Ukraine : comprendre l’aspect militaire


Carte qui ne représente pas la situation sur le terrain. Mais permet de comprendre la stratégie russe.

Le bizarre délire guerrier qui s’est emparé des élites françaises, couplé à leur occidentalisme indécrottable empêche d’accéder au réel et nécessite un effort d’analyse d’autant plus délicat qu’il doit s’effectuer sur un torrent de propagande de part et d’autre. Il faut essayer de s’abstraire des biais qui nous donnent de la réalité l’image de ce que nous voudrions qu’elle soit.

Il ne s’agit pas ici de réfuter ou même de discuter des informations invérifiables mais d’essayer de comprendre ce qui se passe à propos d’une opération qui nous a tous surpris dans son principe et dans ses modalités. Et qui surtout est organisé ce que les Russes appellent la « maskirovska », c’est-à-dire le fait de masquer le mieux possible ses réelles intentions.

Lorsque l’on regarde les cartes de la situation militaire en Ukraine que l’on trouve sur Internet, il y a quand même un élément qui saute aux yeux. Quelle que soit la temporalité des opérations, l’idée d’un enveloppement militaire complet de l’est ukrainien semble s’imposer. Nous avons demandé son avis à Sylvain Ferreira un spécialiste de l’histoire militaire. Il pointe une fois de plus la césure conceptuelle entre ce que l’on appelle « l’art opératif » russe et la vision tactique de la guerre que l’on rencontre en Occident. Là encore « l’occidentalisme » dans les têtes, y compris y compris celles des militaires, joue son rôle.

Il semble inévitable que sur un strict plan militaire le sort de l’armée ukrainienne soit scellé. La question est donc directement POLITIQUE. Prétendre comme le fait notre inepte ministre de la défense que « l’Ukraine peut gagner militairement » n’a aucun sens. La bataille dans cette nouvelle guerre froide est bien sûr d’abord et avant tout politique. Et nous serions avisés de ne pas rêver un rapport de force à l’échelle mondiale qui soit si évidemment favorable à l’Occident.

Attention aux réveils douloureux.

Régis de Castelnau

Analyse de l’opération spéciale russe entre le 24 février et le 4 mars

par Sylvain Ferreira (Veille Stratégique)

L’effet de surprise

Tout d’abord, il me faut souligner comme tous les observateurs éclairés que j’ai été surpris par l’ampleur du front d’attaque des forces russes le 24 février dernier. J’étais convaincu que Poutine se limiterait à opérer dans le Donbass en soutien aux deux républiques populaires de Donetsk et de Lougansk afin de chasser l’armée ukrainienne de ces deux régions. J’étais également convaincu que les signaux d’alerte lancés par l’OTAN et ses différents organes de transmission (presse spécialisée, think-tanks, etc.) quant à la nature élargie de l’offensive russe n’étaient pas crédibles tant cette institution n’a pas brillé par sa transparence quant aux derniers conflits auxquels elle a participé. Passée cette sidération, probablement recherchée par les Russes, il a fallu analyser minutieusement les rares informations fiables pour comprendre les intentions stratégiques russes et leurs transcriptions opérationnelles. De cette analyse, il apparaît qu’une fois effectué les frappes de décapitation (majoritairement grâce à des missiles balistiques Calibr et Iskander) des structures du C4ISR ukrainien, de la défense anti-aérienne et de l’armée de l’air ukrainienne, les Russes ont engagé leurs forces au sol selon des règles d’engagement du feu très strictes afin de limiter les pertes parmi la population civile et les destructions inutiles des infrastructures routières, urbaines et vitales comme les centrales électriques. Cette prudence – surprenante elle aussi pour la majorité des observateurs – s’inscrit dans la volonté affichée par le Kremlin de mener une opération contre le régime ukrainien et certains de ses soutiens mais pas contre son peuple et son armée régulière. Cette approche explique l’emploi très limité de l’artillerie au cours de la première semaine de l’invasion alors que cette arme est un pilier de l’armée de terre russe depuis la Seconde Guerre mondiale[1]. En outre, les premières images tournées à la sauvette par les habitants des différentes zones attaquées par l’armée russe semblent indiquer une faible présence de chars et de matériels lourds au profit de véhicules légers de reconnaissance et des transports de troupes blindés.

Des échecs tactiques incontestés

Dans cette configuration offensive surprenante, les embuscades ou les points de résistance mis en place par l’armée ukrainienne sur les principaux axes de progression ont provoqué des pertes sensibles, ainsi qu’une mauvaise surprise tactique pour les Russes qui n’avaient vraisemblablement pas imaginé une telle résistance de la part de leurs frères ennemis. Dans les airs, les Russes semblent également adopter une tactique surprenante en effectuant peu de missions d’appui rapproché au profit des troupes au sol et, quand les avions comme les Su-24 et Su-34 sont amenés à le faire[2], ils opèrent à basse altitude pour bombarder le plus précisément possible leurs cibles avec des bombes « classiques » non-guidées. Les experts dans le domaine aérien nous expliquent que les Russes agissent ainsi car leurs stocks de munitions de précision – bombes guidées – sont bien plus limités que ceux de l’US Air Force et qu’ils en réservent l’usage aux cibles d’intérêt prioritaire. Par ailleurs, cette approche rend les aéronefs russes plus vulnérables aux MANPADS – missiles antiaériens portatifs à courte portée comme les fameux Stinger – mais aussi, dans le cas de certains hélicoptères, à des missiles antichars[3]. Dernier point, il semble que la protection des convois logistiques a montré des faiblesses au cours de la première semaine si l’on en croit les nombreuses images de véhicules de transport détruits ou abandonnés par les Russes.

L’aveuglement de la Blitzkrieg

Dès le début de l’offensive russe, les médias occidentaux, comme les experts, n’ont eu de cesse d’employer le mot de Blitzkrieg[4] pour qualifier l’opération afin de faire résonner chez les Européens le souvenir tragique des offensives fulgurantes menées par la Wehrmacht de septembre 1939 à juin 1941 pour mettre la quasi-totalité de l’Europe à genoux. Mais, après les percées de plusieurs centaines de kilomètres réalisées au cours des premiers jours, il est apparu que l’avance russe marquait le pas. Immédiatement, les commentateurs occidentaux ont parlé « d’enlisement » avec le même aplomb avec lequel il avait évoqué la guerre – éclair quelques jours auparavant[5]. Si, bien sûr, il est indéniable que les Russes ont marqué le pas et que dans de nombreux secteurs, le front semble être figé, il est bien trop tôt pour parler d’enlisement alors que la guerre ne dure que depuis à peine une dizaine de jours. Il est également très difficile, et par conséquent prématuré, de comprendre la ou les raisons de cet arrêt momentané des troupes russes. Nombreux sont ceux qui l’interprètent par les problèmes tactiques mentionnés ci-dessus, en y ajoutant également un éventuel problème d’effectifs engagés qui seraient insuffisants pour mener à bien la mission initiale. Problème auquel s’ajouterait enfin celui des pertes humaines et matérielles importantes subies au cours des 10 premiers jours[6].

Il m’apparaît que cette analyse se focalise trop sur l’aspect purement tactique du déroulement de l’opération et ne tient pas compte, à la fois de l’histoire récente – en 2003, la progression américaine vers Bagdad est stoppée pendant presque une semaine après 5 jours de combat[7] -, et surtout de la gestion opérationnelle inédite d’une offensive de cette envergure en Europe. Il ne faut pas oublier que, dans la pensée militaire russe, héritière de la pensée militaire soviétique, l’importance des échecs tactiques momentanés n’occupe pas la place première et démesurée que celle-ci occupe dans la pensée militaire occidentale, malheureusement héritière des concepts ineptes de la Wehrmacht. L’art opératif peut s’accommoder de revers tactiques passagers, parfois importants, notamment lorsqu’il y a un rapport de force favorable pour l’assaillant, ce qui est le cas ici pour les Russes. En outre, il faut garder à l’esprit que le temps politique du déroulement de l’opération n’est pas le temps des commentateurs occidentaux. Poutine n’a pas fixé de délai pour obtenir la victoire militaire même s’il doit tenir de son opinion publique et de l’usure intrinsèque de ses forces.


[1]https://siteveillestrategique.blogspot.com/2022/03/analyse-de-la-doctrine-russe-depuis-le.html

[2]https://siteveillestrategique.blogspot.com/2022/03/le-premier-su-34-russe-abattu-hier-5.html

[3]https://www.youtube.com/watch?v=9vlH1MS4FkM

[4]https://www.ndtv.com/world-news/vladimir-putin-strategy-for-ukraine-blitzkrieg-destruction-of-its-forces-2787374

[5]https://www.telegraph.co.uk/world-news/2022/02/27/ukraine-army-resistance-civilians-russian-invasion-war-blunders/

[6]https://www.oryxspioenkop.com/2022/02/defending-ukraine-listing-russian-army.html

[7]https://www.britannica.com/event/Iraq-War

Sylvain Ferreira

41 Commentaires

  1. Pareil, je m’amuse de voir fleurir les spécialistes qui SAVENT que la Russie perd du terrain, que Poutine a trop d’ego pour admettre sa défaite… Bref ils sont dans la science fiction.

    • Qui connait les véritables objectifs stratégiques de Poutine? Dont l’aspect militaire n’est qu’un des moyens.
      Il a dit qu’il ne voulait pas envahir l’Ukraine ( pas toute?)et encore moins l’occuper.
      A ce jour, il a détruit 95% de ce qui fait d’une armée un outil opérationnel.
      Ne restent que des poches de résistance sans coordination capables seulement de contre attaques ou resistance locales mais incapables de mettre opérationnellement l’armée Russe en danger.
      Pourquoi risquer la vie des hommes et des civils?
      Pour l’instant, il a défié l’OTAN et le monde entier a pu voir ce que la protection de celui ci valait. Après la dérouillée afghane…
      Le monde entier a pu voir ce que valaient les grands principes de l’occident. Son racisme insensé n’est pas le point le moins important.
      Il a réussi à isoler l’occident. Oui isoler l’occident qui est seul à sanctionner avec le Japon. Personne d’autre de notable, ne sanctionne en Asie, en Afrique, en Amérique du Sud, au Proche-Orient, ni même Saoudiens, Émiratis, Israéliens et Turcs
      Sans même contre-sanctionner, les Russes vient les marchés chanceler et les occidentaux perdre la face en allant mendier du pétrole en Iran et au Venezuela, hier encore, cibles préférées.
      C’est pas mal déjà pour un « Poutine qui a déjà perdu 4 guerres » comme le prétendait un nul du Figaro il y a 4 jours.
      Personne ne connait son objectif stratégique donc personne ne connait son objectif militaire.

      • Allons plus loin. Et si les Russes n’avancaient plus. Sauf à l’Est.
        Ils tiennent un arc de cercle le long de la frontière biélorusse jusqu’à Odessa. D’où ils peuvent bombarder le centre. L’Ukrainr n’a plus d’aviation, plus de marine, plus de système anti aérien, plus de système de communication conséquent, plus de régiment d’artillerie, plus de régiments blindés, plus d’articulation hiérarchique au delà de la brigade, l’armée ukrainienne n’existe plus en tant qu’entité capable de repousser les Russes et encore moins de menacer la Russie .
        Toute concentration s’avançant vers la zone peut être détruite totalement par les airs: surtout des mercenaires et volontaires étrangers… là ce sera sans pitié.
        La capitale est encerclée, les grandes villes sont en cours de nettoyage.
        Pourquoi donc risquer embuscade et combats stériles.
        Pourquoi aller tuer des civils et de braves soldats Ukrainiens qui font leur boulot.
        Poutine l’a dit, il ne veut ni envahir et encore moins occuper.
        Désarmer.
        Ça, c’est fait.
        Il peut attendre, contre des frontières amies, en territoire théoriquement pas trop hostile. Attendre que les civils en aient raz le bol des pénuries et des furieux qui transforment le pays en Mad Max Land, que les braves soldats se rendent compte que l’ouest ne viendra pas etsu’ils meurent pour rien, qu’ils décident de rentrer protéger leurs familles et de rétablir l’ordre et la sécurité, attendre que l’UE se charge de l’ouest éventuellement en le partageant entre Pologne, Hongrie et Roumanie et s’occupe de recycler les miliciens à sigle SS qu’elle affectionne tant.
        Denazifier. Voilà ce sera fait
        Et enfin négocier avec le ou les nouveaux gouvernements la Finlandisation du pays contre des garanties de sécurité en béton.
        Pas de Vietnam, pas d’Afghanistan. La Russie ne veut ni occuper, ni voler des ressources(elle en regorge) ni de nouveaux territoires( elle en a trop), elle l’a assez dit, elle veut juste des garanties de sécurité.
        C’est tout.
        Ça ne méritait pas une guerre. Mais on sait bien que les USA sont prêts à se battre jusqu’à la dernière goutte de sang…ukrainien.

      • La palme revient à notre brillantissime ministre-sinistre de l’économie, ou plutôt des dépenses, qui a terrorisé les russes en leur déclarant qu’il allait les ruiner.
        Quant aux experts, il semble qu’à peu de chose près, ce soient les même que ceux du COVID.
        Nous avons la chance en France d’avoir nos propres terroristes élus au soi-disant suffrage universel.

        • Le péché de LeMaire, un véritable crime puisque déclarant la guerre « lui tout seul » au Kremlin et à la Fédération de Russie, ne sera qu’un péché véniel vu les diverses déclarations de ses collègues « responsables ». Il a fait le (per)roquet, et a été désavoué mais pas licencié : Macron serre les rangs pour une bonne réélection !

    • Bon. L’ONU parle de 600morts civils… après 10 jours d’opérations.
      En 2003, au bout de dix jours on était à quelques dizaines de milliers de civils tués.
      Contrairement à ce qu’affirme l’occident, la Russie n’écrase pas les civils sous un tapis de bombes.
      Même les troupes Uk ne sont pas martelées sans discernement.
      Les Russes ont besoin de gens avec qui parler pour assurer la sécurité du pays et la leur. Ils n’ont pas besoin de détruire tous le pays et d’exterminer des dizaines de milliers de braves ukrainiens qui font leur devoir de soldat.
      C’est le peuple Uk qui a la clé. Ou déposer les armes, virer les radicaux et offrir aux Russes les garanties de sécurité qu’ils exigent( Finlandisation, y a pire quand même) ou se sacrifier pour faire plaisir à Hillary et ses néocons en créant un bourbier pour les Russes au prix de souffrances insensées .
      A la finale, personne ne peut empêcher un peuple de poser les armes, et personne ne peut l’empêcher de les prendre.

      • Les dirigeants occidentaux n’ont pas cessé de chercher à parler au Kremlin depuis 2014. Ils n’avaient auparavant pas cessé de temporiser au sujet d’une adhésion de l’Ukraine à l’OTAN, et l’UE n’avait proposé à Kiev qu’un partenariat oriental, bien distinct d’une adhésion, malgré les manifestations massives qui exprimèrent en 2013 l’aspiration européenne profonde d’une grande partie de la population du pays. Le peuple ukrainien n’a aujourd’hui aucune clef pour se dégager de l’emprise russe. Et le terme de finlandisation qui est souvent évoqué comme moyen terme entre l’alliance militaire occidentale et l’intégration institutionnelle européenne d’une part, et l’indépendance très limitée sous le contrôle de la Russie ne doit pas faire oublier qu’aux années de la guerre froide, la Finlande n’avait jamais renoncé à entretenir une armée dotée d’une capacité significative de s’opposer, le cas échéant, aux agressions, dont il serait peu crédible de ne pas supposer que la principale était l’irrédentisme soviétique. Dans l’état du monde actuel, d’où pourraient provenir les capacités défensives significatives d’une Ukraine « finlandisée » ?

        • Vous êtes sérieux? Vous croyez vraiment a cette « narrative »?. Elle ne tient pas un instant. Elle enfile contre-vérité sur contre-vérité.
          Le véritable catéchisme du parfait petit néocon illustré
          C’est insensé.
          Les occidentaux voulaient parler aux Russes depuis 2014? En imposant des sanctions?
          C’est une blague?
          L’UE en 2013 exigeait la rupture avec la Russie. Celle ci a répondu en alignant ses tarifs du gaz à l’Ukraine sur le marché international : aucune raison de faire un prix d’ami . Yanukovitch a alors reculé avec l’UE et ça a déclenché le Maïdan.
          Des accords de sortie de crise ont été signés et garantis par la France et l’Allemagne. La dessus, Mme Nuland, folle de rage dit « fuck UE! On n’a pas dépensé 5 mds de dollars pour un accord. »
          Quelque jours plus tard, putsch de Svoboda et Secteur Droit. Moins d’une semaine après, France et Allemagne reconnaissent le nouveau régime. Parlez aux Russes?
          La belle blague.
          Quant à la Finlande, elle n’a jamais été menacée ni par l’URSS ni par la Russie.
          Si l’Ukraine n’est pas une menace, elle ne sera pas inquiétée.
          Emprise russe? Quelle emprise russe?
          Par contre on voit le résultat de l’emprise US.
          Il se paye en larme de sang.
          Gardez ce genre de discours pour ceux qui ont oublié leur esprit critique, perdu leur mémoire ou sont incapables d’aligner faits et dates.
          Faits et dates. Aucun mensonge, aucun fantasme, aucune manipulation ne résiste au simple rappel des faits et des dates.

    • Si c’ est le « New York Times » qui l’ a dit, il ne reste bien sûr qu’ à s’ incliner pieusement devant ce modèle d’ honnêteté journalistique !

  2. La Blitzkrieg est un concept allemand qui repose essentiellement sur la rareté del’approvisionnement en petrole;à cet egard on peut dire qu’Hitler a perdu la guerre fin 41 devant Moscou, apres la wehrmacht n’a plus jamais eu les moyens industriels de rivaliser avec l’URSS ce n’est evidemment pas le cas de l’armée russe…

    • La blitzkrieg provient de la fascination allemande pour la victoire d’Hannibal à Cannes.

      Son côté mécanique, inéluctable pour ne pas dire rationnel et scientifique hypnotisent les stratèges allemands

      Mais ce concept d’il y a 2500 ans est le plus souvent inopérant avec l’avènement de la guerre industrielle tant sur la puissance des armes ( une mitrailleuse/ batterie survivante d’un bombardement dantesque peut bloquer toute progression -cf Verdun) que sur la production et la capacité d’une armée à se régénérer.

      Avec l’apparition du concept de front continu en 14-18 et l’échec des grandes offensives telles que conçues les siècles précédents, est apparu l’art opératif : plutôt que de concentrer des forces pour pétarder le front, créer une brèche puis un encerclement façon mai 1940, l’art opératif sonde en permanence de manière opportuniste les fragilités du front adverse, l’exploite tant que ça ne coûte pas trop cher , y fait plein de petits trous qui fragilisent l’ensemble du dispositif jusqu’à ce que la dernière pichnette face écrouler l’ensemble

  3. Du Mat et du Pat.

    Au jeu d’échecs, l’Art n’est pas de démolir points et pièces de l’adversaire mais de s’emparer de son Roi.
    Échec et Mat.

    Quant au Roi adverse acculé dans une situation désespérée, la sublimation du syndrome est d’obtenir que le mouvement de soi même
    ne puisse conduire qu’à se réduire en échec .
    L’honneur de ce jeu de Chevalier est de rendre impossible le suicide politique et même celui physique.

    Ce moment de la partie obtenue,
    le roi défait est Pat. La Partie est énoncée : nulle.

    Prise en passant.
    Depuis hier les russes, vis à vis des occidentaux: Bruno Lemaire garant de l’économie française en tête de gondole, réinventent les emprunts russes Ces titres-papiers remplirent les greniers, firent les joies de nos ancêtres .

    Les investissements et les dettes françaises suivent le cours du rouble.
    -45 % de ce qu’ils représentaient,
    il y a 15 jours, encore .
    Si le Processus entamé perdure alors ce sera
    la retraite de Napoléon lors de l’hivers russe.
    Puisque les avoirs français ne vaudront plus rien du tout.
    Ce sera Pat. La Partie énoncée :nulle

    A voir

    C le Mat

  4. Personnellement, j’ai surtout le sentiment que, ceux qui s’enlisent dans la fange de leurs esprits étriqués, sont les européens. Détruire l’Europe pour sauver l’Ukraine…c’est quand même très très fort !

    • ….. Détruire la France pour renforcer
      l’Allemagne et…. La Turquie.

      Le tout en même temps ©
      n’améliore pas le sort de l’ukrainien moyen
      qu’il soit catholique:
      galliciens, austro-hongrois,
      orthodoxe :scythe, slaves, varégue

    • Schwab n’est pas le patron. Et si toutes ses belles perspectives commencent à coûter trop de fric et de pouvoir à ses « administrateurs », comme un vulgaire PDG, il se fera virer en 10 secondes.
      Son plan était bidon? Fired!

  5. La Russie prépare l’invasion de l’Europe , s’est aussi simple que ça.
    Dès qu’il y aura une faiblesse avec l’Otan , une incoordination sur le terrain
    Et bien la fenêtre est ouverte pour que l’Europe deviennent tatare
    Chacun son métier de relique
    Les présidents chinois, turque, russe , manque la black workiste vice présidence des USA

    Et là il y à une fenêtre
    Lorsque biden va crever , se sera le détonateur
    Résultat des courses la terre sera divisé 3 états la trilatéral
    Je plein l’Australie qui deviendra chinois et la nouvelle zélande
    L’Otan avait raison de s’implanter vu que s’était en prévision

    Serait intéressant de scruter toute les relations de textes entre erdogan et poutine
    Car il y à le passage du bosphore et bien plus tard le détroit de gibraltare pour les Amériques
    La prochaine guerre est le contrôle de la mer , d’où le pôle nord qui fond comme neige au soleil
    Croire que un tank fait le terrain est stupide
    L’équation s’est MER AIR TERRE

    • @pierrot
      C’est brillant ça, la Russie avec sa petite population de 145millions d’habitants va envahir une Europe de 500 millions et 6 fois plus riche qu’elle.
      Vous en avez d’autres comme ça ?

    • 130 millions d’hommes de toutes les russes contre 500 millions d’autres de l’Europe libre…
      Intéressant.

  6. Il y a 12 candidats à l’élection présidentielle.
    Comme il en restera 2 au 2e tour, une formule permet de trouver le nombre de combinaisons possibles.
    La formule est n x (n – 1) : 2.
    Donc, ici : (12 x 11) : 2 = 66.

    Voici les 66 possibilités :
    – Dupont-Aignan / Le Pen.
    – Dupont-Aignan / Roussel.
    – Dupont-Aignan / Zemmour.
    – Dupont-Aignan / Lassalle.
    – Dupont-Aignan / Pécresse.
    – Dupont-Aignan / Arthaud.
    – Dupont-Aignan / Mélenchon.
    – Dupont-Aignan / Jadot.
    – Dupont-Aignan / Macron.
    – Dupont-Aignan / Hidalgo.

    – Dupont-Aignan / Poutou.
    – Le Pen / Roussel.
    – Le Pen / Zemmour.
    – Le Pen / Lassalle.
    – Le Pen / Pécresse.
    – Le Pen / Arthaud.
    – Le Pen / Mélenchon.
    – Le Pen / Jadot.
    – Le Pen : Macron.
    – Le Pen / Hidalgo.

    – Le Pen / Poutou.
    – Roussel / Zemmour.
    – Roussel / Lassalle.
    – Roussel / Pécresse.
    – Roussel / Arthaud.
    – Roussel / Mélenchon.
    – Roussel / Jadot.
    – Roussel / Macron.
    – Roussel / Hidalgo.
    – Roussel / Poutou.

    – Zemmour / Lassalle.
    – Zemmour / Pécresse.
    – Zemmour / Arthaud.
    – Zemmour / Mélenchon.
    – Zemmour / Jadot.
    – Zemmour / Macron.
    – Zemmour / Hidalgo.
    – Zemmour / Poutou.
    – Lassalle / Pécresse.
    – Lassalle / Arthaud.

    – Lassalle / Mélenchon.
    – Lassalle / Jadot.
    – Lassalle / Macron.
    – Lassalle / Hidalgo.
    – Lassalle / Poutou.
    – Pécresse / Arthaud.
    – Pécresse / Mélenchon.
    – Pécresse / Jadot.
    – Pécresse / Macron.
    – Pécresse / Hidalgo.

    – Pécresse / Poutou.
    – Arthaud / Mélenchon.
    – Arthaud / Jadot.
    – Arthaud / Macron.
    – Arthaud / Hidalgo.
    – Arthaud / Poutou.
    – Mélenchon / Jadot.
    – Mélenchon / Macron.
    – Mélenchon / Hidalgo.
    – Mélenchon / Poutou.

    – Jadot / Macron.
    – Jadot / Hidalgo.
    – Jadot / Poutou.
    – Macron / Hidalgo.
    – Macron / Poutou.
    – Hidalgo / Poutou.


  7. Sur ce blog, Régis de Castelnau a analysé la campagne électorale de Fabien Roussel.
    Personnellement, j’avais laissé quelques commentaires, particulièrement celui-ci :
    https://www.vududroit.com/2022/02/fabien-roussel-ne-pas-se-raconter-dhistoires/#comment-19716

    On peut critiquer certains aspects de sa campagne et surtout certains comportements du PCF (1).
    Ceci étant, les propos de Roussel sont souvent très différents des inepties de bon nombre de gens de gauche « wokes ». Ce qu’il dit est nettement plus acceptable que les propos des autres candidats de gauche comme les calamiteux Anne Hidalgo et Yannick Jadot (2).

    Comme Roussel parle peu comme les bien-pensants de gauche, il s’est fait agresser par Médiapart du sieur Edwy Plenel (3).
    Maintenant, une enquête est ouverte contre Roussel par le PNF, vous savez, ce « Parquet National Financier » créé par le calamiteux François Hollande. On sait que ce PNF a contribué nettement à truquer l’élection de 2017 contre Fillon, en faveur de Macron.

    (1) Parmi les critiques, ajoutons aussi le soutien à ces membres du « lumpenprolétariat » que sont les Traoré.

    (2) Pendant cette campagne, Mélenchon dit moins de sottises qu’Hidalgo et Jadot. Toutefois, j’apprécie peu son discours anti-sécuritaire et son ralliement à l’islamo-gauchisme (cf manif de novembre 2019 à l’appel des Frères Musulmans du CCIF).
    Notons toutefois que, si le langage de Roussel n’a rien d’islamo-gauchiste, d’autres au PCF (dont son directeur de campagne Ian Brossat) sont complaisants envers cette idéologie scandaleuse.

    (3) La mentalité de Plenel me rappelle celle de « Moreau », personnage du film de Georges Lautner (dialogues de Michel Audiard) « Mort d’un pourri » (1977). Ce « Moreau » (joué par Michel Aumont) tuait des politiciens qu’il estimait corrompus. « Maréchal », joué par Alain Delon, dit à Moreau qu’il était « un con », héritier de Savonarole, Fouquier-Tinville et autres.

  8. Les Russes vont envahir l’Europe , juste pour être tranquille chez eux

    La chine va se bouffer toute l’Asie
    La Russie toute l’Europe , outre un état tampon la bretagne
    Et les USA tout sont continent
    Ca s’est l’ordre des choses

    Ce qui est intéressant s’est l’Australie qui parle chinois
    Et par contre il y à une guerre entre les chinois et les russe en afrique
    Vu que s’est un fer à cheval ou étau
    D’où la Russie veut un passage dans le Bosphore
    Mais vu qu’il y à une base Nato dans le sud de l’Italie en bordure de mer
    Par la suite s’est le passage de Gibraltar , mais d’ici là l’Europe n’existera plus si ce n’est dans une enclave sur la côte ouest de la France
    La planète tourne autour de la trilatéral des 13 familles
    D’où d’ailleurs l’assassinat de kennedy en éliminant marilyne monroe, la famille s’est pris un oignon du frustré de PD d’Edgard hoover

    Et rien n’indique que s’est son vrai nom et ce qui est surprenant s’est que les USA on tourné autour de sont anus .
    D’où la baie des cochons
    Kennedy lui était autour de son gland sans y croire
    D’où il à été élu président avec du pognon certes

  9. « Ukraine : comprendre l’aspect militaire »

    L’histoire à une mécanique de penser incroyable
    L’histoire ne transgresse pas

    Le problème sont les croyances de l’histoire d’avec le peuple
    De selon de mon avis le peuple est dégénérer d’où le lgbt s’est engouffré
    Le peuple s’est juste des boîtes à case de parking , genre mac do et force est de croire qu’ils sont bêtes connectés d’avec le réseau téléphone

    Ils sont médiatique comme bouffe

  10. Si cela se trouve la voiture électrique sur l’énergie vive de l’äme

    Mais l’envers du miroir s’est le cimetière de la pile

  11. Bonjour Maître,

    je me permet d’objecter. Le talent de monsieur Ferreira est remarquable, mais j’avais développé l’analyse au plan technique et mes conclusions différent radicalement.
    Les russes apprécieraient certainement de mener l’offensive que vous décrivez, mais je me permet de douter qu’ils y procédent réellement.
    Vous trouverez les détails de mon analyse dans l’article suivant.
    Si vous désirez échanger á ce sujet, je suis à votre disposition.

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