Flavie Flament : l’exploitation d’une affaire de « mémoire récupérée ».

 

J’avais publié en décembre 2016 un article intitulé : « une semaine trois lynchages ». Il y était question de l’imposture Jacqueline Sauvage, de l’hystérie des réseaux dans l’affaire dite « Fiona », mais également de la mort de David Hamilton. Rappelons que l’animatrice de télévision Flavie Flament, l’avait accusé de l’avoir violée 30 ans plus tôt et lancé une campagne contre un vieillard de 83 ans. Qui ne l’a pas supporté et s’est donné la mort.

Une ministricule de l’époque, probablement pour saluer l’exploit avait confié à l’accusatrice une mission sur l’allongement des délais de prescription. Avec cette justification ahurissante : « elle, c’est une victime mais c’est une experte de ce sujet également. » Victime, on n’en sait rien quant à experte… Il faudrait de temps en temps faire preuve d’un peu de sérieux.

La ministricule est retournée à son néant, mais Madame Flament continue à sévir, à aligner les calembredaines, reçues par l’actuel Garde des Sceaux comme autant d’évidences. À propos des délires liés à l’existence d’une pseudo amnésie traumatique, voilà ce que nous dit la Garde des sceaux, gardienne des principes et des libertés publiques, lorsqu’elle est interrogée sur ce que la communauté scientifique qualifie dans le meilleur des cas de « folklore : « Le Dr Muriel Salmona a conduit des travaux très complets sur ce phénomène. L’allongement du délai de prescription permet de le prendre en compte ». Au secours !

Dans l’affaire Sauvage où le lobby néo-féministe a réussi à faire de la coupable d’un crime condamnée par la justice une victime et une héroïne. Il était nécessaire de déconstruire l’invention de la fable. Comme l’ont fait Hélène Mathieu et Daniel Grandclément dans un remarquable bouquin, que le même lobby a réussi jusqu’à présent à mettre sous l’éteignoir. Il faudra faire de même dans l’affaire Hamilton. Parce que chacune de ses affaires montées en épingle, quand elles ne sont pas inventées sert de prétexte à une mise en cause violente des libertés civiles.

Renversement de la charge de la preuve, anéantissement de la présomption d’innocence, disparition de la prescription, impossibilité du procès équitable, la destruction méthodique des principes fondamentaux de notre droit pénal est en cours. Il est essentiel de s’y opposer.

Brigitte Axelrad que nos lecteurs connaissent, spécialiste incontestable de la question de la pseudo-amnésie traumatique, s’est penchée sur l’affaire Hamilton. Nous publions en fac-similé le tiré à part de son article publié dans la revue « Science & Pseudos-Sciences ».

Nous reviendrons sur cette affaire Hamilton.

Fac-similé du tiré à part de Brigitte Axelrad.

Tiré à part SPS 319 Flavie Flament

Il semble qu’il y ait eu des petits problèmes pour accéder à l’article de Brigitte Axelrad. Je fais une nouvelle tentative, grâce à une lectrice. Qu’elle soit remerciée !
http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2786

Régis de Castelnau

13 Commentaires

  1. La pseudo-affaire Flament est un exemple choquant d’une justice-spectacle destinée à distraire les gogos, avec en contrepoint, l’honneur d’un artiste jeté en pâture sur les réseaux sociaux. Pour m’être risqué à mettre en doute les divagations commerciales de cette animatrice en mal de publicité, je me suis fait copieusement injurié sur ces fameux réseaux. Alors même que s’élevaient des voix d’autres anciens modèles du photographe, attestant de son professionnalisme, et tandis que la propre mère et le frère de l’animatrice s’inscrivaient en faux sur ses affirmations, les officiels choisissaient d’emboîter le pas de la communicante. N’oublions pas que cette pseudo-affaire est née suite à la parution des mémoires de la grande experte.Tout cela, bien que gtotesque, est finalement plus inquiétant et révoltant que drôle. Il serait bon qu’un peu de rigueur soit ajoutée à ces dossiers chauds. Vers qui se tourner en ces temps d’hystérie collective?

  2. Merci pour tant de bon sens dans ce monde de fou.

    Juste pour vous dire que les liens vers les deux annexes renvoient vers « OOPS! THAT PAGE CAN’T BE FOUND ».

  3. D’accord avec Creisson, ainsi que sa remarque « Juste pour vous dire que les liens vers les deux annexes renvoient vers « OOPS! THAT PAGE CAN’T BE FOUND ».

  4. Bonjour,

    J’ai retrouvé l’article, je recopie le lien ici, en espérant que d’autres abonnés pourront l’ouvrir

    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2786

    Mais il faudrait que ce soit nos ministres, et nos députés qui seront appelés à voter la loi visant à l’allongement de la prescription, si toutefois il en subsiste une, qui lisent de tels articles.

    Je crains qu’ils s’en abstiennent et qu’ils préfèrent la vérité des « people » à celle des scientifiques…

  5. Bonjour, les liens des facs similés sont défaillants. Merci beaucoup pour votre travail

  6. Je renouvelle mes remerciements pour votre article et les liens désormais consultés sont passionnants.

  7. Je n’ai plus beaucoup d’espoir sur la Liberté et les libertés depuis 1 an. L’espace de parole se rétrécit de jour en jour. L’anathème est jeté à tout bout de champ dès qu’une opinion discordante apparaît.
    Le pouvoir des réseaux sociaux et des faiseurs d’opinion permet de mettre à mort ou d’enterrer vivant n’importe qui dans une curée dont la violence et la sauvagerie font passer Attila pour un apôtre de la non violence.

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