1936).
        En Espagne, le PSOE participa au début de la IIe République (1931 à 1933). Mais déçu, il décida d’appliquer la résolution de 1904. Même après la victoire du Frente Popular (février 1936) et même après le début de la guerre civile (juillet 1936), il n’y eut pas un ministre PSOE. Bien sûr, avec la bataille de Madrid, le PSOE ne put éviter de diriger le gouvernement à partir de septembre 1936 (gouvernement Largo Caballero puis Negrin en mai 1937).

        Mais, y a-t-il quelque chose de commun entre les socialistes de la 1ere moitié du XXe siècle et les “socialistes” actuels ?

        Notons parmi les gouvernements de gauche très répressifs contre les ouvriers ou les travailleurs en général celui de Clemenceau (1906-1909).

        En 1907, il voulut faire tirer sur les vignerons de l’Hérault révoltés.
        Les soldats du 17e régiment d’infanterie de Béziers refusèrent de tirer.
        Suite à cela, Montéhus créa la chanson « gloire au 17e » :
        « Salut, salut à vous
        Braves soldats du 17e.
        Salut braves piou-pious
        Chacun vous admire et vous aime.
        Salut, salut à vous
        A votre geste magnifique.
        Vous auriez, en tirant sur nous,
        Assassiné la République ».

        • Pour la période plus récente.
          – Sous la IVe République, il y avait en fait 3 grands courants : le PCF (autour de 25%), le RPF (gaulliste, fort aux municipales de 1947 et aux législatives de 1951, mais dissous plus tard) et « la 3e force » (SFIO, radicaux, MRP, « indépendants » de droite).

          – Vers le milieu des années 60, c’est le PCF qui relança la notion d’union de la gauche : soutien à la candidature Mitterrand dès le 1er tour de la présidentielle de 1965, souhait d’un programme commun. Après avoir réuni la majeure partie de la gauche non communiste dans le PS, Mitterrand accepta la signature d’un tel programme (1972). Il expliqua au congrès de l’Internationale socialiste que cela permettrait de réduire fortement l’influence du PCF (ce sera une « réussite »).

          – Après de nombreuses péripéties (élections législatives partielles de l’automne 1974 bonnes pour le PS, mauvaises pour le PCF ; rupture du programme commun en 1977 ; mauvais score de Georges Marchais à la présidentielle de 1981 = 15%), 4 ministres PCF entrèrent dans le gouvernement Mauroy avec un rapport de force mauvais pour les communistes. En 1983, ce fut le virage libéral de Mitterrand dans le cadre d’une Europe de plus en plus intégrée. En 1984, le PCF quitta le gouvernement.

          Depuis, les notions de gauche et de droite sont-elles efficientes sur les problèmes importants ?
          – 1991. La guerre du Golfe, début des calamiteuses aventures militaires au Proche-Orient, dirigées par les Etats-Unis, soutenues par bon nombre d’anciens soixante-huitards (les néo-conservateurs). Pour la guerre du Golfe : Mitterrand et le gros du PS, le gros de la droite. Contre : le PCF, Chevènement, le FN, un certain nombre de gaullistes.
          – 1992. Référendum sur le traité de Maastricht. Quasiment les mêmes coupures que précédemment (1).

          Si on continue (guerre du Kosovo en 1999, guerre en Irak en 2003, référendum sur la constitution européenne en 2005, tentative de renversement du gouvernement syrien en 2013, etc…), on constate que la coupure sur ces sujets n’est pas entre la gauche et la droite. Idem sur l’école (pédagogisme calamiteux ou enseignants qui enseignent et élèves qui apprennent). Idem sur la sécurité. Idem sur la politique internationale.

          (1) Notons toutefois qu’en 1986, concernant l’Acte Unique de la CEE, seul le groupe PCF vota contre. Le groupe FN s’abstint. Et Chevènement reconnut plus tard qu’il avait manqué de vigilance.
          En revanche, les ministres PCF du gouvernement Jospin (1997-2002) contribuèrent à la mise en place du traité de Maastricht que le PCF avait combattu en 1992. Dans “Mort d’un Pourri” (1977), Audiard fait dire au banquier joué par Klaus Kinski : “les collectivistes (lire : les communistes), il faudra leur donner du fromage”. Et oui : “fromage” ministériel entre 1997 et 2002.

          • Autre commentaire que j’ai écrit en juin 2020, après avoir lu dans « Marianne » un article sur Georges Marchais, né en juin 1920.
            ——————————————————————————

            Dans un « Marianne » de juin 2020, on trouve 4 pages sur Georges Marchais qui aurait eu 100 ans le 7 juin.
            L’article cite parfois Régis de Castelnau.
            Selon lui, à l’époque où Marchais était le dirigeant du PCF, ce parti était « un outil d’intégration à la nation de la classe ouvrière ».
            Le magazine dit que Marchais tenait parfois des discours « susceptibles de donner des frissons d’horreur à la gauche et à l’extrême-gauche de 2020 ». Et oui, ce que j’appelle la gauche calamiteuse de 2020.

            On rappelle que Marchais (qui n’était pas encore secrétaire général du PCF) dénonçait en mai 68 « une fausse révolution bourgeoise » dirigée par « l’anarchiste allemand » Cohn-Bendit. Et oui : soixante-huitards désastreux selon moi.

            En 1977, Marchais disait : « Nous voulons être maîtres chez nous…. Nous voulons l’indépendance et la souveraineté ».
            En 1981, son slogan était « produisons français ». C’était un programme protectionniste.
            Et oui, avec Marchais, le PCF était souverainiste.
            En 1976, il lança un débat sur « la dégradation des moeurs ».

            Régis de Castelnau dit : « Le Parti avait une conscience très claire des menaces que faisaient peser ….. les grandes mutations de l’époque. La désindustrialisation, le problème de la souveraineté nationale, l’immigration massive servant de constitution d’une armée de réserve au capital ».

            L’article parle aussi de ses positions sur l’immigration. La ville bourgeoise de St Maur refusa des Maliens et les envoya à Vitry-sur-Seine. Le maire communiste, Paul Mercieca refusa leur installation sur sa commune. Dans une lettre au recteur de la mosquée de Paris, Marchais écrivait qu’il fallait arrêter l’immigration, avec beaucoup d’arguments.
            Pour la « gauche sans-frontiériste », Marchais était accusé de « racisme », d’être un « rouge-brun ». Je me souviens bien que certains de cette gauche (du style de la pitoyable gauche de 2020) assimilaient Marchais à Jacques Doriot (ex communiste devenu collaborateur pendant l’Occupation).

            L’article ne défend pas toutes les positions de Marchais mais écrit sur ces sujets : « Difficile, pourtant, de ne pas voir dans la crainte de la ghettoïsation des banlieues une alerte prémonitoire ».

            Bien sûr, après son échec de 1981, cela évolue mal.
            Le PS se convertit au libéralisme. La fierté ouvrière s’effaçait. L’idéologie de la petite bourgeoisie (on ne disait pas encore « bobo ») l’emportait. Le PCF perdait peu à peu son identité ouvrière, y compris avant le départ de Marchais (en 1994, il n’était plus secrétaire général).

            « Marianne » constate que, de nos jours, alors que le PCF s’est embourgeoisé, alors qu’on constate les conséquences de la mondialisation libérale, Georges Marchais connait un regain de popularité posthume.

    • Comme quoi (« En 2021, les écoles privées sont sans doute plus laïques que les écoles publiques, c’est un comble ! ») on peut parfois boire la coupe jusqu’à la lie!

        • Zemmour fait parfois des analyses marxistes (moi aussi), mais il critique aussi certains qui, historiquement, se sont réclamés du marxisme.

          Notons que Zemmour qui n’a, en général, pas de sympathie pour les communistes, a parfois fait l’éloge de Georges Marchais.
          Il dit que sa campagne de 1981 était assez gaullienne.

          Il met en avant les positions de Marchais contre l’insécurité, pour « produire français », pour arrêter l’immigration, …

        • « La démocratie est la dictature supérieure de la valeur d’echange, là où le marché se fait homme en digérant toute l’intimité humaine asservie pour en faire l’infinie duplication du fétichisme de la marchandise. Le passage à la domination réelle de la valeur est le passage au mode de production capitaliste pleinement développé de la démocratie comme forme la plus aboutie de la dictature du profit interminable. » Karl Marx.

          Lorsque Zemmour formalisera, un jour, sur un plateau télé, le même type d’analyse, alors on pourra dire qu’il est vraiment devenu marxiste.

  13. Droite vs gauche, c’est un stéréotype qui arrange le pouvoir profond, c’est de la représentation graphique, seul le code est pertinent.

    Je vais faire vite, pas le choix, mais global.

    Selon Rémond, il existe trois droites (légitimiste, orléaniste et bonapartiste ) soit respectivement et au travers de quelques unes de leurs incarnations les plus connues, la droite dite contre-révolutionnaire, donc royaliste et catholique (Maurras), la droite dite libérale (Pompidou) et la droite incarnée par le gaullisme.

    Petite digression, un Zemmour, par exemple, se revendique de la droite césarienne, comprendre Bonapartiste, celle de De Gaulle.

    Il est évident que la forme la plus compatible avec le progressisme contemporain, que l’on peut définir comme étant une alliance objective entre le grand capital et la gauche dite « sociétale », est la droite orléaniste, celle qui a définitivement rejoint la gauche sociétale (pour faire rapide, les futurs socialistes) après Mai 68, même à son cor défendant, alors que l’affaire Algérienne s’était déjà chargée de fracturer au sein même du gaullisme, ce qui explique l’état de la droite actuelle…
    C’est d’autant plus factuel qu’un Bayrou l’avait théorisé avec son « ni-ni » qu’il fera appliquer par procuration grâce à Macron en 2017, soit la fusion de l’UMPS qui est, historiquement, une normalisation post 68, histoire d’isoler aux extrêmes la gauche dite insurectionnelle (très utile quant à délégitimer des combats et autres revendications sociaux) et le restant de ce qui incarne encore le souverainistes à droite, c’est à dire pas grand chose.

    Le ralliement de cette droite à l’humanisme de combats sociétaux ne date pas de Mai 68, certes, il faut remonter à l’affaire Dreyfus qui reste un marqueur de l’antiracisme et du philosémitisme prenant le pas sur la lutte des classes, alors que l’affaire dite des fiches, juste avant WWI, elle, fut et dans les faits, une alliance Républicaine contre les monarchistes au sein de l’armée (principalement issus de la noblesse).
    L’union sacrée post attentat de Jaurès, marquera donc le schisme au sein de la gauche, la gauche européenne pro révolution prolétarienne refusant de mobiliser pour un conflit impérialiste au nom du Capital (relire Rosa Luxembourg sur ses positions quant au conflit WWI).

    Cet entrisme Républicain (droite/gauche dite de gouvernement) est lui-même l’héritage de l’incarnation de la constituante ayant voté le décret de la constitution civile du clergé en 1790, prélude aux guerres Vendéennes (révolte des métayers et d’une petite noblesse s’estimant lésés), dont on connait les issues sanglantes et qui furent génocidaires.
    C’est la revanche, en définitive, du protestantisme que Richelieu (ex : siège de La Rochelle 1627), d’abord, puis Mazarin, ensuite, avaient contenu par la force, revanche également des usuriers juifs et autres templiers frappés respectivement d’expulsion et d’accusations en hérétisme sous Philippe Le Bel, au début du 14ème siècle (ils formeront, d’abord, les loges opératives puis la FM spéculative à la fin du 17ème siècle, dont les pères fondateurs US sont majoritairement issus cf guerre d’indépendance, déjà une lutte entre le nord et le sud, l’union et les confédérés, les anti racistes et les esclavagistes propriétaires terriens).

    Par conséquent, les protestants (huguenots), les jansénistes et plus globalement le gallicanisme, infuseront la Révolution Française qui est, ni plus ni moins, que l’abolition des priviléges féodaux de l’ancien régime, pour les remplacer par un nouvel ordre marchand et bourgeois, avec l’influence des banquiers Hollandais qui avaient tout intérêt à ce que la monarchie française soit renversée, comme le puritain Cromwell, un peu plus tard, avait tout intérêt quant à combattre l’impérialisme Républicain d’un Napoléon et afin de maintenir la suprématie des produits manufacturés de la perfide Albion…
    Notons d’ailleurs, pour faire le lien avec l’EN, domaine de prédilection de PEPE, que l’école dite Républicaine s’inspira grandement de l’organisation et de la formation de celle des jésuites et que le schisme public/privé correspond peu ou prou à l’héritage du conflit qui opposa jansénistes aux jésuites, jusqu’à la Révolution, synonyme de prise de pouvoir du concept laïc.
    Depuis, l’Eglise Catholique a été infusées par les idées progressistes, un glissement déjà visible sous Jean Paul II, encore plus avec Bergoglio, l’actuel Pape, conséquences de Vatican II, comble de l’ironie, c’est Mussolini, symbole du pouvoir Césaro-papiste, qui, avec les accords du Latran (1929) (Macron en est d’ailleurs le chanoine éponyme, comme ses prédécesseurs), déposera le ver dans le fruit du délitement catholique programmé en Europe, tout du moins dans les démocraties dites libérales, en limitant le pouvoir temporel du pape au Vatican, même si la religion d’Etat restait le catholicisme.

    Aujourd’hui, pour des raisons géopolitiques, mais pas seulement, le graphique ne peut plus occulter le code.
    On comprend bien que c’est un duel entre les partisans de la gouvernance mondiale, les mondialo-progressistes et ceux d’une révolte des nations, les premiers ne veulent pas d’une convergence des luttes synonyme de résistance unifiée de la gauche sociale avec les survivants de la droite légitimiste, à l’instar de celle qui s’opposa au national-socialisme et aux collabos (Honoré d’Estienne d’Orves, Georges Guingouin vs Déat, Doriot et Laval ).

    Ce sont donc des crypto fascistes qui dominent le monde, ils s’abritent derrière la libérale démocratie, dans une synthèse aboutie de l’Etat fasciste mussolinien et de l’Etat bolcheviste.
    (A bien des égards, Macron s’inspire des concepts de l’Etat total de Carl Schmidt et sa théorie dite « du ruissellement » reprend, dans sa verticalité socio-culturelle, celle d’Evola d’ou « chevaucher le tigre ! « ).

    Par conséquent, l’ingénierie Covid et les restrictions de liberté subséquentes, n’ont pas d’autres but que d’empêcher la convergence et sauvegarder les intérêts oligarchiques, en imposant un nouveau modèle économique et sociétal grâce à l’Etat d’urgence au sein des Etats-nations, par paupérisation accrue synonyme de destruction de la classe intermédiaire entre les pauvres et les très riches, classe jugée trop encombrante de par ses revendications sur le triptyque social-culturel-économique peu compatibles avec les ingénieries progressites (tout ce que se termine en -isme).

    Comble de l’ironie, c’est cette petite bourgeoisie de droite et de gauche qui a voté en masse pour Macron !

Laisser un commentaire