Vidéo : l’affaire Dupond-Moretti

La relaxe prononcée par la Cour de Justice de la République à l’égard d’Éric Dupont Moretti le garde des Sceaux a naturellement suscité une cacophonie de commentaires outrés ou approbateurs. Et comme d’habitude marquées par l’habituelle inculture juridique et judiciaire. Protestation ou approbation n’étaient justifiée que par des a priori politiques. Pour ou contre Éric Dupond-Moretti Emmanuel Macron. Le système politique et médiatique français n’arrive pas à se départir du terrible défaut qui consiste à attribuer à la justice des objectifs qui ne sont pas les siens. Alors on adore mener ses luttes politiques par juge interposé. C’est déjà assez grave, mais lorsque ce sont les magistrats eux-mêmes qui le font, cela tourne à la catastrophe. Cette procédure devant la CJR n’était qu’une vendetta judiciaire montée par la magistrature pour se débarrasser de Dupont Moretti et obtenir la nomination d’un garde des Sceaux conforme à ses vœux. Le tout évidemment en violation de la séparation des pouvoirs, puisque cette nomination dépend exclusivement du pouvoir exécutif. Cette situation est le fruit du dévoiement que j’ai analysé depuis quelques années et sur lequel j’ai publié mon livre « Une justice politique » et de nombreux articles. Y compris sur précisément sur cette affaire.

La France a un problème grave avec son « autorité » judiciaire qui, oubliant sa mission d’arbitre impartial, s’est transformée de fait en pouvoir politique qui entend dicter sa conduite à la société française.

Explications. En vidéo cette fois-ci.

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Régis de Castelnau

17 Commentaires

  1. L’utilisation du système judiciaire à des fins politiques devient la marque de fabrique de nos régimes de crétinisme parlementaires.Trump aux USA en est un excellent exemple.Sarkozy y a goûté et nombre d’autres.
    C’est la conséquence de l’égalité des rapports de force entre les diverses factions du capital qui ne réussit plus à berner un pourcentage suffisant d’électeurs, dès lors, la tricherie s’installe: campagne merdiatique partisane, salissage en règle, vol des élections,poursuites judiciaires et si tout échoue: coup d’État.La bourgeoisie ne se soumet à la «démocratie» électorale que si elle peut manipuler l’électorat et obtenir le résultat qui lui convient, à défaut ce sont les sanctions ( Cuba,Vénézuéla,Corée du Nord,Iran,Russie,Chine,etc.) et le coup d’État si possible.
    C’est toujours un plaisir de vous lire.Continuez votre excellent travail de réinformation, il y a du pain sur la planche.

  2. Une rubrique « Contact » est disponible tout en haut de la page, pour, notamment, signaler les commentaires hors de propos. En noir sur fond gris, elle n’est peut-être pas très évidente. Je me demande si de Castelnau, lui-même…

  3. L’arrêt dont vous parlez est la copie conforme de l’arrêt Papon du 20 juillet 1962. La seule différence est que ce dernier arrêt est pratiquement introuvable. Il est publié dans la « revue trimestrielle de droit pénal spécial » qu’on peut trouver à la bibliothèque de l’ordre. Sinon, vous me demandez

  4. Cher Maitre, je ne sais pas comment vous le dire, mais cette vidéo est très décevante. A chaque fois que vous commencez à aborder le sujet vous partez dans une digression qui fait perdre le fil. Je l’ai écouté deux fois et je ne sais toujours pas en quoi consiste ces « affaires » que DM a eu avec des avocats avant sa prise de fonction, quel était son statut dans ces affaires, en quoi selon vous la requête serait irrecevable, etc.
    J’ai bien entendu votre avis mais n’ai pas l’impression que vous l’ayez réellement motivé. Il faudrait découper cette vidéo en mettant en annexe toutes les digressions pour essayer d’obtenir un discours compréhensible pour le commun des mortels . . .

    • Votre commentaire me paraît malheureusement assez juste. RdC a visiblement beaucoup réfléchi sur la justice politique, thème sur lequel il a écrit un livre, mais je ne suis pas sûr que cette affaire corresponde vraiment à cette problématique. J’ai moi-même évoqué dans le message suivant des éléments qui peuvent éventuellement permettre de considérer que cette affaire traduit, non une volonté du pouvoir judiciaire de s’ingérer dans l’action du pouvoir politique (thèse de RdC), mais une tentative du pouvoir judiciaire de se protéger d’une tentative d’ingérance du pouvoir exécutif…

      • Merci pour votre réponse
        comme quoi contrairement à ce que l’on peut lire dans certains commentaires, vous lisez les commentaires.
        Pourriez-vous nous communiquer quelques liens ?

  5. Après avoir écouté cette vidéo, deux remarques :

    – tout d’abord quelques erreurs ponctuelles (certes sur des détails). François Molins n’était pas avocat général de la cour de cassation, mais procureur général. Vous indiquez que c’est Macron qui l’a nommé à l’antiterrorisme. Non, il a exercé cette fonction lorsqu’il était procureur de Paris, fonction dans lesquelles il a été nommé (selon sa fiche Wikipedia) en 2011, soit à l’époque de Sarkozy.

    – je regrette surtout que vous n’insistiez pas sur les circonstances dans lesquelles EDM a été nommé ministre de la Justice : c’était quelques semaines après son dépôt de plainte contre le parquet financier, lui reprochant d’avoir été écouté dans le cadre de l’enquête « Bismuth » et parlant de barbouzeries. Ainsi, cette nomination a été ressentie comme une déclaration de guerre selon la formule d’un dirigeant syndical de magistrats, mais, j’imagine, d’abord et avant tout parce que cette nomination manifestait l’intention du pouvoir politique (exécutif) d’interférer avec le procès Sarkozy. Et de fait, c’est ce qu’a fait EDM en lançant une enquête de l’inspection des services judiciaires sur le parquet financier. Si cette enquête avait prospéré, on comprend aisément le profit que le prévenu Sarkozy en aurait retiré lors de son procès. Mais la manœuvre a fait un flop car les poursuites des magistrats concernés devant le CSM ont été rejetées.
    Pour moi, vu de l’extérieur, le scandale est là : ce ne sont pas des juges qui ont essayé de faire condamner un ministre qu’ils n’aimeraient pas (et pourquoi donc ?), mais ils ont essayé de protéger un organe judiciaire, le parquet financier, victime d’une tentative de déstabilisation du pouvoir politique.
    Et on voit bien l’intérêt de la manœuvre pour Macron : lui qui n’a qu’une majorité parlementaire relative, il pouvait espérer en agissant en faveur de Sarkozy faciliter un rapprochement avec les députés LR…

    • Vous avez raison pour le terme « avocat général » c’est une erreur de langage. En revanche je n’ai sûrement pas dit que Macron l’avait nommé au parquet antiterroriste. C’était Sarkozy dont Molins était proche, ce qui ne l’a pas empêché de le trahir.
      Soyez sérieux, le PNF est une officine créée par Hollande pour servir ses amis (dont Macron), qui a fait élire Macron, et qui depuis refuse obstinément de poursuivre la corruption qui l’entoure. Croyez-moi, je sais de quoi je parle. Et la meilleure façon de débattre serait quand même d’avoir jeté un coup d’œil sur mon travail dans mon bouquin.

  6. Molins a-t-il trahi Sarkozy. Cette manière de voir les choses me paraît curieuse. Molins est un magistrat qui a à certains moments de sa carrière approché la sphère politique (dircab du ministre de la Justice à l’époque de Sarkozy selon Wikipedia), mais çà n’en fait pas pour autant un féal de Sarkozy, engagé moralement à couvrir toutes ses turpitudes. Pour moi, c’est bien plutôt Sarkozy qui a trahi les Français avec ses multiples magouilles, prouvées ou suspectées, et je me félicite qu’il y ait des juges qui aient eu le courage d’enquêter dessus.

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