Manif pour tous : il ne fallait pas sauver le soldat Macron !

Une manif réussie

La manifestation organisée par les tenants de la « Manif Pour Tous » ce 6 octobre a donc été un succès. Relatif peut-être, au regard des grandes mobilisations contre la loi Taubira, mais succès quand même. Les images sont parlantes, et il y a un certain nombre de symptômes qui attestent de cette réussite. À commencer par la reprise des mensonges éhontés proférés par le ministère de l’intérieur sur la participation comme cela fut systématique avec les manifestations des gilets jaunes. Sans complexe et avec aplomb, les services de la place Beauvau ont pris le relais d’un ministre de l’intérieur occupé à d’autres mensonges. Et comme pour les gilets jaunes, la presse amie a répercuté mécaniquement. Avec juste « le Monde » prenant quelques pincettes avec le bobard officiel, probablement par peur du ridicule. Voilà des preuves convaincantes, et si ce n’était pas un raz-de-marée, il y a eu une solide manifestation quand même. Pari réussi.

Il faut dire que la semaine précédente avait permis d’assister à un réjouissant festival d’imbécillités et d’incongruités autour du débat parlementaire sur la loi « bioéthique ». D’Agnès Buzyn assénant sans broncher « qu’évidemment une mère pouvait être un père » (!) à Aurore Bergé nous délivrant l’autorisation de continuer à faire des enfants à l’ancienne, en passant par les députés de la France Insoumise proposant pour l’un la « pluri-parentalité » c’est-à-dire, soyons clair, la polygamie, pour l’autre la suppression de la mention du sexe sur l’État civil en invoquant son caractère oppressif (!). Sans mesurer que cette disparition sur les documents administratifs officiels risquait de poser un petit problème quant à l’obligation de parité dans la vie publique… On n’oubliera pas le sketch hilarant du duo de choc Buzyn/Belloubet emberlificoté dans les subtilités de la PMA pour les transgenres. Ni bien sûr les contorsions des Philippe, Lemaire et autres Didier pour justifier leurs reniements. Et finalement c’est surtout l’évidence de la très prochaine autorisation de la GPA (mais attention éthique la GPA…) qui a remobilisé les bataillons de catholiques et en a fait descendre quand même un certain nombre dans la rue.

Duplicité

Mais c’est là que l’on a envie de les regarder en ricanant en leur disant : « le trans humanisme, la PMA, la GPA, la marchandisation des corps, la transformation technique de la filiation, l’eugénisme, etc. etc., vous les avez voulus vous les aurez. Et ne venez pas jouer les offusqués. Le 26 mai dernier, vous avez sauvé Macron et sa bande, échangé la suppression de l’ISF et la protection contre les méchants gilets jaunes avec une mutation anthropologique que vous prétendez maintenant refuser. Vous saviez, tout le monde savait qu’avec Macron il y aurait la PMA et juste après la GPA, en attendant la mise en place des folies voulues par Jean-Louis Touraine. À ce niveau, ce n’est plus de l’inconséquence mais de la duplicité ».

Livrons-nous à une petite analyse de ce qui s’est produit l’hiver et le printemps dernier. L’explosion du mouvement social des gilets jaunes à partir du 17 novembre 2018 a été une surprise pour tout le monde. Dans un premier temps, les grands intérêts qui ont installé Macron au pouvoir l’ont sommé de lâcher du lest afin de rétablir le calme. Ce furent les mesures annoncées le 10 décembre et la fameuse enveloppe des 10 milliards. La poursuite du mouvement a incité Macron à changer de stratégie, comme il l’a clairement annoncé dans ses « vœux » du nouvel an lorsqu’il s’en est pris à la « foule haineuse ». Une répression de masse sans précédent depuis la guerre d’Algérie a été mise en œuvre. Tout a été fait, pour essayer de disqualifier le mouvement en provoquant la violence par tous les moyens. Les forces de l’ordre ont obtenu un blanc-seing pour utiliser la force brutale de façon débridée et en tout cas bien au-delà des limites prévues par la loi. L’intimidation a été complétée grâce au ralliement sans état d’âme de la Justice à cette stratégie. D’abord en protégeant la police dont elle a normalement le contrôle, ensuite en conduisant des procédures accélérées pour aboutir à un bilan jamais vu de 3000 condamnations en quelques semaines dont 1000 peines de prison ferme ! On n’a guère entendu sur ce sujet ceux qui ont battu le pavé hier, peu troublés par ce que l’on faisait subir aux couches populaires, cela les a même probablement rassurés.

Le 26 mai avaient lieu les élections européennes, ce scrutin sans enjeu institutionnels direct, était transformé du fait du contexte de crise en référendum anti-Macron. Dont devait sortir un rapport de force qui s’il avait été défavorable au président de la république l’aurait obligé à des compromis. Les LR ont donc choisi un candidat tête de liste sur-mesure, très propre sur lui, d’excellent niveau intellectuel et chrétien assumé. Sa campagne fut bonne, ses meetings bien remplis et ses interventions médiatiques séduisantes. Sa liste était annoncée aux alentours de 14 % dans les sondages tous convergents sur ce point.

Patatras, une grande partie des électeurs de cette bourgeoisie nationale et catholique après avoir menti aux sondeurs, s’est précipitée vers la liste Macron/Loiseau considérée comme protection contre les partageux. Au diable le refus du trans humanisme, l’avilissement de la fonction présidentielle, la corruption du système, le ridicule et la cupidité des ministres, comme d’habitude la préservation compulsive des « petits sous » l’a emporté sur tout. Au prix de l’humiliation de François-Xavier Bellamy, annoncé à 14 % pour se retrouver à 8 et basculant dans le marécage où pataugeaient déjà le PS et la France Insoumise.

Petit scénario uchronique

Imaginons un petit scénario uchronique, avec l’utilisation d’une arithmétique certes sommaire. Si ces 6 % d’électeurs récupérés par Macron avaient voté pour leur famille politique affichée, les rapports de force en eurent été bouleversés. On aurait trouvé le RN à 22 %, LREM à 15 talonné par les LR à 14. Situation politique complètement différente avec un Macron à ce point affaibli, qui aurait rendu beaucoup plus difficile la poursuite des dérives sociétales. Alors qu’aujourd’hui grâce au vote du 26 mai, rassuré par le ralliement de cette bourgeoisie, et alors même que son pouvoir n’a rassemblé que 11 % des inscrits, il s’est affiché vainqueur (!) et tranquillement tourné vers la « gauche » culturelle il va lui faire tous les cadeaux possibles dans le but de la ramener à lui. Cet homme se moque du trans-humanisme comme d’une guigne et n’a d’autres convictions que le pouvoir et la mise en œuvre de la feuille de route décidée par les grands intérêts qui l’ont installé à son poste.

Alors chers bourgeois cathos, évitez de pleurnicher. Vous vouliez garder vos petits sous et avez mis vos convictions sous le boisseau, sauvant en cela Emmanuel Macron et sa bande. Eh bien il vous présente aujourd’hui la facture. Alors, même si nous pouvons avoir de l’aversion pour certaines dérives conduisant à la marchandisation du corps humain, ne venez pas nous demander de les combattre avec vous.

Nous ne pouvons pas vous faire confiance.

Régis de Castelnau

56 Commentaires

  1. Je partage ton avis Regis sur la duplicité de cet électorat Catholique qui a préféré son argent à ses convictions .mais je rigole quand comme argument contre la PMA j’entends « il faut qu’un enfant ait un père et une mère » ; tout ceux des couples qui divorcent et ils sont nombreux n’ont plus que l’un ou l’autre et ils sont bien obligés de faire avec (ou sans comme on veut ) alors 10 000 de plus ou de moins ….. ah oui j’oubliait le dogme Catholique est contre le divorce ! Hypocrisie quand tu nous tient .

    • Même dans le divorce il y a un père et une mère, seule différence ils ne vivent pas ensemble, l’enfant connaît son père, il sait d’où il vient, rien à voir avec le sperme inconnu !

    • Je ne suis pas d’accord…
      Même si la situation n’est pas idéale, les enfants des couples qui divorcent ont en général quand même un père et une mère (garde partagée).
      Et puis, ce n’est pas parce que ce problème existe déjà qu’il faut l’aggraver…

    • Les enfants de divorcés ont un père et une mère ! Rien à voir avec les orphelins de père que la loi va permettre de fabriquer aux frais de la sécu !

    • Duplicité que l’on pourrait ranger sous l’intérêt de classe ayant prévalu.

      Cela étant dit, soyons cohérents, on ne peut pas, d’un coté, dénoncer et démontrer un coup d’état démocratique visant justement à éliminer le candidat de cette bourgeoisie catho et de l’autre, jeter la pierre sur un pan de l’électorat sous injonction morale de ne pas voter, au second tour, pour le retour aux heures les plus sombres,

      Il est évident que le Gramscisme prend, ici, tout son sens, tant que la bataille culturelle ne sera pas remportée, le bourgeois de droite, catho, votera libéral, quoi qu’il arrive.

      Il faut donc éduquer par la ré-information.

    • Alors chers bourgeois cathos, évitez de pleurnicher. Vous vouliez garder vos petits sous et avez mis vos convictions sous le boisseau, sauvant en cela Emmanuel Macron et sa bande. Eh bien il vous présente aujourd’hui la facture. Alors, même si nous pouvons avoir de l’aversion pour certaines dérives conduisant à la marchandisation du corps humain, ne venez pas nous demander de les combattre avec vous.

      PAF !
      voilà qui est envoyé
      merci Régis
      un catho GJ

      • « En même temps » comme dirait l’autre, l’électeur hostile à la PMAfutureGPA, il vote pour qui s’il veut avoir une chance que sa voix compte ?

        Les Républicains ont tenté un coup en mettant Bellamy en tête de gondole… mais quiconque s’intéresse un minimum à la vie politique sait parfaitement bien que LR sont tout à fait favorables à ce « progrès ». Le premier projet de loi proposant la légalisation de la GPA – pas de la PMA hein, mais bien la GPA- a d’ailleurs été déposé par des sénateurs de cette obédience il y a bientôt dix ans !

        Penser qu’un gros score de LR aux européennes aurait interdit, ou même ralenti, le processus en cours relève à mon humble avis d’une vraie illusion d’optique. D’ailleurs, sauf erreur de ma part, ce parti n’a nullement appelé à participer à la manifestation de dimanche, si ?

        A chaque élection, LR met en avant un discours « moral » , tandis que le PS mobilise sur l’air du « mon ennemi c’est la finance » … et après chaque élection victorieuse, LR suit exactement la même politique que les « gauchistes dégénérés » qu’il vouait aux gémonies tandis que le PS entame une énième réforme favorable aux banques d’affaires.

        Et le bon bourgeois, catho ou pas, c’est un truc qu’il a du finir par comprendre…à force.

        • L’électeur de droite pourra surtout remercier celles et ceux qui ont scindé en deux l’ex LR, d’un coté l’aile humaniste et libérale, de l’autre l’aile conservatrice et libérale.

          Fillon avait le profil et le programme pour faire la jonction et le génie de son torpillage organisé est d’avoir misé sur la fuite de l’aile molle et en direction de Macron, ce dernier opérant la jonction avec l’ex PS.

          Les libéraux libertaires de droite et de gauche se sont donc retrouvés sous LREM.

          Restait à gérer l’aile conservatrice et libérale, anti PMA/GPA, orpheline de Fillon, le plus facile, il lui suffit de lui proposer un match République vs Vichy pour qu’elle joue la carte du front Républicain, ce sont surtout les retraités cathos mais pas seulement, ce sont aussi ceux qui avaient peur du Frexit.

          Si on résume, Juppé, Raffarin et cie ont joué le jeu de Macron, les autres se sont fait rouler dans la farine et quelque chose me dit que Sarko n’était pas mécontent.

          La cassure étant actée, on comprend pourquoi Wauquiez et Bellamy ont échoué et je doute que l’aile humaniste et libérale quitte Macron, surtout que Zemmour/MMLP cherchent à replacer, ce qu’il reste de l’ex LR, encore plus à droite qu’auparavant.

          En tous les cas, pas pour 2022, plutôt pour 2027 si aggravation de la situation économique et politique.

    • Si on avait posé la question des lois « sociétales » aux manifestants gilets jaunes sur les ronds-points, ils se seraient récriés ou bien ils auraient dit qu’ils s’en foutaient, que ce n’est pas l’objectif de leurs manifs, voire qu’ils y sont favorables « au nom de l’égalité »…
      Alors continuez à critiquer la duplicité de l’électorat catho !
      Certains mêmes des GJ qui défilent au nom de l’écologie ou de l’écologisme, ne désapprouvent pas l’idée de « transhumanisme », ce qui est une position paradoxale en soi.
      Certes, on peut critiquer les gens de la manif pour tous d’avoir voté Macron, mais que dire de ceux qui défilent en jaune et dont beaucoup ont glissé le bulletin Macron dans l’urne au 2nd tour des présidentielles et des législatives. Ceux-là aussi portent une lourde responsabilité. Ils devraient faire leur introspection (excusez-moi d’utiliser ce terme trop catho-compatible).

  2. LFI a bien marqué le coup en parlant de la marchandisation des corps à éviter.
    Parler de polygamie non. c’est surinterpréter un néologisme.
    Ceci-dit je ne vois pas le problème de la polygamie si l’ensemble des contractants est libre d’accepter et de refuser l’engagement. Les formes d’esclavages sont par ailleurs nombreuses et très mal protégées, c’est cette mauvaise protection qui mérite toute notre attention.
    La liberté des mœurs privées est totale, tant que les personnes (émancipées) l’acceptent sans la moindre contrainte.
    Je considère ce sujet aujourd’hui comme très anecdotique relativement au régime économique son futur et effets.

    • Jean, objectivement, c’est en effet anecdotique.
      Mais cet anecdotique crée le chaos sociétal et non social, ce qui est tout bon pour le pouvoir.
      Créer le trouble, la colère voire la trahison, pour amener LA solution à tous ces problèmes crées quasi ex nihilo, c’est une stratégie éculée, dérivée de celle du chaos ou celle de la tension, éprouvées lors des années de plomb en Italie et afin d’accroitre l’autorité de l’Etat.

      Bref, c’est vieux comme l’ancien monde.

  3. Que la droite bourgeoise catholique ait vendu son âme à Macron pour une poignée de lentilles, c’est incontestable (il suffit de voir les scores de LREM à Versailles, ville « test » s’il en est).

    Qu’ill faille être bourgeois catholique (ou juste bourgeois, ou juste catholique) pour être fondamentalement hostile à la folie « progressiste » en cours dans le domaine médical me parait infiniment plus discutable même si c’est bien évidemment la présentation retenue par Le Monde…et le Figaro, désormais totalement « culturellement aligné ». Il est même assez probable que les partisans de ce « progrès » se recrutent bien davantage dans les couches aisées que populaires…ne serait ce que parce qu’elles en seront les principales bénéficiaires.

    La GPA qui se profile permettra à celles et ceux qui en ont les moyens – entre cent et deux cent mille euros – d’avoir un enfant en s’épargnant les désagréments ( physiques et professionnels) ainsi que les risques (ben oui, il en reste) de la grossesse qui seront intégralement supportés – ainsi que les troubles psychologiques accompagnant l’opération- par les « porteuses » qui, curieusement, se recruteront dans les couches sociales inférieures. Même si l’inénarrable E. Badinter affirme la main coeur qu’elle « connait plein de femmes qui adorent être enceintes » avant de confier le bébé qu’elles ont mis au monde à leurs acheteurs, il est plus vraisemblable de parier sur le fait que les « porteuses » ne le deviendront que par nécessité financière.

    Si la présentation du « projet » met, très habilement, en avant les homosexuel(le)s pour donner une couleur progressiste à celui ci, sa vraie nature est profondément moyenâgeuse. Dans quelques années, on reconnaitra sans doute les pauvres au fait qu’ils ont eux même donné naissance à leur progéniture, quand les riches auront recours à la location de ventres infiniment plus commode. A l’allure ou on va, peut être y aura t’il déjà un marché de l’occasion de l’enfant avec garantie pièces et main d’oeuvre comme pour les bagnoles…

    Ne pas s’engager contre cette horreur au motif qu’il n’est pas question de s’allier avec des minables ou des lâches ne me parait pas nécessairement être une bonne idée…même si je comprends évidemment le mouvement d’humeur.

    • @Martin, La GPA, dans ce qui sera son futur étendu par le projet du GODF, pourrait effectivement répéter, mais à plus grande échelle, ce que provoquait déjà l’adoption et en terme de clivage social.
      Pour faire vite, adopter fut très longtemps réservé aux riches et aux enfants étrangers compte tenue de la très grande difficulté (organisée) à adopter sur le territoire national, avec un tropisme certain quant à adopter des enfants issus de milieux défavorisés des pays pauvres.

      Mais au delà de cette similitude dans le clivage, on devine que les think-tank progressistes ont également pensé « immigration ».
      Pour l’instant, la justification migratoire est officiellement et principalement d’ordre économique et conflictuel (de par les réfugiés de guerre), en attendant, demain, la migration climatique.
      La GPA est donc une formidable opportunité de faire venir des mères porteuses potentielles et surtout d’en justifier la présence, cela demandera quelques ajustements législatifs, mais la demande les justifieront.

      Le plus machiavélique et si on suit votre raisonnement autour du clivage social de la demande, c’est que ce seront les classes les plus aisées des grandes métropoles qui en seront la caution, pas les classes populaires.

      Et intuitivement, ce seront les bourgeois de gauche qui seront les plus demandeurs.

      Donc si on résume, Macron sera réélu à la fois par la bourgeoisie de gauche sur le plan sociétal progressiste et par la bourgeoisie de droite, par peur du déclassement, alors que les deux bourgeoisies diffèrent idéologiquement sur le triptyque PMA/GPA/Migrants.

      Cela s’appelle de l’ingénierie politique.

  4. 100% d’accord, aucun compromis sur l’éthique ne permet de la préserver par ailleurs.
    On y voit encore une fois la manipulation d’une bourgeoisie reactionnaire sur le conservatisme naturel de classes beaucoup plus démunies.
    Cette bourgeoisie y prétend défendre ses domestiques comme elle promeut la charité

  5. Comme souvent, trés souvent, je suis d’accord et goûte votre analyse. En revanche pour, une fois votre conclusion me hérisse. On se bat pour ses idées, on ne ricane pas de voir certains pour le faire, en vain, sous prétexte qu’ils vous déplaisent par ailleurs.

  6. J’y pensais au volant de mon vieux diesel de gueuse écoutant la radio au service du libéralisme financée par nos impôts « combien de ces manifestants on voté pour celui qui l’avait pourtant annoncée dans son « maigre » programme de bric et de broc concocté à la va vite parce que penser printemps trouvait ses limites ?
    A ceux-là, aux retraités aveuglés par le chic bon genre gendre idéal, aux fonctionnaires arboutés sur un anti-marxisme anachronique, aux salariés, chômeurs et autres précaires séduits par la fraîcheur (tout un programme) ou la brillance oratoire (à défaut de fond et d’idées) je dis bien fait pour vous vous étiez pourtant prévenus.

  7. Sous le texte « La justice a-t-elle pris le parti d’Emmanuel Macron ? », j’ai écrit 2 commentaires sur ces méthodes de procréation.
    – Dans un commentaire du 4 octobre, j’écris que, dans son « 1984 » écrit en 1949, George Orwell imaginait que, dans la société totalitaire qu’il décrivait, le désir sexuel serait banni et les enfants ne seraient procréés que par insémination artificielle.
    – Dans un commentaire du 5 octobre, je constate que, contrairement à l’immense majorité des dirigeants « écologistes », José Bové est un écologiste cohérent puisqu’il s »oppose à la PMA comme à toute manipulation du vivant (cf son hostilité aux OGM).

    Concernant la GPA, je rappelle que le milliardaire de gauche Pierre Bergé (1930-2017) avait osé dire en 2012 : « Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence ? » Le mépris de classe atteignait ici la pire ignominie.

    Concernant le vote des électeurs de droite aux européennes, il est vrai qu’ils se sont nettement reportés sur la liste Loiseau (liste macronienne).
    Au niveau national, les résultats étaient les suivants :
    – Présidentielle de 2017 : Macron = 24,01%, Fillon : 20,01%
    – Européennes de 2019 : LREM = 22,5%, LR = 8,5%.

    Dans des lieux très bourgeois.
    Neuilly. En 2017 : Fillon = 64,92%. Macron = 23,74%. En 2019 : LREM = 47,92%. LR = 25,59%.
    Paris, 16e arrondissement. En 2017 : Fillon = 58,45%. Macron = 26,65%. En 2019 : LREM = 46,10%. LR = 24,22%.

    • PEPE, j’ai des sentiments ambivalents concernant José Bové.

      Le José Bové Proudhonien voire anar, altermondialiste sur une ligne sociale et anti néo libérale, défenseur du vivant, je trouvais que son combat avait de la gueule, assez pur, très visionnaire en tous les cas.
      Je pense que sa mise au pas a commencé avec sa sortie à Ramallah, lorsqu’il avait été arrêté par la police Israélienne, il avait alors lâché quelques sentences qui l’obligèrent à s’excuser derrière.
      A partir de cet évènement pour lequel la médiacratie ne l’aura pas épargné, on ne peut que constater une lente dérive, son mandat de député Européen parachevant ce constat, son alliance avec Cohn-Bendit, encore plus.

      Finir Trotskyste, pro Européen alors qu’on avait voté contre le traité de Maastricht, j’y vois une forme de décadence voire de renoncement idéologique.

      L’une de ses dernières sorties médiatiques montre qu’il a été neutralisé :

      https://www.europe1.fr/politique/refugies-jose-bove-appelle-le-president-de-la-republique-a-ouvrir-les-frontieres-3395471

      De par cette déclaration, Bové joue le jeu de Soros et de ses ONG sur un sujet maitrisé par les mondialistes et qui engage la France et l’Europe vers un chaos social et sociétal probable.

      Bové, pour moi, c’est du passé, le GIEC monopolisant et désormais toute la conscience écologique du moment, la preuve par Hulot et Jadot, en définitive, la PAC, les OGM, sont devenus secondaires face au catastrophisme climatique sponsorisé par Greta Thunberg.

      Or même les plus doués dans l’art de la com’ médiatique et Bové l’était, ne font pas le poids face à une madone de 16 ans créant l’émotion mondiale avec son discours carbo-centré.

      • Hajime, je ne suis pas fan de José Bové.
        Son alliance avec Cohn-Bendit montre son ambiguïté.
        J’ai lu votre lien (Europe 1) et sur ce point, je ne l’approuve pas.

        C’est sur un sujet précis que j’ai parlé de sa cohérence.
        Il est contre les OGM, contre la manipulation du vivant et par conséquent, il est contre la PMA et la GPA. Alors que la plupart des autres « écologistes » connus soutiennent les manipulations pour faire des enfants.

        Bové est cohérent sur ce sujet et probablement incohérent sur d’autres.

        • PEPE, je ne diverge pas tant que cela avec vous et concernant Bové, disons que le Bové d’avant sa sortie médiatique à Ramallah était encore crédible.

          Plus du tout par la suite, mais je peux comprendre la pression qui s’est abattue sur lui.

          Il lui a fallu se ranger pour sauver un peu de sa lutte originelle, c’est humain, après tout.

  8. Nous nous trouvons à un carrefour de tous les dangers, où la voie des « droits sociétaux » paraît se transformer en autoroute aux couloirs en voie de démultiplication, barrant la route à cette des droits sociaux quand on n’a plus grand chose à « offrir ». Il ne s’agirai même pas d’offrir de nouveaux droits dans l’ordre de la redistribution ou de la protection sociale, mais de cesser de mettre à mal l’existant, et plus encore de rechercher avec davantage de volontarisme les moyens de redonner un souffle à la production repensée pour l’emploi et ll’environnement.
    Opposer droits sociaux et « droits sociétaux » me semblait jusqu’ici un faux problème, car accéder à des demandes de reconnaissance civile et, en prenant le temps de la réflexion, d’exercice parental pour les couples homosexuels, ne semblait pas en soi antinomique au progrès social au sens d’intervention adaptée du gouvernement pour le partage équitable des richesses. Mais la démultiplication des demandes, ou plutôt des offres de la technique aux demandes d’enfants par des voies de plus en plus éloignées de celles de la parentalité naturelle, qui présentent des dangers dont il faudrait pouvoir débattre, prend l’allure d’un cache-misère, encore aggravé par la demande totalement « gratuite », pour la galerie d’une pseudo-déconstruction, de retrait de la mention du genre aux documents d’identité. Cela ne ferait pas de mal? Ne ferait qu’étendre le champ de la tolérance dans la société ? Voire. La tolérance telle qu’elle est portée en bandoulière par une partie des acteurs et actrices du débat ressemble bien souvent à la confusion. Et ce serait sans dommage?
    Votre article, Maître, illustre avec une précision inestimable les dangers d’emballement d’une bulle « anthropo-juridique » qu’il n’est en rien rétrograde de soumettre à un examen vigilant, sans chercher à exclure. Le débat sur la loi Taubira avait été mené avec davantage de visibilité, laquelle manque ici singulièrement. La grogne qui obère le débat actuel n’est pas du fait du gouvernement ? Peut-être, mais enfin on peut dire que les choses se tiennent. Ce serait l’occasion de débattre à fond de ces questions, de discuter les hypothèques d’un progressisme qui sur certaines questions graves ressemble plus à un mantra au sens opaque que le terme peut revêtir qu’à une revendication profonde? C’est dommage, il n’y a plus d’opposition.

    • Quand on combat un ennemi commun, la motivation de son voisin est-elle plus importante que la qualité des coups qu’il porte ?

  9. Bonjour Monsieur,

    Que nous n’allions pas combattre Macron avec les bourgeois anti-partageux, certes, mais il nous faut combattre Macron. L’état dans lequel nous allons retrouver la société après les coups de boutoir infligé par le libéralisme culturel n’est pas indifférent. Préservons ce qui peut l’être.

  10. je pense que ce n’est pas l’argent que les cathos (je les connais bien) ont voté pour Macron mais c’est pour l’accueil des migrants. pour les reste, c’est vrai, il ne fallait pas voter Macron.

    • Seulement ceux qui sont abonnés à La Croix et aux JMJ.
      Les autres, même s’ils tiennent parfois un discours sociétal qui n’a rien à envier à celui d’un Zemmour, ils voteront toujours contre le prétendu fascisme et surtout pour le suprême intérêt de leur portefeuille.

    • Pour rebondir sur les réponses postés par Hajime et Castigat d’une façon réductrice
      Il y a en France trios classes sociales
      1) les privilégiés vivant dans les grandes villes.
      2) les immigrés servant de main d’oeuvre exploitable par la 1ère catégorie sociale
      3) le reste est la France populaire ( ouvriers , employés des classes dites moyennes , agriculteurs, artisans etc.) qui payent des impôts pour entretenir la seconde catégorie.
      Ce schéma est proche du système fiscal d’ avant 1789.

      • Non.
        1- Les très riches qui pratiquent l’évasion fiscale.
        2 – Les riches (ou classes moyennes supérieures) qui pratiquent l’optimisation fiscale.
        3 – Les classes moyennes qui payent pour les très riches et les pauvres.
        4- Les pauvres qui sont exploitées par les très riches et qui dépendent des impôt des riches et des classes moyennes.

        Géographiquement, les très riches habitent partout dans le monde, les riches dans les beaux quartiers des hyper centres, les autres sont repoussé soit en banlieues soit au péri urbain, en contact avec le rural.

  11. Cher Monsieur, je vous lis avec intérêt depuis longtemps et je fais partie de vos fans car je ne partage quasiment rien culturellement avec vous et je partage pourtant souvent vos analyses. C’est bon de se retrouver frêre d’âme quand on a tant de différences. Pour autant votre tribune me semble approximative et quelque peu de mauvaise fois. Je fais partie de la manif pour tous et autour de moi que des pro FX Bellamy, des RN ou des abstentionnistes plutôt bienveillants envers les GJ. Tous anti-anti-Macron, j’estime que la grande majorité des manifestants n’a pas voté pour lui. Quelques-uns de nos « cousins » c’est vrai mais ils étaient le plus souvent chez eux devant la télé et ne goutent pas La manifestation… Croyez bien que la convergence des mouvements LMPT et GJ est souhaitée par bcp d’entre nous mais craint à cause des BB (et pas en poussettes)… je trouve dommage l’opposition stérile que vous faites. Votre voix pourrait au contraire entrer en dialogue ou le susciter… Amitiés.

    • @avantcour. Je partage cette analyse. Dans ma paroisse, les catholiques les plus pratiquants et manifestants anti PMA n’ont certainement pas voté E. Macron, dont ils se souviennent qu’il appartenait au précédent gouvernement. Les électeurs de droite les plus aisés qui protègent leur capital en votant LREM sont souvent bien éloignés de la religion ( du moins de sa pratique) de leurs parent et grands-parents.

  12. Plus que jamais Coluche « si voter servait à quelque chose, il y a longtemps que ce serait interdit ».

    Ce qui rejoint une reflexion saisie à la volée dans un restaurant « quand on veut le pouvoir, on s’accomode de tous les systemes ».

  13. Comment pouvez vous conclure des resultats des europennes que ceux qui ont manifesté hier ont voté macron. On peut tres bien en conclure qu’ils ont voté RN. Qu’en savez vous?

  14. Il est vrai qu’on ne peut pas savoir si ceux qui ont manifesté ont voté pour la liste Loiseau (LREM) aux Européennes.
    En revanche, on constate que, dans les quartiers et villes très bourgeois, l’électorat traditionnel de la droite s’est largement reporté sur la liste LREM (cf mon commentaire du 8 octobre).

    Il est vrai que la droite a traditionnellement un fort électorat bourgeois.
    Je suis les résultats électoraux depuis les années 60 (j’ai même des archives un peu poussiéreuses mais qu’il me faudrait chercher).

    De mémoire.
    – En 1965, Neuilly et le 16e arrondissement de Paris donnaient moins de 50% à De Gaulle qui avait 43% au niveau national. Lors du référendum d’avril 1969, ces 2 entités votaient « non ». Les bourgeois n’étaient pas fans du Général.
    – En revanche, dès juin 1969, ces entités donnaient la majorité absolue à Pompidou (43% aussi au niveau national).
    – Plus encore : en 1974, alors que Giscard avait 32% au niveau national, au 1er tour, il dépassait largement les 50% à Neuilly et dans le 16e de Paris.

    Concernant l’électorat FN, on peut constater que, depuis qu’il est devenu important (élections européennes de 1984), il a évolué.
    En 1984, il était plutôt urbain. De nos jours, c’est un électorat fort dans la France rurale est dans les petites villes.
    En 1984, il était plus fort que sa moyenne dans les secteurs bourgeois et plus faible dans les secteurs ouvriers. Depuis le début de ce siècle, c’est nettement l’inverse et ce fut particulièrement vrai en 2017.

    • Oh ! L’abominable faute d’orthographe. Inadmissible de la part d’un instituteur retraité !
      Dans le commentaire ci-dessus, j’ai écrit, concernant le FN, que son électorat actuel est fort « dans la France rurale « est » dans les petites villes ».
      Il faut évidemment écrite « ET » dans les petites villes.

      • PEPE, votre rigueur vous honore.
        Néanmoins, j’ai appris à me méfier des orthodoxes de l’orthographe, très souvent, ils vous corrigent sans même vous contredire sur le fond.
        Si je pense que s’exprimer dans un bon Français est important, le fond reste plus important que la forme.
        Une langue est vivante, elle ne peut se passer de néologismes ou de formules argotiques, bref d’approximations éphémères et singulières.

        Bien sûr, il ne faut pas tomber dans l’excès contraire, c’est une affaire entendue.

        PS : J’ai d’autant plus de facilités à le dire que j’ai conscience que ma rigueur orthographique et grammaticale sont disons, vacillantes.

  15. Donc, quand les « bourgois catholiques » (c’est marqué sur la carte d’électeur ?) votent pour « leurs petits sous », vous trouvez ça très mal.

    Mais lorsque les Gilets jaunes (présumés « couches populaires ») défilent pour « leurs petits sous » (voire tuent des automobilistes et mettent le feu à des immeubles d’habitation), là, vous trouvez ça très bien.

    Deux poids, deux mesures. Communiste un jour, communiste toujours.

    • Robert Marchenoir, à défilés de revendications différentes (sous vs sociétal), le plus cocu des deux est le bourgeois catho ayant voté Macron pour protéger sa bourse.
      Le jaune, en définitive, reste dans le prolongement de son vote majoritairement anti Macron, il n’est pas surpris par ce dernier en quelque sorte.

      C’est le sens de ce billet et non une tentative d’opposer les uns aux autres.

    •  » Donc, quand les « bourgeois catholiques » (c’est marqué sur la carte d’électeur ?)…  »

      Disons que c’est assez logique quant aux lieux où ils habitent -je vous précise que je suis un martien en vacance. Jusqu’à présent je n’avais connu votre pays que par les livres d’histoire.

       » votent pour « leurs petits sous », vous trouvez ça très mal.  »

      En tant que martien cela me semble tout au moins logique, puisqu’ils semblent en avoir déjà pas mal, des petits sous… Vu ce que l’on m’a dit en classe sur les prix de l’immo chez vous.

       » Mais lorsque les Gilets jaunes (présumés « couches populaires »)…  »

      En effet. Penser que le tout Neuilly était sur les ronds-points me semble défendable. Mais je suis un cas particulier…

       » défilent pour « leurs petits sous »  »

      Idem normal, puisqu’ils disent tous ne pas en avoir assez. Qu’est-ce qui vous choque, vous, le terrien ?

       » (voire tuent des automobilistes…  »

      Je n’ai pas souvenance que des GJ ont été poursuivis pour homicide volontaire dans les accidents… Peut-être les automobilistes qui en ont percuté à mort trois d’entre eux ?
      (Si vous avez des précisions, mais j’ai l’impression que l’on est mieux informés sur Mars que chez vous).

       » et mettent le feu à des immeubles d’habitation), là, vous trouvez ça très bien.  »

      Je n’ai pas lu de choses semblables et je me demande qui en écrirait de telles ici ?
      Au fait, vous avez des nouvelles des incendiaires ? Et des policiers à proximité qui auraient pu les arrêter ? Sur Mars cela se passe comme ça…

       » …Communiste un jour, communiste toujours.  »

      Parano un jour, parano toujours. Proverbe martien.

      PS : Sur Mars aussi on croit rêver.

  16. Autant votre billet précédent sur Castaner était éloquent et drôle, autant avec celui-ci vous vous fourvoyez complètement.

  17. Sur le thème de la « cocufication », si je puis dire, il convient d’apporter un petit bémol et je remercie Robert Marchenoir qui a titillé ma réflexion.

    Avec l’élection de Macron, ce ne sont pas les riches qui sont les plus cocus.
    S’il existe des revendications sociétales chez eux, notamment par la petite bourgeoisie de droite catho, la bourse est toujours pleine.
    En revanche, ceux de gauche, hors bourgeoisie, qui ont voté Macron contre Le Pen, sont les véritables cocus de l’affaire.

    Pour résumer, l’union de la bourgeoisie de droite et de gauche qui a fait élire Macron, a un peu cocufié celle de droite, mais elle est toujours moins cocue que ceux de gauche, qui n’ont que le sociétal à se satisfaire et encore, seulement ceux de la branche universaliste et libertaire, les autres étant Gros-Jean comme devant.

  18. Un tweet de Régis de Castelnau porte sur « la claque » reçue par Sylvie Goulard (donc par Macron qui l’avait désignée à la commission de Bruxelles).
    Le tweet est amusant puisqu’il renvoie à la chanson d’Henri Salvador : « une bonne paire de claques dans la gueule ».

    Allez, puisque ce tweet sera remplacé sur ce blog par un autre, écoutons une fois de plus cette chanson :
    https://www.youtube.com/watch?v=E_WF8BEwxxw

    • PEPE, Encore une fois et sur cette affaire, le traitement médiatique du spectaculaire occulte le fond.

      Voilà une élite qui fut députée européenne de 2009 à 2017 et durant cette période, elle fut consultante pour plus de 10 000 euros bruts par mois, entre 2013 et 2015, pour l’Institut Berggruen, j’y reviendrai plus bas.

      Par la suite, elle fut l’éphémère ministre des armées en 2017, déjà rattrapée par une histoire d’emplois fictifs au sein du Modem.
      Elle terminera second sous-gouverneur de la Banque de France depuis janvier 2018, juste avant sa chute.

      Excusez du peu !!!!

      Alors l’institut Berggruen, c’est un think-tank US qui réfléchi sur les futures gouvernances internationales et les réformes à opérer pour qu’elles fonctionnent mieux et selon certains critères mondialistes.
      Remplacez internationales par mondiales et vous êtes dans le N.O.M. et la thématique de gouvernance mondiale.

      Le plus amusant, c’est que ce think-tank US s’occupait également de réfléchir sur la gouvernance Européenne (bah voyons) et en fouillant un petit peu, j’ai trouvé quelques noms bien connus rattachés à cet institut : Minc, Musk et Gerhard Schröder… Tiens, tiens, Schröder, ce n’est pas celui qui avait loupé l’enterrement de Chirac, officiellement par un couac ou une incompréhension réciproque ?

      Last but not least, le prix Berggruen sanctionne, je cite, les penseurs dont les idées contribuent à la compréhension de l’homme par lui-même et au développement de l’humanité.

      La vache ! Goulard ne l’aura pas ! Terrible !

      PS : Goulard, Fédéraliste supranationale, Young Leader par la French American Fondation, invitée Bilderberg…

      Tout est limpide, encore une fois.

      • Hajime.
        Je savais que Sylvie Goulard était mise en cause sur une affaire d’attachés parlementaires quand elle était euro-députée. Comme elle n’était pas la seule, j’avais tendance à minimiser (1).

        Ce matin, dans une émission de radio, j’ai appris (par Barbara Lefebvre, si je me souviens bien) qu’elle avait aussi reçu de l’argent de lobbys.
        Il y a 1 heure environ, en consultant internet, j’ai appris, en effet, qu’elle avait été grassement rémunérée par l’institut Bergrueen quand elle était euro-députée.
        Là, c’est nettement plus grave que l’affaire des attachés parlementaires.

        (1) Tout en trouvant anormal qu’elle devienne commissaire européenne au moment où on « cherche des poux dans la tête » du RN sur ce genre d’affaire.

        • Tous ces politiques, européistes et autres, me donnent envie de vomir. Comment critiquer les électeurs qui ne se déplacent plus lors des consultations ?

        • Ce qui est grave PEPE, c’est qu’une élite Française sensée défendre les intérêts de la France au parlement Européen, se permet d’être embauchée pour des intérêts extra-Européens, dans l’intervalle (2013-2015).
          Pire, elle fut nommée ministre des armées alors qu’elle avait bossé pour ce think-tank US juste avant, dans un mélange des genres qui a dû faire tousser en haut lieu…ou pas, tout simplement parce que le soft power US est omniprésent en France et en Europe et que tout ce petit monde est Atlantiste, c’est l’Europe de Jean Monnet, tout simplement.

  19. J’ai lu que Marlène Schiappa « aime » un tweet qui traite les manifestants contre la PMA de « sous-merdes ».
    Quelle « grande démocrate » !!

  20. tout çà ressemble à la chute de l’empire romain…

    Vous y participez, cher Régis, en formulant la chose avec tant de pudeur : le gouvernement n’est que l’écume du peuple et un peuple compromis/complice est un peuple fondamentalement corrompu…

    la classe moyenne est le cancer des nations européennes/occidentales

    Geof’, neo-communiste belge

  21. Plus haut, j’ai écrit des commentaires sur José Bové et son désaccord avec la PMA et la GPA.
    Citons aussi parmi ceux qui y sont hostiles sans être de droite : Natacha Polony et Michel Onfray.

    Concernant ce dernier, il est vrai qu’il a écrit un livre intitulé « Théorie de la dictature ». Dans ce livre, il s’appuie sur les 2 oeuvres de George Orwell : « 1984 » et « la ferme des animaux ».

    « La ferme des animaux » rappelle la révolution bolchevique et ses suites.
    « 1984 » montre un monde totalitaire dans lequel, en, particulier, les enfants ne naissent plus que par insémination artificielle.

  22. La bourgeoisie est un produit de la modernité qui a très largement été aux manettes dans bien des bouleversements politiques des derniers siècles. Le bourgeois étant synonyme, dès son avènement médiéval, d’acteur concerné et ambitieux du monde des affaires, il a toujours eu pour obsession à terme de remplacer la noblesse, mais sans noblesse aucune, arguant du fait que son pouvoir financier devait nécessairement tout lui permettre.

    La bourgeoisie, celle certes bien souvent de gauche, a appelé sans relâche, à un Progrès parfaitement idéologique, fondé de fait sur la distorsion de la réalité afin de produire un récit alternatif voulu utopique appelant à l’Émancipation. Elle a fait de cette Émancipation une nouvelle religion, un savoir qui sauve, une gnose, qui vient fonder l’Homme Nouveau. Elle l’a imaginée se construisant sur la destruction des normes fondatrices de la société, des liens des individus avec le passé et des identités qui les construisent. Bon, ça fait un peu lettre de saint Paul apôtre aux Galates (3, 22-29)…

    Dans une grande hallucination collective, cette bourgeoisie nous explique sans relâche depuis trop longtemps que le Progrès est linéaire, continu, amélioratif, cumulatif, irréversible, totalisant et infini, qu’il doit d’abord s’appliquer aux individus aux marges de la société, pour faire œuvre d’émancipation. Ce Progrès s’appuie sur des idéologies de l’identité qui sont les dogmes, les piliers de la religion de L’Émancipation.

    Cette religion fonde une utopie qui trouve sa traduction grâce une démarche moralisante et culpabilisante, à l’invention de concepts transgressifs et provocateurs fondant la novlangue postmoderne, une réécriture surprenante du droit et un mésusage de la science qui est érigée nécessairement en progrès.

    Ici, tout homme qui revendique d’être la mesure de lui-même, pour satisfaire ses petits caprices et ses revendications individualistes et communautaristes, incarne l’Homme Nouveau, il est le nouveau Dieu vénéré. Pour que cet Homme Nouveau ait pu voir son avènement et pour qu’il subsiste dans la durée, Il aura fallu éliminer toute vérité objective. Alors, tout se vaut, tout s’équivaut, toutes choses sont égales. Il faut l’égalité de tous en tout. Il faut l’extension à l’infini du droit des individus. L’humanité doit finir homogène, uniforme et indifférenciée. Encore une réminiscence de la lettre de saint Paul apôtre aux Galates, dans la partie précisée…

    Il ne faut jamais perdre de vue que les idéologies de l’identité s’adossent généralement au néolibéralisme, terreau fertile du libéralisme libertaire, tout à fait indiqué pour créer et encourager du communautarisme au détriment de la nation commune à tous. Car la nation s’est retrouvée éparpillée par petits bouts façon puzzle, dynamitée, dispersée, ventilée (tout le monde a compris la référence).

    La gauche bourgeoise a su lire Gramsci et retenir ses leçons. En abandonnant, au nom du politiquement correct et de la bien-pensance, le paradigme objectif des classes sociales pour les idéologies du genre et de la race, en adoubant les minorités, on a pensé qu’elle se perdrait et qu’elle irait dans le mur. Mais en expliquant, sans douter un seul instant, qu’elle était détentrice de la Vérité qui voulait que les droits de l’Homme étaient devenus de facto «l’extension à l’infini des droits de chacun au sein de sa communauté», elle avait finalement tout compris. Car l’idéologie néolibérale avait, dans le même temps, atomisé les sociétés devenues des sommes d’individus hyper-individualistes et de communautés arrogantes, agressives et revanchardes.

    La gauche bourgeoise a fait traverser l’océan atlantique à cette idéologie politique, j’ai envie d’écrire «idéologie holistique». Forte de l’autorité morale qu’elle s’est auto-conférée, elle a converti une droite bourgeoise surtout complexée, peureuse et préoccupée par sa petite situation personnelle. Car Le bourgeois a, trop souvent, bien peu de principes gouvernant véritablement sa vie. Cela en fait un arrogant, un égoïste, un hypocrite et un cynique qui aime, par appétence et par-dessus tout, paraître et préserver ses intérêts premiers, autrement dit se positionner du côté du fric et du côté du manche. Dans le fond, il se moque bien de l’éthique et des conséquences dans notre société de ces « avancées sociétales ». Il n’y a, au fond, que lui qui l’intéresse…

Laisser un commentaire