Destruction des libertés publiques : un projet politique déterminé. I

Emmanuel Macron est porteur d’un projet politique : destruction de l’État providence comme base matérielle de l’organisation de la société, abandon de l’intervention publique comme mode de régulation sociale, fin de la démocratie représentative comme dialectique de la société civile et de l’État. Ce projet était au cœur du choix de cet inconnu par l’alliance de l’oligarchie et de la haute fonction publique d’État. Et il constitue sa feuille de route une fois installé au pouvoir.

En 2011, Catherine Colliot-Thélène, avait publié un ouvrage qui ne fut pas suffisamment remarqué. Intitulé « La Démocratie sans « Demos » ». Elle posait les principes théoriques des nouvelles formes de « démocratie » sans le peuple nécessitées par la contradiction qui travaillait les corps sociaux. Contradiction née de l’incompatibilité entre l’aspiration des peuples et des nations à la souveraineté et les formes prises par la mondialisation néolibérale. On conseillera également la lecture du livre de Grégoire Chamayou « La société ingouvernable, Une généalogie du libéralisme autoritaire » qui dévoile les origines et la nature de ce projet politique.

Tout le monde en convient, l’Union Européenne, par sa construction est une institution qui a sanctuarisé dans des traités à valeur constitutionnelle irréformables ce qui relevait auparavant de la délibération souveraine des peuples. Mais ce constat a masqué l’autre risque, celui de la mise en cause des libertés publiques fondamentales. Celles justement dont les opposants frustrés par le refus de prise en compte de leurs aspirations veulent se servir. Et de ce point de vue, la présidence d’Emmanuel Macron commence à ressembler à un véritable laboratoire.

 Voilà un pouvoir mis en place par surprise en 2017 après une opération politico-judiciaro-médiatique qui a pris de grandes libertés avec les règles qui gouvernent une élection régulière. Sans que les organes de contrôle qui doivent normalement veiller à cette régularité y trouve à redire. Et c’est d’ailleurs cette complaisance qui est la marque du système autoritaire que construit jour après jour Emmanuel Macron. Ce qui s’apparentait initialement à un coup d’État n’est pas apparu comme tel, mais c’est ensuite par la mise en place de petites touches successives que le pouvoir Macronien a sérieusement mis en cause les libertés publiques et emmène la France vers quelque chose qui commence à ressembler à un État policier. Par la volonté de ce pouvoir de passer en force, mais grâce aussi à la défaillance ou au ralliement des institutions chargées du maintien de l’équilibre des pouvoirs et de la protection des libertés. La connivence de ces organes avec l’exécutif trouve son origine dans des convergences idéologiques, sociologiques et politiques qu’ils entretiennent avec cette France d’en haut à laquelle ils appartiennent.

Pour illustrer cette dérive, on prendra trois exemples particulièrement caractéristiques. Tout d’abord le travail législatif et méthodique destiné à détruire la liberté d’expression. Ensuite, toujours à l’aide d’une assemblée de godillots comme on en a rarement connu, la suppression de la liberté de manifestation. Et enfin l’instrumentalisation de la justice pour tenter de briser violemment un mouvement social.

Faire taire et intimider les opposants

Tout d’abord donc la mise en cause de la liberté d’expression. Par l’adoption de textes répressifs et manifestement inconstitutionnels par un Parlement dont la majorité est complètement caporalisée. Il y a eu la loi fake news dont la simple lecture montre bien qu’elle est destinée à faire taire les réseaux dès lors qu’ils émettent ou relaient des informations qui déplaisent au pouvoir. Ce texte philosophiquement absurde qui fait du juge des référés (!) le dépositaire de la vérité objective, ne vise en fait qu’à imposer une vérité d’État. On a bien vu le rôle des réseaux lorsqu’ils ont fait triompher la réalité contre la parole officielle de l’État exprimée par son ministre de l’intérieur, à propos de « l’attaque de l’hôpital de la Pitié ». Le juge constitutionnel dont la jurisprudence protégeait jusqu’alors la liberté d’expression, n’a vu aucun inconvénient à la promulgation de ce texte, à la stupéfaction des juristes. En attendant bientôt la « loi contre la haine » prévoyant un parquet du même nom dont est saisi le Parlement et que les sages valideront aimablement. Dans ce domaine de la liberté d’expression, la crise des gilets jaunes a vu la répression judiciaire se déchaîner, n’hésitant pas condamner à de la prison ferme pour de simples partages de pages Facebook, ou pour des slogans lancés dans des manifestations ! Ahurissantes premières que ces sanctions uniquement destinées à intimider et à faire peur à ceux qui utilisent leur droit constitutionnel de s’opposer au pouvoir en place. Volonté d’intimidation que l’on va retrouver avec les convocations par la police de journalistes qui ont eu l’outrecuidance d’enquêter et de s’exprimer sur des scandales qui touchent le président de la république et son entourage. On imagine les hurlements si Nicolas Sarkozy se l’était permis, mais nous n’avons eu cette fois que la porte-parole du gouvernement oubliant la protection du secret des sources et nous disant contre la réalité juridique, que les journalistes étaient des « justiciables comme les autres ». Tout ceci est plus qu’inquiétant.


« Le temps n’est plus aux manifestations »

Il y a eu ensuite la « loi anticasseurs » qui en pleine crise des gilets jaunes a suscité une certaine émotion, chacun se rappelant la diatribe émue du député Charles de Courson. Rappelons que ce texte donne aux préfets des pouvoirs d’interdire individuellement à des citoyens de circuler librement et d’user de leur droit de manifestation. La privation de l’exercice d’un tel droit fondamental ne peut être évidemment prononcée que par un juge. Nous avons assisté à une jolie petite opération de communication pour amener le Conseil constitutionnel à valider cette hérésie. D’abord Emmanuel Macron pour faire joli, a utilisé pour la première fois dans l’histoire de la Ve République la faculté du président à déférer un texte au Conseil. On a ensuite annoncé à grand son de trompe et comme une victoire de la liberté l’annulation de la mesure donnant les pouvoirs aux préfets. Sauf que la Cour suprême a validé le principe liberticide de l’interdiction préalable. Le considérant 24 de la décision se conclut par la phrase : « Dès lors, les dispositions contestées laissent à l’autorité administrative une latitude excessive dans l’appréciation des motifs susceptibles de justifier l’interdiction. ». L’entourloupe est bien là, car on peut lire : si le texte avait été un peu plus rigoureux et avait laissé au préfet une latitude qui ne soit pas « excessive » pour porter atteinte à une liberté fondamentale, eh bien cela aurait pu coller. Le principe de l’interdiction individuelle préalable par le préfet, c’est-à-dire l’exécutif, est donc validé. Et naturellement le texte a été utilisé dans toutes ses autres dispositions. À plusieurs reprises des attroupements de trois personnes dans la rue ont été considérés comme autant de manifestations non déclarées, entraînant gardes à vue, déferrement au parquet, comparutions immédiates, et lourdes condamnations par une justice complaisante.

« On peut cogner chef ? »

Et enfin il y a le scandale absolu des formes prises par la répression policière et judiciaire du mouvement social commencé au mois de novembre dernier. Emmanuel Macron ayant décidé clairement de refuser toute solution politique à cette crise, s’en est remis à la répression violente. Et il a bénéficié pour cela de l’appui inconditionnel des forces de l’ordre et de la complaisance assez sidérante de l’appareil judiciaire. Les stratégies utilisées pour réprimer les manifestations fussent-elles pacifiques ont été suffisamment dénoncées pour qu’il soit inutile d’y revenir. Mais simplement souligner à quel point est choquante la vision de ces centaines de vidéos où l’on voit des policiers se comporter comme des nervis, user de brutalité et de violences illégales en affichant des comportements indignes. La presse étrangère a fait à plusieurs reprises part de sa stupéfaction, sans compter les institutions internationales et les O.N.G. qui s’en sont émues. La justice quant à elle a d’abord vu la politisation inquiétante des parquets et notamment celui de Paris qui ont mis en œuvre des directives explicites données par Édouard Philippe et Nicole Belloubet, qui ont pu ensuite venir à l’Assemblée nationale, annoncer triomphalement des bilans de répression dignes d’une guerre civile. Gardes à vue illégales comme autant de séquestrations arbitraires, comparutions immédiates systématiques et souvent irrégulières, réquisitions délirantes ont émaillé cette période déshonorante. Malgré quelques résistances, les juges du siège ont accepté de prendre en charge par la brutalité de leurs décisions un travail de maintien de l’ordre oubliant que leur mission est de rendre la justice. Mais, docilité et acceptation de l’instrumentalisation ont également été complétées par un refus systématique de mettre en œuvre les procédures de répression des illégalités policières pourtant avérées et documentées. Sans compter bien sûr la mansuétude judiciaire grossière dont bénéficie un entourage d’Emmanuel Macron pourtant bien vulnérable sur ce point. L’ahurissante mise hors de cause des trois collaborateurs de l’Élysée pourtant signalés pour faux témoignage par un rapport du Sénat difficilement réfutable, apporte la démonstration que l’absence totale de vergogne est devenue habituelle.

Emmanuel Macron et ses soutiens passent leur temps à mettre en avant l’opposition binaire qui existerait entre le progressisme qu’ils incarnent et la barbarie qu’ils imputent à leurs opposants souverainistes. Ce sont pourtant eux qui malmènent la République et travaillent à détruire ses précieuses libertés.

 Ces gens-là sont dangereux.

Régis de Castelnau

29 Commentaires

    • Vieux-con déclaré, en lisant un article de ce tonneau, je ne me sens pas moins vieux mais un peu moins con d’avoir rédigé, il y a longtemps, quelques textes dont certains sont sur le blog. Cela me pousse également à poser à Régis de Castelnau (d’origine aristocratique? Quel traître!) une question forcément embarrassante, mais qui me paraît de plus en plus nécessaire: ne sommes-nous pas en situation d’avoir recours à un (ou plusieurs…) Jean Moulin pouvant créer un rassemblement pour reconquérir souverainetés populaire et nationale et indépendance, se dotant d’un programme actualisé d’un nouveau CNR? Sans doute ne prétendez-vous pas en être l’égal ou le digne successeur, mais n’avez-vous pas envisagé de concourir à la constitution d’un tel mouvement? En plus de votre claire analyse de la situation, vous pouvez être de ces personnes échappant au marécage politicien et ne cherchant pas à en tirer un profit personnel mais visant au bien-être général et à tirer des limbes « notre » si belle devise, depuis longtemps devenue virtuelle? Sans doute est-ce même malpoli de vous poser une telle question, forcément gênante, mais je pense que nous ne sommes plus en situation…de nous faire des politesses….
      En tout cas, merci pour cet article.
      Méc-créant.
      (Blog: « Immondialisation: peuples en solde! »)

      • Oui, une chronique juste et lucide. On en a eu encore l’illustration avec les arrestations « préventives » des leaders des Gilets jaunes le 14 juillet. L’ apathie de la grande majorité des Français face à cette situation n’augure rien de bon.

  1. Superbe article, bien écrit avec des mots justes !
    Le passage « je suis conscient que leur destruction est le programme de Macron appliquant la feuille de route que lui ont donnée les puissants lorsqu’ils l’ont choisi.  » est juste exceptionnel ! J’en ai ras le bol que l’on nous dise d’aller voter alors que tout est fait d’avance… (les chiffres on en fait ce que l’on veut). Car surprenant que le parti LaREM s’en sorte toujours aussi bien après toutes les revendications contre lui !

    • Frédo’,

      tu pouvais voter pour la c…nasse mais tu as refusé…

      il fait boire le calice jusqu’à la lie, maintenant.

      car on ne vote pas « n’importe comment », impunément ; tôt ou tard il faut payer…

      le problème de cet article, c’est qu’il semble prétendre que l’élite macroniste trompe la France, or pas du tout !!! la plupart des gens ont conscience du phénomène

      la classe moyenne sait trrrès bien ce qui se passe, elle est capable de lire entre les lignes : elle a choisi de se soumettre (à lire pour s’en convaincre, l’excellent article de..moi-même, sur un site de droite tradi’ (on fait ce qu’on peut) – https://ripostelaique.com/la-strategie-du-male-beta-pour-vivre-heureux-vivons-a-genoux.html

      Geof’-Rey, neo-communiste belge

  2. Cher Maître,
    l élection présidentielle de 2017 fut une honteuse magouille digne de la dernière des républiques bananières.
    Le peuple français est trompé depuis trop d années par une presse pourrie et une justice aux ordres du pouvoir socialiste.
    Il vous appartient de nous dire comment revenir à l état de droit si possible sans violence
    Salutations
    Vendeuvre

    • Bonjour vous dîtes <<Cher Maître,Il vous appartient de nous dire comment revenir à l état de droit si possible sans violence<<
      Ne croyez pas à un retour de l'état de droit sans violence , si vous croyez à cela ;votre réveil va être
      douloureux , malheureusement ou heureusement cela se fera dans le sang , les larmes et les grincements de dents , et il y aura des morts d'ailleurs cela à déjà commencer ,avez-vous oublier les attentats , les Gilets Jaunes qui ont été mutilés par les forces de l'ordre , et vous croyez toujours à un retour de l'état de droit pacifiquement , Réveillez-vous mon cher !

  3. Bonsoir Maître,
    Comme à l’accoutumée, je vous lis avec le plus vif intérêt et je vous suis … jusqu’à un certain point.

    « Macron pour faire joli, a utilisé pour la première fois dans l’histoire de la Ve République la faculté
    du président à déférer un texte au Conseil » dites-vous. Pourquoi « pour faire joli » ? C’est une disposition ancienne et c’est là présumer d’une forme de connivence à laquelle le Conseil constitutionnel ne nous a pas habitué.

    « la complaisance assez sidérante de l’appareil judiciaire » dites-vous encore. Passe pour le parquet, notamment parisien, mais les juges du siège ? Je ne les imagine guère au pas cadencé derrière l’exécutif, alors que leur mission est de le contrôler et qu’ils en tirent parfois trop souvent une fierté ombrageuse.

    « L’ahurissante mise hors de cause des trois collaborateurs de l’Élysée pourtant signalés pour faux témoignage par un rapport du Sénat difficilement réfutable », dites-vous enfin. Il s’agit du procureur de Paris et son impartialité est effectivement discutable ici. Cependant, je me garde aussi de tenir pour vrai toute production sénatoriale.

    Comme j’ai déjà eu l’occasion d’en parler de façon plus élaborée, l’un des rôles du Sénat est d’évaluer et de contrôler l’action du Gouvernement. Ni le Président de la République, ni ses collaborateurs n’en font partie. Dès lors, j’ai la faiblesse de penser que, dans le cas d’espèce, l’opinion du Sénat est contestable.

    • Il fut un temps où ni le Conseil d’Etat, ni le Conseil Constitutionnel, n’étaient vraiment soupçonnables de connivence avec l’exécutif, mais je crains que ce temps ne soit clairement révolu, surtout depuis que les « sages » sensés siéger dans le second sont majoritairement des politiques -et non des juristes – en fin de carrière, et parfois en délicatesse avec la justice. Dumas, Fabius, Juppé…les nominations les plus étonnantes par rapport à la mission du CC ont été prononcées. Les premières ont suscité de violentes mais stériles oppositions, les suivantes sont passées comme des lettres à la poste. On s’habitue à tout…
      Quant aux magistrats du siège, la simple lecture des décisions récentes montrent que le caractère ombrageux de leur fierté ne leur a visiblement pas évité un gros coup de chaud. A moins qu’on ne considère comme juste et équitable que participer à une manifestation (légalement déclarée) soit passible de prison ferme pour peu que le manifestant ait dans sa poche une paire de lunettes de plongée pour se protéger des gaz déversés sur la foule, lunettes devant par la grâce du droit « armes par destination ».
      Concernant votre dernière phrase enfin, je suppose qu’elle est incomplète, ne pouvant croire que vous jugez « contestable » un rapport (et non une opinion…) du Sénat au seul motif que…ni le PR ni ses collaborateurs n’en font partie. Ce qui signifie en creux que seuls les organes placés sous l’autorité du PR émettent des opinions « incontestables ». Soit le retour au dogme de l’infaillibilité pontificale, version laïque…

  4. Fillon et sa clique auraient fait exactement la même chose que Macron, s’ils étaient parvenus au pouvoir. Et l’emploi de sa femme était bel et bien un emploi fictif.

    • Vous avez sans doute raison quant au fait que Fillon et consorts auraient suivi la même politique intérieure, mais il est possible (je dis bien possible…) qu’élu, il aurait un peu réduit l’alignement servile de notre politique extérieure sur celle des EUA . Ce qui était visiblement une faute assez grave pour le disqualifier…

      PS : ceci n’enlève rien aux fautes, bien réelles, de l’intéressé, visiblement aussi corruptible, et corrompu, que les autres prétendants. Je ne suis d’ailleurs pas loin de penser qu’un candidat qui ne serait pas corrompu (et donc sur lequel il n’existerait aucun moyen de pression) n’aurait pas la moindre chance de connaitre une quelconque exposition médiatique, et partant n’en aurait aucune d’être élu.

  5. Bonjour c est dommage de mettre que des liens achats par Amazon. C est un détail mais pas anodin de notre asservissement à ce qui est mis en place.

  6. Vous devriez être intéressé par ce livre qui vient de paraître (en Belgique, aux Editions du Cerisier):
    Eric STEMMELEN, Opération Macron
    Préface de GÉRARD MORDILLAT. Prologue de FRANÇOIS RUFFIN

    «Je suis statisticien de formation : je ne crois donc pas à l’incroyable. Je sais que lorsque l’enchaînement des événements est toujours favorable à la même personne, cela n’est que très rarement l’effet du hasard. Au casino, un joueur chanceux c’est une chose, un tricheur professionnel à la solde d’une bande d’escrocs, c’en est une autre.» E. Stemmelen

    « Des dates, des faits. Dépouillé. Écrit comme avec un scalpel.
    Ce texte, je ne l’ai pas seulement lu : il m’a servi d’outil, de référence, toujours à portée de main, ressource pour des citations, des liens oligarchiques, Macron et Arnault, Macron et Niel, Macron et Drahi. Et alors, se dessine un squelette, une évidence : avant le suffrage universel, Emmanuel Macron a reçu un premier mandat. Des patrons, et plus particulièrement des patrons de presse »
    François Ruffin

  7. « destruction de l’État providence comme base matérielle de l’organisation de la société »
    ça m’a l’air bidon, d’entrée de jeu. Vous avez quelqu’un de malade ou d’handicapé autour de vous? Vous avez idée de ce que la société paie pour les grands malades en ALD? tout le reste après sonne faux;

    • Vous pouvez prendre la marge haute des dépenses sociales y compris la fraude, vous arriverez en-dessous de la marge basse de ce qu’elle abandonne à la délinquance en col blanc. Je trouve cette allusion aux ALD est choquante.

  8. Surtout quand on sait le calvaire que recouvre l’acronyme ALD.
    Souvent à vie, ou jusqu’à la mort, en fait.

  9. Nous vivons dans une société extrêmement solidaire, et c’est très bien comme ça.

    • Ha oui , vous trouvez vous que nous vivons dans une société extrêmement solidaire ? Vous devez faire parti des bisounours qui font semblant de ne rien voir et cela et grave ! Votre réveil va être douloureux !

      • Cher Patriote, ma malheureuse épouse est décédée le 17 juin dernier au terme de onze ans d’une maladie horrible

        https://www.ouest-france.fr/normandie/granville-50400/yun-sun-limet-la-perte-d-une-ecriture-lumineuse-6402333

        je peux vous garantir que pendant toutes ces années nous avons bénéficié d’une incroyable solidarité, qu’il s’agisse de traitements à 10 000 euros par mois, des indemnités journalières pendant les périodes d’arrêt maladie, des allocations compensatoires de perte d’activité, du passage bi quotidien dans les derniers mois des infirmiers et des aides soignantes de l’Hopital à Domicile, sans parler des auxilliaires de vie déductibles des impôts, des fauteuils roulants successifs entièrement pris en charge par la sécu, et aujourd’hui malheureusement, du capital décès, de la prestation CAF « Orphelin » et même de la rente d’éducation que toucheront jusqu’à 25 ans mes enfants au titre de l’assurance prise par son employeur dont je n’étais même pas au courant.

        La France est un pays merveilleux, vous semblez ne pas le savoir, et répandez une espèce d’aigreur maladive que je conteste. Pour ma part, je ne suis plus au pays des bisounours mais dans l’enfer de la solitude et du veuvage, pour lequel il n’existe pas d’allocation particulière..

        NB : mon épouse n’était même pas française.

        • Juste un mot pour exprimer ma sympathie.
          Elle est toujours là, juste de l’autre côté du chemin…

          Il est si facile de s’enflammer pour une idée sans voir les cendres qu’il y a dans la vie de celui que l’on critique.
          Débattre est aussi essentiel que s’exprimer librement, tant que nous le pouvons.
          Dans le respect des autres.

  10. « Emmanuel Macron est porteur d’un projet politique : destruction de l’État providence comme base matérielle de l’organisation de la société, abandon de l’intervention publique comme mode de régulation sociale. »

    Si seulement… hélas ! non seulement il n’en a jamais été question, mais la seule, et micrométrique mesure symbolique qu’il s’était engagé à prendre dans ce sens, la suppression de 120 000 postes de fonctionnaires, a été purement et simplement annulée après l’émeute jauniste.

    Cela dit, vous nous confirmez que pour vous, « l’Etat providence doit être la base matérielle de l’organisation de la société ». Autrement dit, vous avez remplacé votre fausse religion communiste par une autre, celle de « l’Etat-providence ».

    Et quand je dis que vous avez abandonné votre religion communiste, c’est vous faire beaucoup d’honneur : vous êtes un communiste enragé et maintenu, vous ne faites pas beaucoup d’efforts pour le dissimuler.

    C’est juste « qu’Etat-providence », ça fait plus présentable que « je suis un dictateur dans l’âme, et peu m’importent 100 millions de morts pourvu que mes fantasmes personnels de pouvoir sur autrui puissent être exaucés ».

    Il n’y a pas d’Etat-providence. La magie n’existe pas. La foi doit être cantonnée à la religion. Dès qu’elle en sort, l’escroquerie pointe le nez.

  11. Il me semble que si Macron est bien l’accélérateur dans la mise en place d’un état autoritaire et le dynamiteur des libertés publiques, cela avait commencé avant lui, et notamment avec Manuel Valls.
    Oui, notre système judiciaire n’a pas fait correctement son travail dans la crise des GJ, avec des manifestants réprimés très lourdement et des policiers impunis en dépit de violences gratuites destinées à faire peur. Il ne l’a pas fait parce qu’il est sous l’emprise de ce qui ressemble de plus en plus à des réseaux mafieux (ou est Benalla?). La bourgeoisie de ce pays sent de plus en plus mauvais, des effluves de Pétainisme volontaire, sans Wehrmacht.

  12. Il me semble que Maître de Castelnau a bien compris la pensée … des néo-Thatchérites.

    A POLICE STATE BEATS A WELFARE STATE (extraits)

    By Peregrine Worsthorne

    23rd July 1995
    Sunday Telegraph

    Since the state will be unable to provide ‘our people’ with security in a revolutionary age, should politicians go round pretending that it can? To my question there most certainly is an answer: a resounding negative. My question and my answer really would be ‘new politics’, – i.e. honest politics.

    For there will be no state-guaranteed security for ‘our people’ once China and the rest of Asia get their act fully together, come on stream, or what have you. That era has gone for good. Just possibly it could have continued if the West were still prepared to use force – neo-imperial force – to maintain it, but such has been the sapping of the Western will that nobody thinks the security of ‘our people’ – let alone that of any other people – is worth killing and dying for.

    In fact I very much doubt if most people ever make a connection between a willingness to use force and the continued enjoyment of our relatively lavish social services. The assume that the West can get rid of the evils of domination and hang on to all of its agreeable consequences, one of which was enough wealth to provide ‘our people’ with security. For a time, of course, the Cold War provided the West with an excuse to carry on a form of covert imperialism. But with even that motivating force gone, nothing the West is minded to do will stop China and the rest of Asia seizing their place in the sun, regardless of how many shadows this casts over Western horizons.

    Welfarism, in short, is an idea whose time has passed. This does not mean that there will be no welfare, simply that such welfare as there is will in general be enjoyed only by those who have the gumption and ruthlessness to forge it for themselves. It will be individual, not collective, welfare. This won’t be a matter of ideology but of necessity. Given that the state won’t be able to afford security for ‘our people’ from the cradle to the grave, all but a small minority of hopeless cases will have no choice but to fend for themselves. This is how it is going to be. Life for many of ‘our people’ in the late 20th and 21st Century is going to be nasty, brutish and even short – judging by last week’s dire predictions about the nation’s poor health.

    No, I am not suggesting that we are going to have to move straight from the welfare state to the police state, but such a suggestions are nearer the mark than all the alternative systems of welfare churned out by such gurus as Frank Field, on the side of New Labour, and David Willetts, on the side of New Civic Conservatism. For, like it or not, public order holds the key to the way Britain weathers this oncoming revolution. Can it be maintained or will it break down?

    Even Lady Thatcher is evasive on this score. She still goes on about monetarism and suchlike panaceas, rather than telling the public that the real key to the Thatcherite revolution was her determination, if need be, to use force to push it through. In her memoirs, she likes to cast Keith Joseph as Thatcherism’s most important ally. If fact it was the mounted police, without whose efforts the miners’ strike would never have been broken, and she would have proved as much a broken reed as did Edward Heath.

    So this is the bottom line. In revolutionary times the only form of security for property and the bourgeoisie comes not from think tanks, but from tanks proper

  13. Comme d’habitude, un habile mélange de rhétorique et faits partiellement exacts. Ce qui permet, par un tour de passe-passe digne de Garcimore, l’assentiment conjoint de vieux stals nostalgiques de l’ère soviétique et de fachos indécrottables …

  14. L´état français est représenté par une administration centrale et des collectivités locales depuis la loi de décentralisation.
    La légitimité des personnes qui dirigent l´état français vient des élections nationales et locales.Ces élections permettent aux français de choisir leurs dirigeants en connaissance de cause, à condition qu´ils soient informés objectivement sur les programmes et l´intégrité des candidats.
    Cependant la principale élection de notre constitution, l´élection présidentielle, a été faussée en 2017 par de fausses informations sur le candidat favori de la droite et du centre ,répandues dans la presse par la présidence de la république, qui a ,de plus, demandé une enquête judiciaire sur ce candidat.
    Il est clair, dans ces conditions, que l´élection présidentielle ne pouvait être validée par le Conseil Constitutionnel. Celui-ci , présidé par Mr.Fabius, ancien ministre des affaires étrangères socialiste, n´a aucune compétence en matière constitutionnelle. Fabius nommé par le président de la république en exercice en 2017, responsable des violations de la séparation des pouvoirs et de la loi électorale,fut probablement responsable de cette validation d´une élection truquée.
    Les élections législatives, dans notre constitution, suivent rapidement l´élection présidentielle de manière à donner au président une majorité législative.
    Cette majorité fut élue dans des conditions aussi contestables que l´élection présidentielle. Ce sont des députés totalement inconnus la plupart sans aucune expérience ni programme sérieux qui ont obtenu les suffrages des français qui ont cru aux boniments de ces amateurs.
    Ces mascarades d´election ont porté au pouvoir un président et une majorité illégitimes, sinon illégaux.
    Le peuple français doit être informé de ces faits afin que de nouvelles élections soient organisées le plus rapidement possible pour que notre pays retrouve sa dignité démocratique.
    Salutations
    Vendeuvre.

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