Le retour des assassins de la mémoire

« La première victime de la guerre, c’est la vérité. » La fameuse citation attribuée à Clemenceau ou à Kipling trouve à nouveau à s’illustrer après l’intervention russe en Ukraine. Il est difficile de savoir comment est organisé la propagande russe, puisque tous les canaux d’informations en provenance de Russie sont interdits, et répercuter ce qui vient de ce pays expose à une censure très rapide. On peut en revanche apprécier le délire russophobe qui a saisi les élites occidentales. L’auteur de ces lignes a une certaine expérience des luttes idéologiques de la guerre froide et des souvenirs cuisants qui avaient suivi l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS en décembre 1979. Au regard de ces excès, il est aujourd’hui contraint de constater que, comme l’antisionisme est souvent le masque de l’antisémitisme, l’antisoviétisme était le masque de la russophobie. On ne reviendra pas ici en détail sur le triste brouet que sont les narratifs à base de petits bouts de réel, de partialité militante présente partout, d’ignorance crasse de l’histoire et de la géographie et de soumission servile aux récits concoctés aux États-Unis et par les officines de communication qui entourent Wolodymir Zelensky. Si ce n’est la prétendue « débandade de l’armée russe », particulièrement savoureuse à la lumière des volte-face de ceux qui en furent les relais enthousiastes.

Il y a pourtant un point étrange qui mérite développement : celui du déni de l’importance du courant ultranationaliste, voire néonazi existant en Ukraine, et son poids sur la vie politique du pays. Parce que l’on assiste à la négation d’une évidence pourtant reconnue il y a encore quelques mois par ceux qui aujourd’hui nous assurent que tout va bien et qu’il n’y a là que du folklore. Ce qui est invraisemblable, c’est que cette propagande débouche sur un véritable négationnisme qui porte, excusez du peu, sur les génocides de la Seconde Guerre mondiale ! Le paroxysme a été atteint en début de mois lors des commémorations du débarquement allié en Normandie, lorsque la presse a publié en première page une photo de la cérémonie officielle où l’on voyait le drapeau ukrainien déployé au milieu des drapeaux alliés sur la plage, salué dans le ciel par la patrouille de France. Pardon ?

Le 6 juin 1944, il y avait effectivement des Ukrainiens au combat sur la côte normande, mais ils étaient dans l’armée nazie et s’opposaient à l’avancée des libérateurs. Car il s’agit bien de négationnisme, puisqu’en ce même mois de juin 1944, ceux qui sont aujourd’hui honorés en Ukraine et présentés comme des héros officiels, y étaient aux côtés des nazis pour procéder aux massacres des juifs et des Polonais. Si l’on comprend bien, le négationnisme c’est comme le cholestérol ou les chasseurs, il y en a un bon et un mauvais. Et la fin justifiant les moyens, le négationnisme au soutien de l’Ukraine, serait un bon négationnisme ?

Dès le début de l’intervention russe, Vladimir Poutine avait mis en avant l’existence de groupes néonazis actifs dans l’appareil d’État ukrainien et parties prenantes des répressions subies par les populations russophones du Donbass depuis 2014. Il en faisait une des raisons de l’intervention militaire. La presse occidentale en général et française en particulier qui s’étaient désintéressées pendant huit ans de la guerre civile en Ukraine, ont minoré l’existence de ces courants, en les présentant comme un folklore marginal.

Une réalité problématique

Comment se pose pourtant le problème ? Un certain nombre de signes pour le moins préoccupants ont été relevés par toute une série d’ONG anglo-saxonnes de défense des droits de l’homme, par la presse israélienne, par des membres du congrès américain, des sénateurs et des hommes politiques français. Il s’agissait de l’existence de groupes violents numériquement importants, se livrant à des démonstrations de force à base de défilés de milices et de retraites aux flambeaux en brandissant des insignes directement nazis. Beaucoup plus grave, ces groupes se livraient régulièrement à des violences allant jusqu’au meurtre contre les représentants des populations russophones, victimes d’une discrimination incontestable depuis le coup d’État de 2014. Human Rights Watch et Amnesty International ont régulièrement dénoncé ces actions et pointé la responsabilité personnelle d’un certain nombre de dirigeants de ces groupes qu’on retrouve aujourd’hui au plus haut niveau de l’appareil d’État.

Comme par exemple Maksym Marchenko le gouverneur d’Odessa avec lequel BHL s’est affiché sans complexe. C’est un ancien dirigeant du bataillon Aidar présenté de la façon suivante par un rapport de l’OFPRA portant sur « les exactions attribuées aux groupes paramilitaires ultranationalistes ukrainiens depuis 2014 dans la zone de conflit du Donbass et les autres régions d’Ukraine à l’encontre des personnes soupçonnées de soutien aux républiques séparatistes de Donetsk de Louhansk ». La lecture du rapport est édifiante.

Les exemples de ce type sont très nombreux, qui tous dressent le portrait d’ultranationalistes à sympathies néonazies, dirigeants de groupes connus pour leur violence. On pourrait citer aussi le créateur du bataillon Azov Andriy Biletsky nommé par Zelensky conseiller du chef d’état-major de l’armée ukrainienne ou encore la nomination au poste de directeur de la police ukrainienne de Vadym Troian, « promotion qui laisse entrevoir une porosité inquiétante entre la police et les milieux paramilitaires, entretenue par Arsen Avakov, le ministre de l’Intérieur lui-même », comme le soulignait la presse suisse.

Une simple recherche sur Internet permet de se faire une idée de cette réalité et de l’inquiétude qu’elle suscite dans les organisations de défense des droits de l’homme. Bien sûr, histoire de présenter l’Ukraine sous un jour favorable, on nous a expliqué qu’à partir de 2015, les milices ont été intégrées aux forces régulières et largement purgées des néonazis et suprémacistes en vertu des Accords de Minsk. Sauf que cette invocation de l’application des accords de Minsk est une plaisanterie, puisque précisément l’Ukraine, quoique signataire, n’a jamais voulu les appliquer sous la pression des groupes néonazis. Rappelons que ces accords prévoyaient une modification préalable de la constitution pour permettre une fédéralisation du pays. Tous ceux qui ont osé l’évoquer furent immédiatement menacés de mort. Il est d’ailleurs intéressant d’entendre l’ancien président Porochenko mis en place par le coup d’État de 2014 venant benoîtement confirmer que cela n’avait jamais été dans leurs intentions. Il s’agissait pour eux de gagner du temps pour arrimer militairement l’Ukraine à l’OTAN. Quant à la purge, l’examen des corps des membres d’Azov qui sortaient d’Azovstal après leur capitulation démontre que cette purge ne prévoyait pas de retirer les tatouages nazis et en particulier celui qui fait fureur : le brassard à croix gammée sur le bras… Très à la mode en Ukraine comme viennent de le révéler des photos de policiers prises par l’agence Reuters à Kiev.

Honorer les complices du nazisme

Mais en fait, le problème est bien la pénétration de l’idéologie et des hommes dans l’appareil d’État ukrainien. Dont l’expression se retrouve dans la référence permanente par celui-ci à ceux qui durant la Deuxième Guerre mondiale ont fait alliance avec les nazis, participé à toutes les abominations, et en particulier la Shoah par balles et le massacre des Polonais en Volynie. Là aussi, on invite à une petite promenade sur Internet qui permet de voir à qui on affaire et de mesurer l’ampleur de l’ignominie.

Depuis quelques années, l’Ukraine passe son temps à honorer des gens qui se sont livrés à une collaboration militaire active avec les nazis. Collaboration ayant fait de la participation aux massacres de juifs, de Polonais et de partisans soviétiques une priorité. Ces gens-là se sont trouvés au premier rang lors de l’invasion nazie mais également lors de la retraite en participant en Ukraine et en Biélorussie à la mise en place de ce que les Allemands appelaient « les terres mortes ». De multiples avenues, boulevards et rues portent le nom des génocidaires, et en particulier celui de Stepan Bandera.

On leur a érigé des statues et d’immenses portraits sont placardés sur les façades d’immeubles. Pires ces gens-là et quelques autres ont été nommés « Héros de l’Ukraine » par les autorités de l’État, et celui-ci organise annuellement des commémorations officielles à leur sujet. Au cours desquelles on voit défiler des groupes arborant sans complexe toute une panoplie de symboles ouvertement nazis. Jusqu’aux livres scolaires expurgées de toute référence négative au rôle des génocidaires pour les présenter comme de bons patriotes.

Pour savoir ce qui s’est réellement passé pendant la Deuxième Guerre mondiale, j’invite bien sûr à consulter les pages Wikipédia (en anglais) relatives aux exploits de Bandera et de Roman Choukhevytch, et à relire les ouvrages de Raul Hilberg (Exécuteurs, victimes, témoins : la catastrophe juive 1933-1945), de Timothy Snyder (Terres de sang), Marie Moutier‑Bitan (Les champs de la Shoah) où sont décrits la contribution à l’horreur de ceux présentés aujourd’hui comme des héros. Hilberg raconte que la multiplication des bataillons de supplétifs ukrainiens inquiétait Hitler lui-même comme : « risquant d’étayer d’éventuelles velléités d’indépendance de leur pays. Mais rien ne put briser l’élan ». Ajoutons que les collaborateurs ukrainiens ajoutèrent à leur sinistre palmarès le massacre de 80 000 Polonais de Volynie, par peur que la Pologne ne réclame ce territoire après la guerre.

Assassiner la mémoire

On dit souvent à propos d’un passé qui ne passe pas qu’il s’agit de l’Histoire, que celle-ci est tragique et qu’il faut savoir tourner les pages. Le problème est que la page n’est pas tournée ! Rappelons qu’il y avait des Ukrainiens en grand nombre dans l’Armée rouge, et dans les rangs des partisans et qu’ils ont payé un lourd tribut à l’écrasement du nazisme. On peut même dire que le peuple ukrainien fut majoritairement du bon côté. Le problème est justement qu’aujourd’hui, les monuments aux morts qui rappellent leurs sacrifices sont détruits, saccagés, interdits par ceux qui se présentent comme les héritiers les collaborateurs du nazisme.

Et lorsque l’on interroge Zelensky sur ces honneurs officiels qui leur sont rendus, il répond qu’il trouve cela « cool » ! Trouve-t-il aussi formidable que l’avenue qui mène au site commémoratif de Babi-Yar, plus grand massacre ukrainien de la Shoah par balles auxquels ses partisans participèrent, porte le nom de Bandera ? Il y a eu un pouvoir collaborationniste en France, des supplétifs qui se sont mis au service des exactions allemandes, eh bien il n’existe pas en France, d’avenue Pétain, de collège Pierre Laval ou de place Joseph Darnand. Et leurs portraits ne décorent pas la façade des immeubles. Pas plus que la rue qui conduit à la stèle commémorative de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ne porte le nom de René Bousquet.

Il n’y a pas de milice d’extrême droite brandissant des oriflammes néonazies, incorporée telle quelle sous son nom comme régiment dans l’armée française. Lorsqu’Éric Zemmour s’est avisé de prétendre (à tort) que Pétain avait sauvé des juifs, il s’est immédiatement retrouvé en correctionnelle. Et ceux qui font silence sur les dérives ukrainiennes ont été les premiers à appeler au barrage contre le fascisme imaginaire de Marine Le Pen, en votant pour Macron.

Mais finalement, ce qui est difficilement supportable dans l’affrontement des propagandes autour de ce conflit, c’est l’aptitude au déni de nos propres élites médiatiques. Y compris en invoquant l’argument inepte de la judéité de Zelensky, rendant impossible ces dérives. Il est difficile de penser qu’elles méconnaissent cette réalité problématique que nous venons de décrire. Simplement, elles la nient aujourd’hui parce qu’elle ne colle pas avec la rhétorique du « bon » et du « méchant » dont elles pensent qu’elle leur est utile.

Pierre Vidal-Naquet dans un ouvrage indispensable avait qualifié les négationnistes « d’assassins de la mémoire ». Aujourd’hui, les tenants de cette propagande négationniste méritent ce qualificatif.

Régis de Castelnau

60 Commentaires

  1. Pourquoi cette phrase ‘ l’antisionisme est souvent le masque de l’antisémitisme’ … pour faire plaisir au régime d’apartheid israélien ?

    • Bonsoir Mr de Castelnau
      Ci-dessous le commentaire que j’ai posé sur Réseau International et qui a été publié.
      **
      Commentaire sur le « retour des assassins de la mémoire »

      Tout d’abord, nombre de commentateurs sur R.I. prônent, sans vergogne, leur haine de la judéité !!! et ce n’est pas la première foi que je constate, avec horreur, la glorification des écrits des Faur isson et autres négationnistes anti judéïté, anticommunistes, anti bolchévik, qui ont toujours niés les faits avérés des évènements de l’Histoire contemporaine.

      Aujourd’hui, à part une minorité de pays ( Vénézuéla, Cuba, Viet Nam … ) pour la majorité des pays du globe le fascisme est effectif ( je rappelle les Gilets Jaunes éborgnés et tabassés par la macronie fasciste )

      Je vais donc me répéter car, à plusieurs reprises, je l’ai spécifié dans les quelques commentaires que j’ai posé sur Réseau International le grand capital financier des Etats Unis suivi de ses laquais de l’Union Européenne fasciste et nazifiée se sert du fascisme afin d’imposer son hégémonie à tous les peuples de la boule terrestre.

      Donc, bis repetita : qu’est ce que le fascisme ?? « Le fascisme est la dictature terroriste ouverte des éléments les plus réactionnaires, les plus chauvins, les plus impérialistes du capital financier… Le fascisme n’est pas le pouvoir de la petite bourgeoisie ou du lumpen prolétariat sur le capital financier. Le fascisme est le pouvoir du capital financier lui-même. C’est l’organisation du massacre terroriste de la classe ouvrière et de la partie révolutionnaire de la paysannerie et de l’intelligentsia. Le fascisme en politique étrangère est le chauvinisme dans sa forme la plus grossière, cultivant une haine zoologique des autres nations. »

      Et pour imposer son hégémonie le grand capital financier des Etats Unis a besoin absolument d’éradiquer la Mémoire les faits réels de l’Histoire contemporaine, comme, par exemple nier le fait que c’est l’URSS bolchévik, pratiquement seule qui a écrasé le 3ème Reich nazi, et pousser la résurgence du dogme nazi assassin au détriment des résistants à ce dogme létal.

      Et quand les gouvernements fascistes du globe versent des larmes de crocodiles sur la destruction des populations de confession juive d’Europe, des populations tziganes …. il ne faut pas perdre de vue que ces gouvernements fascistes du globe instrumentalisent, à leur bénéfice, ces crimes de masse.

      La résurgence des hordes nazies en Ukraine, et ailleurs, est un outil qui sert les fascistes de tous bords, pour empêcher le réveil des peuples qui aspirent à un monde de paix.

      • Oui, le fascisme est le stade suprême du capitalisme en voie d’effondrement et sa solution génocidaire.

        • le fait que le troisième reich ait été vaincu dans les plaines de Russie et non sur les cotes de Normandie à était très largement gommé de tout les récits. On peut facilement compté les commémoration du débarquement depuis 70 ans ou des représentant de l’URSS ou de la Russie ont été invité à ces commémorations.

    • Il faut bien lire: il est dit « souvent » et pas « toujours ». Il n’est pas dit que l’antisionisme est un antisémitisme.

    • vraiment le sionisme est une imposture qui se confond avec le judaîsme ,malgré la pseudo-volonté de ses fondateurs de créer un juif nouveau ou même parfois athée ou laîc dans des coopératives comme ,ouvrier ou fermier dans un teritoire pour les juifs qu’ils considérent comme leur pseudo terre historique ,on sait le mensonge qu’il en est en réalité alors que ces colons ashkénazes n’ont rien de sémites

    • Sans doute parce que que vous pratiquez la politique de l’autruche.
      Ne pas lire la suite vous discrédite, alors vous devriez tout simplement vous abstenir.
      Êtes-vous allé en Israël ? Y avez-vous vécu ? Moi oui.

      • Pas besoin d’y être aller pour savoir qu’il s’agit d’un terrorisme d’État depuis 70 ans.
        En fait, ce qui se passe en Palestine et les autres territoires occupés est justement qui ne fait pas lever la sauce en faveur de l’Ukraine: le 2 poids, 2 mesures.

  2. « Le 6 juin 1944, il y avait effectivement des Ukrainiens au combat sur la côte normande, mais ils étaient dans l’armée nazie et s’opposaient à l’avancée des libérateurs »

    Et le 10 juin il y en avait à Oradour-vur-Glane mais chut! vous allez fâcher BHL.

    BHL qui – comme le rappelle Dimitri de Kochko – en 2014 se pavanait au Maïdan et posait devant un drapeau bandériste (rouge et noir). Quand on lui fit remarquer que cette bannière posait problème il répondit : « mais non! Ce sont des anarchistes!! »

    Inénarrable BHL…

    • Techniquement la Mchnovichna est née anarchiste.
      trucidée par l’armée rouge les survivants se sont ralliés au nazisme par anticomunisme.
      Il n’a donc techniquement pas tord à 70 ans prés. Mais bon si la vérité interessait ce monsieur cela se saurait

      • inébranlable , et con , vieillard sanguinaire et cupide: Libye , 9.1 million d’euros

  3. « Pas plus que la rue qui conduit à la stèle commémorative de la rafle du Vel’ d’Hiv’ ne porte le nom de Pierre Bousquet »

    René Bousquet…

  4. Aggravant encore, simultanément on nie que le véritable vainqueur des Nazis, ce sont les Russes (Les Yankees n’étant intervenus que tardivement pour cueillir les marrons qui étaient déjà cuits — et ainsi coloniser l’Europe occidentale? Ce qu’ils ont parfaitement réussi —). Non seulement l’occident omet dans ses commémorations de la victoire de rappeler la contribution décisive de la Russie, allant même jusqu’à ne pas inviter de délégation russe sur les plages de Normandie, faisant par conséquent d’un évènement historique une énième occasion de propagande. Pire encore, les dirigeants corrompus (par les occidentaux) des pays de l’Est, soumis, font une purge dans leur pays de tout ce qui rappelle que c’est bien la Russie, elle et elle seule, qui les a libérés.

    En matière de réécriture de l’histoire, pour s’autoglorifier, les occidentaux sont champions et les romans nationaux occidentaux sont de vastes couillonnades face aux réalités factuelles de l’histoire.

    Aujourd’hui la culture historique, non seulement des peuples occidentaux, mais également de leurs prétendues élites, se limite lamentablement à la narration propagandiste hollywoodienne. Cela explique en grande partie, la cécité de cette pseudo-élite (arc-boutée dans des certitudes idéologiques en l’absence d’être cultivée) ainsi que leurs imbéciles et suicidaires politiques appliquées avec acharnements répétitifs même si ayant à chaque fois démontré qu’elles étaient totalement inefficaces et surtout toxiques.

    • Certes les russes ont généré une pression extrême sur l’armée allemande mais sans l’aide massive des américains (qui ne sont jamais désintéressés), camions, artillerie, carburants de toutes sortes, l’armée russe aurait elle eu le même impact?

    • @Olivier MONTULET
      Le gros des Allemands mis hors de combat l’a été sur le front Est, effectivement.

      La bonne question me semble plutôt être de savoir si l’URSS pouvait vaincre seule. Ce n’est pas certain, mais ce serait trop long que d’expliquer pourquoi. Disons seulement que Staline a insisté auprès de Roosevelt et Churchill (conférence de Téhéran) pour l’ouverture d’un front Ouest, ce qui semble indiquer qu’il avait des doutes.

      Après, je vous laisse imaginer la situation des Britanniques et Américains s’ils avaient débarqué alors que le sort des armes à l’Est était incertain et dû finalement refluer suite à l’effondrement soviétique.

    • J’ai lu votre article et il est biaisé pro-occident. Moi je dirai que pour mieux comprendre la politique et situation Ukrainienne il faut lire les biographies et « backgrounds » des personnes clés lors des événements importants. C’est surtout ca qui aide à comprendre le pourquoi du comment.

  5. J’ai toujours dis, à contre-courant, que le « devoir de mémoire » était une imbécilité qui ne servait qu’à fustiger un ennemi qui n’existe plus et permettait ainsi de se libérer (et surtout de libérer les prétendues élites occidentales) de toute culpabilité de nos propres actes du présent comme du passé et du futur.

    J’avais raison, on en a la preuve aujourd’hui que le « devoir de mémoire » est bien une manipulation du pouvoir qui s’inscrit parfaitement dans l’idéologie du néolibéralisme (en fait le libéralisme tout court) et sa dynamique.

    • Évidemment, les Russes avaient déjà épuisé les forces allemandes sur le front de l’Est. Les Américains ont accéléré les choses, certes. Mais, affirmer qu’ils ont vaincu les Nazis est très exagéré.

      • Il me semble avoir lu quelque part qu’à la chute de l’URSS, il avait été convenu d’un accord pour solder les dettes de l’URSS vis-à-vis des USA ; Donc, +/-50 ans après, il rstait un solde à payer pour cette « aide ».
        C’est d’ailleurs la nature de l’aide offerte aux ukrainiens : un prêt pour acheter nos armes.
        Zelensky endette son peuple pour les décennies à venir pour perdre quelques semaines plus tard la guerre.

  6. L’armée du III° reich etait dejà une armée « européenne »; on comptait des divisions SS norvegienne, belge, française, ukrainienne et même russe ! Je ne parle même pas des SS lettons dont la cruauté indignait les nazis eux-mêmes .

    • Sans oublier de mémoire la 13e division SS Handschar composée uniquement de musulmans bosniaque dont la formation était réalisée dans le Puy-de-Dôme, Cantal, Haute-Loire, Aveyron, Lozère et Corrèze, car le relief de la région est proche de celui de la Yougoslavie.

    • normal vu le cirque médiatique qu’on balance sur tout les tons en « démocratie », « liberté », « droit international », « devoir », soutien » (sans oublié les collectes auprès des peuples, et les hausse des prix) si tu ne dis pas aide mais « ventes d’armes »…ça te place un peu comme un trafiquant,( les mêmes qu’on te vilipende au série télé à la gloire de nos services secrets, d’Interpol et de la droiture de nos gouvernements) ce qui au fond est bien le cas plus la guerre dure, plus on fourgue nos armes démodés ou arrivant à prorogation. Et ça permet de renouveler l’armement en dotation par du matos neuf, tout en testant en vrai grandeur celui dont on se débarrasse.
      Écologiquement parlant toute cette merde n’a pas à être recyclé, pour son remplacement
      Économiquement parlant 1 on gagne sur le recyclage, 2 on fait payer le remplacement par celui qui effectue le dit recyclage. (tout bénef…si! si l’Ukraine existe encore après ce conflit. Il est peu probable qu’arrive à ne serait de rembourser que les intérêts de cette aide généreuse de l’Europe)

  7. L’histoire n’a malheureusement pas qu’une seule facette , et si on ne peut que souscrire à cet article, peut être faut il également ne pas oublier l’HOLODOMOR qui dans une certaine mesure pourrait expliquer cette fascination ( ou cet engagement ) de certains ukrainiens pour le nazisme ?

    • Pour décider si cet Holodomor est un génocide plutôt qu’une famine circonstancielle gonflée par la propagande anti-soviétique et maintenant anti-russe, on peut consulter les travaux de l’historienne Annie Lacroix Riz.

  8. Cet historique bien documenté, nous amène à penser que Poutine devra aller jusqu’à Kiev

  9. Nous avons eu droit il y a quelques années aux « islamistes modérés » de Syrie, maintenant ce sont les « gentils nazis » d’Ukraine…

    • Les extrémistes modérés sont une invention des extrémistes de la bien-pensance.
      Les gentils terroristes et les méchants lepénistes.

  10. En gros, cet article reprend les accusations de Poutine qui en font un motif de guerre. Mais ce qui surprendrait, c’est que la Russie en fait une occasion de nier l’existence d’une nation ukrainienne. Des lors peuvent s’expliquer tous les glissements sémantiques du nationalisme au nazisme, prétexte pris qu’il préexistait des grouoes nazis, comme on en trouve en Allemagne, en Angleterre ou aux US.

  11. Poutine ne nie pas l’existence d’un peuple ukrainien mais il nie l’existence d’un état ukrainien qui en fait est un état artificiel fabriqué que récemment sous ses frontières actuelles !

  12. 1) Zemmour avait raison … d’une certaine façon. Le pouvoir de Vichy donnait des juifs étrangers pour protéger (plus ou moins) des juifs français. L’intention ne fait aucun doute (multiples archives et témoignages). Après, on peut juger cela comme on veut.

    2) Il n’y a pas un vainqueur du nazisme, mais une coalition. Chercher un seul vainqueur est vain. Comme il est vain (et bas) de minimiser l’immense sacrifice soviétique (immensité dont l’incurie de Staline est grandement responsable).

    3) Oui, la mafia atlantiste file un très mauvais coton.

  13. « l’HOLODOMOR qui dans une certaine mesure pourrait expliquer cette fascination ( ou cet engagement ) de certains ukrainiens pour le nazisme ? »

    Attache vos ceintures mais l’Holodomor n’a jamais existé. Ce que je veux dire par là c’est que la notion d’une famine organisée visant **spécifiquement** à détruire la petite-bourgeoisie rurale ukrainienne est une chimère qui, depuis 2014, a servi au Neo-cons américains à dresser les habitants de l’Ukraine contre la Russie.

    Ce qui s’est passé dans les années 30 sur ordre (criminel) de Staline a été une politique large de dékoulakisation qui a touché l’Ukraine la Russie la Biélorussie et s’est même tendue jusqu’au Kazakhstan. Elle entraîné des famines horribles et causé des millions de morts.
    L’Ukraine a terriblement souffert mais elle n’était pas particulièrement visée par cette politique criminelle.

    • @Nanker
      Chacun voit midi à sa porte. Après les famines, les Ukrainiens ont accueilli les Allemands en libérateurs. Puis, ils ont subi les représailles soviétiques lors de la débâcle allemande. Cela leur a fait de bonnes raisons de ne pas vraiment aimer les Russes.

  14. Le pere de mon épouse qui était tceco ma dit que durant la guerre les ukrainien étaient très dur comme collabo .
    De toute façon je vais rentrer dans le deep , je suis en traine de négocier avec un FM
    Toutes l’infos spectacle s’est de la merde
    Autre chose je suis en bretagne , j’ai parlé avec un voisin agriculteur question blé
    Il n’à pas changer ses habitudes , le cours du blé va s’éfondrer
    Les nazis étaient juifs et une guerre est toujours sale , sauf pour le marcher
    dans le deep il y à une presse dissidente et des vidéos

    zelinsky est un kamikaze et de selon de mon avis il est dans son ranch
    bombe atomique sur Kiev et pourquoi pas sur Bruxelles .
    cela NOUS évitera une guerre mondiale qui n’à jamais été finie
    Vu la musique, le cinéma de merde et l’invasion des macaques
    Franchement
    Macron n’a pas de couille
    Avec 2 bombes nucléaire cela invitera à une nouvelle dynamique du monde

  15. Votre article commence mal, monsieur de Castelnau.

    Il n’est question ni d’une agression de la Russie contre l’Ukraine, ni même d’une invasion de l’Ukraine par la Russie, mais d’une « intervention » bien anodine..

  16. Vous avez raison ; mais pas comme esseule
    Le problème s’est le « temps , d’où l’histoire .
    IL ne faut pas rire du temps , kronos était le maître du jeu.
    kronos était maître de le espace temps
    Il vous à concédée le langage , pour vous rendre muet

  17. Sur l antisovietisme faux nez de la Russophobie : en 1976 a 21 ans je faisais mon service militaire dans les F F A a Berlin Ouest nous eûmes a subir une séance de bourrage de crâne sur les méchants russes je claquai la porte de la réunion, dégoûté, inutile de dire qu après je me fis remonter les bretelles.Et j’ étais loin d etre communiste à l époque j avais des convictions social démocrates quand ce terme avait encore un sens.

  18. Il y à de quoi écrire , j’ai fait mon service au bloc H à Evere état major général et justement à la poste en 80
    L’Allemagne s’est 50% des boites aux lettres
    Pas le temps de lire et certes les ventes d’armes avec la zaire
    Et puis s’était secret , antécédent , controle et sortie d’un papier voius étiez un espion , l’ultra confidentiel s’était juste un placard avec un mec qui parlait à personne
    J’étais à 100 mètre du ctr
    Des mouloucs y étaient déjà en infiltrés pour défendre la palestine
    ils recrutaient .

  19. mouais…mais « on » peut penser – Régis ayant commis d’autres commentaires sur cette thématique – qu’il est du genre « poule mouillée » et suiviste quant il s’agit de marquer les nuances entre anti-sionisme et anti-sémitisme. « Tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens… »

    ce qui ne manque pas de sels

    Geof’Rey, neo-communiste gaulois belge, anti-sioniste de première force (entre autres choses)

    • Avec le temps j’aurai pu le dénoncer
      Mais à l’époque ils étaient invisibles
      Il m’a fait rentré au ctr, j’y suis rentré genre écran et décodage
      et les antennes

      il m’fait tout à la carte , université dans les philo , les voyages,
      Un passeport , zéro problème d’argent .
      Tout ce que je voulais
      et j’ai dit non
      Il était très bien informé vu Molenbeeck ville macaques ou j’ai grandit sans macaque
      Les attentats sont préprogrammé 50 ans à l’avance
      Ce qui m »étonne s’est la vitesse Facebook , à la jauge attentat à la SAP s’est heures

      Faudrait des camera partout et mettre le plus vite possible en place la reconnaissance facial et morphologique/
      Perso je suis loin de Paris , je dois juste gérer les gitans , s’est encore gérable

  20. Interview très intéressante de l’ancien député-maire PCF de Vénissieux (69) André Gerin par André Bercoff sur Sud-Radio.

    Gerin a été membre du PCF pendant 58 ans.
    Mais il était dissident depuis 2000 et, en désaccord avec l’accord NUPES, il a quitté son parti en mai 2022.

    Il montre entre autres les positions de plus en plus désastreuses de bon nombre de gens de gauche qui nient l’insécurité.
    Il dénonce la désindustrialisation depuis Giscard (avec la droite et la gauche).
    Il n’apprécie pas les attaques de Mélenchon contre la police.
    Il pense aussi que le programme social de NUPES est totalement inapplicable si on ne relance pas la production.
    Etc…

    https://www.youtube.com/watch?v=s89qVtFy5QE

  21. « Nous avons eu droit il y a quelques années aux « islamistes modérés » de Syrie, maintenant ce sont les « gentils nazis » d’Ukraine… »

    Avec le même M.O. sur le terrain : massacres des populations civiles non-acquises à leur cause (dans le Donbass cela dure depuis 2014 et en Syrie les Chrétiens ou les Chiites ont « pris cher »).
    Ensuite quand ces ordures se heurtent à une force armée résolue et efficace (en Ukraine comme en Syrie c’est l’armée russe) ils pratiquent une guerre sale : on se planque littéralement au milieu des civils et l’on glapit au « crime de guerre » à chaque fois qu’une bombe russe touche l’école ou l’hôpital où l’on s’était planqué.

    Cela date un peu mais je me souviens qu’en 2015-16 la fort peu éveillée intellectuellement Elisabeth Quin chouinait tous les 15 jours sur Arte que « le dernier hôpital d’Alep » avait été bombardé par les Russes (je me demandais en plaisantant quand « le dernier » serait bien le dernier…).

    Fake news comme aurait dit l’autre…

  22. C’est de l’historicisme et non l’histoire authentique. Selon l’auteur mis en avant nous sommes soumis aux interprétations… Voyez l’histoire sur la guerre d’Algérie écrite par B. Stora qui dépeint les évènements parcellaires approximatifs… Par rapport à ceux qui les ont vécus dans leur chair.

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