Loiseau : erreur de casting ou choix délibéré ?

C’est quand même curieux, cette « affaire Loiseau ». Cet art de hisser la médiocrité au niveau des plus brillants scandales.

Les « story-tellers » – c’est leur job, on finira bien par s’apercevoir qu’ils ne servent d’ailleurs qu’à cela – savent faire feu de tout bois, tout le temps. Déjà, avec ce patronyme, on régalait à la fois les potaches et les tintinophiles, les premiers étant des cons notoires et les seconds d’affreux réactionnaires réfractaires à toute idée de progrès (sinon suspects de sympathies pour les heures pas très claires). De fait, le rossignol de l’ENA a surtout su montrer, en dépit des dithyrambes, ses qualités de volaille de basse-cour. C’est déjà un comble de devoir astiquer autant une huile pour espérer qu’elle finisse par briller.

Mais pourquoi pas…

Non, là où la chose est très intrigante, c’est lorsqu’on remonte un peu le cours de cette – courte – histoire. D’abord en se rappelant que pour entrer et gravir les échelons dans le cercle étincelant de la macronie, les meilleures places étaient – comme toujours – réservées aux ambitieux sans scrupule ni conviction, et les suivantes aux éternels seconds couteaux besogneux de la haute fonction publique, ceux-là mêmes qui ne distinguent toujours pas – et ne distingueront jamais – l’administration de la politique, persuadés que la première est le stade ultime, parfait, de la seconde. Ca fait longtemps qu’on voit nommer, aux hasards des remaniements, des figures aussi oubliables que stéréotypées dont les enquêtes les plus rudimentaires nous apprennent sans surprise qu’ils ont frayé dans les mêmes eaux, avec les mêmes gugusses, et qu’ils pointent dans les mêmes carnets d’adresse. Avec la macronie, on a franchi un petit palier : c’est un vivier, un radeau.

Alors quand, parmi ces hordes de jeunes loups et de vieille biques, est sorti le nom de « Loiseau » pour devenir ministre de la République, la première réaction a été l’indifférence : « encore une terne inconnue au charisme de bulot appelée à faire de la figuration ». Les plus affûtés savaient éventuellement qu’elle n’était pas si inconnue que ça, puisqu’elle avait été appelée par Juppé à saisir le gouvernail de l’ENA… ce qui vous pose d’emblée une « femme d’Etat ». Elle y laissera d’ailleurs peut-être autant de souvenirs que dans sa brillante carrière politique.

Bref, on savait.

Mais « ministre » ne suffisait pas ! Il fallait aller plus loin. Prendre la tête, par exemple, de la croisade pour une « renaissance européenne » contre l’hydre fasciste.

Et il a fallu qu’elle le fasse comme elle l’a fait, avec une spontanéité qui, dès le départ, a provoqué l’hilarité des uns et la consternation des autres. Déjà, quelques questions se posent : en avait-elle vraiment envie ? A-t-elle vraiment fini par être convaincue de son charisme ? L’a-t-on propulsée pour le plaisir de se foutre de sa gueule dans un bidule sans enjeu ni grand péril ? Pourquoi ? Comment ? Qu’avons-nous fait pour mériter ça ?

Sa déclaration de candidature devrait figurer en bonne place dans les annales du ridicule, sa campagne fut un festival de « ni fait ni à faire » à tel point qu’ils en sont arrivés à se dire que moins on la verrait, mieux ça vaudrait… et d’ailleurs, grâce à son charisme, la différence s’est assez peu vue.

De toute façon, dans une élection dont la plupart se foutent éperdument et à laquelle une grande part ne participe pas, il n’était pas difficile de « prédire » (terme désormais consacré en politique, en dépit de tout bon sens) qu’elle sauverait ses fesses d’une façon ou d’une autre. Quand un système médiatique est capable de faire croire pendant trente ans que l’épicerie Le Pen est une « alternative politique », on comprend vite qu’il est capable de toutes les prouesses.

Or donc et nous y voilà : elle y est. La voici députée européenne dans un Parlement qui n’en est pas un (et qui ne sert à rien mais je me répète) et l’une de ses premières initiatives aurait été, nous dit-on, de déblatérer tout un tas de saloperies sur ceux dont elle comptait faire ses alliés, voire prendre la tête. Scandale ! « Hou la boulette ! » etc. Et l’on commence à se demander en haut lieu (même Quatremer, c’est dire !) si elle ne serait pas un petit peu nulle sur les bords.

Il y a quand même un petit problème : pour être « nul » à ce point-là, il faut être complètement stupide (ce que je ne crois pas), ou alors savoir un peu ce qu’on fait et pourquoi. L’excuse de la « naïveté » ne tient pas aussi longtemps.

L’impression que ça me donne, c’est que Loiseau était le parfait piaf pour un machin sans enjeu, sans péril, un bidule d’affichage où la victoire était quasi-assurée par la force du matraquage médiatique et de l’indifférence citoyenne – et, par vases communicants, la demi-victoire excusée par la médiocrité de la championne. L’enjeu était, encore et toujours, uniquement de politique intérieure : pérenniser une cartographie politique en vue des prochaines échéances.

Le job is fait. La meuf est in ze place.

Mais, et c’est un aveu de plus, « ze place » ne sert tellement à rien qu’on peut se payer le luxe d’y faire, d’y dire n’importe quoi puisque ça sera de toute façon sans la moindre incidence sur le cours des vraies choses. Sauf, à la rigueur, se payer à peu de frais une image de rebellitude disruptive. Stérile évidemment, puisqu’on va à la gamelle dès qu’elle se pointe, mais médiatiquement bankable. Et puis un bras d’honneur, est-ce que ça se refuse ?

Le macronisme est décidément un délicieux anniversaire, ou une belle maturation, de 1968… dans ce qu’on y trouve de pire : de jeunes cons arrogants qui confondent crise d’adolescence salutaire et accès de sénilité. Ce n’est pas étonnant qu’on y trouve, pêle-mêle (pour ne pas dire tête-bêche), à la fois les jeunes vieux qui n’ont jamais été jeunes, les vieux jeunes qui n’ont jamais admis de devenir vieux et, par effet « tache d’huile », tous ceux qui n’aiment pas trop se mouiller, qui veulent bien du changement mais… « dans la continuité ».

Ce n’est pas, aujourd’hui, l’alliance de Cohn-Bendit et de Giscard qui est contre-nature. Ce qui est contre-nature, c’est d’avoir cru, il y a quarante ou cinquante ans, que ça n’aboutirait pas à ça, à cette alliance naturelle des vacuités arrogantes, à ce culte béat et stérile de la « modernitude » comme une fin en soi, un horizon indépassable.

Si combattre ce nihilisme est du populisme, alors oui, soyons populistes.

Mathieu Morel

28 Commentaires

  1. Joliment tourné !

    Saine causticité. Je me pose les mêmes questions que vous … mais j’ai un copain bulot, dont la coquille est plus vive que le ramage de madame Loiseau, qui commence à trouver que les commentaires sur sa supposée absence de charisme deviennent désobligeants.

    C’est tout un art que d’être un bulot.

    • Dans le « pedigree » de cette « bulotte » vous oubliez son passage comme drh des affaires etrangeres ou elle s est « illustrée » a « couvrir les multiples corruptions et detournements de fonds en particulier a l ambassade de cote d ivoire !!!!

  2. Merci maître pour ce joli texte de M. Mathieu Morel, notamment pour cette phrase  » […] éternels seconds couteaux besogneux de la haute fonction publique, ceux-là mêmes qui ne distinguent toujours pas – et ne distingueront jamais – l’administration de la politique, persuadés que la première est le stade ultime, parfait, de la seconde ».
    Tout y est bien dit. Jusqu’à la conclusion sur la modernitude issue de mai 68. Personnellement, j’avais senti ce phénomène à l’époque, à l’aube de mes 17 ans, au mois de juin 68. Après le mois de mai à Toulouse et la grève à Fermat, j’avais dit à la table familiale – au grand dam de mon père, vieux gaulliste historique et engagé volontaire de 44 – : » Révolutionnaire en 68, notaire en 78. » J’avais bien vu que les plus acharnés étaient les fils de bourges et pas nous autres, fils de prolos.

  3. Oui … hélas… Quand je l ai vu la première fois l oiseau… mais j en avais tellement vu d autres du même acabit … Tout cela en réalité est bien triste. C est terrible le triomphe de la médiocrité, très difficile à supporter. D autant plus qu il n est pas sans conséquences très concrètes … Le pouvoir est Pouvoir dans la mesure où il crée des effets concrets sur la réalité sociale … Et ce pouvoir est éminemment créatif … Il détruit des vies. Quelle réplique ? Quelle résistance ? On sait comment ils nagent désormais. J ai le sentiment d analyses critiques souvent justes mais Eparses. Nous ne formons pas « bloc » ceux qui pensent peu ou prou pareil du pouvoir à l œuvre. Nous sommes des individualités, pas « une force » capable de cette résistance… En tout cas c est ce que je vois de ma province, et peut être c est mon propre isolement qui me fait parler ainsi. Exilée de l intérieur , comme tant d autres…. Et je suis Docteur en sciences politiques … ! J imagine les autres qui n ont même pas ce titre qui en devient folklorique à opposer aux assassins. Assassins de culture, d identité, de foi, d espérance, de la pensée… enfin. Merci pour cet article et bien sincèrement M-P

  4. Oui, mais les bulots, sans vergogne, sont fermement decider à rester accrochés au rocher du pouvoir et tout leur glisse sur leur plumage non pas de canard mais de tous galinacees à QI d’huitre et nous sommes les dindons de cette farce grotesque qu’est le macronisme

  5. Finalement réconfortant… toutes ces images, métaphores… la poule le dindon le bulot l huître… et puis la « basse-cour » : tout est dit….

  6. Et attention également quand même : quand votre « ami » trouve les critiques désobligeantes … Pourquoi ? Parce que c est une femme ? L égalité c est le même traitement. Pour moi en tout cas c est cette égalité là ma référence. Si t es nul t es nul et nulle pareil. Je trouve insupportable et in fine offensant de se planquer derrière la « misogynie » fantasmee à la moindre bourrasque… ! Donc oui c est une tête de linotte notre Loiseau … que le pouvoir y est intérêt c est possible – plus on montre des nuls fussent ils nulles et plus on est déprimés les autres, nous autres, les spectateurs au premier rang…. Mais pour l heure c est nous aussi qu on prend pour des buses, hommes inclus…. Bien sincèrement MP

  7. Ce qui est le plus inquiétant dans cet accès de minauderie injurieuse, c’est peut-être la pesanteur de l’aplomb avec laquelle elle est assénée : mépris des gens, mépris de la véracité par le déni, mépris même de la vraisemblance. Et la pesanteur de cette offense à l’esprit public doit être affectée d’un coefficient en rapport au cursus de la représentante du parti présidentiel et de « l’équipe de France » au Parlement européen, une formation intellectuelle aussi poussée accentuant en quelque sorte par contraste la grossièreté de l’affront. Cet affront fait très mal à ceux qui auront pu se laisser bercer par les propos de bonne volonté que la cheffe d’équipe a voulu porter à la suite de son élection, lors d’un scrutin qui, malgré ce que l’auteur de l’article de ce jour a voulu souligner, revêt une importance profonde au moins du point de vue symbolique: il aura été le premier à aborder de front les préoccupations des citoyens européens, sans le biais, le filtre que pouvaient apporter à ces consultations les notions de « projets » qui y étaient débattues, sans se tenir aux slogans (Europe fédérale, confédérale, des Nations, forteresse, puissance…), mais en tentant de définir des approches de problématiques plus immédiates : souveraineté, coopération, moyens et pouvoirs, écologie, protectionnisme, normes, migrations. Evidemment, il reste à voir ce que le Parlement élu fera des responsabilités dont l’électorat a voulu le charger. Mais le « style remarquable » par lequel la représentante de l’équipe de France aura fait son entrée fait craindre que la mode de la post-vérité ne fasse, elle aussi, tâche d’huile. Il y a de quoi s’inquiéter.

  8. Oui, enfin, quand on voit le physique de madame Loiseau, avec ce bas du visage en pâte à modeler, on se pose une question et on confirme une opinion personnelle :
    – Comment a-t-elle pu être directrice de l’ENA ?!
    – Il ne faut voir aucune malice ni intention machiavélique derrière le choix de Loiseau comme tête de liste, hélas !…

    • Sur cette photographie, elle donne l’impression de prendre des faux airs de l’actrice Valérie Lemercier…

      • Ce qui, révérence à l’artiste, et loin de toute phyisiognomonie, dont l
        l’ombre épouvantable semble vouloir refaire surface, paraît indiquer une attitude qui rapproche la scène politique de celle du stand-up ou, comme on eût dit dans l’ancien monde, du café-concert. Espérons que c’est seulement un mauvais rêve. Nota : j’apprécie infiniment le talent de V. Lemercier et trouve qu’elle se fait trop rare; elle n’a pas besoin de doublure au Parlement européen.

  9. Le Macronisme ?
    Ou comment revenir à la société d’ordre d’avant 1789 !
    Les oligarches
    Les insiders
    Les roturiers

    Madame Loiseau: le nec plus ultra d’un système en marche
    Sic itur ad Astra

  10. Bof! Monsieur de Castelnau, vous nous avez habitué à mieux. Qu’a donc l’auteur contre les tintinophiles dont je suis et les soixantehuitards dont j’ai été? Analyse un peu courte.

    • Je crois que c’était de l’humour et de l’ironie… mais peut etre me trompe je….

  11. Hormis le nombre stupéfiant « d’arguments » sexistes (ceux que vous n’auriez jamais formulé à l’égard d’un homme), lire sur « vu du Droit » que le Parlement Européen ne sert à rien, c’est un truc à vous faire « débookmarker » ce site à l’instant. Vous n’avez apparemment pas trop suivi l’évolution de ce Parlement, dans les traités et dans les usages, depuis un moment…

    • Sur les « pouvoirs » réels du « parlement européen » je vous recommande la lecture du petit ouvrage (par la taille!) de Coralie Delaume et David Cayla « 10 questions +1 sur l’UE » (éditions Michalon) et après vous verrez s’il vous faut vraiment « débookmarker » ce site.

    • Les pouvoirs du Parlement sont essentiellement importants du point de vue symbolique, même si les textes reconnaissent à l’assemblée un pouvoir de codécision avec le conseil dans un grand nombre de domaines – l’absence de majorité stable au sein de l’hémicycle est pour une grande part dans l’absence de visibilité des votes du Parlement aux yeux du public. Mais cela changera peut-être. Et cette capacité à élever une protestation contre des décisions ou en se saisissant lui-même d’une question investi le Parlement d’un pouvoir « tribunicien » potentiel, qui ne s’use que si l’on ne s’en sert pas…

    • Je vois mal le sexisme dans cet article.
      Parce que Mme Loiseau est une femme, il serait interdit de la critiquer ?
      Il me semble que, dans cet article, Cohn-Bendit et Giscard d’Estaing sont aussi mis en cause.
      Ah ! Sans doute, concernant le premier, ce serait de la xénophobie ! En mai 1968, Georges Marchais n’avait-il pas fustigé cet « anarchiste allemand » ?
      Depuis que j’écris sur ce blog, si les auteurs des articles étaient xénophobes, ils m’auraient agoni d’attaques car je suis d’origine espagnole.

      En 1983, Mitterrand a tourné le dos à toute politique sociale. Il s’est totalement rallié à la mondialisation néo-libérale dans le cadre d’une « Europe » intégrée.
      Mais, la gauche sociétale, au service de la classe dominante, a trouvé ce que devait signifier le mot « gauche » désormais. Le social ? Quel social ?
      Il fallait traquer le « racisme », la « xénophobie », le « sexisme », « l’homophobie », … (réels parfois, supposés très souvent).

      On a créé SOS-Racisme dont, de nos jours, des femmes d’origine maghrébine disent avec force que ce fut une arnaque qui les a communautarisées.

      Quant une Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Education Nationale (1) menait une politique calamiteuse pour l’école, il était interdit de la critiquer. Une certaine gauche, dont un PCF dévoyé (1) accusait les opposants à sa politique calamiteuse de « racisme ».

      Pourtant, les critiques les plus fortes (et très justes) que j’ai entendues concernant la politique de cette ancienne ministre viennent d’une prof de français nommée Fatima Aït-Bounoua (d’origine marocaine comme NVB). Fatima AB serait « raciste » ?
      Allez, les idéologues ont toujours une réponse : pour eux, c’est probablement une « collabeurette » !

      Natacha Polony (une femme, si je ne me trompe pas, de plus directrice d’un hebdomadaire) écrit, avec Jean-Michel Quatrepoint, « Délivrez-nous du bien ». Dans ce livre, elle fustige, entre autres, les excès du néo-féminisme à la Caroline de Haas, néo-féminisme instrumentalisé par les politicardes Najat VB et Marlène Schiappa. Allez, pour les bien-pensants, Natacha Polony ainsi qu’Elisabeth Lévy ou Eugénie Bastié doivent être des « collabo » de la misogynie

      Et maintenant, ces gens de la gauche sociétale (dominante dans la gauche de 2019) sont surpris de constater que les ouvriers qui votaient autrefois massivement pour le PCF et le PS votent maintenant pour le RN.
      Marx avait raison : électoralement, la lutte des classes existe toujours. Mais, comme la gauche actuelle méprise le peuple, ce dernier a fini par s’en apercevoir.

      (1) Je rappelle que je suis un instituteur retraité et que j’ai été pendant 32 ans membre du PCF (et militant actif pendant près de 15 ans).

      • Précision.
        En relisant mon commentaire, je constate qu’un passage peut laisser croire que j’accuse Georges Marchais de « xénophobie ». En aucun cas !
        Le 3 mai 1968, j’approuvais son article écrit dans « l’Humanité » intitulé « De faux révolutionnaires à démasquer ».
        En 2019, l’évolution depuis un demi-siècle montre que le secrétaire à l’organisation (futur secrétaire général) du PCF avait globalement raison.

        • Cohn-Bendit, je ne vous apprends rien, n’avait rien d’un leader du prolétariat.
          C’était un agent mondialiste des années 70 qui a manipulé toute une génération de petits bourgeois, ses slogans les plus connus (il est interdit d’interdire, faites l’amour pas la guerre)n’étaient que des mantras venus d’outre Atlantique, visant au grand remplacement du social par le sociétal, bref un cheval de Troie de l’américanisme culturel.

          Ce qui explique, en tout ou partie, la critique de Marchais à son encontre.

          Sur le reste de votre intervention, je partage les grandes lignes de vos constats.
          Juste souligner que VGE fut le grand artisan du regroupement familial préparant à la division des trois droites, division exploitée politiquement derrière par Mitterrand avec, comme conséquences, l’inexorable montée du clan Le Pen consubstantielle à l’islamisation des banlieues, conséquence directe de la désindustrialisation de la France, donc de la disparition du prolétariat, dont l’affaiblissement de l’influence du PCF en banlieues n’est qu’une conséquence directe.

          Ceux qui affirment que le PS a tué le PCF n’ont donc pas totalement raison, c’est l’union de la droite orléaniste et de la gauche libérale qui a tué le PCF.
          Comme par hasard, cette union constitue actuellement le socle électoral de Macron.

          Ce sont eux les progressistes, les mondialistes actuels, les néo libéraux marchant mains dans la main, surfant sur 40 ans de propagande sociétale dont vous vous faites l’écho (Dray, Desir, Sopo), afin de détourner les opinions publiques des sujets sociaux pour avancer plus ou moins masqués vers l’Europe fédérale, prélude à la gouvernance mondiale et à l’asservissement des peuples au service des 1%.
          La propagande néo féministe, LGBTiste et même climato catastrophiste actuelle, s’inscrit dans la même logique que l’anti racisme institutionnalisé ayant sévit dans les années 80-90.
          Cette propagande sociétale 2.0, souvent véhiculée par des agents dits issus des minorités visibles, n’est pas un hasard, ce sont les gagnants de la propagande sociétale 1.0, et constituent donc les fusibles parfaits pour faire passer des lois clivantes voire liberticides (PMA, fin de vie, bioéthiques) dont le but n’est pas uniquement politique, mais également de casser les résistances morales de l’Eglise catholique, dernier frein au progressisme galopant, le tout au nom de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

          En définitive, tenter de comprendre le tout revient à se replonger à la Révolution, d’en expliquer les influences externes et de distinguer les politiques du pouvoir profond.
          Car c’est ce dernier qui tire les ficelles, Macron ou un autre, n’étant que des exécutants.

  12. Loiseau erreur de casting ?
    Faudrait demander à Sybeth Ndiaye, elle doit savoir.

    Non, Loiseau n’était pas une erreur de casting, pour certaines raisons évoquées dans le billet, mais pas seulement.
    C’est un choix raisonné, parce qu’il ne fallait pas une figure trop forte en face de Bardella et surtout en face de Jadot, ce dernier ayant d’ailleurs plus cogné sur Loiseau que sur les autres et lors des débats.

    En tant que répétition pour le futur, comprendre 2022, l’ingénierie politique commandait d’évaluer l’impact du GIEC et de sainte Greta Thunberg sur les opinions publiques.

    Ce fut chose faite, entendu que RN premier parti de France, n’est pas un problème pour l’establishment, bien au contraire, il constitue l’opposition contrôlée à Macron.
    C’est dans cette logique de pure stratégie politique qu’il faut comprendre le sabordage volontaire de Mélenchon via une Manon Aubry caricaturale ou d’un Hamon encore plus transparent qu’un Glucksmann, c’est peu dire.
    Tout le reste ne pèse pas grand chose, puisque détruit par Macron lors des dernières présidentielles.
    Le rôle de Loiseau était de faire passer Jadot pour la force montante et de confirmer RN comme sparring principal.

    Mission accomplie et sans prendre de veste électorale, malgré le contexte jaune.

    Carton plein, il ne reste plus qu’à valider le changement de cap vers la transition écologique, seul programme transpartisan sur l’échiquier Républicain et Macron sera réélu avec tous les collabos habituel au progressisme, de Mélenchon, en passant par Jadot jusqu’à Hamon.
    Les bourgeoisie métropolitaine de droite et de gauche étant déjà acquise au monarque Elyséen et ne changera pas son vote sur 2022.

    La conclusion est que si la France est dans un tel état, c’est parce qu’il n’y a plus de vision nationale, seulement des experts en marketing politique exploitant le big data.

    Le système est une administration des opinions publiques et non plus une gouvernance d’un état-nation.

    Ce qui explique, en tout ou partie, le déclin de la France.

    • Concernant l’impact des écologistes politiques (Jadot,…), de « sainte icône » et pour le marketing (Thunberg), d’ONG (Manon Aubry, …), notons que l’hebdomadaire « Marianne » a écrit avec raison : « L’écologie mérite mieux que les écologistes ».

      Concernant Mélenchon, je ne suis pas fan de lui. Mais, il faut reconnaitre une chose : au 2e tour de la présidentielle de 2017, il a eu le mérite de ne pas appeler à voter Macron.

      • Officiellement, pas de consigne de vote, en effet.
        Officieusement, tout sauf Marine.
        Je vous renvoie au tragicomique de l’entre deux tours entre Corbières et Mélenchon.
        D’ailleurs ce dernier en a voulu énormément à Hollande de ne pas être au second tour, obligé quelque peu de se découvrir.
        Résultat, le vote FI a oscillé entre abstention/vote blanc et Macron, la porosité vers RN fut somme toute très marginale.

        Depuis, c’est une lente descente aux enfers, avec sa génuflexion de Marseille en septembre 2018 face au monarque, un mois avant la perquisition au siège de FI, comme quoi cette marque de soumission, en haut lieu, ne fut pas jugée suffisante ou sincère, au choix.

        • Je reconnais que j’ai souvent de la peine à comprendre Mélenchon.
          Depuis qu’il a quitté le PS (2008), quand je l’écoute une première fois, je me dis : « bravo Mélenchon » ; puis la fois suivante, je me dis : « incroyable de dire de telles inepties ». C’est le va-et-vient incessant.

          Allez, je vais renvoyer à 2 commentaires que j’ai écrits sur ce blog quand Régis de Castelnau s’était indigné contre la perquisition chez Mélenchon, tout en reprochant à ce dernier de n’avoir pas été solidaire de Fillon et Marine LP quand ces derniers avaient des ennuis judiciaires.

          https://www.vududroit.com/2018/10/derives-liberticides-cest-tour-de-melenchon/#comment-3757

          https://www.vududroit.com/2018/10/derives-liberticides-cest-tour-de-melenchon/#comment-3808

          • La grille de lecture pour Mélenchon est pourtant simplifiée lorsqu’on prend en compte son parcours politique, c’est un notable du système et il demeure très important dans le dispositif orbitant autour du pouvoir.

            Il faut toujours se méfier des notables qui, sur le tard, semblent mordre la main nourricière.
            Généralement, cela ne sent pas très bon.

            Quant à la perquisition en question, qui fut un théâtre dans lequel Mélenchon a surjoué à outrance, j’en attends toujours les développements.

            Se victimiser et jouer la carte de l’injustice, c’est toujours bon pour rassembler ses troupes autour de l’émotionnel.

            A défaut de vous convaincre, je réitère ma sentence et le concernant : Mélenchon est un agent mondialiste et il reste, pour le moment, indispensable à Macron et ce, malgré la veste des insoumis aux européennes.

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