Robert Badinter : le léopard meurt avec ses taches.

À chaque disparition d’une personnalité importante, posons-nous la question de savoir quelle ligne adopter :

•            la ligne romaine : de mortuis nil nisi bonum (d’un mort on ne doit dire que du bien)

•            la ligne Voltaire : nous devons des égards vivants, aux morts nous ne devons que la vérité

•            la ligne Westlake : d’un mort, si ne vous ne pouvez pas dire du mal, ne dites rien

Avec Robert Badinter le choix est difficile. D’abord parce que le procès en canonisation a rapidement commencé et nager à contre-courant dans un tsunami, ce n’est pas une mince affaire. Ensuite parce qu’un jugement univoque pour une vie de 95 ans ne voudrait pas dire grand-chose sur le disparu mais renseignerait plutôt sur celui qui l’émet.

Alors autorisons nous quelques observations.

Robert Badinter fut un grand avocat. C’est à ce titre il se lança dans le combat contre la peine de mort qu’il mena courageusement. Il avait défendu Roger Bontemps, un homme qui finit sous l’échafaud, exécution à laquelle il assista, accompagnant le condamné jusqu’au bout. L’avocat général qui avait obtenu sa tête se fit courageusement porter pâle. Cette épreuve le marqua à jamais.

 Il accepta plus tard de prendre en charge la défense de Patrick Henry. Celui-ci avait enlevé un petit enfant pour obtenir une rançon, puis l’avait étranglé tout en continuant son chantage. Ulcérée, la foule hurlait à la mort. La France entière était persuadée que la guillotine était promise à l’infect personnage. Robert Badinter dut revenir devant la Cour d’assises de l’Aude, celle-là même qui avait décidé cinq ans auparavant de couper Roger Bontemps en deux. Le même avocat général requit à nouveau le châtiment suprême.

Alors, dans un silence de plomb, un Badinter seul et habité se leva. Et pas à pas, sortit Patrick Henry de sous le couteau.

J’étais jeune avocat, je me rappelle encore aujourd’hui le moment où bouleversé j’appris cette victoire. Victoire sur la mort et sur la meute.

Par la suite Badinter se lança dans une croisade judiciaire qui l’amena aux quatre coins de la France où il réussit, un par un à sauver ceux qui était promis à ce châtiment dont la France n’arrivait pas à se débarrasser.

L’abolition légale, c’est François Mitterrand qui l’a voulue, en en faisant un élément de son programme présidentiel, alors qu’il savait les Français opposés. Que ce geste là au moins, lui soit compté.

Le discours de Badinter à l’Assemblée nationale avant le vote, relevait d’une cérémonie symbolique.

Ensuite l’homme politique Badinter, garde des Sceaux, président du Conseil constitutionnel, sénateur, passa son existence à défendre les intérêts de la grande bourgeoisie à laquelle il appartenait. Se plaçant systématiquement du côté de sa classe, il s’opposera toujours aux mesures sociales et politiques venues de la gauche. Dès 1981 il s’opposa en Conseil des ministres aux nationalisations pourtant prévues par le programme du nouveau président. Puis fut le comptable scrupuleux de l’indemnisation des actionnaires des sociétés concernées. On ajoutera sans allonger la liste son aveu d’avoir fait du Conseil constitutionnel, un bouclier contre l’expression souveraine du parlement. Sans oublier son aversion pour les couches populaires dont témoignèrent ses prises de position au moment de la crise des gilets jaunes.

Robert Badinter fut donc un grand avocat.

 Pour le reste, nous savons bien que le léopard meurt avec ses taches.

Régis de Castelnau

34 Commentaires

    • Je ne répond à personne. La campagne pour l’abolition de la peine de mort et la défense d’accusés odieux a constitué une longue manoeuvre de destruction des sociétés . C’était son objectif. Il a , en quelque sorte ,dévoyé le rôle de l’avocat et utilisé ses ‘clients’ pour servir d’autres objectifs. Je suis avocat depuis 45 ans .

      • Dire que la suppression de la peine est une grande avancée de notre civilisation est en effet une idiotie sans nom; et l’exemple que cite De Casteneau (Patrick Henry) qui a encore été rejugé plus tard montre bien qu’esperer sauver une tête sauvera pour de bon celui qui la porte est une chimère.

      • Je crains de devoir considérer l’abolition de la peine de mort comme une grande erreur, parce que cette peine a continué d’exister et d’être appliquée par les autres ordres juridiques auxquels faisait allusion Santi Romano. Celui qui dispose de la peine suprême est investi d’un grand pouvoir. La puissance publique ne devait pas s’en désaisir. La peine de mort a un effet cathartique. Elle évacue la souillure sociale causée par des crimes graves. Si cette évacuation ‘cathartique’ ne se produit pas, la souillure sociale continue indéfiniment à sortir ses effets délétères.

      • « Écoutez, je les ai tous comptés. Le précepteur
        qui se moque avec les enfants de leur dieu et de leur berceau,
        est des nôtres. L’avocat qui défend un assassin bien élevé
        en prouvant qu’il était plus instruit que ses victimes et que, pour
        se procurer de l’argent, il ne pouvait pas ne pas tuer, est des nôtres.
        Les écoliers qui, pour éprouver une sensation, tuent un
        paysan, sont des nôtres. Les jurés qui acquittent systématiquement
        tous les criminels sont des nôtres. Le procureur qui, au
        tribunal, tremble de ne pas se montrer assez libéral, est des nôtres. »
        Dostoievski, les Possédés.
        Le léopard meurt avec ses taches : l’expression vient bien sûr de Debord.

    • Sauf erreur de ma part, Robert Badinter est l’un des rares membres du PS à avoir ouvertement soutenu la réforme constitutionnelle votée au congrès à Versailles le 4 février 2008 qui a permis un véritable déni de démocratie en contournant le non au traité constitutionnel lors du référendum en 2005. C’est à ce moment que j’ai compris que ce personnage qu’on présentait comme un grand humaniste était en fait un imposteur.

  1. « Son aveu d’avoir fait du Conseil constitutionnel, un bouclier contre l’expression souveraine du parlement », dans un État de droit, devrait suffire à lui fermer les portes du Panthéon !

    • Cette seule phrase montre aussi très bien que nous ne sommes plus dans un état de droit. Charles Gave (IDL) cite parfois une maxime, je ne sais si elle est de lui: un état qui a un droit (le conseil d’état notamment) n’est pas un état de droit. Et du coup les portes du Panthéon s’ouvrent effectivement facilement.

    • Pourriez vous indiquer où, quand, à quelle occasion R.BADINTER a fait cete déclaration ? Merci d’avance JM

  2. UN JUIF TRAÎTRE, PURINEUR NÉGRIER ISLAMISEUR DE pUtE
    .
    =>
    .
    pUtE sera ennemie des juifs (et des blancs)
    .
    Comme les gros bourges traîtres juifs Bhl, Dray, Sarko, Borne, Fabius, Crif, Cohn le tripoté etc.
    .
    500 000 ENVAHISSEURS/AN + 1/2 NAISSANCES EXTRA-UE
    =
    GLANDS REMPLACEMENT DE 8 COLONS POUR 3 SOUCHIOT-TES
    .
    « VIVE LE BÉTON ! VIVE L’IMMIGRATION ! » houri verte
    .
    La surface d’un département bétonné tous les 15 ans… avec 30% de population souchienne en moins par génération, fécondité blanche 1,4 (2.1=équilibre)
    .
    .
    Conférences de MACY (juif aussi) :
    .
    SOCIÉTÉ MULTICULTURELLE = DIVISION+ABAISSEMENT MORAL = ASSURANCE-VIE DES SUPER-RICHES
    .
    ====>>>>
    youtu%2Ebe/Dbbh9aymEx4?t=271 <<<<====
    .
    dailymotion%2Ecom/video/xdvnx8
    .
    extrait documentaire Arte "Das Netz", conférences de Macy, « tuer le holisme autoritaire du blanc » et son incarnation, l’état social et national; détruire la dangereuse cohésion du peuple en sapant son histoire, ses traditions et ses mœurs communes (la philia, la sittlichkeit) pour instaurer la féodalité d’une Cosmopolis ploutocratique occidentale. Immigration = Archipel de Fourquet = Divide et impera + Abaisser moralement le peuple.

    • « On n’est jamais très mécontent qu’un adulte s’en aille, ça fait toujours une vache de moins sur la terre, qu’on se dit, tandis que pour un enfant, c’est tout de même moins sûr.  » Céline
      .
      Sauf chez les barbus du Hamas et autres colons islamiques de pUtE…

    • Par contre, ce n’est pas parce qu’à chaque saloperie d’Israël (et ça ne manque certes pas : actualité et histoire) on nous ressert la shoah qu’à contrario il faille verser dans l’antisémitisme, et le laisser s’exprimer sur ce blog.

      • Tout comme on peut être anti pro-islamisme sans être irrespectueux des croyances des musulmans (tant qu’ils ne veulent pas nous les imposer : respect mutuel)

  3. J’adore votre titre.
    Ca a un petit coté monde d’après multipolaire où on écoute le reste du monde sans même le dire.
    Quand aux trois positions, vous vous ouvrez toutes les possibilités, je suis moins charitable.
    On reconnait un arbre à ses fruits. Le pays vit-il mieux après les combats de monsieur Badinter

  4.  » Sans la liberté de blâmer, il n’est pas d’éloge flatteur » ( Beaumarchais )

    Vous avez, M. de CASTELNAU, pris cette liberté ; je vous approuve sur ce point.

    Robert Badinter a mis en oeuvre ses convictions ; c’est son droit.

    Pour autant a-t-il manifesté son opposition aux exécutions de partisans de l’Algérie Française, quels que fussent les faits, graves, qui leur étaient reprochés ?

    Peut-être n’était il pas à l’époque suffisamment célèbre pour que sa protestation, si protestation il y a eu, soit entendue ?

    • Robert Badinter a accepté le poste de Ministre de la Justice de François Mitterrand, son prédécesseur à ce poste lors de la guerre d’Algérie. Ministère en charge, entre autres attributions, d’instruire les demandes de grâce présidentielle. Demandes auxquelles, quand elles concernaient les FLN condamnés à mort, Mitterrand n’a jamais donné un avis favorable.

  5. Tout à fait d’accord avec ce billet.
    Le combat contre la peine de mort, porté notamment par Beccaria et par Victor Hugo (mentionné dans le texte de Régis de Castelnau), et que François Mitterrand a mené à son terme, avec le concours de Robert Badinter, mérite le plus grand respect.
    Les autres prises de position de Robert Badinter semblent toutefois susciter plus de réserves. Je me souviens ainsi avoir entendu Robert Badinter, il y a deux ans, condamner avec la plus grande vigueur l’attaque russe contre l’Ukraine, qu’il déclarait être une violation du droit international. Je ne me rappelle pas en revanche qu’il se soit prononcé aussi fermement contre l’agression américaine contre l’Irak en 2003, qui a entraîné des centaines de milliers de morts…

  6. Évidemment l’histoire n’a retenu que le nom du taré qui, le petit Phillipe Bertrand étranglé car il pleurait pour revoir ses parents, fut roulé dans un tapis et abandonné par son tortionnaire parti au ski avec les potes. Et bien croyez-le cet homme fut libéré, peine purgée et s’empressa de retourner en prison pour trafic de cannabis. On à le malin dans la peau ou on ne l’a pas.

  7. « … défendre les intérêts de la grande bourgeoisie à laquelle il appartenait. »
    Badinter est la sage-femme de la re-naissance de la banque Rothschild.
    vide Martine Orange, Rothschild: une banque au pouvoir, 2012.

  8. Un discours de Badinter, UNESCO, 6 decembre 2016,
    ‘Antisémitisme : tirer les enseignements de l’histoire’.
    https://courier.unesco.org/fr/articles/antisemitisme-tirer-les-enseignements-de-lhistoire
    « La création d’un État juif en Palestine, qui découle ‒ je le rappelle ‒ d’une décision des Nations Unies, la résolution 181 (II) du 29 novembre 1947, n’a pas été acceptée par tous, et le résultat a été la guerre lancée par les armées des États arabes voisins. Ils envahirent la Palestine, le conflit a tourné à l’avantage des Juifs, on connaît la suite : le conflit israélo-palestinien n’a, en fait, jamais cessé depuis la création de l’État d’Israël.

    Je ne vais pas discuter ici de la légitimité des droits des uns et des autres, ni de la meilleure solution pour parvenir à la fin de ce conflit, c’est en d’autres enceintes qu’il faut en débattre. Mais le fait est là. Ce qui est certain, c’est qu’à la faveur du conflit israélo-palestinien, l’antisémitisme s’est à nouveau largement déployé sous la dénomination d’antisionisme.

    Il faut avoir la lucidité de reconnaître que, sous cette dénomination qui renvoie au sionisme, ce sont bien les Juifs, et les Juifs partout dans le monde, qui sont visés. Et je dirai que l’antisionisme n’est en profondeur rien d’autre que l’expression contemporaine de l’antisémitisme, c’est-à-dire de la haine des Juifs. »

    Quoi ? Un bon avocat mais un pauvre historien, et aveugle concernant les péchés d’Israël.

  9. En fait l’abolition de la peine de mort en 1981, finissait juste d’écrouler une citadelle en ruine, elle n’était quasiment plus appliquée, même les procureurs, comme vous le soulignez, n’étaient plus capables de soutenir la vue de cette abomination.

    Mais c’est un acte fondateur d’une nouvelle classe arrivant au pouvoir : finalement c’est comme la prise de la Bastille dont on a fait notre fête nationale.. les portes étaient ouvertes et il n’y avait seulement quelques délinquants de droits commun tel le marquis de Sade qui sera exfiltré quelques jours avant la prise.

    Au final, cela ne règle rien.

    Surtout pas le terreau générateur des potentiels condamnés à mort que les décisions socio-économiques libérales qui vont suivre, (et seront soutenues par le même Badinter), ne vont pas tarder d’abord à entretenir puis à développer.

    Finalement l’abolition de la peine de mort, c’est un peu comme dévisser l’ampoule rouge de l’alerte : ça ne règle pas le problème à l’origine, ça retarde voire cela bloque sa prise de conscience..

    • A supposer que la peine de mort ait pu avoir un effet dissuasif, elle était si exceptionnellement appliquée dans les dernières années avant son abolition qu’elle ne pouvait plus avoir cet effet.

  10. Je n’ai pas pleuré la mort de R. Badinter, mais alors pas du tout. Je considère cet individu comme une crapule à l’aune de son grand ami Mitterrand. Deux belles crapules qui appartenaient à la grande bourgeoisie et on passait leur temps à la défendre, avec l’étendard « Homme de Gauche » en bandoulière.
    L’abolition de la peine de mort est une infâmie au sens républicain du terme. Alors que l’immense majorité du pays était opposée à cette abolition, ces deux canailles ont joué le fait de la majorité parlementaire et mis en scène les effets de manche de Badinter, garde des Sceaux, au Parlement – on devrait d’ailleurs plutôt écrire garde des sots.
    Je ne suis pas un partisan fanatique de la peine de mort, loin s’en faut mais quand certains actes criminels odieux sont commis, il est bon que dans l’arsenal des peines, la peine capitale existe. En l’abolissant, le législateur a tout simplement délivré un permis de tuer, en quasi toute impunité.
    Que M. Badinter ait été fier d’avoir sauvé la peau de Patrick Henry, puis d’avoir ensuite fait voter l’abolition de la peine de mort, il n’y aucun doute là-dessus. Cela le classe à la place qui doit être sienne : un être méprisable.

  11. Je suis contre la peine de mort.
    Mais, il faudrait une peine de perpétuité réelle pour les grands criminels.
    Comme cette peine est rarement appliquée, on comprend qu’avec la montée incessante de l’insécurité, de nombreux Français soient pour le retour de la peine supprimée en 1981.

  12. J’ai admiré le combat de Badinter contre la peine de mort. Bontemps fut guillotiné alors que le jugement signifiait qu’il n’avait tué personne. Pompidou a cédé à la pression des matons qui réclamaient sa tête.
    Son parcours politique fut celui du gros bourgeois (cf le patrimoine énorme du côté de sa femme) qui a servi les intérêts de sa classe…

    Je déteste cet homme depuis un événement précis: il y a plus de 10 ans pendant la campagne politico-médiatico-judiciaire hystérique (1) qui s’est répandue en France contre Dieudonné (en fait ça ne s’est jamais calmé, notre Django fut condamné il y a quelques semaines à 8000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité pour … RIEN)!

    Badinter invité par une radio se trouva en compagnie de Tesson passablement énervé qui proféra à l’encontre du métis dissident les propos suivants: « Sa mort par exécution par un peloton de soldats me réjouirait profondément ».
    Badinter n’a pas bronché, Pourtant M’Bala M’Bala, tout comme Bontemps n’avait tué personne….

    https://www.dailymotion.com/video/x19nw2l

    (1) Ces moments d’hystérie collective se sont répétés depuis sur d’autres cibles, Poutine actuellement.

  13. M. Badinter comme Mme Veil ont eu des attitudes discutables sur la Palestine.

    Des coloniaux donc.

  14. Sur le saint homme du jour.

    Requête présentée en 2020 par Robert Badinter à la Cour Pénale Internationale, afin que des crimes commis en Palestine ne puissent être poursuivis devant la CPI.

    ICC-01/18-45 14-02-2020 1/12 EK PT

    https://www.icc-cpi.int/sites/default/files/CourtRecords/CR2020_00488.PDF

    N° ICC-01/18 14 février 2020
    No. ICC-01/18 14 February 2020
    Original: English No.: ICC-01/18
    Date: 14 February 2020

    PRE-TRIAL CHAMBER I

    Juge Péter Kovács, Président
    Juge Marc Perrin de Brichambaut
    Juge Reine Adélaïde Alapini-Gansou

    SITUATION DANS L’ETAT DE PALESTINE

    Cette demande est présentée par le Professeur Robert Badinter, le Professeur Irwin Cotler, le Professeur David Crane, le Professeur Jean-François Gaudreault-DesBiens, Lord David Pannick et le Professeur Guglielmo Verdirame, conformément à l' » Ordonnance fixant la procédure et le calendrier de présentation des observations  » rendue par la Chambre préliminaire le 28 janvier 2020, pour obtenir l’autorisation de déposer des observations écrites en tant qu’amicus curiae sur la question de la compétence, afin d’aider la Cour à statuer sur la « Requête de l’Accusation en vertu de l’article 19(3) pour une décision sur la compétence territoriale de la Cour en Palestine » du 22 janvier 2020 (la « Requête du Procureur »).

    La CPI n’est pas compétente pour connaître des crimes qui auraient été commis en Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, et dans la bande de Gaza (« Gaza »).
    Premièrement, le terme « État » au sens de l’article 12, paragraphe 2, point a), du statut de la CPI s’entend d’un État souverain.
    Deuxièmement, la Palestine n’est pas un « État » aux fins de l’article 12(2)(a) du Statut de la CPI du seul fait de son adhésion à la Convention de Rome.
    Troisièmement, il ne serait pas approprié pour la CIP de déterminer si la Palestine est ou non un État souverain en vertu du droit international général, ou si le comportement en question a été commis « sur le territoire » de la Palestine alors que les parties sont engagées dans la recherche d’une solution négociée à la question de la création d’un État et des frontières.
    Quatrièmement, la Palestine ne remplit pas les critères d’un État en vertu du droit international général.
    Cinquièmement, les accords d’Oslo interdisent l’exercice de la compétence de la Cour.

    La prévention de l’impunité pour les crimes internationaux commis sur le territoire d’entités qui ne remplissent pas les critères juridiques d’un État souverain n’exige pas de la Cour, et ne lui permet pas, de faire entrer indûment des entités non étatiques dans le champ d’application de l’article 12, paragraphe 2, point a), du statut de la CPI.
    La Cour est cependant habilitée à exercer sa compétence à l’égard de ces crimes, même lorsque l’État dont la personne accusée du crime est ressortissante n’est pas un État partie à la CPI. Les crimes internationaux commis dans ces circonstances peuvent à juste titre relever de la compétence de la Cour en vertu de l’article 13(b) du Statut de la CPI, lorsque la situation en question est déférée au Procureur par le Conseil de sécurité des Nations Unies. La solution à l’inaction du Conseil de sécurité des Nations unies n’est pas d’ignorer les conditions préalables légales à l’exercice de la compétence qui ont été soigneusement négociées lors de la conférence de Rome et clairement énoncées à l’article 12 du statut de la CPI. Une telle approche serait très dommageable à la légitimité et au mandat judiciaire de la Cour.

    Pour ces raisons, nous demandons l’autorisation de déposer des observations en tant qu’amicus curiae sur la question de la compétence afin d’aider la Chambre à statuer sur la requête du Procureur.

  15. « L’abolition légale, c’est François Mitterrand qui l’a voulue, en en faisant un élément de son programme présidentiel, alors qu’il savait les Français opposés. Que ce geste là au moins, lui soit compté. »

    Comment peut on célébrer un geste aussi clairement anti-démocratique ?

    Aurons nous un jour un Castelneau pur célébrer la forfaiture du contournement du référendum de 2005 ?

  16. Canoniser Badinter! L’entrer au Panthéon? C’est une blague! Cet être n’y a pas sa place. Mais aujourd’hui la légion d’honneur est distribuée à n’importe qui. On cherche l’Honneur chez certains… On observe même 1′ de silence à l’AN pour un voyou et on met en prison le fonctionnaire qui nous en a débarrassé; compte tenu que c’est en voulant dissuader le délinquant qu’il a engagé sa main armée dans la voiture et qu’il n’est en rien coupable. Ah, forfaiture, trahison des zélites, mystification chronique des grotesques élus ballots.
    J’approuve votre laïus Mte, il serait judicieux et même honorable de dénoncer la félonie consécutive du NON à la Constitution européenne de 2005 et d’en sanctionner les larves qui ont sapé la volonté du peuple français.

  17. J’ai pour ma part eu affaire au cabinet d’avocat qu’il a fondé… cabinet aux influences plus ou moins occultes vite converti au droit des affaires pour défendre les puissants.

  18. La peine de mort, préventive ou punitive, sans jugement, est devenue le privilège des présidents et de quelques policiers (chaque année)

  19. quelle aberration honteuse de cet individu, auquel je n’ai jamais adhéré j’avais réussi à lui envoyer un mot concernant son idéologie conservatrice de sa démarche , qui pour lui était son combat , mais bon sang contre qui !! avec ce genre de comportement se sont les victimes désormais qui ont cette « peine de mort » aveuglé par son autoritarisme juridique , il s’est extrait de la réalité puisque au travers de cette justice fébrile la société en pâti de plus belle , alors de grâce , ne parlons surtout pas d’un grand homme

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