Violence du néo féminisme : chacun son tour

 

Bertrand Cantat, vient d’annoncer qu’il renonçait à une tournée de concerts « dans le but de mettre fin à la polémique ». Monsieur Cantat, même pas en rêve, elles ne vous lâcheront pas, jamais. J’espère que vous mesurez que ce qui se déploie et dont vous êtes victime, n’a rien à voir avec une « polémique ». Il s’agit simplement de l’expression d’une haine compulsive et obsessionnelle, dirigée contre vous cette fois-ci, mais demain contre quelqu’un d’autre. La haine et la peur des hommes accusés d’être quasiment tous des violeurs, l’aversion pour un pays présenté comme un immense camp de concentration pour les femmes, soumises à des viols de masse, la répulsion puritaine pour la sexualité, tout ceci se focalise contre des cibles que la meute désigne à la vindicte. Les unes derrière les autres. Après Orelsan c’était donc le tour de Bertrand Cantat qui présente des caractéristiques significatives et particulièrement intéressantes. Voilà un artiste « engagé » qui passait son temps entouré d’une petite gauche sociétaliste et clanique, à donner des leçons de morale à la terre entière. Étendard de la bien-pensance, il n’avait pas de mots assez durs pour fustiger les méchants. Et voilà que le héros fait la démonstration que l’appartenance au camp du bien n’empêche pas d’aussi faire le mal. Tout le monde sait qu’il y a 15 ans, il a tué sa compagne Marie Trintignant sous les coups dans des conditions terribles.

Jugé par un tribunal régulier, il a subi et exécuté la peine. Quoi que l’on pense du quantum de celle-ci, et des conditions de cette exécution, il n’y a plus à discuter. Sur le plan judiciaire, vis-à-vis de la société, il est quitte. De plus dans une société civilisée, la prison à temps présente la caractéristique de prévoir et de favoriser la réinsertion des condamnés. Pas de leur infliger une mort sociale définitive.

On a tout à fait le droit de ne pas aimer Bertrand Cantat. C’était mon cas avant, et avec la mort de Marie Trintignant, cela ne s’est pas arrangé. Mais, vouloir aujourd’hui le frapper d’un interdit professionnel définitif, et l’empêcher de s’exprimer est simplement une démarche totalitaire. Personne n’est obligé d’aller à ses concerts, et ceux qui le font usent d’une liberté que nul n’est en droit de leur contester. Tout comme sont libres de le dire, ceux qui pensent, comme Nadine Trintignant, qu’il ferait mieux de raser les murs. Mais ce qui est inacceptable ce sont ces pressions permanentes, ces campagnes médiatiques, ces pétitions sur Internet, ces minables interventions d’élus, je pense au maire de Saint-Nazaire et au président du Conseil Départemental de la Manche, qui hurlent avec les loups en espérant grappiller quelques voix. Et maintenant, cette violence qui tente d’empêcher physiquement les concerts en organisant des troubles à l’ordre public pour fournir à la lâcheté de certains édiles les prétextes pour les interdire. Et bien sûr, tout le monde oublie l’article 431–1 du code pénal qui considère que ces comportements constituent un délit. La consultation des réseaux est absolument accablante, parcourus qu’ils sont par le ressentiment et la haine. Et où l’on voit affleurer cet appétit inquiétant pour la punition définitive, et éliminatoire. Françoise Nyssen a pourtant dit sobrement ce qu’il fallait en penser : « Bertrand Cantat a aussi le droit de continuer à vivre ». Pour être immédiatement couverte d’injures.

Interdire, censurer, punir, voilà bien le triptyque du néo féminisme en action. Dont la mise en œuvre se caractérise par une violence sociale extrême. Dans la mesure où les tenants de cette idéologie sont souvent proches, sinon appartiennent au pouvoir d’État il y a lieu de s’inquiéter. Rappelons-nous Caroline de Haas membre du cabinet de Najat Valaud Belkacem alors ministre de la condition féminine, et observons les réflexes parfois déplorables de Marlène Schiappa. Et lisons les projets de loi liberticides concoctés dans les petits laboratoires de ce totalitarisme.

Interdire, censurer, punir. À qui le tour ?

Florence Rault

45 Commentaires

    • J’ai lu, assez rapidement. La peine de B Cantat était très très légère et il est sorti avant l’heure pour « bonne conduite »…(comme quoi il sait faire!) et surtout il avait de l’argent et des appuis, sauf que son épouse a fini par se suicider…ça fait beaucoup pour un seul homme…, d’autant que des témoignages mettent en avant son caractère violent (qui se voit, désolée mais j’ai écouté et lu ses textes et j’ai vu son arrogance après meurtre-parce que c’est bien un meurtre n’est-ce pas?)… Mais surtout, comme le dit Nadine Trintignant il devrait « raser les murs » au lieu de prétendre à nouveau aux feux de la rampe, sous les regards des enfants de Marie, de ses propres enfants,des amis et de la famille de Marie et de nous tous.
      Bien sûr on n’est pas obligé d’assister au spectacle de Cantat mais être un homme public, un musicien, un chanteur, héros des adolescents et des hommes (virils sans doute) c’est grave: quel image donne-t-on aux hommes, aux femmes, aux adolescents avec moins d’autonomie psychique que les adultes? Quelle image donne-t-on: un homme peut tuer sa compagne de 17 coups de poings (Cantat mesure + de 1m80, Marie 1m60 ) être assez lâche ou sous l’emprise de la drogue pour appeler son frère et la laisser mourir. Cet homme peut avoir abandonné son épouse enceinte pour rejoindre son amante, cet homme peut avoir porté des coups sur son épouse qui l’a pourtant soutenu, et a fini par se suicider en laissant 2 petits.. (les enfants de Cantat aussi).
      Et cet homme peut vouloir revenir dans la lumière…comme un linge sale blanchi par le passage en prison
      Voilà l’image du héros mâle que l’on donne à voir et à applaudir…dans la lumière des projecteurs, à la une des magazines, sur les plateaux TV . Cantat n’est pas boulanger mais homme public avec des idéologies qu’il véhicule. Alors bien sûr on ne vit pas sous le « règne de l’ordre moral » et son « droit » serait de reprendre une profession mais pas celle-là, dans l’ombre oui, pas dans la lumière, car on ne tient pas non plus à vivre dans  » le règne de l’ordre immoral ». Un boulanger on choisit ou non d’entrer dans sa boutique et de manger son pain, un homme public médiatisé,non. Un artiste est un peu de l’âme du collectif, si cet homme est un exemple de la violence machiste et arrogant veut être applaudit il devient le symbole de cette violence machiste . Voir affiches, pubs, journaux à son effigie est une insulte à la morale collective, à la conscience collective de ce qu’est la « féminitude » . Quand il veut la lumière alors que 2 femmes sont sous terre par sa faute, nous femmes lui disons qu’il est indécent: qu’il se rhabille.
      D’autant qu’on se passe très bien de ses textes et de sa musique, les artistes ne sont pas des dieux intouchables et celui-ci est un artiste auto proclamé puisque nous sommes nombreux à ne plus en vouloir…c’est non droit, et sur la place publique aussi (nous n’avons tué personne) sauf symboliquement le représentant de la violence faite aux femmes (1 femme meurt tous les 2,6 jours en France sous les coups de son compagnon ou de son ex, 46 femmes sont mortes de cette façon depuis janvier 2019…est-ce assez pour ne pas vouloir que soit applaudi cet homme ???

  1. Je vous suis depuis un moment et je ne partage pas votre idéologie sauf sur un point le respect des principes généraux de toute bonne justice et d’un état démocratique. Ma préoccupation, si cela continue, ce que je ne pense pas,, quel avenir pour nos enfants dans une telle société

    • Je suis d’accord avec sur les principes énoncés par M. De Castelnau. Cela dit, il n’entre pas en totale contradiction avec votre position. Pour ma part, j’ai écouté Noir Désir, dans ma jeunesse et j’ai même aimé sa musique.
      Quand le drame de Vilnius s’est produit, j’étais partagé : adhérer à la version de la famille Trintignant, à savoir un homme violent qui bat sa compagne ou pencher vers la version de la défense, c’est à dire une dispute qui a terminé tragiquement.

      A partir du moment, ou le procès expéditif n’a pas permis de faire la lumière sur le drame et n’a pas permis de prouver les antécédents violents de Cantat, alors j’ai adhéré, avec beaucoup de questionnements, sur la version de la défense.
      Après à peine 3 ans et demi de détention (8 ans avec remise de peine pour bonne conduite), il est relâché et je me suis dis que c’était quand même pas cher payé ! Alors je me suis dis que les peines devraient être plus sévères.
      Quand sa femme s’est suicidé, et les propos lamentables qu’il a pu tenir (« elle était si malheureuse » !) alors là, j’ai compris que l’on avait à faire à un manipulateur de la pire espèce ! Et j’ai révisé mon jugement sur l’image qu’il s’était fabriquée (avec une certaine complaisance médiatique) de rebelle en carton pâte, qui s’attaque à des causes très porteuses, voir même démagogiques, mais qui n’entachaient en rien son image bien au contraire. J’ai commencé à regarder les artistes « engagés » (terme qui ne veut rien dire si on y réfléchit) sous un autre angle, mais c’est un autre sujet.

      La une des Inrocks, concentré d’égocentrisme, était la 1ère phase statégique de séduction qui annonçait la prochaine, c’est à dire le pardon du public, puis ensuite l’oubli des ces mésaventures passées pour redevenir ce qu’il a avait été : une idole, le sauveur des peuples, le Patrick Bruel du rock avec son grand manteau, le Jesus Christ altermondialiste … pur, sain, beau en guerre contre toutes les injustices !

      Alors oui, j’exècre Cantat, qui pour moi est un tocard comme tous les artistes « engagés », qui se sert de mobiles apparemment altruistes, pour se façonner une image ou pour peut être oublier ce qu’il est réellement : une personne médiocre capable du pire. Je laisse cela aux psychiatres, dont il aurait bien besoin !

      Sand doute que son retour pose un problème moral et qu’il aurait vite essayé de faire oublier ce qui s’était passé à Vilnius, mais le problème posé est de savoir qui se substitue à la justice pour décider de son retour ou pas ?
      Laisser à des associations prétendument féministes, antiracistes, contre l’antisémitisme (là tout le monde se couche) …. le droit de faire pression sur des organisateurs de spectacle, des spectateurs, des politiques c’est accorder trop de pouvoir à ces groupes de revendications qui peuvent devenir ou qui sont déjà des lobbys !

      Est ce que les gens qui veulent voire Cantat en concert sont tous décérébrés ? Ont ils le droit de le voir ? Faut il décider à leur place ? Est ce que ces pressions ne sont pas contre productives pour la cause des femmes ?
      Est ce que Cantat, qui est musicien et pas boulanger ou peintre en bâtiment a le droit à sa réinsertion ? Autant de questions sur lesquelles nous n’avons que des réponses expéditives par les ligues de vertus. Le plus cocasse, c’est que cantat qui a cautionné certaines d’entre elles pendant toute sa carrière, a fini par périr grâce à ou à cause de celles ci ! Je ne crois plus à ces discours strictement émotionnels, qui finissent toujours par révéler que ces apôtres ne sont pas aussi blancs qu’ils voudraient nous faire croire et Cantat en est l’exemple le plus frappant !

      A la dictature de l’émotion, je préfère la justice et nous sommes entrés dans une phase liberticide ou l’arbitraire règne en maître et c’est très inquiétant pour l’avenir !

  2. Ce qui me semble révoltant dans toutes ces petites affaires où (j’emploie le terme avec des pincettes car il est affligeant de résumer tout ce qu’il contient de positif comme de négatif à une affaire anatomique!) le sexe est devenu un enjeu de déstabilisation des personnes, c’est qu’en amont (et souvent aussi les mêmes) ils et elles se vautrent dedans tout en se gardant bien de dénoncer les vraies sources de dévoiement d’une des facultés propres de l’homme, la sexualité raisonnée.
    Quant on aura, (mais en faut -il?) du courage pour dénoncer tous les trafics dégradants de l’humanité dont le ressort est la pornographie on y verra peut-être plus clair et les féministes comme ceux qui abusent de la condition féminine n’auront plus rien à dire.
    Et il est quand même aussi inquiétant de devoir lire, billet après billet, ces montées au créneau sur le même sujet depuis des semaines.

  3. On observe jour après jour la mise en place d’un régime totalitaire. Le politique fraîchement élu, certains groupuscules societaux, ou ethniques sont en train d’imposer leur doxa et de se constituer en tribunaux avec une seule peine: la mort sociale des condamnés.

  4. @ Mme Florence Rault

    A qui le tour Madame ?

    Par exemple à tous ces oublié(e)s de la République, ces laissers pour compte qui pendant des années demandent à être écoutés sans jamais être entendus, notamment par les Institutions républicaines qui préfèrent les ignorer sinon les mépriser.

    A la fois si nombreux et pourtant devenus silencieux après avoir crié leur douleur, que même vous Madame, ne songez à les évoquer, toute absorbée que vous êtes par le pilonnage médiatique des Caroline de Haas, Bertrand Cantat et autres indéboulonnables de plateaux tv dégradants.

    Les feux de la rampe sont étourdissants.

  5. Vous avez tous dis et bien dis.Merci Il n’y a rien à rejuger on aime ou pas l’artiste, on l’écoute ou pas., on va le voir ou pas mais on ne s’ingere pas dans la vie d’un homme, dans l’intention de le détruire pour des principes moraux qui sont propres à chacun.

      • Non merci.
        A quelques uns ,l’arrogance tient lieu de grandeur et de fourberies d’esprit.

        Je pense que c’est clair.

  6. C’est toujours un plaisir juridique de lire vos écrits de droit et de bon sens. Merci.

  7. Non. Mais profondément non. Rien à voir entre un Cantat et un Orelsan. Enfin quant à moi, intimement…
    Non. Cantat il a fait une connerie. Il était défoncé, il était jaloux, il a frappé, il a tué. Ce seul scénario est déjà tellement triste en lui-même pour qu’on ajoute le moindre ingrédient.

    C’est l’après le problème: son système de défense: elle a frappé la première…Merde. Non. 95 kilos vs 57…Les chiffres parlent d’eux mêmes. Cantat a levé la main sur une femme, et ça serait sa faute ? Je suis mère, je depuis que mon fils est en âge d’entendre je lui martèle qu’il ne doit jamais lever la main sur autrui, et à plus forte raison si c’est une femme « même si elle m’énerve ? » « oui, chéri, parce que on a beau jouer les rebelles, quand on prend une baffe par un homme, il n’y a plus d’égalité ». Il a tué Marie, et après il a sali la femme aimée. Moche et remoche.
    Et après, il y a cristina rady…elle c’était une héroïne de roman. bafouée, elle est restée, et a combattu pour son homme. Classe. Impeccable dans son amour pour lui. Mais elle est morte. Elle aussi.

    Cantat, il a au minimum la poisse. Mais sans doute est-il un peu gâté: la star, le rocker qui nous laissait croire qu’on avait tous quelque chose à se reprocher, qui prenait tout et qui au moment de se prouver que ses textes n’étaient pas du vent, a joué la chouineuse. Un peu pomme pourrie aussi…
    Dans mon cas, je ne juge pas l’acte premier: on est tous passé à deux doigts de la catastrophe, un soir de dispute. On peut tous tuer.
    ce que je juge c’est l’homme de l’après. Celui qui dans un premier temps n’a pas bougé, puis a laissé croire qu’il assumait tout en se cachant derrière l’argument qu’elle aussi a frappé, que c’est aussi de sa faute, scénario si facile. Puis, le cantat qui a besoin d’amour, qui a besoin de la scène, et qui ne comprend pas que son visage derrière nos écrans, sur les affiches, sur les couvertures, c’est autant de preuves qu’on meurt encore sous les coups…Et que c’est encore et toujours, un peu de la faute des femmes. Que ça n’aide pas quand il s’agit d’éduquer nos fils.
    Et que Marie, parce qu’on ne parle pas beaucoup d’elle, elle avait aussi des fils. Et qu’ils ont perdu leur maman, et que je trouve incroyablement triste qu’au nom de la dépendance de Cantat à la scène, ils doivent baisser la tête. Si Cantat a des choses à dire, il lui reste le stylo, qu’il écrive pour les autres dans ce cas. Mais il ne pourra pas, de toutes façons, nous dire la vérité: la vérité c’est Vilnius, et ce qui s’est passé restera entre lui et lui, dans la vraie prison, qui est celle de savoir qu’on n’assume pas devant le drame.
    Alors à quoi bon…

  8. Plus que de la violence du néo-féminisme, il s’agit plus généralement de celle de la gauche. Ce néo-féminisme de gauche, cet antiracisme de gauche, cet européisme de gauche, cette politique étrangère de gauche, cette politique antisociale de gauche sont de plus en plus violents et à tendance totalitaire. C’est la gauche pro-allemande qui est le problème. Si l’on remonte encore, il s’agit de la mentalité des régions contre-révolutionnaires qui, depuis qu’elles ne sont plus catholiques, plongent dans leurs valeurs profondes d’inégalités et de soumission.

    • L’histoire de Lindsay Sheperd est exemplaire.

      Cette assistante, chargée de TD, dans l’analyse des medias à l’université Wilfried Laurier au Canada, a été convoquée par une commission disciplinaire (dans les faits, c’en était une mais si elle n’en avait pas le statut) pour avoir présenté de manière neutre une video du psychologue de droite Jordan Peterson (pour l’anecdote, Sheperd se dit de gauche et, vu ses déclarations antérieures, il n’y a aucune raison d’en douter), suite à de prétendues plaintes d’étudiants choqués.

      Elle a eu l’excellent réflexe d’enregistrer cet entretien disciplinaire, qui ressemblait plus à une inquisition « est-ce que vous pensez bien ? » qu’à une conversation entre adultes se respectant. L’enregistrement a fait le tour d’internet en quelques heures.

      L’université a été contrainte de reconnaître qu’il n’y avait jamais eu de plaintes d’étudiants et que l’entretien était en contradiction avec le principe fondamental de la liberté d’opinion. Sheperd est devenue célèbre.

      Si elle n’avait pas pas eu le bon réflexe, elle aurait un blâme, une croix rouge dans son dossier, sa carrière ralentie ou brisée.

      Voilà ce que sont la tolérance et la générosité de gauche. Au fond de chaque gauchiste, sommeille un bourreau, car lui sait ce qu’est le Bien et donc, sa fin vaut tous les moyens.

      https://www.youtube.com/watch?time_continue=286&v=AUMkRa6lBAQ

      Et en plus, elle est ravissante (j’assume totalement cette remarque  » sexiste « ).

    • Cybersev, je n’aurais jamais aussi bien su trouver les mots pour poser les choses simplement et philosophiquement, comme vous le faites.
      J’aurais aimé mais je n’aurais pas su.

      L’intelligence -et vous êtes pile poil dedans- échappe à l’émotion inutile, met de la distance, de la lumière dans tout, et il y en avait réellement besoin ici autant pour l’article que pour la plupart des commentaires. La plupart, pas tous.
      Bref, l’intelligence sensible est devenue une denrée plus que rare…

      Je ne peux que vous dire merci, vraiment !
      Et infiniment.

  9. Bonjour… Vous croyez pas que vous en faîtes un peu trop?
    Si vous êtes de ces grand défenseur du droit alors commencer Monsieur a vous indigner devant l’accueil fait aux femmes battues dans les gendarmeries. Peut-être faut-il aller voir plus loin ce qui constitue le moteur de ces violences, peut-être vous suffit-il de constater les siècles de domination, la mort trop nombreuse de femmes sous les coup de leur conjoint, le nombre absolument incroyable de femmes ayant été harcelées, humiliées etc…Oui les femmes s’expriment, ce ne sont pas des animaux, elles ne fonctionnent pas en meute Monsieur. Quant au néo-féminisme, mais quelle injure! De quoi parlez-vous ? Avez-vous peur Monsieur et de quoi ? Le néo-féminisme a encore du boulot car, n’ayez crainte, encore beaucoup de postes qui concentrent du pouvoir sont tenus par des hommes, en art , en science, en politique, au CAC 40. Alors, quoi ? Vous êtes effrayé? Le néo-féminisme est salutaire et si il doit se conjuguer avec un peu de violence, soit! Le droit de vote ne s’est pas obtenu autrement pour les femmes, et les droits en général. Alors ça tombe sur ce chanteur, oui tout cela se concentre sur une icône de la violence conjugale. Et que les personnes s’insurgent devant la réinsertion manqué, me fait rire! Quels sont en effet les armes donnés au prisonniers pour ce réinsérer? Dieu merci, n’est-ce pas, Monsieur Cantat est un homme blanc avec des ressources financières… Vraiment, croyez-vous que votre article est pertinent? Quand à la pornographie , Madame, lisez Despentes, elle a une réflexion intelligente à ce sujet…

      • Oui et alors ?
        Le commentaire n’a rien d’indécent ne vous en déplaise.

          • De plus, si vous aviez pris un tant soit peu d’intérêt audit commentaire Mr de Castelnau, vous auriez réalisé que ce commentateur s’adressait non pas à une dame mais à un Monsieur. En conséquence quel est le commentaire « sans intérêt » ?!

          • Vous êtes tellement stupide ! J’avais bien vu qu’il s’adressait à un homme comme l’auteur de l’article. Or c’est une femme. C’est ce que je lui faisais remarquer. Mais ça ça n’arrive pas jusqu’à vous neurones.

      • @ Mr de Castelnau

        « Vous êtes tellement stupide ! J’avais bien vu qu’il s’adressait à un homme comme l’auteur de l’article. Or c’est une femme. C’est ce que je lui faisais remarquer. Mais ça ça n’arrive pas jusqu’à vous neurones ».

        Non, ce commentateur s’adresse à 2 personnes. C’est marrant comme l’idée qu’on se fait d’un mot peut le ranger d’office d’un côté ou de l’autre de la charte de bienséance. Politique ordurière, l’image est parfaite.

      • Je crois que Nadine a beaucoup de mal à comprendre quoique ce soit à vos articles (les vôtres et ceux de vos invité(e)s) brillants et fondamentaux. Bonne journée.

    • Lorsque qu’il s’agit d’un homme violenté et voir même abattu par une femme !!! Vous dites quoi ? J’aimerais bien que vous vous exprimiez sur ce point. Certaines féministes néo-intégristes répondent qu’elles ont leurs raisons… C’est un peu facile de faire passer les hommes pour des tortionnaires… Que cela vous déplaît, il existe aussi des femmes violentes. D’ailleurs, les infanticides sont généralement commis par les femmes, tous les cinq jours un enfant meurt sous les coups d’une mère, c’est trois fois plus que les hommes…. Mais, c’est encore à cause des hommes.
      Soyez certaine madame, la violence, les humiliations, etc., n’appartiennent pas qu’aux hommes. Je ne parle même pas de ce qu’il se passe dans les maison de retraite EHPAD où des personnes âgées font régulièrement l’objet de mal traitance et commis très majoritairement par des femmes, mais c’est encore à cause des hommes !
      Cessez cette hypocrisie en commençant par condamner toutes formes de violence de qui qu’elle vienne et votre combat sera noble. Cordialement.

  10. Coquille ?
    « Tout le monde sait qu’il a 15 ans, il a tué »
    proposition -> « Tout le monde sait qu’il y a 15 ans, il a tué »

  11. Je rappelle à l’auteur de l’article que vivre en société nécessite de s’en tenir -à minima- à quelques principes tels que la dignité, le respect, l’honneur, le tact etc. 
    Mais que signifient aujourd’hui ces valeurs ? Quid de l’exemplarité pour un personnage publique ? Un gros mot ?
    Quant à la conscience, Me Rault, je vous laisse y réfléchir !
    C’est alors que peut-être vous découvrirez que l’extrême violence totalitaire que vous dénoncez ne se trouve pas exactement à l’endroit où vous la placez car lorsque une société ne conçoit plus la morale, quel avenir peut-on prédire à sa justice ? Un futur de simple organe comptable des crimes et délits en attendant que ces mots ne perdent eux-même leur sens ?
    Quelle tristesse en vous lisant ! 
    Pas féministe donc encore moins néo…, je suis néanmoins Femme. Il m’est ainsi très difficile de comprendre d’où vous vient votre pensée si archaïquement macho et par conséquent si nuisible aux hommes comme aux femmes de notre époque. Car citer les extrêmes finit souvent par opposer les justes.
    Aussi, je crois que réclamer au 21ème siècle de la décence ou encore une saine égalité H/F qui grandirait tout le monde, ne requiert aucune haine de la sexualité, peur des hommes, besoin de puritanisme ou vision fantasmée d’un monde peuplé de violeurs ; il s’agit simplement d’une impérieuse nécessité, d’un droit naturel inabouti qui éteindrait ce qu’il reste de domination de l’homme sur la femme dans un monde que l’on espère enfin arrivé à maturité. 
    @Cybersev : Merci & Bravo

    • je vous retourne le compliment. J’étais en train de lire et je me vois citée. Je vais vous paraitre bien futile, mais venant d’une femme comme vous, ouah, ça va me faire la journée ;). Pour être plus sérieuse, c’est souvent le problème des gens de droit. On leur a appris à déconstruire leurs pensées pour mieux intégrer le vocabulaire et la pensée juridique…je crois, et sincèrement, que ça peut aussi altérer la pensée juste, c’est à dire celle qui suit un sentiment, et non pas le code pénal…
      Bonne journée à vous,

  12. Il faut savoir clore une affaire, surtout lorsque celle-ci a déjà été jugée et on ne peut subir le renouvellement d’une punition toute sa vie, sous d’autres formes que judiciaires, pour la même affaire. La démagogie ajoutée à l’exploitation des émotions peuvent donner des résultats étonnants. Moi non plus, je n’ai jamais aimé M. Cantat, ni sa musique, ni le personnage, mais il a payé sa dette à la Société. Le boulanger criminel, une fois sa peine effectuée, peut regagner sa boulangerie. L’artiste libéré de ses chaînes peut aussi exercer son art. La différence est la notoriété de M. Cantat. Mais cette notoriété ne doit pas être une cause de circonstances aggravantes et de bannissement. On n’est pas obligé de le célébrer, mais on ne peut lui interdire de vivre de son art et d’avoir du succès.

  13. En l’occurrence, je ne vois pas de violence néo-féministe là dedans. En revanche, peut-être y a t-il un ras-le-bol populaire de se voir servir des modèles psychopathes quasiment à toutes les sauces. Le problème n’est pas ce personnage en lui-même, si répugnant soit-il. Le problème est que ce type de comportement a été un peu trop souvent présenté comme « normal » à une société qui l’acceptait, qui a tenté de jouer le jeu du laxisme et qui en revient aujourd’hui. Les interdits sociaux de jadis contre ce type de comportement sont simplement en train de réémerger. Est-ce un mal ? Probablement pas. La société se protège comme elle peut, et c’est bien normal.

  14. balances ton Cantat, devrait être interdit de public, il ne réalise pas son acte immonde, battre et tuer une femme. .lever la main sur une femme est l’attitude d’un individu minable, impardonnable à jamais,

  15. Je ne prends pas parti pour Bertrand Canta… Je déplore simplement lorsqu’il s’agit d’un homme abattu de trois balles dans le dos, au motif d’avoir subi des violences durant plus de 40 années. Et, d’affirmer que les enfants auraient été régulièrement violés, sans produire l’once d’une seule preuve, à l’exception d’un certificat médical datant de la veille du meurtre, je m’interroge sérieusement sur l’intégrité le sérieux de ces associations féministes.

  16. A-t-on le droit à la réinsertion professionnelle? Oui mais il y a des exceptions. Un fonctionnaire sera en général révoqué suite à une condamnation pénale, et interdit à vie de la fonction publique. Quid des artistes, des journalistes? Leur médiatisation fausse forcément la donne. Il serait compliqué pour un meurtrier de présenter le JT : c’est un crachat permanent aux proches de sa victime.

    Cantat peut-il enregistrer des disques ? Pourquoi pas. Faut-il les passer en boucle à la radio ? On peut surement s’en passer. Faire des concerts de temps en temps ? Pourquoi pas s’il y a un public. En faire des campagnes de com dans la presse et la télé nationale ? Un peu de décence. Et surtout arrêter avec ces interviews ou il exhibe sa « souffrance intérieure » de façon nombriliste.

    • Il peut aussi se contenter de composer et laisser d’autres interpréter ses titres.

  17. Merci pour ce texte !
    Ce que cette affaire dévoile de l appétit de trop de mes compatriotes pour une peine définitive, pour la loi du talion ou pour la vengeance est assez flippant je trouve. Je constate ces jours ci pas mal de postures qui me semblent indécentes, chez des gens qui ne sont pourtant pas avares de discours plutôt humanistes sur tant de sujet… Et ça m attriste carrément

  18. Joop Caradec
    Après le meurtre de Marie Trintignant , Cantat paie pour une peine scandaleusement légère ; il ne s’en remettra pas , il est mort socialement ; le mieux pour lui , c’est de se planquer et de la fermer ; dans cette vindicte , il n’y a pas que des groupes féministes , loin de là et c’est dans ce constat que vous vous trompez Me Florence Rault .

  19. Plutôt que de choisir des festivals publiques, ou finalement il s’impose au milieu des autres artistes, et ou la contestation a son encontre devient inévitable , libre a lui d’organiser ses propre concert privé ou seul ceux désirant l’écouter viendront . Il se victimise un peu trop , il oublie que c’est un personnage publique , et que de ce fait avoir des comptes a rendre n’a rien d’étonnant ! Et il provoque aussi , « Amor fati » : tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort….comment veut il que l’on ne pense pas a son acte avec pareil titre???

  20. A propos d’un livre de Peggy Sastre (maintenant, pour parler des femmes, un homme est obligé de s’abriter derrière une femme) :

    ***********
    Alors, pourquoi une telle opposition entre la réalité féminine et le discours féministe [sur les violences] ? Là aussi, Peggy Sastre, après avoir endossé son armure d’études, ose transgresser un autre tabou: « Si environ 5,5 % de la population féminine générale n’est pas “exclusivement hétérosexuelle”, le pourcentage s’élève à près de 45 % chez les militantes féministes. »
    ***********

    Autrement dit, Peggy Sastre confirme avec des chiffres l’intuition populaire que les féministes sont très souvent des femmes qui détestent plus (ou aiment moins) les hommes que la moyenne.

    Le populo a tout simplement l’expérience du quotidien : les féministes que l’on a autour de soi sont très rarement des femmes épanouies avec un homme. Ce sont souvent des célibataires aigries, des divorcées abandonnées, des femmes sur le retour, des mal dans leur peau ou des lesbiennes. Il suffit de voir la tronche revêche de Caroline de Haas pour comprendre le problème.

    Et ce sont ces gens gouvernés par leur ressentiment et par l’aigreur qu’on laisse dominer la parole publique.

    Inversement, les séductrices ne sont pas féministes, parce que le féminisme militant les prive de leurs armes : si flirter avec l’aguicheuse fait courir à l’homme le risque de perdre son boulot, l’aguicheuse perd son pouvoir.

    Le féminisme est aussi (surtout ?) la guerre des renfrognées contre les séduisantes.

    Mais dans le ressentiment aussi, on voit une différence très nette entre les hommes et les femmes.

    Les femmes aigries contre les hommes (quelles qu’en soient les raisons) se regroupent et militent. Les hommes aigris contre les femmes (j’en connais une poignée) mènent des combats individuels.

    A vrai dire, la mode actuelle m’inquiète pour les jeunes.

    A mon âge, j’ai une conception des rapports hommes-femmes que quelques braillements de harpies ne suffiront pas à faire changer. Le temps passé avec mon épouse se compte en décennies, il va falloir se lever tôt pour me convaincre que je n’ai rien compris et que je manque, consciemment ou inconsciemment, de respect à ma conjointe (si je l’opprime, elle le dissimule fort bien !). Pour le meilleur ou pour le pire, je suis (et les hommes de mon âge aussi) irrécupérable.

    Mais les jeunes (du moins, ceux que je connais) sont dans des rapports que je trouve beaucoup trop conflictuels parce qu’égoïstes, et peu épanouissants. Certains voudraient rencontrer le grand amour mais sans faire aucune concession et d’autres qui ont déjà renoncé avant la trentaine. J’en suis navré.

    Bien sûr, le tableau n’est pas apocalyptique pour tout le monde. Mais entretenir l’idée que les femmes se doivent d’être en guerre contre les hommes ne me semble pas la voie la plus directe vers une vie accomplie.

Laisser un commentaire