« Droit au retour » des djihadistes ? Quelle obligation?

 

Depuis quelques jours, la bien-pensance a adopté une nouvelle cause : le retour des Français et des Françaises partis faire la guerre en Irak et en Syrie. Libération est en première ligne de ce mauvais combat, utilisant ses armes habituelles : arrogance et mauvaise foi. En publiant un article assez sidérant, ce journal veut à toute force faire pleurer dans les chaumières sur le sort d’une djihadiste partie en Syrie en 2016. C’est-à-dire lorsque l’on savait tout de l’invraisemblable barbarie qu’imposait là-bas l’organisation qu’elle a rejointe. Le texte est accompagné d’un dessin présentant Mélina Boughedir comme une pauvre petite chose brutalisée par la soldatesque. Monsieur le directeur de la publication Joffrin, cet aplomb dans l’inversion des faits et des responsabilités est simplement obscène. Jusqu’à nouvel ordre, on sait que Madame Boughedir est, en toute connaissance de cause, partie rejoindre les bandes d’égorgeurs.

« Quand on va à Mossoul en 2016, c’est pour combattre »

S’est ainsi organisée chez nous une petite cohorte de beaux parleurs pointilleux sur le respect des normes judiciaires chez les autres. Et avec quelle extraordinaire arrogance. « Nous on fait comme ça, comment se fait-il que ces barbares ne fassent pas pareil ? » En se servant de la seule version de l’avocat français de Melina Boughedir, William Bourdon – connu par ailleurs comme infatigable défenseur des intérêts américains partout. Sa version est seule relayée par tous les médias où il a ses entrées. En oubliant, bien sûr, que l’Irak, pays martyrisé depuis l’agression américaine il y a 15 ans, et toujours en guerre, a décidé de juger les criminels ayant commis des atrocités sur son sol. Il le fait en fonction de sa situation exceptionnelle et des normes que celle-ci lui impose. Le comprendre et le respecter relève du simple bon sens. En évitant aussi l’emphase ridicule de qualifier « d’ingérence inacceptable » la phrase, elle aussi de simple bon sens, prononcée par Jean-Yves le Drian sur LCI : « Madame Boughedir est une combattante. Quand on va à Mossoul en 2016, c’est pour combattre et donc elle est jugée sur les lieux de ses exactions. C’est la logique normale. »

Sentant bien cette cause du retour des criminels très impopulaire, nos militants vont finasser et tenter de faire vibrer la fibre compassionnelle avec une totale absence de vergogne. Ce sont pourtant les mêmes qui, au nom de leur idéologie d’ingérence droits-de-l’hommiste, ont acclamé les agressions américano-britanniques contre l’Irak, franco-britanniques contre la Libye, et franco-américaines contre la Syrie entraînant la mort de centaines de milliers de personnes. Sans que cela leur arrache le moindre regret. Mais, brusquement, puisqu’il faut prendre la pose, et alors qu’on les a pourtant toujours connus muets sur les atteintes aux libertés publiques dans leur propre pays, ils avancent l’argument du non-respect en Irak des principes qui guident le procès pénal. Situation qui, selon eux, imposerait à l’État français de tout faire pour rapatrier ses ressortissants.

« Il  faut mettre en place un droit au retour des djihadistes français, et ils doivent être jugés en France », clament-ils. À l’appui de cette revendication, on entend toutes sortes d’âneries et d’approximations juridiques, qui imposent de revenir sur quelques règles.

Aucune obligations juridique

Tout d’abord, prétendre que la France doit protection à tous ses nationaux et devrait par conséquent exiger que les criminels présumés arrêtés sur le territoire de l’Irak lui soient remis, n’est pas sérieux. Lorsque des citoyens français ayant commis des infractions sur le territoire d’un pays étranger sont arrêtés, ils doivent être jugés par les institutions judiciaires de ce pays en application de ses lois (compétence ratione loci). Les autorités consulaires françaises doivent alors simplement leur apporter un soutien matériel et moral. La compétence éventuelle des tribunaux français pour juger un ressortissant pour des faits délictueux commis à l’étranger ne se réfère qu’à l’hypothèse où la personne poursuivie a été arrêtée sur le territoire de la France. Dans la mesure où cette dernière n’extrade pas ses nationaux, elle peut alors être jugée par les juridictions françaises. C’est ce qui s’est passé par exemple avec les deux chauffards qui avaient provoqué un accident mortel en Israël et qui étaient rentrés en dans notre pays avant d’être arrêtés.

Ensuite, on appelle le gouvernement français à obtenir que les djihadistes condamnés en Irak puissent effectuer leur peine chez nous. On rappellera que cette possibilité existe pour des pays avec lesquels nous avons signé des conventions qui le prévoient, comme cela s’est passé pour Bertrand Cantat. Nous n’avons pas d’accord de ce type avec l’Irak. Il n’y a donc actuellement aucun support juridique pour une telle demande. Et également aucune raison particulière pour la France de prendre la lourde charge de l’exécution de longues peines pour des ressortissants qui, brûlant leurs vaisseaux en partant, ont déclaré la guerre à leur propre patrie.

Aucune obligation morale

L’empathie pour les barbares égorgeurs, dont Daech a complaisamment fait circuler les vidéos, étant probablement assez faible, nos belles âmes ont utilisé les enfants. Bernard Kouchner autre agent néocon, a sur ce point, atteint des sommets en disant, en substance, que les femmes sont moins responsables car, dans la barbarie guerrière, elles se seraient contentées de s’occuper des enfants ! l’ancien proconsul du Kosovo instrumentalise ces derniers pour essayer de faire pleurnicher. Cette présentation est profondément déplaisante. Outre que toutes les études ont démontré que les femmes parties faire le djihad étaient tout aussi violentes, sinon parfois plus, que les hommes, rappelons qu’il s’agirait de faire revenir des personnes condamnées, pour exécuter leur peine chez nous. Quel intérêt pour les enfants qu’on rapatrierait, d’un retour d’une mère enfermée à perpétuité en centrale ? Au regard du vrai problème posé par le sort de ces enfants, cette instrumentalisation est détestable. Tous les services de l’État qui sont en charge de cette question savent bien qu’en dehors de ceux qui sont en très bas âge, tous les autres ont été immergés dans une barbarie d’une violence folle. Les pédopsychiatres consultés et sollicités sont plutôt pessimistes sur la possibilité de leur faire surmonter ce traumatisme.

Irresponsabilité et vulgarité morale, nos belles âmes font fort.On rappellera ici l’étonnante maîtrise des Français face au terrorisme islamiste et à ses massacres successifs. Jusqu’à présent, le  peuple Français a gardé son sang-froid, et de Charlie au meurtre d’Arnaud Beltrame en passant par le Bataclan, l’Hyper Cacher, Saint-Étienne-du-Rouvray, Magnanville, Marseille, Nice, etc., il n’y a eu aucun véritable débordement. Cette campagne relayée par Libération pour un droit au retour des terroristes, les mêmes que ceux qui ont fait ça, est simplement une nouvelle provocation destinée à dire en quel mépris il faut tenir ce peuple qui refuserait de marcher dans cette combine.

Et c’est aussi l’expression de la même suffisance méprisante vis-à-vis de ceux qui ont subi et continuent de subir la barbarie en grand. On rappellera que nous n’avons pas su empêcher des milliers de criminels français de partir porter la mort sur le territoire des Irakiens. Le coût qu’ils ont déjà payé pour s’en débarrasser a été terriblement élevé. Et ce n’est malheureusement pas fini.

Il serait peut-être décent de rester modeste, et surtout discret, au lieu de donner avec cette morgue des leçons de maintien à ce malheureux pays.

 

 

Régis de Castelnau

28 Commentaires

  1. Comme toujours, vous frappez juste. On se demande ce que les partisans du retour des djihadistes et de leur famille ont en tête.

  2. Faire pleurer sur le sort des femmes et des enfants est la dernière mode en vogue au nom (toujours !) du soi-disant suprémacisme du « vieux mâle blanc » qui serait bien pire pour les Joffrin et cie que les horreurs commises par daech ! Si l’on remonte dans l’histoire on pourrait aussi s’indigner du sort d’Ilse Koch – la « chienne de Buchenwald » – ou de Violette Morris, membre éminente de la Milice et criminelle patentée injustement exécutée par la Résistance, tant qu’on y est ! Eh bien, l’égalité hommes-femmes veut que les femmes criminelles soient jugées au même titre que les hommes, dans les mêmes conditions respectueuses du droit, ni plus ni moins.
    Quant aux enfants, l’Irak a sûrement des institutions pour eux.

    • Concernant Violette Morris,
      En 2012, sur France 3, une émission (en plusieurs parties) était intitulée : « ces Français qui ont choisi Hitler ». C’était concernant des collaborateurs.
      Le cas de Violette Morris était évoqué.
      Certitude : elle espionnait au profit de la Gestapo.
      Possibilité, selon des témoins : elle aurait été membre de l’abominable Gestapo française de la rue Lauriston (Bonny-Lafont) (1).

      Il y a quelques années, lorsqu’on parlait de faire entrer des femmes au Panthéon, la néo-féministe Caroline de Haas avait suggéré, entre autres, d’y faire entrer « Violette Morris, résistante » (je cite).
      Décidément, Caroline de Haas est inculte sur le plan historique.

      (1) C’est seulement une possibilité car Bonny avait brûlé toutes les archives de son organisation quand la Libération approchait.

    • Très juste, l’Irak qui tente de rétablir ses institutions a certainement des cadres pour les enfants perdus de cette effroyable aventure. Et oui, le droit, ni plus ni moins.

  3. Et Liliane Betancourt, celle qui est partie en Colombie et qui a failli devenir présidente de ce pays avant d’être kidnappée par les Farc. La France n’a eu de cesse via maints gouvernements de la défendre et de réclamer sa libération jusqu’à l’obtenir. Elle est allée combattre elle aussi, non?

    • Juste une précision.
      Il s’agissait d’Ingrid Betancourt et non de Liliane Bettencourt (née Schueller).

    • Oui, elle est allé combattre ! mais elle n’a pas été jugée, c’est la différence.

    • Bien que n’ayant aucune sympathie pour cette dame, je me permets de vous rappeler qu’elle n’a jamais appelé à se battre la France ou contre des français!!!

    • Aucun rapport. Ingrid Betancourt (Liliane Bettancourt, c’est la milliardaire) est binationale (franco-colombienne). Elle s’est présentée aux élections colombiennes et dans le cours de la campagne électorale a été enlevée par la guerilla. Elle n’a en rien « combattu ». Les gouvernements français ont tenté diverses choses pour la libérer ou faire libérer, ce qui est admissible, non ?

      • Discutable. Elle a été enlevée en tant que Colombienne. Et l’action de la France n’a pu que « faire monter les enchères ».

    • Ingrid Betancourt binationale franco-colombienne s’était engagée en politique pour tenter de contribuer à un mouvement de régénération de la Colombie, brisée par des décennies de guerre civile. Elle cherchait une réconciliation et une négociation, pas l’amplification de la guerre civile. Et elle a subi un acte qualifié criminel (l’enlèvement suivi de séquestration); elle n’en a pas perpétré elle-même ni appelé à en perpétrer.

    • la comparaison que vous faîtes est proprement scandaleuse et en dit long sur le fond de votre pensée qui transpire à grosses gouttes.

  4. Je souscris entièrement à vos lignes. On ne peut que blâmer le journal dont vous parlez pour le combat qu’il mène sur ce sujet. Ce n’est pas la première fois qu’il divague. On peut lire autre chose.

  5. Vous savez, ces gens-là, les Kouchner, les Mouchard (patronyme de Joffrin, la nature fait bien les choses, non ?) et compagnie subissent tout jeunes une ablation de la honte. Après, ils n’ont plus honte de rien. C’en est stupéfiant pour ceux qui ont gardé quelque vergogne (j’aime bien ce mot).

    Il y a quelque chose d’insondable, je dirais presque de diabolique, dans cette haine de la nation à laquelle, s’ils ne doivent pas tout, ils doivent énormément. Evidemment, une bonne psychanalyse …

    Mais il ne faut pas oublier leurs intérêts bien compris, bien sordides, les think-tanks, les conférences, les ONG, les réseaux, les cooptations, grassement rémunérateurs et dont le point commun n’est pas l’amour débordant de la France et des Français.

  6. Quelle bouffée d’oxygène que ce texte bien écrit et factuel.
    Merci

  7. Les USA ont influencé l’intégration de la Turquie dans l’Europe depuis des dizaines d’années pour permettre l’immigration de ces pays.
    Ils ont destabilisé la région pour favoriser cette immigration.
    htoutp://www.atlantico.fr/decryptage/ces-ong-financees-milliardaire-americain-qui-chuchotent-oreille-union-europeenne-pour-encourager-migrants-installer-bernard-2694796.html
    En cherchant « ong finance migrant » on voit qui sont à l’oeuvre
    https://reseauinternational.net/des-ong-indesirables-financant-des-bateaux-de-migrants-vers-lue-en-lien-avec-leiil/

  8. EN PARTANT POUR LA SYRIE ,SURTOUT EN 2016 , CES GENS SAVAIENT CE QU’ILS FAISAIENT ET VOULAIT CRACHER A LA FIGURE DE NOTRE DEMOCRATIE EN S’AFFRANCHISSANT DE NOS LOIS ET DE NOTRE MODE DE VIE !!! iLS ONT COMMIS LEURS CRIMES EN IRAK ILS SONT JUGES SUIVANT LES LOIS IRAKIENNES C’EST LA LOGIQUE ;S’ILS ETAIENT JUGES SUIVANT LES LOIS DE DAECH LE VERDICT SERAIENT SIMPLE ET NET : LA MORT !!

  9. Je suis d accord avec vous, Maitre, on ne peut pas, grosso modo, a la fois etre libre de son choix de vie et ameuter l’ administration publique des que ca tourne mal. Cependant, il me semble que Mr Boudriaa a un point. Si je me souviens bien, dans un de ses multiples discours sur ce sujet, M. Sarkozy s’ etait meme ridiculise en plagiant Martin Luther King…’.I have a dream’ je reve qu, un jour on liberera Mme Betancourt et seule la pression gouvernementale francaise avait permis cette liberation, suite a nombreuses demonstrations, affiches, photos tres grand format, multiples interviews avec les enfants, bourrage de cranes dans les periodiques, et la reunion touchante de la famille Betancourt, a 20 heures, aux infos. Je passerai sur les tractations de palais que je subodore . Le choix des deux protagonistes me semble cependant le meme: un interet personnel…..Mme Ingrid Betancourt, elue, aurait-elle, a la Gandhi, ameliore les conditions de vie de la Colombie?… Finalement, Liberation ou Paris Match?….. la seule difference de ces deux cas me semble reposer sur leurs avoirs financiers, mais, la, rien de nouveau, n’ est ce pas?…Toujours un plaisir de vous lire

    • @jacqueline

      Vous êtes sérieuse ? Ingrid Betancourt n’a jamais combattu personne avec une arme.
      Ces djihadistes ont quitté la france par haine du pays et de ses habitants, pour combattre dans les rangs d’une organisation raciste et nazie. Ils sont tellement lâches qu’ils pleurent pour bénéficier des lois qu’ils sont partis combattre.
      Libération est vraiment un torchon.

  10. Encore une fois un texte parfait. Je ne sais pas ce qui me révulse et me dégoûte le plus : la morgue et le racisme de libé envers les irakiens accusés de ne pas pouvoir juger, ou le mépris et la haine de libé envers la france et les français.
    Je ne pense pas pouvoir choisir.

  11. Au-delà du droit éventuel au retour des « djihadistes » français, on peut envisager (selon la verte maxime « chacun sa m**** ») que l’Irak refoulerait nos (!) criminels condamnés.
    Je me souviens aussi que plusieurs huiles politico médiatiques de l’hexagone avaient loué les soit-disant rebelles : ceux qui partaient répandre le printemps arabe, établir la démocratie etc. tout en faisant incidemment régner leur charia et la terreur dans l’espoir de construire le califat sponsorisé par nos meilleurs clients du Golfe.
    La Libye était encore fumante de nos bombes quand les frontières étaient si perméables, laissant partir entre autres de bien jeunes garçons et filles en « Brigades internationales » . La non ingérence garantie par la Charte du Machin s’effaçait derrière une très atlantiste urgence à armer les bandes dites anti-dictature. Du coup, les militants islamistes poussés dans la fournaise, qui y ont aidé ou participé au chaos en Irak et en Syrie en véritable chair à canon mercenaire contre le « régime » plutôt que contre la Daèche, ils auraient mieux fait de crever là-bas comme l’indiquait notre ministre.
    Nous ne voulons pas plus d’islamistes fous furieux ici, nous ne savons pas quoi en faire, OK. Mais est-ce bien de la responsabilité de l’état irakien de nourrir, traiter, et tenter de réinsérer chez eux les enfants français qui sont devenus de jeunes monstres ?

  12. Oh, certains terroristes seront plus difficiles à recycler que les Begin – Sharon – Meir, que les Bush – Blair – Carriles, etc. Ceux-là, islamistes, font tache, peut-être surtout parce qu’ils ont perdu, qu’ils ont gâché l’espoir (impérialiste) qu’on plaçait en eux… et qu’ils sont quand même en vie.
    Plus généralement, l’afflux ingérable de « trop de migrants » n’est-il pas aussi dû à notre propre impéritie dans les relations avec ces pays tiers, de Françafrique ou du M-O, où notre diplomatie et nos multinationales aggravent sciemment la misère, tout en brandissant depuis des décennies une factice volonté de co-développement ?
    Qui a fait sauter Kadhafi, qui pourtant tenait pour le compte de Schengen un verrou anti migration maintenant regretté ?
    Qui a installé puis soutenu en Afrique des régimes répressifs et corrompus, poussant au malheur des millions de candidats à l’émigration ?
    Qui tire bénéfice en Europe d’une main d’oeuvre exploitable à volonté, contraignant du même coup les salariés locaux à une modération de bon aloi ?
    En cette funeste époque de reculs sociaux, je pense aux années trente, où l’étranger était déjà érigé bouc émissaire de la crise… laquelle engraissait tout de même nos 200 familles !

  13. Encore une fois, une analyse plus que bienvenue et dont l’évidence aurait pu « passer à l’as » de la « compassion » si mal tournée qui trouve tant d’échos. Et qui a failli « faire jurisprudence » dans d’autres pays occidentaux frappés par ce même drame.

  14. Depuis 70 ans, les États-Unis sont les alliés des Wahhabistes qui dirigent l’Arabie Saoudite.
    Dans la géopolitique, l’URSS, puis la Russie s’entendaient plutôt avec des dictateurs « laïques » (ou du moins non obsédés par les divergences religieuses) : Nasser, la famille Asad, …

    Depuis la guerre du Golfe (1991) les USA et leurs alliés (dont la France à l’heureuse exception de Chirac qui refusa en 2003 d’attaquer l’Irak), sous prétexte de « droits de l’homme », n’ont pas arrêté d’agresser des pays (guerre du golfe,guerre du Kosovo contre la Serbie en 1999, contre l’Irak en 2003, contre la Libye en 2011, tentative de Hollande contre la Syrie en 2013, …).

    Résultats : selon une évaluation, ces interventions auraient fait 4 millions de morts. De plus, cela a favorisé l’islamisme radical de Daesh ou Al-Qaïda (1).

    Constatons le soutien enthousiaste aux agressions américaines et/ou britanniques et/ou françaises de bon nombre d’anciens soixante-huitards (les « néo-conservateurs ») : Kouchner, feu Glucksman, Romain Goupil, Marin Karmitz, Stéphane Courtois, … (2).

    De nos jours, on constate qu’à « gauche de la gauche » certains ne voient le mal que chez Poutine et Asad en ignorant Daesh et autres islamistes. C’est le cas du NPA, du groupe de B. Hamon ultra interventionnisme. Comme la direction actuelle du PCF « copine » avec ces derniers, elle conduit ce parti à la confusion. Mélenchon est plus clair contre les islamistes, mais certains Insoumis (cf Ensemble) ont la même attitude « néo-conservatrice » que le NPA et Hamon.

    (1) En 2012, Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères disait qu’en Syrie « Al Nosra fait du bon boulot ». Or Al Nosra est la branche syrienne d’Al Qaïda.

    (2) Cohn-Bendit ne soutenait pas l’agression de 2003 contre l’Irak. Mais, en 1999, il était enthousiaste contre la Serbie (guerre du Kosovo).
    En juillet 2011, les verts François de Rugy et Noêl Mamère votaient pour la poursuite de la guerre en Libye (il n’y avait que 27 contre : Jean Bardet UMP, Henri Emmanuelli PS, 23 PCF et PG, René Couanau et Nicolas Dupont-Aignan).

  15. Exact ! J’ai étudié la question, voila mon projet, il m’a l’air très mature 🙂

    1 apostasie interdite sous peine de mort
    2 il n’y a pas que Manu qui de part sa femme est lié éternellement à machin chose :
    la nationalité algérienne par exemple est irrépudiable 🙂
    ça comme dirait l’autre il faut le savoir.
    ne craignons pas de faire des apatrides 🙂 (c’est un avantage indéniable par rapport au gaulois ou francs de base qui n’a que sa maigre ripoublik)

    3 en france nous ne sommes pas des sauvages, au nom des droits de l’homme et son minimum syndicale + principe de précaution + exigence de preuve d’allégence, je propose :

    un camp de ré-insertion sur une sous îles des Kerguelen (alias iles de la désolation).
    cheminement par bateau écolo à voile 🙂 c’est green c’est couleur islam

    évidement, interdiction d’égorger un mouflon sur place

    des largages humanitaire 🙂 de surplus de riz et de poulets à la javel usaid seront parachutés 🙂

    nous leur souhaitons bonne ré-insertion.

    ps : pas de sous antennes services publics 😉
    ps 2 : c’est ça ou méchoui chez assad
    ps 3 : une remigration en métropole, pourra t être envisagé, si une activité positive pour l’île et la France est mise en oeuvre

    ps 4 : on va appeler ça l’île de la tentation islamique

  16. Avec votre ton badin, Bumblebee, vous balayez facilement les droits de l’homme, les lois de la République et « nos valeurs » !
    Voilà déjà que, par la grâce d’un gouvernement macroniste limite thaumaturge, on se permet de liquider le Code du Travail, on envisage sereinement de raboter les prestations sociales et la moitié des services publics, on remplace le débat démocratique (dans un Parlement croupion pourtant !) par les ordonnances, on accepte de pérenniser l’état d’urgence, de réinstaurer une Anastasie contre les nouvelles qui chagrinent notre mini-Jupiter et de punir par les bombes un peuple que le chef Trump soupçonne d’usage d’armes chimiques. Etc.
    J’imagine que, revenant de cette façon aux années 30, la chasse à l’étranger et aux gauchistes prendra un air révolutionnaire (selon le titre de l’opuscule de campagne de l’époux Trogneux) et que n’importe quel génocide paraîtra bien commode pour sauver notre civilisation.
    Quant aux forçats islamistes soumis à votre régime, ne seront-ils pas les martyres de choix pour appeler à la vengeance de nouvelles forces à la Daèche parmi les 900 millions de mahométans ?
    Sans blague, « un méchoui sous Assad » et ses alliés irakiens, c’est justement ce que notre chair à canon déconfite cherche à éviter, après qu’on leur ait fait miroiter le Califat…

  17. Bonjour Maître,
    Désolé de vous faire revenir vers ce post qui n’est que daté, mais toujours bien valable, et devrait l’être de plus en plus, avec le retour « obligatoire » des enfants (si ce n’est des parents des prisonniers Djihadistes qui ont eu la mauvaise idée de se faire prendre dans leur « khalifat ».

    Au niveau du droit, justement, je voudrai savoir ce qu’il en est des enfants, nés de mères, certes Françaises, mais en pays « non reconnu » (le Khalifat) de père pas forcément Français, lors d’un « mariage » ou disons, une « union » non établie et non reconnue par nos autorités.

    j’ai bien lu, sur Wikipedia (peut être un peu « droit de bistrot »…) :
    « l’enfant d’un Français est français, quel que soit son lieu de naissance »
    et
    « Selon le juriste Alexis Théas, cette loi introduit une innovation dans le droit français. Elle crée « une nouvelle forme d’acquisition de la nationalité française, un droit du sol dérivé, indirect, transmis par le lien de fratrie, qui ne nécessite pas d’être né sur le territoire français, mais d’avoir un frère ou sœur devenu lui-même français par le droit du sol »

    Qu’en est il de ces enfants, qui n’ont aucun frère ni soeur à l’école en France, ni Français, sinon par l’accouchement de leur mère avec des ennemis de la France ?

    Loin de moi l’idée d’exclusion, mais je serais très intéressé par votre vision du droit dans ces cas que le gouvernement et la justice vont devoir traiter.

    Je vous remercie.

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