Délinquance sexuelle et justice : un mariage difficile

Le déboulonnage des statues

Depuis quelques semaines, des révélations concernant des personnes publiques, accusées d’avoir commis des crimes sexuels dans le passé, occupent l’actualité des grands médias. Et les réseaux sociaux fournissent comme d’habitude une caisse de résonance considérable à une émotion compréhensible. Olivier Duhamel, Richard Berry, et Marc Pulvar, le père de la journaliste Audrey Pulvar, font l’objet d’accusations gravissimes de la part de proches concernant des comportements, qualifiés de crimes par le Code pénal, dans les cellules et cercles familiaux respectifs. Les trois accusations, formulées pour l’instant devant le tribunal médiatique, présentent des caractéristiques communes.

Tout d’abord, il s’agit de personnages bénéficiant dans leur sphère d’un incontestable prestige. Il y a Olivier Duhamel, auréolé d’une prestigieuse carrière de conseiller des princes et ayant largement bénéficié des privilèges attachés à ce statut, puis Richard Berry, acteur de cinéma et de théâtre, sorte d’icône people. Marc Pulvar, aujourd’hui décédé, est quant à lui un emblème de la lutte syndicale et politique à la Martinique, dont la mémoire est régulièrement honorée. Quelles que soient les suites judiciaires que ces trois affaires pourraient recevoir, force est de constater que les trois statues ont été déboulonnées, mises à bas et se sont fracassées sur le sol.

Ensuite, il leur est reproché à tous les trois d’avoir commis des crimes sexuels sur des enfants dans le cercle familial. Olivier Duhamel sur son beau-fils, Richard Berry sur sa fille et Marc Pulvar sur ses nièces. Cet élément est tout à fait essentiel, dans la mesure où, si les faits sont établis, la violence faite aux enfants a probablement pu s’accomplir du fait de l’existence de ces liens familiaux et de l’emprise sur les victimes qu’ils permettaient. Emprise qui jouera aussi d’ailleurs un rôle dans le non-dit et le long silence des entourages.

Enfin, les révélations ont déclenché, réseaux numériques aidant, une très importante réaction de l’opinion publique, caractérisée par des débats furieux, où l’émotion et la passion dominent, rendant particulièrement circonspects, tous ceux qui essaieraient d’y insuffler un peu de raison juridique et judiciaire.

La place de l’enfant : une mutation anthropologique

On prendra donc la précaution de bien préciser que l’auteur de ces lignes n’a aucune opinion arrêtée sur la réalité des faits évoqués, sur leur déroulement, et sur la culpabilité des auteurs aujourd’hui accusés. Il tentera de se préserver de l’imputation d’avoir choisi un camp et renoncé à l’objectivité. Il le fera en essayant d’éclairer un peu la complexité des rapports entre les violences sexuelles et la justice, dans un contexte de mutation anthropologique tant en ce qui concerne la place faite à l’enfant, que la question de la sexualité dans notre Occident développé.

Tout d’abord, l’enfant ayant acquis dans nos sociétés un caractère sacré, les violences qu’il subit, dès lors qu’elles sont révélées ont un caractère insupportable. Et appellent très spontanément une punition que l’on voudrait toujours plus sévère. Les violences sexuelles sont malheureusement nombreuses et affectent tous les milieux, et représentent par exemple 70 % de celles dont les services d’Aide sociale à l’enfance ont à connaître sur l’ensemble du territoire national. Il n’est pas juste de dire que la prise de conscience de ce fléau est récente. La question de la pédophilie est devenue un sujet majeur au sein de l’opinion publique au milieu des années 90, et a provoqué, contrairement à une idée reçue, un durcissement répressif important. Tant en ce qui concerne la régularité des procédures que le quantum des peines qui s’aggravait. En forme de retour de balancier, les excès furent malheureusement assez nombreux comme le démontrera la fameuse affaire d’Outreau, emblème d’une justice perdant ses repères sous la pression de l’opinion publique. Mais dans le même temps, la sortie de la complaisance, de l’Omerta, du non-dit, et de l’hypocrisie dans un certain nombre de milieux professionnels ou religieux, fut laborieuse.

L’explosion de l’épisode « #metoo », après l’affaire Weinstein, fruit de l’évolution des rapports hommes femmes dans les sociétés occidentales, vit l’irruption des réseaux numériques, comme formidable caisse de résonnance, assurant la mondialisation des scandales sexuels. Ce qui était en cause à cette occasion était essentiellement la dénonciation de la prédation sexuelle dans les rapports de domination masculine.

Il y eut ensuite la publication d’un livre intitulé Le Consentement, où Vanessa Springora racontait, 35 ans plus tard, la relation d’emprise qu’elle avait eue, à l’âge de 14 ans avec l’écrivain Gabriel Matzneff, qui en avait 50. Le scandale fut important et les polémiques rageuses au cours desquelles fut dénoncé le goût de certains adultes pour des partenaires pubères mais tout juste adolescents. Comme pour la pédophilie, on retrouvait la question des rapports de domination, la mansuétude de certaines élites pour une licence parfois abjecte considérée comme une exigence de liberté, avec l’Omerta et les protections qui couvraient ceux qui en usaient.

L’affaire Duhamel et celles qui ont suivi rassemblent les mêmes ingrédients mais portent cette fois-ci sur une perversion considérée comme beaucoup plus lourde, celle qui transgresse le tabou de l’inceste.

La justice ne peut pas tout

Et comme à chaque fois, on va demander à la Justice de prendre en charge le traitement du traumatisme social provoqué par les dévoilements. Attendant qu’elle règle finalement des problèmes qui sont d’origine psychiatrique, sociale, sociologique, voire politique alors que ce n’est pas sa mission. En lui fixant des objectifs qui ne sont pas les siens, l’enfermant ainsi dans une contradiction insurmontable. Soit elle défère aux injonctions de la clameur et cela ne peut se faire qu’au détriment du respect des règles et des principes et par conséquent des libertés fondamentales qui sont là pour protéger les innocents. Soit elle respecte ses règles et poursuit sa mission, générant nécessairement une frustration chez ceux qui en attendaient trop, ouvrant ainsi la voie à tous ceux qui poussent à l’abandon des principes.

La justice pénale est saisie de faits commis par des citoyens, faits qui sont susceptibles de recevoir une qualification pénale, c’est-à-dire le constat par le juge d’une transgression des règles souverainement adoptées et qui figurent soit dans le Code pénal soit dans les textes voisins. Ceux-ci doivent être antérieurs bien sûr à la commission de la faute, précis, et prévoir les peines correspondantes. Toute la procédure est destinée à aboutir à la « vérité judiciaire », c’est-à-dire la réalité incontestable aux yeux du juge des faits examinés. Qui va prononcer à l’égard de la personne poursuivie et d’elle seulement, les sanctions prévues par les textes. En utilisant son pouvoir d’appréciation en application du principe « d’individualisation des peines », pour en fixer le quantum.

La justice pénale n’est donc pas là pour contrôler l’action d’un gouvernement, reconnaître un statut de « victime », permettre de « faire son deuil » de se « reconstruire », abattre un adversaire politique ou économique, faire triompher des causes idéologiques ou culturelles, régler des comptes personnels etc….

Il est malheureusement nécessaire de rappeler ces points d’une banalité confondante, lorsque l’on entend s’exprimer, surtout dans les matières de délinquance sexuelle que nous venons d’évoquer, un populisme judiciaire parfois partagé au plus haut niveau. Tel « défenseur des droits » bien mal nommé demandera le renversement de la charge de la preuve en matière pénale, telle avocate ministre socialiste réclamera l’abandon du « bénéfice du doute », tel politique ignorant emporté par sa passion ou le besoin de flatter son public exigera que les infractions sexuelles soient imprescriptibles à l’égal du crime de génocide, ou que les déclarations des plaignants bénéficient d’une « présomption de véracité ». Toutes revendications visant à mettre à bas des acquis essentiels, de ceux qui font la différence entre un régime usant de l’arbitraire et un pays civilisé. Répétons encore et encore que toutes ces règles sont là pour protéger les innocents et donner à la décision rendue qui va user de la violence puisqu’elle dispose du pouvoir sur les corps, la légitimité qui lui est indispensable.

Arrêtons-nous quelques instants sur la question de la prescription. Le droit pénal considère que l’élaboration de la « vérité judiciaire » peut-être rendue difficile sinon impossible par l’ancienneté de l’infraction ayant fait disparaître les preuves matérielles, les témoins, la mémoire. Et que les contextes culturels, moraux, psychologiques évoluant rapidement, juger et fixer les peines aujourd’hui pour des faits d’hier fait courir le risque de l’anachronisme. Et il n’y a pas qu’en matière de recherche de la vérité historique que l’anachronisme est à proscrire. Le crime contre l’humanité, seul dans ce cas, est imprescriptible à la fois pour des raisons morales et symboliques mais aussi parce que l’ampleur du crime a nécessairement laissé des traces.

C’est ainsi que la délinquance sexuelle, surtout la pire, celle qui profane l’enfant, entretient des rapports particuliers avec la justice pénale. Parce qu’elle est, par définition et pour l’essentiel, le domaine du « parole contre parole », celui de l’absence de témoins directs, de preuves matérielles, toutes difficultés auxquelles l’accusation sera confrontée. Mais c’est aussi symétriquement le domaine de la vengeance, du mensonge voire de l’affabulation. Souvenons-nous des affaires Christian Iacono, Marc Machin ou Loïc Sécher.

Il faut accepter cette difficulté en refusant de se laisser aller à l’émotion, à l’envie de punition, à cette solution visant à renoncer aux règles et aux principes qui nous protègent tous. Car ce faisant, et si on s’en contente, on déplace la meilleure des causes dans le prétoire qui n’en examinera, en appliquant ses règles et ses principes, qu’un des aspects, celui de la sanction personnelle. C’est indispensable, mais cela ne traitera pas le problème dans ses dimensions anthropologiques, sociétales, médicales et politiques. Et on sait bien avec Bernard de Clairvaux que : « L’enfer est plein de bonnes volontés et de désirs

Régis de Castelnau

29 Commentaires

  1. La question qui me taraude pour ma part, c’est « pourquoi maintenant ? »
    Comme vous le précisez à juste titre, ces sortes de crimes là ne datent pas d’hier. Pourquoi ce qui était quasi caché vient il sur le devant de la scène aujourd’hui ?
    Pourquoi les « filles/fils de » trouvent ils de telles caisses de résonnance quand les parents d’enfants placés par l’ASE ont tant de mal à se faire entendre ?
    Les #metoo et autres #balance ton porc ont contribué à éroder voire détruire le masculin dans nos sociétés – le #inceste servira t il à détruire la parentalité et la famille ?

    • En ces temps où les « tribunaux médiatiques » illégitimes font la loi dans les médias de masse, on peut se demander s’il ne serait pas judicieux de réformer notre droit pour éviter que les magistrats d’un jour soient inspirés par des influence(use)s malveillantes.

  2. Ce qui m’étonne c’est que ces dénonciations aient lieu sur les réseaux sociaux.
    Il parait que la fortune de J.Bezos n’est pas dû à la vente en ligne, mais est due en grande partie au « cloud » où sont stockées les données.
    Je me demande si Amazon stocke aussi ces dénonciations dans sa base de données, et qu’est-ce-qu’il est fait de ces données?

    • Il y en a qui préfèrent les dénonciations anonymes, ce sont les des gens francs, et ils n’iraient pas jusqu’au commissariat pour déposer plainte!
      Le cloud c’est comme beaucoup de moyens d’investigation modernes mais il faut des moyens gigantesques pour exploiter ces données, ce n’est pas le tout de posséder ces informations.
      D’autre part, cela m’étonnerait que ces criminels se soient vantés sur les réseaux mais les délateurs ont là une grande caisse de résonnance.

  3. Réquisitoire à charge contre les victimes ! Au lieu de cette vilaine phrase sibylline sur (le scandale d’) Outreau, voir et revoir les documentaires de Serge Garde « Retour à Outreau » et « Outreau l’autre vérité » ! heureusement que l’opinion publique » avec son solide bon sens et sa morale indestructible est là !

  4. Ne nous perdons pas en conjectures. Derrière tout ce souk politico-sexuel se trouve une seule volonté de nuire : se débarrasser de l’homme blanc car il représente le sommet de l’évolution et d’autre part l’homme lui-même comme représentant symbolique du père et donc comme expression du principe Divin (Dieu le père). Nous assistons depuis déjà de nombreux siècles à cette descente en enfer et à cette inversion et aversion de l’ordre Naturel Traditionnel. René Guénon caractérisait notre sombre époque par cette vision aveuglante de clarté : « Le monde moderne, c’est la révolte des castes inférieures contre les castes supérieures ».

    • Le ton de votre commentaire laisse penser que l’inceste est une prérogative légitime de « l’homme blanc devenu père » – Si je suis assez d’accord sur ce qui semble être le fond de votre expression, sa forme me paraît particulièrement malvenue dans le contexte de cet article.

      • Je dépassais volontairement le cadre de cet article pour essayer de synthétiser les forces en présence qui passent largement au-dessus de la tête de nos congénères , tellement habitués qu’ils sont, à ne réduire leurs points de vue et leurs réactions qu’aux circonstances et aux contingences réduites aux « taquets » si l’on peut dire(puisqu’il s’agit de Justice).
        Non, l’inceste n’est pas une prérogative de l’homme blanc et ne doit pas le devenir. J’essayais juste d’indiquer que derrière les apparences se cachent, comme toujours, des forces éminemment négatives qui parcours de plus en plus nos sociétés en ruine et délabrées parce que n’ayant plus la colonne vertébrale spirituelle nécessaire à sa raison d’être. C’est, encore une fois, cette destruction organisée de la structure Traditionnelle qui prend la forme de multiples vecteurs de dégradation et engendre, jusqu’à plus soif, nos sociétés égalitaires et serviles composées de cette sous-humanité repoussante. Le véritable combat est ailleurs.
        Mais ce n’est pas grave, vox clamantis in deserto.

  5. J’entends bien !
    Mon tempérament, sans doute, me pousse à « m’attaquer » aux conséquences pour remonter à l’origine : quand un arbre est trop grand et branchu, on coupe d’abord les branches maîtresses, pour l’alléger et pouvoir orienter sa chute, et ainsi éviter d’abîmer tout l’environnement.
    Je vois donc dans la chute de ces personnages sans vergogne et sans morale un facteur d’optimisme : si l’inceste, et la pédocriminalité redeviennent une interdiction absolue, légale et sociale, beaucoup de souffrances seront évitées.
    Ces souffrances là infusent dans la société, et je vous l’accorde, empêchent de penser plus loin que la surface des choses.
    Sous la surface, vous voyez l’image du père, je vois pour ma part plus largement la désacralisation de la personne humaine, à travers la réification des enfants (et des anciens …).
    Vous dites que vous êtes la voix qui crie dans le désert. Je répondrais plutôt qu’il est vain de donner des perles aux cochons .

  6. Sans minimiser les conséquences de ces actes, nous tombons dans l’hypocrisie maximale. je connais le drame que ceci peut engendrer. Il ne faut pas substituer la Justice au travail des professionnels de l’âme humaine.
    A voir dans les réseaux sociaux le déferlement des propos me laissent songeurs. A y regarder de près beaucoup parlent pour ne rien dire. Surtout quand l’émotionnel prend le dessus.
    C’est bien notre société de victimisation a outrance.
    Par contre, n’est-ce pas l’arbre qui cache la forêt. Rien n’émeut le quidam révolté des réseaux sociaux, des affres de nos guerres sur les enfants et futurs adultes, victimes de ces guerres traumatisantes, qui un jour ayant un esprit de revanche comme chaque victime, le goût de venir nous « enquiquiner ».
    Vous me direz qu’il y a aucune corrélation entre les faits. Je vous dirais que si, puisque une puissance étrangère qui pourrait représenter le père de sa toute puissance politique, vient violez votre mode de vie et votre façon de vivre. De sa toute puissance, dicte comme le font ses prédateurs la force de supériorité.
    Alors voire le débat sur ce sujet et escamoté notre malfaisance au nom de la supériorité politique et idéologique, fait froid dans le dos. Regarder son nombril et oublier ce qu’ils se passent ailleurs est cette hypocrisie du « Couvrez ce sein que je ne saurais voir. Par de pareils objets, les âmes sont blessées, Et cela fait venir de coupables pensées. », phrase célèbre …

    • Je ne suis pas sûre que regarder ce qui est à côté interdise de voir ce qui se passe ailleurs.
      Je ne suis pas sûre que regarder ce qui se passe ailleurs dispense de voir ce qui se passe ici.
      Pourquoi y mettre une opposition ?

      • Malheureusement, c’est bien ce qu’il se passe actuellement. Beaucoup ne vont pas au delà du regard de ce qui les entoure. Trop occupé a voir ce qui se passe devant leur nez et occulté ce qui se passe ailleurs.

  7. Audrey Pulvar a dit que son père était “un monstre”.
    Le syndicaliste martiniquais Marc Pulvar (décédé en 2008) est maintenant accusé de “pédophilie”.
    Dans l’émission “l’heure des pros 2” de lundi 15, Jérôme Béglé a dit qu’il y a 4 ou 5 ans, Audrey Pulvar avait fait l’éloge de son père et qu’on trouverait cela sur Daily-Motion.

    Si c’est vrai, il y aurait beaucoup à dire sur la sincérité d’Audrey Pulvar.

    Rappelons que cette « grande démocrate » demandait en 2018 qu’Eric Zemmour soit exclu des médias :
    https://la1ere.francetvinfo.fr/audrey-pulvar-demande-aux-chaines-television-ne-plus-inviter-eric-zemmour-630130.html

  8. Avec cette gestion calamiteuse et inhumaine de la crise sanitaire, on a souvent besoin de faire appel à la littérature.

    – Lors du 1er confinement, les cérémonies funéraires étaient réduites. Philippe de Villiers écrivit que c’était le triomphe de Créon contre Antigone (cf Sophocle).

    – Concernant les mandarins (du conseil scientifique ou d’ailleurs) qui polluent les médias depuis 1 an et qui nous confineraient, si on les écoutait, jusqu’en 2080, Pascal Praud les a assimilés à ces médecins charlatans nommés Purgon ou Diafoirus (de Molière) ou Knock (de Jules Romains).

    – Concernant tous ces “scientifiques” inhumains, la comédienne Stéphanie Bataille, dont le père est mort du Covid (il a été contaminé dans un hôpital) est indignée. Elle a rappelé ce très juste proverbe de Rabelais (dans “Pantagruel”) : “science sans conscience n’est que ruine de l’âme”.

    https://www.lefigaro.fr/vox/societe/stephanie-bataille-je-n-ai-pas-eu-le-droit-de-revoir-mon-pere-alors-qu-il-me-reclamait-a-cor-et-a-cri-20210125

  9. J’ai suivi les tweets de Régis de Castelnau.
    Concernant Camélia Jordana et Yseult, il y a beaucoup à dire sur leurs positions racialistes.
    Mais, je suis effaré par leur façon de chanter : elles ont complétement massacré la chanson de Jacques Brel « Ne me quitte pas ».

    Autre tweet.
    Le député européen LREM Stéphane Séjourné (ex-PS : ce sont les pires chez les LREM) a décrété que Mélenchon et Marine Le Pen ne devraient pas se présenter car c’est la 3e fois qu’ils le feront (en 2022).

    Je rappelle à ce « gugus » que Mitterrand et Chirac ont été élus la 3e fois.

    Il est vrai que les 3 derniers (Sarkozy, Hollande et Macron) ont été élus la 1ere fois. Vu les résultats calamiteux de leur mandats présidentiels, ce ne sont pas des références.

  10. Questions jetées en l’air et au hasard, au risque de défoncer des portes ouvertes
    Qu’est-ce qu’un enfant en droit ?
    un être irresponsable de ses crimes ou délits ? moins de 15 ou 13 ans ?
    celui qui dépend de ses parents (ou d’autres majeurs) pour sa vie quotidienne ? moins de 26 ans
    celui qui devra attendre 15 ans pour avoir le droit de se marier ou d’être émancipé ?
    celui enfin qui est incapable de dire non, et de s’opposer au désir, à la séduction, au pouvoir de l’adulte ? (père, curé, prof, coach)

  11. Justice privée, justice publique ?
    Et à quel moment une offense sexuelle selon son degré de gravité, ou toute autre, entre personnes devient elle une affaire publique ?
    La « profanation » de l’enfant évoque une sorte de transfert du « sacré » de l’église vers le tribunal ?
    Ordre public ou ordre moral, paix sociale ou paix des âmes ?
    Punition publique, (déshonneur, prison), ou réparation privée, morale ou matérielle ?

    Autre piste. Les réseaux sociaux sont le canal de la vengeance privée, par défaut, incapacité, lenteur, ou misère de la justice sociale ou publique. Ce qui est atterrant, c’est la faiblesse ou la surenchère de certains élus

  12. J’ai écrit sur ce blog que, depuis 25 ans, la France est de moins en moins démocratique.
    – Directives européennes l’emportant sur les lois nationales (pas en Allemagne pourtant signataire des mêmes traités). Arnaque du Conseil Constitutionnel présidé par Roland Dumas.
    – Abstentions massives depuis 2002 (et surtout en 2017) aux législatives. L’Assemblée Nationale devient une chambre d’enregistrement. Résultat du quinquennat (voulu par Giscard et Jospin) et de l’inversion du calendrier (voulue par Jospin).
    – Nombre effarant de listes uniques aux municipales dans les petites communes. Au nom du bien, bien sûr ! C’est à cause de la parité voulue par le gouvernement Jospin au-dessus de 3500 habitants et par la présidence Hollande au-dessus de 1000 habitants. Pour ces communes, ces « grands démocrates » ont aussi supprimé les 25% des inscrits nécessaires (en plus des 50% des exprimés) pour y être élus au 1er tour.
    – Intervention du parquet financier créé par Hollande pour fausser la présidentielle de 2017.
    – Utilisation d’organismes secrets (au lieu du parlement) nommés « conseil scientifique » ou « conseil de défense » pour gérer la crise sanitaire.
    – Etc…., etc…, etc….

    Maintenant, la majorité de députés LREM introduit pour la présidentielle de 2022 le vote par anticipation (depuis son ordinateur). Méthode qui est contestée aux Etats-Unis où elle a contribué à l’élection de Biden alors que sans ces votes anticipés et les votes par correspondance, c’est Trump qui aurait été réélu.

    https://francais.rt.com/france/83922-democratie-est-danger-mort-vote-anticipation-feu-critiques

    • Autre chose : depuis hier mardi, le blog d’Eric Zemmour ne fonctionne plus (ericzemmour.org).

      • Ah ! Concernant le recul de la démocratie en France, j’oubliais un cas énorme.
        Les Français ont voté « non » à la constitution européenne en mai 2005.
        En 2008, avec le traité de Lisbonne, le président Sarkozy, avec le soutien de Hollande a bradé ce vote.

  13. Concernant Sarkozy, je précise ceci.

    Je suis hostile à bon nombre d’aspects de sa politique :
    – Hostilité au traité de Lisbonne.
    – Son intervention en Libye a été une catastrophe. Comme tous les « devoirs d’ingérence » au Proche-Orient, cette intervention a détruit des pays et donné des avantages aux islamistes.

    Je note d’ailleurs que le traité de Lisbonne a aussi été approuvé par le PS.
    Quant à l’intervention en Libye, elle a été largement soutenue par le PS et même, au début, par Mélenchon.

    En revanche, comme Régis de Castelnau, je suis hostile aux juges qui n’arrêtent pas de « chercher des poux dans la tête » à Sarkozy.

    • PEPE, l’intervention en Libye répondait à la même logique que celle des printemps arabes, BHL était le ministre des affaires étrangères officieux, comme il le fut auprès de Mitterrand sur l’affaire du siège de Sarajevo (contre les serbes, donc pour les bosniaques et au nom des droits de l’Homme), Kouchner n’était là que pour le médiatique et la comm’ politique officielle.

      L’histoire du financement de sa campagne par Kadhafi, si elle est réelle, n’est qu’une diversion pour l’opinion publique, faire croire que Sarko a éliminé Khadafi pour masquer ce financement, ce qui est grotesque lorsqu’on y réfléchi deux secondes, tout le monde sait que les partis, en crise financière, financent la campagne de leur candidat auprès de généreux donateurs, anonymes de préférence, surtout s’ils sont à l’étranger…

      Sarkozy, c’est comme Balkany, des figures servant à cautionner le système actuel en faisant croire au bon fonctionnement démocratique (nul n’est au dessus des lois), en vérité, du feuilletonnage spectaculaire, des avocats hyper médiatisés qui font leur show sur les mainstreams et des politiques qui se posent en victimes ou en boucs émissaires, pendant ce temps, un Kerviel, qui en a fait 10 fois moins pour cause de pouvoir moindre, se prend le max (prison puis bracelet électronique puis 1 millions d’Euros d’amendes ! ).

      Sarko, il ne faut pas l’oublier, c’est un type qui avait déclaré ceci : https://www.dailymotion.com/video/x8dhgw

      A méditer.

  14. Mon cri !

    Peut-être grâce à la rigueur d’esprit qu’impose mon métier, je suis un passionné de droit, chaque jour je l’applique avec rigueur du bout de mes doigts parce que des milliers de vies en dépendent. Je suis donc choqué lorsqu’au nom d’une idéologie de fracture, de haine, certaines personnes se permettent de le bafouer, de le travestir, de le mépriser au sein de « tribunaux médiatiques » vomitifs.

    Leur idéologie chérie, qui aujourd’hui a le vent en poupe, se permet non seulement de détourner la juste cause des femmes, celle des victimes, mais aussi de cracher sur la justice de mon pays pour s’arroger le droit de désigner qui est coupable qui ne l’est pas, ceci principalement en fonction d’un sexe, d’un genre, politiquement ou socialement plus acceptable qu’un autre. Ces ayatollahs de la haine sexiste crachent sur les principes de notre république, présomption d’innocence en tête, lapident des innocents qui n’ont comme seul tort de ne pas être nés avec le « bon » sexe, le leur. Ils(elles) ont institué une justice parallèle qui exploite les clichés de sexe, de genre, pour instaurer un dogme de « présomption de culpabilité », pour inciter au mépris d’autrui, parfois au suicide et au meurtre.

    En tant que victime de viol pédophile, je ne supporterai pas qu’une idéologie de haine se permette d’exploiter ma misère, ma souffrance, celle de ma chaire, peut-être celle des vôtres tout autant meurtries. Je ne supporterai pas une seconde fois un viol, celui dont cette doctrine jouit désormais pour propager la fracture entre les êtres humains. Ce pseudo-féminisme – car osons le nommer, le dénoncer – donc ce « féminisme » auto-proclamé qui se fiche des femmes, des hommes, des enfants, des victimes, des souffrances, des vies – les nôtres à tous -, des êtres quels qu’ils soient, ce néo-féminisme qui n’est en rien un féminisme autant qu’il méprise en son nom tout ce que chacun et chacune de nous est, nos valeurs, nos vécus que nous avons tant de mal à nous réapproprier, notre combat pour la vie, la survie et la (ré)intégration sociale, ce néo-féminisme donc je lui dis NON !

    Certes la justice de mon pays est imparfaite, certes elle autant que mon pays n’ont pas su être au rendez-vous lorsque jadis je les ai convoqué à l’aide. Peut-être n’étaient-ils pas à l’écoute ?…
    Mais,
    Peut-être n’ai-je alors pas su (pu ?) les implorer comme il se devait ? Peut-être aussi n’avaient-ils pas alors les capacités, les oreilles pour m’entendre ? Peut-être ce pays érigé sur l’exception était-il encore trop jeune pour percevoir mes cris, les comprendre. Qu’importe, je lui pardonne, à lui, à celles et ceux qui ne m’ont pas cru. Mais jamais je n’accepterai que le mot « viol », que le mot « pédophilie », que le mot « victime », les mots de mes souffrances, du drame de mon vécu, ne deviennent des outils de la haine.

    Alors je dis non ! Je leur dis restez au large, à celles et ceux qui se proclament néo-féministes mais qui ne savent que spolier les drames aux victimes, les succès à tous les bienheureux qui auront pu apprendre à vivre avec leurs traumatismes, aux merveilleux qui auront accordé leur pardon. Les idéologues de la fracture génétique savent-ils seulement ce que c’est que ce mot, pardon ? J’en doute. C’est un aboutissement, qu’hélas ils ne connaitront probablement jamais parce que la haine, celle de leur démons, elle les aveugle.
    La justice de mon pays est imparfaite, mais elle est désormais un socle, un phare, le mien. Elle est ma raison de vivre, un concept impalpable certes, mais qui régit ma vie, mon avenir, mes espoirs (aussi en l’humanité, oui). Les lois séparatistes « féministes », celles des réseaux de haine (et l’histoire sait ce dont sont capables ces genres de réseaux), ne sont que mépris intestinaux, incitation à la violence et à la mort.

    Entre ces deux perceptions du droit, j’ai fais mon choix. Ce sera celui de la bienveillance, de l’abnégation, de la réinsertion, de la repentance, du pardon. Et ce droit ne porte pas le nom d’une idéologie, il se nomme justice.

    #MeToo #VictimeDuFéminisme .

  15. Gailhaguet (et plus globalement dans certaines fédérations sportives), Pulvar, Bill Cosby, Woody Allen, Kevin Spacey, Berry, Bruel, Besson (et plus globalement le showbizz, remember Michael Jackson), DSK (et plus globalement dans le monde politique, ex Duhamel ou Cochard, Bill Clinton, Trump, Berlusconi) maintenant PPDA ! Quelle farce !

    Ca enchaine sec dans la foulée du scandale Weinstein ou Polanski, justifiant #balancetonporc et autres #metoo, tout le monde est touché, de l’Eglise catholique à l’éducation nationale !

    Alors que ces phénomènes sont anciens, tout à fait connus dans certains entrismes et que leur révélation en masse, dans un laps de temps très court, ne peut s’expliquer uniquement par la technostructure des réseaux dits « sociaux » qui ne sont que des concentrateurs du spectaculaire « Debordien ».

    C’est bien sûr d’abord politique, au nom de l’égalité homme-femme ou de la protection de l’enfance, la première état une ingénierie progressiste au même titre que BLM et qui justifiera, plus tard, un contrôle social accru par des applications dédiées au même titre que celles pour le covid.

    Nous sommes donc des futurs chinois en puissance, suveillés et contrôlés au nom de l’intérêt commun comprendre ici, celui des femmes et pour en arriver là, il aura fallu la libération sexuelle de la femme, puis le concept de working girl et enfin l’accusation quasi post mortem de l’homme blanc prétendument pervers, dédouanant une génération d’arrivistes et d’allumeuses, adeptes consentantes des promotions canapés.

    Il est tout de même remarquable de constater que les accusations portent, majoritairement, sur des personnalités médiatico-politiques dont la carrière est, pour la plupart, déjà faite…

    Les mondialistes déroulent leur plan, comme prévu et nous assistons, en spectateurs hypnotisés, au théâtre justifiant notre future aliénation.

    C’est du psy-op à 100%.

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