
Alors comme ça, Macron aurait décidé de nommer un premier ministre « de gauche ». C’est absolument logique parce que ce serait une imposture. Cardans l’ensemble des personnalités politiques disponibles, malgré un examen attentif, impossible d’en identifier une qui soit réellement de gauche. Il y a longtemps que dans notre pays la gauche populaire a disparu. Le parti communiste et la CGT ont capitulé depuis déjà un moment avec la fameuse « mutation » de Robert Hue grand ami de Macron. Le groupuscule dirigé par Fabien Roussel partage à peu de choses près toutes les positions de l’impérialisme atlantiste, y compris dans sa version russophobe. Pour continuer à bénéficier des subsides européens qui sont désormais sa seule ressource, la CGT quant à elle se vautre avec la socialiste Sophie Binet dans la collaboration de classe. Exactement comme leurs amis allemands, les verts soutiennent mordicus le néolibéralisme européen belliciste. LFI évite soigneusement de se prononcer sur la contradiction principale qui oppose l’Impérialisme et ceux qui le combattent. En privilégiant les luttes secondaires, de préférence celles qui ne mangent pas de pain. Écriture inclusive et théorie du genre avant la lutte des classes. Quant à eux, les trotskistes toujours lucides, lèvent des fonds pour les bataillons néonazis ukrainiens !
Pardon mais avec des codes toujours refusés c’est particulièrement pénible et j’ai renoncé à laisser des commentaires sur substruc…
même problème que vous…….j’ai abandonné
Je vois avec plaisir une certaine prise de conscience de la « sociologie du barrage », du « bloc historique » (au sens de Gramsci) du barrage : « l’oligarchie, la bourgeoisie française traditionnellement anti-nationale, et sa base de masse qu’est la petite bourgeoisie urbaine »… pour ma part, je considère LFI (petite-bourgeoisie urbaine ex-maastrichtienne frustrée + néo-troupes coloniales satellisées) comme l’embryon d’un véritable fascisme réactionnaire. Mélenchon n’est pas le renverseur du système impérial-maastrichto-wokiste, mais son ultime conservateur. Le « barrage républicain » consiste en réalité dans la coalition désespérée et hétéroclite de la haute-bourgeoisie d’extrême-centre et des fils-de-boomeurs socialo-LFIstes. Et son adversaire est le retour du peuple (certes « stérilisée par son soutien à un parti populiste sans colonne vertébrale idéologique »). Il n’empêche : au plan de la sociologie matérialiste, les classes révolutionnaires sont objectivement chez Marine Le Pen et non chez Jean-Luc Mélenchon. Pire, l’alliance sociologique avec laquelle Mélenchon rêve de gagner en 2027 est l’alliance gauche+extrême-centre. Quel aveu ! Voilà les faits.
Petite anecdote à propos de Sophie Binet que vous évoquez dans l’article. Je me souvient d’avoir regardé la commission parlementaire qui interrogeait Bolloré (le vilain croque-mitaine). La commission lui demande s’il manipule les programmes de ses médias pour faire passer ses idées. Il commence par ironiser que s’il imposait ses goûts personnels (implicitement ironique sur lui-même, « de vieux bourgeois classique ») dans les programmes, il ferait immédiatement faillite ! Et qu’en bon commerçant, il passe ce que le public plébiscite. Il ajoute ensuite qu’il publie par exemple le nouveau livre de Sophie Binet chez Grasset (maison qui lui appartient) ; et ironise donc sur « Mme Binet qui refuse de parler à C-News mais accepte de se faire publier chez Grasset » !). Enfin, il rappelle utilement à tous les enfants de Mitterrand-la-francisque qui fleurissait la tombe de Pétain, que deux de ses ancêtres ont débarqué avec le Commando Kieffer le 6 juin 1944… Histoire de mettre au point aussi les « héritages historiques » de uns et des autres…