Que se passe-t-il en Équateur ?

Quelques jours, après l’évasion d’un des principaux barons de la drogue, en détention depuis 12 ans, les gang de Narcos ont lancé une attaque avec prise d’otage contre certaines institutions et notamment la télévision nationale. Il y a eu de nombreuses mutineries dans les prisons et la situation est resté très incertaine pendant au moins 48 heures. Nous avons demandé à Romain Migus, notre correspondant permanent en Amérique latine une analyse de la situation dans ce pays. Analyse, vous le verrez qui renvoie au cancer qui affecte le sous-continent avec la production et le trafic de cocaïne en direction d’abord des États-Unis mais également de l’Europe et des émirats. Un petit bonus, il nous dira où en sont les gesticulations du nouveau président argentin.

Régis de Castelnau

8 Commentaires

  1. Cher Maître,

    Vous allez dire que je me répète mais décidément, ce format vidéo est problématique.
    Votre intervenant a certes beaucoup de choses à dire(trop?) mais il n’a aucun talent pour l’oralité. 1 heure d’hésitations, de digressions, de silence et à s’écouter parler. Une heure épuisante pour l’auditeur attentif qui apprend quoi finalement? Que le crime local s’est internationalisé et que ce sont des cartels mexicains qui s’entretuent par l’intermédiaire de locaux.
    Mais après une heure éreintante à essayer de démêler l’accessoire de l’essentiel dans les abonnements de votre intervenant je ne sais toujours RIEN de la question originelle: qu’est ce qui se passe en Équateur ?
    Car ce qu’on voit, ce ne sont pas des tueries inter-gang, c’est une attaque des gangs contre l’état équatorien.
    Et là dessus, votre intarissable bavard ne dit finalement pas un mot.
    Il serait effectivement bien qu’on apprenne ce qu’il se passe en Équateur.
    Parce que que Lénine M. soit une saloperie, je le savais déjà.
    Que l’ultralibéralisme mène à la destruction, je le savais déjà.
    Que les USA foutent la merde en Amérique latine, (depuis 150 ans) je le savais déjà.

    Par contre la partie sur l’Argentine était passionnante et didactique.

    • quelques infos glanées sur la toile :
      Cette situation de chaos et de guerre entre l’État et les bandes armées s’est produite après que Noboa ait décrété la veille l’état d’urgence pour permettre aux commandements policiers et militaires d’intervenir dans les prisons après plusieurs émeutes.
      La proclamation de l’état d’urgence a été faite après que les autorités aient confirmé l’évasion de « Fito » de la prison régionale Guayas, à Guayaquil, l’une des prisons impliquées dans la récente vague d’ émeutes.
      Après qu’un groupe d’individus cagoulés a pris les installations de la chaîne TC, télévision à Guayaquil. La police de l’Équateur a encerclé la zone et a réussi à évacuer les travailleurs.
      Les Gouvernements néolibéraux de Moreno, Lasso et Noboa ont créé un profond chaos institutionnel en Equateur après la stabilité socio-politique et économique que ce pays a vécu pendant les 10 ans de mandat du président Correa (2007–2017).
      L’Équateur, post-Correa s’est enfoncé jour après jour dans l’improvisation gouvernementale, la nullité de l’État et le chaos institutionnel. Aujourd’hui, c’est un pays dans lequel la justice ne sert qu’à l’élite oligarchique corrompue pour développer des opérations de guerre juridique (lawfare) contre la principale force politique (la Révolution Citoyenne) qu’est le corréisme.

    • et aussi :
      La présence des FARC dans le sud de la Colombie fonctionnait comme une sorte de blocus pour l’expansion des cartels vers l’Équateur, mais la signature des accords de paix en 2016 et la démobilisation postérieure de la guérilla a reconfiguré ce territoire frontalier et l’a ouvert à l’économie criminelle pour qu’elle y installe ses opérations, en particulier dans les villes portuaires de Guayaquil et d’Esméralda.
      La recette néo-libérale d’ajustement, d’austérité publique et de réduction de l’État a amené une diminution de la présence des institutions et affaibli le contrôle frontalier, ce qui a facilité la pénétration des bandes.
      À la mi-décembre, le ministère public a lancé « l’opération métastases » qui a amené à l’arrestation de 29 personnes : des juges, des procureurs, des policiers et des avocats à cause de leurs liens avec le crime organisé.

  2. J’aimerais poser une question à votre invité :
    Serait il possible que nous ayons affaire à une fausse sédition des narcos pour permettre l’instauration d’une vraie dictature ?

Laisser un commentaire