Affaire Lalanne : « Parler d’une forme de dictature n’est pas absurde »

À la suite de la publication par France–soir d’un long article du chanteur Francis Lalanne dans lequel il appelle l’armée à renverser Emmanuel Macron et à le juger pour haute trahison, nombreux ont fait semblant de prendre cette diatribe au sérieux. Et ont considéré que Francis Lalanne pourtant un habitué des proclamations fantaisistes s’était transformé en un terrible factieux qu’il convenait de mettre hors d’état de nuire. Allant, comme l’ont fait quelques juristes approximatifs, jusqu’à brandir des articles du code pénal en réclamant l’embastillement du saltimbanque.

Front populaire m’a posé quelques questions à ce sujet.

Front Populaire : Dans sa longue tribune, Francis Lalanne parle à la fois de tyrannie, de dictature et de totalitarisme. Ces trois notions souvent confondues sont pourtant différentes. Selon vous, l’une d’elle peut-elle être invoquée contre Macron ?

Régis de Castelnau : Je crois nécessaire de dire au préalable que la longue tribune de Francis Lalanne est un joli fouillis. Il avance des faits difficilement contestables concernant la gestion de la pandémie par le pouvoir exécutif d’Emmanuel Macron depuis un an, mais il le fait en utilisant un jargon juridique complètement inapproprié, et en en tirant des conséquences inapplicables. Pour le dire plus crûment, ce texte n’est ni fait ni à faire et relève des foucades auxquels cet artiste nous a déjà habitués. Tyrannie, dictature et totalitarisme sont des concepts dont vous avez raison de dire qu’ils ne se recouvrent pas. En tout cas, ils ne sont pas des concepts juridiques et ne peuvent donc pas être invoqués juridiquement contre Emmanuel Macron. Ils permettent, pour en tirer des conséquences politiques, de qualifier dans le langage courant des systèmes d’exercice du pouvoir. Alors, celui d’Emmanuel Macron est-il une tyrannie ? Quoi que l’on puisse penser de la façon dont celui-ci est arrivé au pouvoir et l’exerce, ce ne serait pas sérieux de le prétendre. Le concept de totalitarisme popularisé par la philosophe Hannah Harendt qui renvoie à un mode d’organisation sociale complètement intégrée ne peut pas non plus s’appliquer au fonctionnement actuel de notre république. En revanche le terme de dictature pourrait d’une certaine façon être invoqué, puisqu’incontestablement le mode d’exercice du pouvoir par Emmanuel Macron pose de sérieux problèmes. Aujourd’hui le pouvoir exécutif a absorbé le législatif incarné par une Assemblée nationale devenue chambre d’enregistrement des décisions du président de la République. Ensuite, la justice s’est mise complètement à son service. Et enfin force est de constater que le cadre juridique « d’état d’urgence sanitaire » entretient des rapports assez lointains avec le respect de la Constitution et permet la multiplication de mesures liberticides. Parler d’une forme de dictature n’est pas complètement absurde.

FP : Lalanne invoque la pyramide de Kelsen pour considérer que les libertés fondamentales protégées par la Constitution (en haut de la pyramide) ne peuvent être bafouées par « l’urgence sanitaire » ou un quelconque « principe de précaution ». Cela est-il recevable ?

RDC : Comme sur beaucoup d’autres points notre baladin dit un peu n’importe quoi. Hans Kelsen est un juriste austro-américain qui a théorisé la hiérarchie des normes, voyant celle-ci comme une espèce de pyramide. Au sommet de celle-ci, on trouverait les textes fondamentaux (la Constitution) dont découleraient les textes inférieurs (lois, décrets, arrêtés) avec l’application du principe selon lequel la norme inférieure doit être conforme à la norme supérieure. La loi doit être conforme à la Constitution, le décret conforme à la loi, l’arrêté conforme au décret etc. Lalanne nous rappelle que la Constitution est en haut de l’édifice et que les mesures prises pour la gestion de la pandémie ne doivent pas être contraire à celle-ci. Il n’était pas nécessaire de faire ce name-droping et ce détour par Kelsen pour proférer une évidence. En revanche Francis Lalanne pointe la vraie difficulté due au fait de l’existence de cet « état d’urgence sanitaire » non-prévu dans la Constitution et sur la base duquel un certain nombre de mesures contraignantes sont prises. Celles-ci sont peut-être utiles ou nécessaires, mais le cadre juridique dans lequel elles interviennent est inexistant. Ce qui en théorie devrait les frapper d’arbitraire. On constatera seulement qu’elles sont globalement assez massivement acceptées par les Français, et que les juridictions saisies, le Conseil d’État en particulier, les ont en général validées. Concernant le « principe de précaution », on rappellera que celui-ci, sur proposition de Jacques Chirac, figure effectivement dans notre Constitution…

FP : Francis Lalanne fait remarquer que la séparation des pouvoirs n’est pas assurée et que selon l’Article 16 de la DDLHC de 1789, la France n’a plus de constitution. N’est-ce pas une position que vous partagez dans votre dernier livre ?

RDC : Comme je l’ai dit plus haut, il y a un réel problème de séparation des pouvoirs dans notre pays. Depuis la réduction du mandat du président de la République à cinq ans et l’inversion du calendrier des élections législatives qui se déroulent désormais dans la foulée du scrutin présidentiel, les Français n’élisent plus un pouvoir législatif mais bien une assemblée destinée exclusivement à fournir au nouveau président les moyens techniques de la mise en œuvre de son programme. Cette dérive a pris des formes caricaturales avec les élections législatives de 2017 qui ont envoyé au Palais-Bourbon une assemblée de godillots complètement caporalisés qui se contentent d’entériner les décisions prises à l’Élysée. Emmanuel Macron récemment s’étant plaint que ses « arbitrages » sur le projet de loi sur le séparatisme n’aient pas été scrupuleusement appliqués lors du débat parlementaire ! À cela, s’est ajouté le ralliement de la justice et de la magistrature qui se sont mises au service du pouvoir d’Emmanuel Macron, ce dévoiement est l’objet de mon dernier livre auquel vous faite référence. Effectivement, au sens de l’article 16 DDLHC, la France peut être considérée comme n’ayant plus de constitution.

FP : Francis Lalanne appelle l’armée à renverser le pouvoir macronien pour le faire comparaître pour haute trahison devant un tribunal constitué en Haute Cour. Que risque-t-il pénalement pour cet appel et pourquoi ?

RDC : Il a d’abord fait référence à la procédure constitutionnelle de mise en accusation du président de la République devant la haute cour qui doit s’effectuer à l’initiative des parlementaires et avec des conditions assez strictes. Probablement conscient qu’en l’état actuel de la composition du Parlement, cette hypothèse est invraisemblable et en tout cas irréalisable, il se rabat classiquement dirions-nous, sur un appel à l’armée pour déposer Emmanuel Macron. Cet appel est une rodomontade passablement ridicule qui n’a absolument aucune chance d’être considérée comme autre chose qu’une pitrerie, dont Francis Lalanne est coutumier. Cela n’a pas empêché certains de brandir immédiatement le Code pénal et d’appeler à la répression contre l’abominable factieux. Il existe un certain nombre d’articles dans ce code réprimant l’appel à l’insurrection ou à la rébellion. Dans le cas qui nous occupe où c’est un appel explicite à l’armée, c’est plutôt l’article 413–3 qui pourrait être invoqué : « Le fait, en vue de nuire à la Défense nationale, de provoquer à la désobéissance par quelque moyen que ce soit des militaires ou des assujettis affectés à toute forme du service national est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. » On se permettra trois remarques : Tout d’abord, on rappellera le contenu de l’article 2 de la DDLHC : « Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de l’homme. Ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté et la résistance à l’oppression ». Par conséquent nous avons là un principe qui normalement peut exonérer ceux qui s’opposent à un pouvoir oppressif de ces poursuites. Encore faut-il que le système Macron soit considéré judiciairement comme un pouvoir oppressif… Ensuite, il faudrait aussi que cet appel soit lancé dans le but de « nuire à la Défense nationale », ce qui ne semble pas être l’objectif de Francis Lalanne. Enfin je crois qu’il serait sage d’éviter de se couvrir de ridicule en entamant des poursuites contre quelqu’un, coutumier d’initiatives extravagantes et que personne ne prend au sérieux.

FP : Certains considèrent les risques encourus comme disproportionnés et font valoir la liberté d’expression de Francis Lalanne. La liberté d’expression, en France, n’est pourtant pas sans limite. Jugez-vous ces arguments recevables ?

RDC : la liberté d’expression prévue à l’article 11 de la DDLHC est un principe absolu, mais qui peut connaître des exceptions. Dès lors qu’un intérêt général supérieur l’impose, il est possible à la loi de la limiter. Malheureusement, nous vivons une époque où la censure, appelée « cancel culture » outre-Atlantique est devenue une véritable passion. On aboutit dans notre pays à un système où cette fameuse liberté est effectivement enserrée dans pas moins de 400 textes qui la limitent. Le pouvoir d’Emmanuel Macron revient régulièrement devant le Parlement pour le saisir de textes liberticides, et les tribunaux saisis ont du mal à résister à cette pression. Concernant Francis Lalanne, je crois que la meilleure chose serait de le laisser tranquille. Son galimatias relève effectivement de sa liberté d’expression, il n’a à mon sens commis aucune faute répréhensible et en tout cas provoqué aucun préjudice. Cette volonté de tout pénaliser est quand même assez malsaine.86 commentairesAfficherCommenter

Régis de Castelnau

39 Commentaires

  1. Le problème n’est pas Francis Lalanne, dont les pitreries narcissiques n’intéressent personne.
    Le problème est la nature d’une démocratie quand il n’y a plus de séparation des pouvoirs et que l’immense majorité des médias désinforme les électeurs.

    • Je rappelle que l’UPR d’Asselineau a essayé de promouvoir la mise en œuvre de l’article 68 afin de démettre le Président de ses fonctions, en vain bien entendu (en dépit d’un solide dossier). M. Lalanne avec sa manière et son biais artistique ne dit que des choses de bon sens fussent-elles juridiquement incorrectes. Il est regrettable qu’il soit traité de « baladin » et autres vocables peu flatteurs à cette occasion. Il n’est pas juriste, mais il est un citoyen courageux. Maître Régis de Castelnau, avec ses grandes qualités, devrait veiller à respecter les prises de position fondées, fussent-elles de son point de vue maladroites. Dans la tourmente actuelle, toute initiative de bon sens est la bienvenue.

  2. Une fois n’est pas coutume, je peine à suivre les conclusions de Maître de Castelnau ici.

    D’abord, dans la personne de Francis Lalanne, il s’agit d’un simple chanteur populaire qui après avoir soutenu pendant un an les Gilets Jaunes – soulèvement qui aurait pu déboucher sur la Grève de Masse et donc, sur le renversement de ce régime tryannique – lance un cri depuis le fond de son coeur avec les moyens du bord.

    C’est tout sauf une pitrerie, car la situation de la France est tout sauf drôle.

    Ensuite, rappelons que M. Asselineau de l’UPR – lui aussi, serait un pitre ? – avait lancé, immédiatement après le bombardement criminel de la Syrie par la France le 14 avril 2018, un appel à la destitution de Macron. Appel qui depuis a été considérablement « enrichi » si c’est bien le terme, avec la liste de nouveaux crimes contre la nation.

    M. Asselineau n’est peut-être pas la tasse de thé de tout le monde, mais je commence à penser qu’il y en a qui préfèrent boire la cigüe.

    Pour ce qui est de la notion de tyrannie … ne jouons pas sur les mots, Maître. Vous écrivez,

    « En revanche Francis Lalanne pointe la vraie difficulté … de cet « état d’urgence sanitaire » non-prévu dans la Constitution et sur la base duquel un certain nombre de mesures contraignantes sont prises. Celles-ci sont peut-être utiles ou nécessaires, mais le cadre juridique dans lequel elles interviennent est inexistant. Ce qui en théorie devrait les frapper d’arbitraire. On constatera seulement qu’elles sont globalement assez massivement acceptées par les Français, et que les juridictions saisies, le Conseil d’État en particulier, les ont en général validées. »

    Eh bé ! C’est ce que l’on appelle dans une langue que la plupart des Français abhorrent,  « Verharmlosung ».

    En tant que Juif, venant par ailleurs de lire « Die Welt von Gestern » de Zweig, je m’interroge sur le terme « un certain nombre de mesures contraignantes ». Contraignantes ? On parle de loi martiale. Couvre-feu, interdiction de circuler librement, de se réunir, de parler aux autres … Projet de loi 3714 « Pour un état d’urgence sanitaire pérenne », autrement connu sous le titre The Forced Internment (Mengele) Bill ? Privatisation des forces de l’ordre prévu par la Loi Sécurité Globale?

    Peut-être ne vivons-nous pas sur le même continent ?

    Cher Maître, vous écrivez,

    « ce qui en théorie devrait les frapper d’arbitraire » … mais ces mesures seraient « globalement assez massivement acceptées ». Vraiment ? Ou serait-ce la PEUR, Maître ? La PEUR de perdre un œil ou une main? La PEUR de prendre une amende de 135 euro lorsque l’on « gagne » 1200 net par mois ? La PEUR de se faire tabasser ? La PEUR de faire six mois de prison si l’on « vous y reprend par trois fois » ? La PEUR de la délation si « le masque ne couvre pas la bouche et le nez » ?

    Sous la NSDAP, les « mesures contraignantes » étaient « globalement assez massivement acceptées » et toutes les jurisdictions « les ont en général validées ».

    Le régime de la NSDAP n’était donc pas une tyrannie ?

    Maître, je suis vieux, et vous êtes vieux. Notre heure est passée. L’heure désormais est à la grève de masse et elle sera faite par des jeunes qui « globalement ne sont pas massivement dans l’acceptation ».

    PS:

    A 15 minutes de l’interview de Lalanne sur Le Défi de la Vérité, il parle du déploiement de milices privées contre les Gilets Jaunes, qu’il considère comme fauteurs d’une grande partie des blessures graves. Il dit que la presse n’en a pas parlé. D’où viennent-elles? Qui les finance? qui les déploie? Une partie de la réponse se trouve peut-être ici, dans un texte qui a vraisemblablement « inspiré » la Loi Sécurité Globale.

    Où l’on propose précisément d’utiliser des agents privés pour réprimer les manifestations (page 20, Confederation of European Security Services, THE NEW NORMAL – PRIVATE SECURITY AND COVID 19 IN EUROPE.)

    Citations

    « Threats to public security: The pandemic has not only laid bare the vulnerability of our Critical
    Infrastructures. If a severe economic crisis materialises over the upcoming year, this can in addition lead to enhanced levels of organised crime and societal upheaval. Mass demonstrations against SARS-CoV-2 containment measures, which already took place in a number of European countries, are a first sign of a possible polarisation and radicalisation of parts of our societies and examples of how extremists both left and right, radical environmentalists and criminals may take advantage of demonstrations to loot and destroy. The Europol Terrorism Situation and Trend Report for 2020 further made clear that the protection of public spaces, mass gatherings, and Critical Infrastructure will have to remain a priority17. In order to properly respond to these challenges and guarantee public security, law enforcement will likely require the support of a sufficient number of skilled private security officers. The risk of a security crisis on top of a health crisis is very real and the damage it could cause on our democracies would be terrible. »

    • Je suis assez d’accord avec vous;
      cependant De Castelnau a à mon avis raison quand il parle de la pitrerie de ce chanteur;
      mais par contre, il dit aussi que Macron avec son urgence sanitaire, bafoue la constitution; et je ne parle pas des privations de libertés tels les interdictions de se rassembler et même de se parler;
      Pourquoi devrait-on supporter ce genre de délits, aberrations et j’en passe, dans une « démocratie »?
      Il a demandé au peuple s’il est d’accord? La réponse est clairement non;
      et les débats au sein de ces fameux conseils de défense ne donnent lieu à aucun compte-rendu! N’importe quelle association de quartier serait déjà dissoute pour beaucoup moins que cela!
      Ensuite quand il dit que ces mesures sont globalement bien acceptées, je me tords de rire! Citez-moi un média dit « officiel » qui ne prône pas un confinement et des mesures encore plus liberticides tel ce fameux passeport vaccinal.
      Bref, on n’est peut-être pas encore en dictature mais on s’en rapproche à grands pas.

    • J’ai eu le plaisir de lire « Le monde d’avant ,Mémoire d’un européen  » chez Belfond . En français , plus compréhensible pour moi. Et au dire d’un membres de ma famille , complètement bilingue ayant vécu sous la « botte « allemande ou sous la « botte » française (au choix) parfaitement traduit par Jean-Paul ZIMMERMAN .
      A lire et certainement trouvable.

    • Mérant, votre commentaire est juste en tous points, je me permets de proposer cette traduction automatique de la citation en anglais que vous nous proposez:

      -« Où l’on propose précisément d’utiliser des agents privés pour réprimer les manifestations (page 20, Confédération des services de sécurité européens, LA NOUVELLE NORMALITE – SECURITE PRIVEE ET COVID 19 EN EUROPE).
      « Menaces pour la sécurité publique : La pandémie n’a pas seulement mis à nu la vulnérabilité de nos Infrastructures. Si une grave crise économique se produit au cours de l’année à venir, cela peut en outre entraîner une augmentation de la criminalité organisée et des bouleversements sociaux. Les manifestations de masse contre les mesures de confinement du SRAS-CoV-2, qui ont déjà eu lieu dans un certain nombre de pays européens, sont un premier signe d’une possible polarisation et radicalisation de certaines parties de nos sociétés et des exemples de la manière dont les extrémistes de gauche et de droite, les écologistes radicaux et les criminels peuvent profiter des manifestations pour piller et détruire. Le rapport d’Europol sur la situation et les tendances du terrorisme en 2020 a en outre clairement indiqué que la protection des espaces publics, des rassemblements de masse et des infrastructures critiques devra rester une priorité17. Afin de répondre correctement à ces défis et de garantir la sécurité publique, les services répressifs auront probablement besoin du soutien d’un nombre suffisant d’agents de sécurité privée qualifiés. Le risque d’une crise de sécurité s’ajoutant à une crise sanitaire est très réel et les dommages qu’elle pourrait causer à nos démocraties seraient terribles. »

      Traduit avec http://www.DeepL.com/Translator (version gratuite) »

  3. Effectivement Lalanne bon c’est Lalanne quoi! Ceci posé questionner la politique du gouvernement est légitime et invoquer le droit pénal pour censurer Lalanne ne fait que démontrer cette passion pour la censure qui anime notre société et au-delà j’en ai un peu assez d’entendre « complotisme  » chaque fois qu’on est pas d’accord avec le gouvernement ça devient pénible

  4. J’apprécie certes un certain nombre de vos éclairages juridique M.de Castelneau mais attention, dans un excès de pédanterie, à ne pas dénigrer la détresse et colère d’une grande partie du peuple francais aujourd’hui dont Francis Lalanne n’est ici que le témoin.

    Chacun à son rôle dans ce Tout, M. De Castelneau, le changement vers « un monde meilleur » ne ce suffira pas d’analyses savantes aussi pertinentes soit elles..

    RAISON COEUR ET COURAGE! Il n’est pas donné à chacun de posséder les 3 en quantité suffisantes mais c’est justement pour cela que nous devons nous unir!

    • Je suis d’accord avec ce commentaire. F.Lalanne n’est pas plus pitre que Omar Sy ou MBappé, qui eux sont dans le camp du Bien et ont donc le droit de s’exprimer.

  5. Lalanne est un guignol, un agent de l’Etat profond, à l’insu de son plein gré ou pas, n’a pas d’importance.
    Il appelle l’armée, mais c’est justement ce que voudrait l’Etat profond !
    Avec les militaires, c’est la loi martiale, check point à tous les ronds-points, les restrictions actuelles passeraient, par comparaison, pour de simples brimades !

    « [..]– Déploiement de personnel militaire dans les principales zones métropolitaines ainsi que sur toutes les routes principales pour établir des points de contrôle des déplacements. Limitez les déplacements et les déplacements. Fournir un soutien logistique à la région. Prévu pour le troisième trimestre 2021. [..]  »

    https://www.henrymakow.com/2020/10/viral-world-lockdown-plan-leaked.html?_ga=2.20807288.1172455493.1609518139-903648786.1588285733

    Intox ? Pas si sûr….

  6. « Cette dérive a pris des formes caricaturales avec les élections législatives de 2017 qui ont envoyé au Palais-Bourbon une assemblée de godillots complètement caporalisés qui se contentent d’entériner les décisions prises à l’Élysée.  »
    Les Français ne sont quand-même pas assez cons pour envoyer au Parlement une majorité opposée au Président qu’ils ont élu peu avant. Ce serait le meilleur moyen d’avoir un État impuissant.
    En fait, le problème est que les Présidents sous la Vème ne sont pas des Présidents, plutôt des super premier ministres. Cela date, à mon avis, de la réforme de 1962 instituant l’élection présidentielle au suffrage universel direct qui leur a « donné des ailes ». Il faudrait que les Présidents se cantonnent au titre II de la Constitution et laissent les PM gouverner.

    • La critique du parlementarisme ne date pas d’aujourd’hui, il suffit de relire Drumont (jésuite) qui, au delà de son antisémitisme notoire et assumé, a quand même pas mal expliqué les choses en République (cf scandale de Panama à la fin du 19ème).

      Plus globalement, cette critique du parlementarisme fut très formalisée par les anarchistes de…droite (Céline, Barrès, Rebatet etc…) et elle transcende la seule problématique d’un calendrier concordant synonyme de simple chambre d’enregistement au service de l’Elu.
      Elle y aborde, notamment, la notion de manipulation de la majorité, comprendre les foules, par les intellectuels et afin que les moutons restent dans la bergerie Républicaine.

      Et oui, comme pour l’écologie, l’anarchisme ne fut pas toujours que de gauche.
      Petite digression, Audiard se revendiquait anarchiste de droite.

    • @ XC.

      Pour moi, De Gaulle a eu une bonne politique étrangère et une bonne politique européenne.
      En revanche, je pense que la réforme de 1962 instituant l’élection du Président au suffrage universel n’est pas une bonne réforme.
      Les élections présidentielles sont trop envahissantes.

      Cependant, là aussi, c’est la pratique qui a fait évoluer l’institution.
      Au Portugal aussi, on élit le président au suffrage universel.
      Le premier élu, le général Eanes (1976-1986) avait bien tenté de renforcer son pouvoir.
      Mais, il avait échoué et, depuis, ce poste est souvent « le bâton de maréchal » d’un ancien dirigeant socialiste (Soares de 1986 à 1996), ou de droite (Cavaco Silva de 2006 à 2016).
      D’ailleurs, le titulaire est souvent réélu au bout de 5 ans sans adversaire du principal parti opposé.

      La première présidentielle issue de la réforme de 1962 date de 1965.
      J’étais trop jeune pour avoir le droit de vote (21 ans à l’époque) mais j’étais militant de la Jeunesse Communiste (et adhérent du PCF l’année suivante).

      Je me souviens des Législatives de 1967, 1973 et 1978 qui étaient au terme des 5 ans de l’Assemblée précédente.
      Il y avait une véritable campagne électorale. Les candidats étaient connus depuis des semaines voire des mois.
      Aux Législatives de 1967 (sous De Gaulle), il n’y avait que 18% d’abstentions et la majorité gaulliste était de justesse.
      En 1973 (sous Pompidou), il y avait près de 19% d’abstentions. Les partis de gauche avaient signé un programme commun.
      En 1978 (sous Giscard), il y avait 16% d’abstentions. Le programme commun était rompu mais Giscard craignait que la gauche gagne les élections, il avait appelé à faire « le bon choix » (1).

      En 1986 et en 1993 (sous Mitterrand), la droite remporta les Législatives et il y eut « cohabitation » (avec Chirac en 1986, avec Balladur en 1993).
      En 1997 (sous Chirac, mais cette fois après une dissolution), ce fut la gauche qui remporta les Législatives (« cohabitation » avec Jospin).

      (1) Les humoristes faisaient dire à Giscard : « bon choix Madame, bon choix Mademoiselle, bon choix Monsieur » (au lieu de « Bon Soir »).

      • Mais, depuis 2002, les abstentions sont massives aux Législatives (avec un record en 2017) et l’Assemblée Nationale est devenue un « parlement croupion ».
        Pourquoi ?

        C’est le résultat du quinquennat et de l’inversion du calendrier.

        Rappelons que le quinquennat (déjà proposé par Pompidou mais mis en sommeil, faute de majorité des 3/5 au Congrès) fut « ressuscité » par une coalition entre Giscard et le premier ministre Jospin pour des raisons uniquement politiciennes : « enquiquiner » Chirac qui n’y était pas favorable mais finit par s’y rallier.

        Le 24 septembre 2000, Chirac convoqua un référendum.
        – Pour le « oui » : les partis dominants (RPR, UDF, PS, …).
        – Pour le « non » : le FN, quelques gaullistes ou souverainistes (Pasqua, Villiers, …), 3 députés PCF (Maxime Gremetz, André Gerin, Georges Hage).
        – Pour l’abstention : le PCF (dirigé par Robert Hue) qui était, avant, contre le quinquennat mais qui « se couchait » parce qu’il avait des ministres.

        Notons qu’à ce référendum, il y eut près de 70% d’abstentions et bon nombre de bulletins blancs ou nuls.
        Le « oui » l’emportait contre le « non ».
        Par rapport aux exprimés, il y avait 73% de « oui », mais par rapport aux inscrits les « oui » ne représentaient que 17%.

        Jospin décida que les Législatives auraient lieu juste après la Présidentielle.
        Tout cela explique une campagne électorale réduite, le fait que les candidats sont peu connus, d’où une abstention massive.

        • Tiens, un autre pays a élu le président au suffrage universel : l’Allemagne sous la république de Weimar (1919-1933).

          Le 1er président (1) était Friedrich Ebert (SPD). Lui, il fut élu par les députés en 1919. Il mourut en 1925 (2).

          Le 29 mars 1925 eut lieu le 1er tour de la présidentielle. Il y avait 7 candidats.
          – Jarres (DVP = droite libérale, soutenu par les nationaux-allemands) : 38,8%.
          – Braun (SPD) : 29,0%.
          – Marx Wilhelm (Zentrum = catholiques) : 14,5%.
          – Thaelmann (KPD = communiste) : 7,0%.
          – Hellpach (DDP = sorte de parti radical) : 5,8%.
          – Held (BVP = catholiques bavarois) : 3,7%.
          – Luddendorff (nazi) : 1,1% (3).

          Le 26 avril 1925 eut lieu le 2e tour. Aucun des 2 candidats arrivés en tête n’était présent.
          Le SPD pensait que son candidat n’avait aucune chance face au candidat de droite. Braun se retira et le SPD (et le DDP) appela à voter pour Marx (Zentrum).
          Face à cette situation, c’est la droite qui craignait de perdre. Le candidat Jarres se retira et on fit appel au maréchal Hindenburg, absent au 1er tour.
          – Hindenburg : 48,3% Elu.
          – Marx : 45,3%.
          – Thaelmann : 6,3%.

          (1) On disait « Président du Reich ».
          (2) Son fils ainé, Friedrich Ebert fut maire de Berlin-est de 1948 à 1967.
          (3) Hitler était autrichien, il ne pouvait pas être candidat. Il convainquit le général Luddendorff, mais fit tout pour que son score soit désastreux. Moyen de se débarrasser d’un rival plus prestigieux que lui.

          • En 1932, Hitler avait obtenu la nationalité allemande (les nazis qui dirigeaient le land de Prusse depuis peu la lui avaient accordée).
            Les nazis étaient devenus puissants (crise de 1929 + politique déflationniste du chancelier Brüning).
            Le SPD, le DDP, le Zentrum soutenaient la candidature Hindenburg.

            1er tour le 13 mars 1932 :
            – Hindenburg : 49,6%.
            – Hitler : 30,2%.
            – Thaelmann : 13,2%.
            – Duesterberg (nationaux- allemands) : 6,8%.
            – Winter (divers) : 0,6%.

            2e tour le 10 avril 1932.
            – Hindenburg : 53,1%. Réélu.
            – Hitler : 36,7%.
            – Thaelmann : 10,1%.

      • PEPE « Jospin décida que les Législatives auraient lieu juste après la Présidentielle. »

        Compte tenu du déroulement « particulier » du scrutin du référendum, dont vous vous faites l’écho, un minimum d’honnêteté politique, je n’ose pas dire « intellectuelle », aurait commandé, à minima, une grande prudence quant à valider, les yeux fermés, ce résultat en tant qu’adhésion incontestable au projet, l’enjeu était d’importance et avec des conséquences négatives largement anticipables quant au bon fonctionnement démocratique et en terme de contre pouvoir parlementaire.

        Le gouvernement socialiste de Jospin, en décidant de minimiser l’abstention massive et sa signification, a donc oeuvré quant à ce que les législatives seraient systématiquement à la suite de la présidentielle, synonyme d’une Assemblée Nationale non représentative (quasiment un scrutin censitaire), une chambre d’enregistrement au service du monarque et se son gouvernement, afin d’accélérer les tropismes fédéréralistes Européens, donc mondialistes, synonymes de perte croissante de souveraineté nationale, ce qui était le but.
        Sauf qu’à l’époque, les ingénieries n’étaient pas encore prêtes pour faire émerger un Macron avec une stratégie électorale à la Bayrou synonyme de dynamitage de l’UMPS, actant la fin de la pantomime de l’alternance au sein de l’entrisme Républicain, le tout pour les besoins d’une accélération, dans l’urgence, de l’agenda mondialiste post crise de 2008, dont nous subissons les effets aujourd’hui, via l’ingénierie Covid qui n’est qu’un prétexte quant à imposer l’agenda 21.

        Soulignons encore, que les accords de Barcelone de mars 2002, furent signés par Chirac et Jospin, avec un gouvernement qui comprenait quatre ministres PCF, accords synonymes de démantèlement des services publics, trois ans plus tard, ce fut la trahison du référendum de Maastricht par le traité de Lisbonne…

        Pédigrée de Jospin : « Trotskystes un jour, trotskystes toujours » comprendre un bourgeois antipatriote qui a vendu le pays et trahi la classe ouvrière.
        D’autres Trotskystes connus : Plenel, Cambadélis, Hamon, Dray, Cohn-Bendit, Moscovici, Sapin, Le Guen, Rebsamen, Buffet, Hue, Collard…
        Lorsqu’en juin 1944 débarquèrent les Alliés, le journal trotskiste « La Vérité » proclamait: « Ils se valent », assimilant Roosevelt à Hitler.
        Mais Jospin n’est pas le seul responsable : Mélenchon avait voté oui à Maastricht, son pédigrée ? trotskiste lambertiste, en effet, il avait adhéré à l’OCI en 68.
        Les Lambertistes, pour mémoire, était Pro indépendance de l’Algérie…

        Ce qui nous amène au péché originel de De Gaulle : Le choix du scrutin majoritaire à deux tours sera décidé par une ordonnance adoptée en application du dernier article de la Constitution.
        En 1958, la proportionnelle est donc remplacée par le scrutin majoritaire à deux tours, pour chasser les 52 députés poujadistes, afin de « purifier » l’Assemblée Nationale.
        En effet, aux législatives de 1956, il y avait eu une percée spectaculaire des Poujadistes. Aux législatives de novembre 1958 – au scrutin majoritaire à deux tours donc – tous les députés poujadistes furent battus – ou plutôt éliminés – par le mode de scrutin majoritaire à deux tours, dont la vertu serait, selon De Gaulle, de mieux rassembler les français et de donner plus de soutien au nouvellement Elu….De Gaulle, d’ailleurs, qui ne croyait pas au mixte, au bricolage, d’une proportionnelle non intégrale avec un scrutin majoritaire à deux tours.
        C’était l’un ou l’autre.

        Cette arme « d’épuration politique » fut reprise par….Chirac, en 86, qui s’empressa de supprimer la proportionnelle pour éliminer les 35 députés FN de l’Assemblée Nationale, dont Le Pen, ce qui fut fait en 1988 .
        Pour mémoire, par machiavélisme, Mitterrand avait décidé de réinstaurer la proportionnelle intégrale aux législatives de 1986, permettant la montée du FN à l’AN afin de géner la droite parlementaire.
        L’absence de proportionnelle, couplée au calendrier législatif dans la foulée de la présidentielle est donc une volonté des mondialo-bolchévistes de conserver le pouvoir et les manettes jusqu »à la caricature actuelle à laquelle nous assistons tous, impuissants, un parlement croupion qui ne fait que valider la feuille de route de l’Etat profond sous la Vème République.

        « Nous considérons volontiers, en France, le mode de scrutin comme un mécanisme secondaire. C’est une erreur, une erreur grave (…). Le mode de scrutin fait le pouvoir, c’est-à-dire qu’il fait la démocratie ou la tue » Michel Debré.

        • Je reviens quelque peu sur De Gaulle, car, je pense, qu’il faut encore plus contextualiser son désir de scrutin majoritaire à deux tours.

          Au delà de vouloir rassembler les français en 58, c’est surtout la prise de conscience des possibles conséquences du désordre du post stalinisme, qui a motivé son choix.
          En effet, Staline disparait en 53 alors que la IVème internationale Trotskyste avait vu le jour en France en 34.
          Ce qui signifie que post WWII et bien avant 68, De Gaulle savait parfaitement qu’en France, communistes de l’héritage stalinien et bolchéviques de l’héritage Trotskyste, allaient s’opposer politiquement.

          De Gaulle pensait que pour apaiser le pays post désastre WWII, il fallait donc minimiser numériquement les poujadistes (on l’a vu plus haut) mais également les communistes à l’assemblée, d’ou la suppression de la proportionnelle intégrale.
          Petite digression, beaucoup ont oublié que la révolution bolchevique avait permis l’émergence de Mao Ze Dong, président du PCC de 43 à 76…

          De Gaulle, payera ce choix sur Mai 68, qui est une révolution bourgeoise sponsorisée par l’Empire (en ce sens les Trotskystes sont des agents atlantistes, tous les slogans de barricades sont d’origine US post courant allemand lebensreform repris par quelques mouvements hippies et plus tard, New Age, dans les années 80).

  7. J`imagine la tête de Foutriquet si c’était Pierre de Villiers qui se réveillait un matin avec les mêmes intentions que Lalanne…

  8. A priori, De Villiers est plutôt indispensable à l’arc Républicain pour 2022.
    S’il se présente, il possède un potentiel à priori déjà intéressant dans l’électorat conservateur voire même ultra conservateur pour ne pas dire autre chose, ce qui est tout bon pour limiter l’impact d’une Le Pen au pemier tour et surtout une caution morale quant à ne pas voter pour le RN sur un second tour, car nul doute qu’il appellerait à voter contre, comme l’ont fait Juppé et Fillon sur 2017.

    https://www.ifop.com/publication/le-potentiel-electoral-du-general-pierre-de-villiers/

  9. On ne peut ligoter et bâillonner Francis Lalanne comme un barde à un arbre d’un village gaulois. Ce qu’il dit est juste et plein de sens même s’il mélange un discours juridirique contre une dictature, un appel quasi désespéré à la Grande Muette et pour finir une apologie des grandes messes mitterrandiennes célébrant feues la liberté, l’égalité et la fraternité… Nous sommes très nombreux en avoir marre des complicités de l’establishment (élus, haute administration, avocats et magistrats) qui au nom de je ne sais quelle sécurité ou continuité d’une république défunte cautionnent l’Indéfendable… Avez-vous compté maître le nombre de libertés suspendues ? Elles arrivent à en être plus nombreuses que les malades du Covid en salle de réanimation… On ne peut plus parler d’une dérive autoritaire que permettrait la Constitution de 1958 taillée sur mesure pour le général De Gaulle… On n’est aujourd’hui dans autre chose, une autre dimension : les concepts de totalitarisme et tyrannie ne sont pas éloignés de ce que nous vivons… Une sorte de loi intérieure qu’un système fondé sur le mensonge et la propagande nous enjoint d’intégrer… J’ai été dans ma jeunesse prisonnier ; je sais ce que cela signifie de rester debout à côté d’une porte en attendant qu’un maton vous ouvre ; je savais avant de vivre les confinements ce que sait de ne pouvoir prendre l’air qu’une heure par jour. Je sais ce qu’être puni, châtié sévèrement pour l’avoir été ; je savais pourquoi j’étais prisonnier. Or aujourd’hui la plupart des gens comme moi-même ne savons plus ! A l’injustice s’ajoutent l’absurde et l’incohérence d’un gouvernement qui cherche au propre comme au figuré à nous rendre fou… Il semble qu’il y ait effectivement une guerre dans l’infiniment petit dont nous serions coupables… Solidarité totale avec le saltimbanque qui croit encore aux étoiles… Vaut mieux mourir les armes à la main comme Don Quichote qu’à genou et attaché…

  10. A Monsieur Jean-Michel: Permettez-moi de vous témoigner ma reconnaissance pour vos observations qui sont aussi pertinentes qu’émouvantes.

  11. @XC,
    Vous dites : « Les Français ne sont quand-même pas assez cons pour envoyer au Parlement une majorité opposée au Président qu’ils ont élu peu avant. »

    En effet, mais ce n’est pas le propos.
    L’inversion du calendrier électoral, plaçant les élections parlementaires dans la foulée de la présidentielle privent le souverain (le peuple) de toute possibilité de juger, le cas échéant, censurer la politique de l’exécutif en cours de mandat : d’accord, pas d’accord, on en prend pour 5 ans fermes.

  12. L’objet du billet de notre hôte, dont Lalanne en est le passager, l’épiphénomène en quelque sorte, ne pouvait pas être plus proche de l’actualité politique : https://www.lemonde.fr/politique/article/2021/01/28/les-oppositions-protestent-contre-la-dissolution-de-la-mission-d-information-de-l-assemblee-nationale-sur-le-covid-19_6067874_823448.html

    Ceux qui doutent encore de la captation de la démocratie par une poignée, le font-ils pas crainte de basculer dans l’inconnu selon le célèbre adage, « on sait ce que l’on perd, mais on ne sait pas ce que l’on gagne » ou présentent-ils une sorte de syndrome de stockholm ?

    C’est une question ouverte.

  13. APPEL A TEMOINS

    Je reviens sur la question des milices privées dont parle M. Lalanne sur Le Défi de la Vérité à 15 mins. de son entretien.

    Ce serait particulièrement utile pour si toute personne ayant observé la présence de milices de ce type dans les manifestations de Gilets Jaunes – ou autres manifestations – pouvait rapidement poster sur ce site et/ou sur d’autres sites dits « dissidents », les vidéos, photos ou témoignages directs d’agissements de ce genre, à supposer qu’ils existent.

    Ce qui est loin d’être impossible.

    Rappelons ici ce qui est sorti lors des auditions sur l’affaire Benalla et la garde dite prétorienne: https://mobile.agoravox.tv/tribune-libre/article/affaire-benalla-jupiter-voulait-77904

    Pour l’instant, affirmer qu’il y aurait un lien serait hasardeux. Pour l’instant.

  14. Cher Maître, vous plaidez pour le barde l’excuse de minorité.
    Vous lui évitez ainsi les foudres de la loi, celle qui change tous les jours, chaque fois en pire (fichages, flicages, censures)
    En effet il n’est pas le maître des horloges arrêtées par le confinement ou du désastre annoncé.
    Il n’est pas le maître du barreau, et n’a pas voix au chapitre.
    Il se débat comme il peut dans le labyrinthe des textes.
    Voyez comme chacun, simple citoyen ou détenteur de quelque autorité, à chaque instant se crée et se recrée des droits et des interdictions, pour soi ou pour les autres
    Mais son cri sonne juste sauf l’appel à l’armée, qui (comme le dentifrice qui refuse de rentrer dans le tube) renâclerait à retourner dans ses casernements.
    Je proposerais en prime de destituer tous les députés et autres élus incapables de défendre la république contre cet autocrate-technocrate, mi-Jupiter mi-Ubu, en même temps.

  15. Maître,
    c’est scandaleux d’être idulgent. Sade disait qu’il ne faut jamais perdre une occasion de faire le mal. Surtout lorsque l’on peut l’habiller du manteau de themis.
    Donc pétons Francais lallane, ca donnera au gouvernement l’impression qu’il peu encore influer sur quelque chose dans ce pays.

    Mauvais humour à part, Quelle possibilité avons-nous qu’il y ait un tribunal du COVID?

  16. Si les « mesures sanitaires sont « acceptées » par le peuple c’est surtout que ce peuple est non seulement ignorants des réalités médicales (et ce ne sont pas avec les « médecins » qui ont leur « rond de serviette » chez les médias, qui peuvent les instruire, tant ils renient leur acte de foi par le dénigrement des confrères sachant), mais il est bon pour µcron et ses niais représentants d’apeurer une population survivant depuis 1 an sans sphère de sens autre qu’alimentaire. Dans ma carrière professionnelle, nous avons eus des patients réellement et autrement plus contagieux sans aucun tracas autre que guérir. Pitoyable.
    Un conseil de lecture avant un autre confinement absurde: Le « Tittytainment » et l’enseignement de l’ignorance -Jean-Claude Michéa –
    (11 septembre 2015 18 juin 2017)

  17. Francis Lalanne n’est pas Émile Zola, mais il veut participer à la vie du pays et, grâce à son talent de saltimbanque, participer à faire bouger les choses, c’est tout à son honneur.
    Il a sa sensibilité d’artiste, ce qui peut mener à des égarements. Ce n’est pas un professionnel du droit comme Me de Castelnau.
    Comme citoyen lambda, cochon de payeur, contribuable pressuré, je peux m’exprimer un peu. La dictature est bien présente, la censure, les restrictions de libertés, le flicage permanent, les radars, les gendarmes et les policiers qui traquent le citoyen pour avoir contrevenu à des infractions minimes peuvent conduire à des réactions excessives.
    Il est évident, mais la preuve n’a pas été faite, que Macron a accédé à la magistrature suprême grâce à une infâme magouille.
    À présent, il méprise les français, les traite d’irresponsables, de procureurs, il clame hors de France la criminalité de notre pays, nous aurions commis un crime contre l’humanité en Algérie.
    M. Macron a été élu pour 5 ans, il essaie aujourd’hui d’instaurer un état d’urgence lui permettant de museler les oppositions et de favoriser sa réélection.
    Ce qui saute aux yeux, c’est son immaturité, sa méconnaissance totale du peuple et le fait qu’il ne sache pas ce qu’est une vie de famille.
    Espérons que le prochain sera meilleur.

  18. J’ai toujours considéré Lalanne, le chanteur, comme un pitre malsonnant, mais ici ce n’est plus le chanteur qui s’exprime, mais le citoyen. S’il dit des choses aussi fortes, ce n’est pas un effet de sa gugusserie, mais en raison de la situation politique : un énergumène se prenant pour le dieu Jupiter, soit Napoléon x 100, prétend diriger seul, d’une main de fer, le pays, avec chevillé au corps le plus grand mépris et pour le peuple et pour les institutions démocratiques. Ce dont rêvent les Français, ce n’est pas de déposer le tyran, c’est de le coller au mur ! Lalanne est bien trop gentil, comme toujours.

    • « Ce dont rêvent les Français, ce n’est pas de déposer le tyran, c’est de le coller au mur ! Lalanne est bien trop gentil, comme toujours. »

      Vous rêvez ou alors vous opérez une belle projection sur le plus grand nombre.

      Tout d’abord, la majorité des moutons pense que personne n’aurait fait mieux que le gouvernement actuel, à situation constante.
      C’est ce que racontent certains sondages publics dont on sait qu’ils participent à la manipulation des opinions.

      Ensuite, si Macron est la tête de turc actuelle, il n’en demeure pas moins qu’il n’est qu’un pion, un fusible, donc remplaçable à souhait.
      D’ailleurs, il serait très étonnant qu’une nouvelle figure médiatico-politique n’émerge d’ici 2022, voire plus tard, si l’on pose que les élections seront repoussées pour cause de nouveaux variants…

      Enfin, tant que la majorité croit fermement en ce virus politique, dans une pandémie de propagande basée sur la peur et organisée depuis Morrison jusqu’à Biden, de Sturgeon jusqu’à Sanchez et Rebelo de Sousa, dans la logique du basculement voulu par l’oligarchie mondialiste vers le nouveau monde, comprendre gouvernance mondiale, il ne se passera rien de ce que vous rêvez.
      Car la dictature du Big data (« Je ne crois aux statistiques que lorsque je les ai moi-même falsifiées ») est trop puissante alors que depuis un an déjà, les libertés se réduisent comme peau de chagrin, sacrifiées sur l’autel du tout sécuritaire et incarné par l’Etat d’urgence quasi permanent (terrorisme, pandémie et bientôt climatique).

      L’histoire a pourtant montré que ce tropisme était irréversible, comprendre qu' »ils » ne reviendront jamais en arrière, nous sommes condamnés à vivre avec le covid et son vaccin comme pour la grippe saisonnière.
      Si le Sida avait réussit à s’immiscer dans la sphère privée au point d’altérer les comportements et pratiques sexuelles de plusieurs générations, principalement par la peur et la culpabilisation, alors le Covid fera encore plus fort, en nous obligeant à vivre, donc produire et consommer, comme le veut l’oligarchie.

      Bien entendu, ces constats sont catalogués comme étant complotistes par les comploteurs, car ne nous trompons pas, celui qui remporte la bataille de l’info remporte la guerre de la propagande.
      Le plus grand pourvoyeur de fake news a toujours été la minorité dominante, c’est son arme maitresse quant à contenir un cheptel de millards d’individus qu’elle veut tondre.

      Celui ou celle qui n’intègre pas cette manière de percevoir la réalité, restera collé(e) au mur, j’en ai bien peur.

  19. Aussi maladroit soit il les propos de Francis LALANNE n’en reflète pas moins un sentiment qui se répand dans ce pays.
    Si aucune sortie juridique ne se profile face aux abus de pouvoir, détournement de l’esprit constitutionnel, attention aux réactions qui pourront être démesurées et pire que le mal combattu (coup d’état militaire)

  20. Nos Princes sont tout sauf stupides; ils sont les heritiers de ceux qui ont depossédé son detenteur « legal » par un coup d’Etat en germe depuis la Fronde du XVII° siecle.
    A cet egard leur priorité est d’employer TOUS les moyens à leur disposition pour empêcher un nouveau Thermidor, ce qui explique que l’on reprime avec la derniere energie tout ce qui constitue un risque de destabilisatione et qu »en même temps » on laisse tranquille les commerces à peine clandestins des banlieues qui, eux, ne menacent pas le Prince.
    Est-il permis de parler de tyrannie lorsque l’exces des moyens visant à supprimer les dernieres parcelles de liberté s’etale chaque jour dans nos cités ?
    La dictature n’est pas un mal en soi quand, comme dans la Republique Romaine, elle avait pour objet de raccourcir les delais de reaction devant une situation dangereuse; une fois cette situation disparue les institutions revenaient à leur cours normal c.à.d. les debats au Senat.
    La guerre d’Algerie est aujourd’hui terminée mais nos institutions ne sont pas revenues à un etat normal, celui de la IV° Republique.

    Dans la culture anglo-saxonne on ne doit donner du pouvoir à un individu qu’avec la plus grande prudence et en conservant la possibilité de le lui retirer facilement (contre pouvoir).
    Nous voyons la distance qui separe les français impregnés de la culture de soumission à l’Ancien Regime associée à la culture catholique de soumission à l’autorité religieuse.
    La culture de la Liberté necessite un long chemin à parcourir !

    • « Nous voyons la distance qui separe les français impregnés de la culture de soumission à l’Ancien Regime associée à la culture catholique de soumission à l’autorité religieuse. »

      Je ne suis pas certain de bien comprendre cette sentence.
      Fillon, « torpillé » par la justice dite « politique », si l’on en croit le dernier ouvrage de notre hôte, c’est le dernier avatar de la lutte historique qui oppose le judéo-protestantisme, pro bourgeois, anti clérical, dans l’alliance du Capital avec les puissances marchandes, suivant le modèle Anglo saxon, au conservatisme issu de l’héritage de l’ancien régime.

      Si Fillon cochait les cases libérales, il représentait un danger quant au sociétal dit « progressiste ».
      C’est l’éternel duel entre le spéculatif et l’anti chrématistique Chrétien, entre les puissances de l’usure et celles de la valeur ajoutée (production), une crise au sein de l’entrisme capitaliste, entre les progressistes et les conservateurs.

      Et elle ne date pas d’hier.

      L’épuration du conservatisme résiduel post révolution, s’était déjà manifestée lors de son éradication organisée au sein la fonction publique française (1877-1883) sous la IIIème République.
      Plus tard, l’affaire dite des fiches, juste avant WWI, que l’on peut résumer par une alliance Républicaine contre les monarchistes au sein de l’armée (principalement issus de la noblesse), terminera ce travail de sape, si je puis dire.

      Il est évident que les mondialo-progressistes, les Capitalo-bolchévistes, ne pouvaient tolérer l’élection d’un Fillon à la magistrature suprême.

      En ce sens, accuser une justice politique sans en décliner tous les oripeaux, est une aporie.

      • @MARK KNOPFLER

        Un commentaire lors d’un debat TV m’avait intrigué; un intervenant avait noté la difference de reaction entre les foules allemandes et néerlandaises d’avec la passivité française.
        Il l’expliquait par les differences de culture religieuse, protestante pour les premieres, et catholique pour la seconde. Sachant l’importance de la culture de soumission vehiculée par la hierarchie catholique au contraire de son absence dans la tradition protestante celà rejoint un commentaire de Stendhal qui m’a longtemps intrigué « les français n’aiment pas la liberté, ils ne la comprennent pas, leur seul souci est la vanité ».

        • Ca demanderait une analyse complète.
          Juste une remarque, de quel héritage chrétien (catholique) parle t-on ?
          Celui de « La croix », dans le post Vatican II, ou celui de J.C non perverti par St Paul (le contraire de la thèse Nietzschéenne ) ?

          Il est évident que tendre la joue pour se faire battre est antithétique à la loi du talion…

          Cela étant dit, comme vous, j’observe que ca bouge au Danemark et pas trop dans l’Europe du Sud, à l’exception, peut être, de certains coins en Italie.
          Je pense également que Nuremberg, avec la collaboration en accusation, a contribué à placer en PLS psychologique, plusieurs générations de Français, d’ou une soumission instrumentalisée par la culpabilisation morale (ex processus identique à l’accusation de colonialisme), qui reste l’arme absolue contre ceux qui croient en la repentance sur fond de rédemption, comprendre les « gentils » (Concepts du Bien et du Mal).

          Quant à la vanité, à mon sens, elle est transdogmatique, transdisciplinaire, elle est consubstantielle à l’humain, cf le mythe d’Icare voire celui de Prométhée, il suffit alors de relire l’Ecclésiaste : « vanitas vanitatum, omnia vanitas, sic transit gloria mundi », comme antidote, afin que l’Homme cesse de se prendre pour Dieu en décrétant qu’il serait capable de distinguer le vrai du faux.

          La vérité, j’en ai bien peur, transcende la vie terrestre, mais c’est un tout autre débat.

  21. LETTRE EN REPONSE

    Le poète a dit la vérité.
    Il doit être exécuté.

    Les français sont malheureux, privés de leurs droits les plus essentiels, ceux vous savez, qui nous permettent de nous sentir vivants et libres.
    Cette pensée libre ne devrait pas en ces moments de crises, permettre à certains de juger de manière sévère une personne qui se veut libre, humaine, antisystème.

    Est-il donc nécessaire en ces temps de souffrance pour tous, que certains troquent leur robe d’avocat pour celle d’un juge ?

    Je jure comme avocat, d’exercer mes fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité…

    Voilà nos principes essentiels auxquels nous , avocats, sommes majoritairement attachés.

    Il est donc toujours désagréable de lire un Confrère qui, mélangeant les genres « politique et droit », véhicule des mots qui n’ont d’autres finalités que de salir un homme qui se bat chaque jour, avec les Français, pour retrouver un souffle de liberté.

    Alors Cher Confrère, les citoyens engagés comme Francis LALANNE, aussi fantaisiste à vos yeux soit-il et qui n’est effectivement pas juriste, il ne le proclame d’ailleurs pas, méritait-il un jugement de votre part en ces termes si méprisants ?

    Ne fallait-il pas au contraire saluer son courage face aux pouvoirs qui nous oppressent et sa ténacité de citoyen plutôt que salir son engagement aux côtés des Français, certes pas aux côtés de LFI, mais quand-même !

    Front populaire vous aurait posé quelques questions au sujet de sa Tribune !

    Si sa longue tribune est un joli fouillis comme vous l’écrivez, savez-vous que peu importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, celle d’un espoir.
    Doit-on procéder à la mise à mort d’un artiste qui se bat depuis des années contre les injustices sociales, injustices dont vous n’avez certainement jamais fait l’objet.

    Vous affirmez que : « Tyrannie, dictature et totalitarisme sont des concepts et qu’ils ne se recouvrent pas. Qu’en tout cas, ils ne sont pas des concepts juridiques et ne peuvent donc pas être invoqués juridiquement contre Emmanuel Macron ».

    Pourquoi ?

    Si les citoyens parvenaient à prouver que l’ensemble de cette oppression dictatoriale que vit le peuple Français n’est animée que par un Président incapable d’écouter les meilleurs professeurs de ce pays au profit de multinationales, alors ne pourrions-nous pas juridiquement qualifier ce comportement de haute trahison du peuple ?
    Vous évoquez « la procédure constitutionnelle de mise en accusation du président de la République devant la Haute Cour qui doit s’effectuer à l’initiative des parlementaires et avec des conditions assez strictes ».
    Puis que « probablement conscient qu’en l’état actuel de la composition du Parlement, cette hypothèse est invraisemblable et en tout cas irréalisable » ;
    Que Francis LALANNE se rabat classiquement dites-vous, sur un appel à l’armée pour déposer Emmanuel Macron pour qualifier ensuite cet appel de « rodomontade passablement ridicule qui n’a absolument aucune chance d’être considérée comme autre chose qu’une pitrerie, dont Francis Lalanne est coutumier ».

    Pensez-vous que la détresse des français y compris de certains parlementaires, ne pourrait pas aboutir à cela ?

    Ne pensez-vous pas que la détresse des Français mérite que l’on s’en préoccupe plutôt que s’acharner sur une personne engagée pour le traiter de la sorte, ce qui n’est pas à la hauteur me semble-t-il d’une personne comme vous qui se considère, à tort ou à raison, comme un humaniste engagé pour le bien-être de la Société civile ?

    Contradictoirement pourtant, mais qui était à mon sens beaucoup plus pertinent de faire pour éclairer les citoyens, vous détaillez un
    article du Code pénal réprimant l’appel à l’insurrection ou à la rébellion et que dans le cadre de la Tribune de Monsieur Francis LALANNE, l’article 413–3 qui pourrait être invoqué et qui prévoit : « Le fait, en vue de nuire à la Défense nationale, de provoquer à la désobéissance par quelque moyen que ce soit des militaires ou des assujettis affectés à toute forme du service national est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. ».

    Cet article ne concerne pas un appel aux citoyens ou parlementaires.

    Puis, vous omettez d’indiquer la suite qui nous intéresse puisque la Tribune de Monsieur Francis LALANNE doit se voir appliquer, en cas de poursuites, la Loi du 29 juillet 1881.

    Vous écrivez enfin que vous croyez : « qu’il serait sage d’éviter de se couvrir de ridicule en entamant des poursuites contre quelqu’un, coutumier d’initiatives extravagantes et que personne ne prend au sérieux ».

    Après vos propos, peut-être que vous serez qualifié de la même manière et que personne ne vous prendra plus au sérieux ; les citoyens espérant et attendant de l’aide et des éclaircissements et non une division animée par un instinct politique, outre votre méprise affichée de celles et ceux qui aiment cet artiste et qui pensent comme lui.

    Je terminerai par le joli texte d’une chanson de Guy BEART qui je l’espère, vous apportera toute la lumière nécessaire à votre avancée intellectuelle qui vous aidera, j’en suis certaine, à revêtir votre toge :

    Le premier qui dit se trouve toujours sacrifié
    D’abord on le tue
    Puis on s’habitue
    On lui coupe la langue on le dit fou à lier
    Après sans problèmes
    Parle le deuxième
    Le premier qui dit la vérité
    Il doit être exécuté.

    J’affirme que l’on m’a proposé beaucoup d’argent
    Pour vendre mes chances
    Dans le Tour de France
    Le Tour est un spectacle et plaît à beaucoup de gens
    Et dans le spectacle
    Y a pas de miracle
    Le coureur a dit la vérité
    Il doit être exécuté.

    A Chicago un journaliste est mort dans la rue
    Il fera silence
    Sur tout ce qu’il pense
    Pauvre Président tous tes témoins ont disparu
    En chœur ils se taisent
    Ils sont morts les treize
    Le témoin a dit la vérité
    Il doit être exécuté.

    Le monde doit s’enivrer de discours pas de vin
    Rester dans la ligne
    Suivre les consignes
    A Moscou un poète à l’Union des écrivains
    Souffle dans la soupe
    Où mange le groupe.
    Le poète a dit la vérité
    Il doit être exécuté.

    Combien d’hommes disparus qui un jour ont dit non
    Dans la mort propice
    Leurs corps s’évanouissent
    On se souvient ni de leurs yeux ni de leur nom
    Leurs mots qui demeurent
    Chantent « juste » à l’heure.
    L’inconnu a dit la vérité
    Il doit être exécuté.

    Un jeune homme à cheveux longs grimpait le Golgotha
    La foule sans tête
    Etait à la fête
    Pilate a raison de ne pas tirer dans le tas
    C’est plus juste en somme
    D’abattre un seul homme.
    Ce jeune homme a dit la vérité
    Il doit être exécuté.

    Ce soir avec vous j’ai enfreint la règle du jeu
    J4ai enfreint la règle
    Des moineaux, des aigles
    Vous avez très peur pour moi car vous savez que je
    Risque vos murmures
    Vos tomates mûres
    Ma chanson a dit la vérité
    Vous allez m’exécuter
    Ma chanson a dit la vérité
    Vous allez m’exécuter

  22. Lalanne a lancé une pétition de destitution de Macron sur change.org.
    Attention, change.org est une plateforme qui est loin d’être apolitique et neutre idéologiquement.
    La responsable France : https://fr.linkedin.com/in/sarahdurieux (Obama Team).

    La team complète : https://www.change.org/about/team

    C’est potentiellement un outil d’analyse politique, du renseignement pour de l’ingénierie sociale.
    Faites attention, le conseil d’Etat vient d’autoriser le fichage des idées (politiques ou autres), en d’autres termes, possibilité de vous ficher selon ce que vous êtes et non ce que vous faites.

    Ce genre de pétitions numériques colllecte de l’info sur vous, en l’occurence, il y a de grandes chances que les IP signataires puissent être associées à « volonté de destituer Macron » et ce, malgré la politique de confidentialité des datas de la plateforme.

    Lalanne est -il un appât conscient ou pas ? Ce n’est pas le problème principal.

    Nous en sommes là : Big brother omnipotent et omniscient.

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