Gaullistes et communistes, une drôle d’histoire

21.11.1945, gouvernement du général de Gaulle.

Aujourd’hui en France, tout le monde se dit gaulliste et c’est à peu près n’importe quoi. Les Présidents de la république qui ont émargé au budget des « Young leaders » américains » sont évidemment gaullistes. François Hollande se précipitant sur ordre de Lionel Jospin à l’ambassade des États-Unis en 2003 pour y condamner la seule décision gaulliste prise par Jacques Chirac en refusant l’agression américaine de l’Irak, était gaulliste. Nicolas Sarkozy faisant réintégrer le commandement intégré de l’OTAN à la France était lui aussi un sacré gaulliste. Plus récemment ceux qui, rampant devant les USA, rêvent de partir en guerre, contre la Russie et veulent donner notre dissuasion nucléaire aux Allemands et aux Polonais ont le gaullisme chevillé au corps. Tout comme ceux qui acclament le massacre génocidaire perpétré par Israël en Palestine depuis le 7 octobre 2024. Le problème est que la France est aujourd’hui probablement le pays le moins gaulliste du monde. Alors histoire de se faire du mal, en se rappelant un temps où la vie politique n’était pas le désespérant spectacle qu’en donne le macronisme, nous allons tenter de raconter l’histoire de ce qui fut peut-être un rendez-vous manqué.

Les gaullos-cocos kézaco ?

« Entre les communistes et nous, il n’y a rien » disait André Malraux au moment des succès du RPF, le mouvement politique créé par Charles de Gaulle à la fin des années 40. Incontestablement, le PCF politiquement hégémonique au sein de la classe ouvrière depuis la fin de la deuxième guerre mondiale et le RPF se disputaient l’appui des couches populaires. Le problème étant que le « rien » décrit par Malraux était au pouvoir et s’y maintenait grâce à sa pratique virtuose d’un parlementarisme dégénéré. Pendant la guerre les communistes avaient rallié de Gaulle en 1943 comme étant le seul chef légitime de la résistance française. Lui apportant un soutien décisif dans sa lutte contre les Américains et Giraud leur créature. Par la suite et surtout après le début de la guerre froide, ils le considérèrent paradoxalement comme un factieux désireux de mettre en place un pouvoir personnel voire une dictature. Analyse à laquelle les dirigeants communistes des années 50 eux-mêmes souscrivaient mollement. Surtout après la bataille politique autour de la fameuse Communauté Européenne de Défense (CED) où l’alliance des deux forces avait mis en échec le projet d’une armée européenne sous-direction américaine. Ce qui avait quand même démontré un certain nombre de convergences.

Le terme « gaullo-communisme » que l’on entend utiliser de loin en loin, recouvre plusieurs acceptions tout à fait distinctes. Il y a d’abord cette accusation lancée à Charles de Gaulle d’avoir été quasiment un communiste caché. Proférée par des héritiers de ceux qui avaient choisi Vichy tentant ainsi de justifier leur choix de la trahison. Puis par les tenants de l’Algérie française, ne lui pardonnant pas la décolonisation considérée comme une trahison au profit de l’Union soviétique. Rejoints ensuite par les atlantistes fanatiques pour lesquels seule la défense des intérêts américains est acceptable. Accusations insoutenables et sans intérêt, qui se heurtent au déroulement de l’Histoire.

C’est ensuite la description d’une organisation de la société française ou les deux grands courants cités par Malraux avaient installé leurs hégémonies respectives. Situation que l’on peut décrire à la manière de Paul Veyne dans son « L’Empire gréco-romain » attribuant aux Grecs l’invention de la culture et à Rome celle de la politique. Pour la France d’après 1958, c’était une réalité enracinée dans la deuxième guerre mondiale, à partir des légitimités construites dans le combat pour la Libération. Avec le régalien pour le Général et l’emprise culturelle sur les couches populaires pour le PCF. L’ORTF, qui gérait les chaînes de télévision publiques ayant seules le droit d’émettre en était l’expression. L’information télévisée était dirigée directement par un ministère dédié, tranquillement nommé : « ministère de l’information ». La culture télévisée quant à elle, considérée comme un outil d’éducation populaire était le fruit du travail de réalisateurs communistes ou sympathisants. C’était un monde aujourd’hui disparu et disparu corps et biens, suscitant évidemment nostalgie et regrets. Alain Peyrefitte et Marcel Bluwal remplacés aujourd’hui par Cyrille Hanouna et Marc-Olivier Fogiel.

Enfin, ce terme de gaullo-communistes identifie ceux qui synthétisent les positions de de Gaulle et des communistes français en ce qui concerne les questions d’indépendance nationale. Le souverainisme en quelque sorte… Dans les années 60 lorsque le Général était président de la Ve République, la vision de celui-ci leur était commune. Alors du côté communiste, on se contorsionnait, on continuait à dénoncer un pouvoir personnel au service des monopoles, mais il arrivait souvent qu’en privé on n’en pense et n’en dise pas moins. Ne serait-ce que parce que les soviétiques appréciaient ce chef de l’État et ne l’envoyait pas dire aux Américains.

Dans les faits, il n’y a jamais eu chez les communistes un courant formé dans le combat commun de la deuxième guerre mondiale. Qui aurait considéré qu’il était possible de s’entendre durablement avec le chef de la France libre. Alors qu’il y aurait peut-être eu matière pour la mise en œuvre d’une politique de refus de la guerre froide et d’indépendance nationale, de conduite de la décolonisation, et de lutte contre l’atlantisme fanatique des socialistes et de leurs alliés de la droite et du centre. Rendez-vous manqué et pour plusieurs raisons. Cela ne prit jamais forme. Tout d’abord au sein du mouvement ouvrier, la scission du congrès de Tours n’était toujours pas considérée comme définitive et l’inconscient disait qu’il était possible de convaincre le parti socialiste de renoncer à « la collaboration de classe ». Rappelons qu’à la libération, il fut un temps question d’une réunification que les directions respectives avaient mise en chantier. Le PS restait encore et toujours le partenaire naturel. Ensuite l’adhésion des couches populaires était un enjeu fort dans une bataille où l’adversaire principal était le gaullisme. Enfin la singularité politique du général de Gaulle était mal comprise chez les communistes qui y voyaient surtout la volonté d’un pouvoir personnel dans l’exercice duquel ils n’auraient pas eu leur place. Quant à la tendance de « gauche » dans le gaullisme incarnée par les Louis Vallon, René Capitant, Léo Hamon et autres, si elle avait pris des positions courageuses, elle avait toujours gardé ses distances vis-à-vis du PCF. Les « gauchistes de Gaulle » comme les appelait drôlement le Canard enchaîné étaient des adeptes de la troisième voie entre Capital et Travail, ce qui pour les communistes était une hérésie.

Cependant, les 30 ans de vie politique de Charles De Gaulle à partir du 18 juin 1940 jusqu’à son départ du pouvoir le 28 avril 1969 ont fait apparaître des convergences, des visions communes, des accords qui vont alimenter une culture politique particulière mais c’est de reconnaître qu’il s’agit d’abord et avant tout une nostalgie.

Des rapports à la Nation très voisins

À la fin des années 30, lorsque la IIIe République vermoulue emmène la France à la catastrophe, le futur général de Gaulle qui n’est encore que colonel, est un officier signalé par des prises de position abruptes et critiques concernant la direction de l’État en matière militaire. Quoique de petite noblesse du Nord, il a été formé dans une culture aristocratique ou la particule constitue un avantage : « on n’aime pas la bourgeoisie, avec le peuple peut s’arranger ». Toutes ses interventions concernent d’abord et avant tout les questions de Défense nationale. Les communistes pour ceux qui ont entendu parler de lui, ont tendance à d’abord se méfier d’un militaire qui s’intéresse à la politique. Aussi, l’acte fondateur de la France libre, c’est-à-dire la disparition, le 17 juin 1940 du dernier gouvernement régulier de la France mise à bas par « un pronunciamento de panique », puis le départ à Londres et la diffusion sur les ondes de la BBC de l’appel du lendemain, seront complètement ignorés des communistes. Comme de l’écrasante majorité des Français mais avec la situation particulière qui fait que le PCF interdit dès le 26 septembre 1939 n’existe plus. Il a été démantelé, ses biens saisis, ses militants poursuivis, ses parlementaires emprisonnés, et sa presse interdite pendant qu’une poignée de ses anciens dirigeants a plongé dans la clandestinité. Le 10 avril 1940, Albert Sérol Garde des Sceaux socialiste publie un décret-loi punissant de mort la distribution de tracts communistes. Philippe Pétain parachève son coup d’État le 10 juillet à Vichy et se rend le 16 octobre à Montoire pour officialiser la trahison et la collaboration avec l’Allemagne nazie.

Charles de Gaulle quant à lui disait dans ses mémoires de guerre son arrivée à Londres : « je m’apparaissais à moi-même, seul et démuni de tout, comme un homme au bord d’un océan qu’il prétendrait franchir à la nage [….] Moi qui prétendais gravir une pareille pente je n’étais rien, au départ. A mes côtés, pas l’ombre d’une force, ni d’une organisation. En France, aucun répondant et aucune notoriété. A l’étranger, ni crédit, ni justification. Mais ce dénuement même me traçait ma ligne de conduite [….] Bref, tout limité et solitaire que je fusse, et justement parce que je l’étais, il me fallait gagner les sommets et n’en descendre jamais plus. » Les quatre ans qui allaient suivre furent le combat pour « devenir de Gaulle ». Combat quotidien qui l’amènera à répondre à son fils qui lui demandait comment finalement s’étaient passées ces années « ce fut épouvantable » Le rendez-vous avec les communistes fut pour plus tard. Groupuscule clandestin et pourchassé, engoncé dans les conséquences du pacte germano-soviétique, ce qui tenait lieu de « parti » était incapable de s’adresser à un peuple sidéré par la défaite. Prétendre que « le PCF a « collaboré avec les nazis » jusqu’au 22 juin 1941 est dénué de sérieux. Mais il est vrai que le déclenchement de la pire guerre de l’histoire fut d’abord vécue comme une divine surprise, celle qui allait libérer les consciences, les énergies et les courages. En faisant la démonstration que de nouveau la barricade n’avait plus que deux côtés.

Début 1943, en butte aux manœuvres américaines qui entendaient traiter la France comme un pays occupé et utilisaient les Giraud et autres Monnet pour arriver à leurs fins, de Gaulle eut besoin de l’appui de toute la Résistance intérieure pour qu’il soit reconnu comme son chef. Tous les mouvements dirigés par les communistes rallièrent le CNR que venait de constituer Jean Moulin en mai 1943, donnant ainsi à l’homme du 18 juin le rapport de force lui permettant de se débarrasser des marionnettes américaines. La mystique du combat commun mené pendant ces années laissera des traces profondes. Histoire de contrer les Américains et Roosevelt qui le détestait, de Gaulle nouera des rapports particuliers avec les soviétiques, avec la création de la légendaire escadrille « Normandie Niemen », ou le voyage à Moscou de décembre 1944 et la signature du traité d’alliance franco-soviétique. Tout cela plongeait les communistes dans le ravissement. Ignorant probablement que Staline rigolard avait dit à de Gaulle à propos de Thorez : « je vais vous le renvoyer, c’est quelqu’un d’utile. Ne le fusillez pas. Enfin pas tout de suite… ».

Puis il y eut les gouvernements de 1945 incorporant des ministres communistes chargés sans entraves de la mise en œuvre du programme du CNR à base de nationalisations et de lois sociales sans précédent. Le Général joua le jeu, et les communistes aussi, Maurice Thorez privilégiant la reconstruction du pays et renonçant à conserver les structures et les armes issues de la résistance. C’est d’ailleurs le même Thorez qui convoqué comme les autres ministres un dimanche du mois de janvier 1946, entendit stupéfait le discours de démission de Charles de Gaulle. Qu’il salua une fois celui-ci sorti, de la phrase : « voilà un départ qui ne manque pas de grandeur ». Rallié depuis 1934 à la Nation, le PCF avait refondé cet attachement dans la résistance, et qu’on le veuille ou non, sur les bases proposées par de Gaulle.

« Séparatistes » contre « pouvoir personnel »

Dès 1947, après son discours de Bayeux présentant la constitution qu’il souhaitait pour le pays, De Gaulle se lança dans la création d’un parti de masse, le Rassemblement du Peuple Français (RPF). Qui obtint assez rapidement de larges succès électoraux et vint disputer au PCF la place de premier parti de France. La guerre froide et la composition passablement hétéroclite du nouveau parti l’amenèrent rapidement à l’affrontement avec ces communistes présentés comme des « séparatistes collectivistes » qui répondaient en traitant le chef de la France libre de factieux et d’aspirant dictateur. L’affrontement fut parfois brutal sur le terrain, et la convergence constatée avec l’opposition commune à la création de la « Communauté Européenne de Défense » que les parlementaires des deux partis réussirent à faire capoter au Parlement, ne changera pas grand-chose à une hostilité déclarée et réciproque. Et ce d’autant que les positions du Général sur les guerres d’Indochine et d’Algérie renforçait l’isolement du Parti communiste.

Le Parti socialiste (SFIO) avait gagné les élections législatives de 1956 pour faire la paix en Algérie. Il s’empressa d’y faire la guerre en demandant à l’Armée de prendre en charge le sale boulot. Celle-ci ivre de son pouvoir et de la démission des autorités civiles, installa un pouvoir insurrectionnel en Algérie et se proposait de faire de même en métropole. Le pays se retrouvait donc au bord d’une guerre civile que le général de Gaulle nous évita avec une opération virtuose témoignant du caractère intact de son génie politique. Il fit savoir aux militaires factieux et aux excités de « l’Algérie française » qu’il était de leur côté, et dans le même temps se présenta aux autorités républicaines comme le seul rempart contre les menées de ces factieux. En juin 1958, il fut nommé dernier président du conseil de la IVe République, mit le Parlement en vacances, constitua un gouvernement « d’union nationale », rédigea sa nouvelle constitution, la soumit à un référendum le 4 octobre qu’il remporta avec 82 % des voix. Chapeau l’artiste ! Confrontés à ce qui était quand même un coup d’État, les communistes poussèrent des hurlements, parlèrent de dictature et bien sûr de « pouvoir personnel ». Pour la petite histoire, de Gaulle essaya bien de faire rentrer des communistes ou apparentés dans le nouveau gouvernement, échec sur toute la ligne. À la Chambre élue en janvier 1956 les communistes étaient 140, à l’Assemblée nationale de novembre 1958, ils revinrent à 10…

De cette épreuve politique, le PCF restant cependant pendant plus de 10 ans la principale force d’opposition, gardera l’analyse sommaire d’un de Gaulle monarque autoritaire au service du grand capital. Et adoptera une stratégie dont il ne démordra pas visant à rassembler autour de lui les forces hétéroclites qui l’avaient accompagné dans l’opposition au coup d’État de juin 58.

Le PCF entre deux chaises

Le premier malaise survint rapidement avec la politique algérienne de de Gaulle. Qui lança la France dans une décolonisation massive et tenta de régler sans trop de casse le problème algérien que les socialistes et la droite avaient contribué à pourrir. Mettre l’armée au pas, négocier avec le FLN, créer les bases de l’indépendance nationale en matière de défense, mettre fin à l’alignement atlantiste, rien de tout cela n’était contraire aux positions des communistes, au contraire. Ce furent les acrobaties politiques qui obligeaient à tenir trois bouts de la chaîne : soutenir la politique d’indépendance de l’Algérie, continuer à dénoncer l’homme du grand capital et proposer l’union aux socialistes contre de Gaulle. Quand en janvier 1966 ce dernier annonce le retrait de la France du commandement intégré de l’OTAN, François Mitterrand et ses amis déposèrent immédiatement à l’Assemblée nationale une motion de censure contre cette horrible velléité d’indépendance nationale. Il faut réécouter le discours du parlementaire communiste annonçant que son groupe ne votera pas la censure, mais que cela ne remettait absolument pas en cause la nécessaire union contre le pouvoir personnel…

il y aura aussi le retentissant discours de Phnom-Penh en septembre de la même année dans lequel le Général analyse la stratégie américaine de domination du monde et ses impasses. Les futurs alliés du PCF pousseront comme d’habitude des cris d’orfraie, le Parti continuant à regarder le bout de ses chaussures. Fidel Castro, Che Guevara et les soviétiques le salueront pourtant chaleureusement.

L’épreuve de vérité va se dérouler deux ans plus tard au mois de mai. Il y a eu deux « mai 68 », un mai étudiant et petit-bourgeois, celui que le philosophe Michel Clouscard a appelé « le 14 juillet des couches moyennes » qui fut la matrice du libéralisme libertaire et dont les dirigeants et figures symboliques ont toutes, absolument toutes rallié le néolibéralisme atlantiste. Et puis un mai ouvrier, ou la classe ouvrière des 30 glorieuses, au spectacle de l’indulgence de la bourgeoisie représentée par Georges Pompidou pour les émeutiers, décida de se mettre en mouvement pour réclamer sa part. Durant toute cette période, il n’y eut aucune communication entre le mouvement étudiant et le mouvement ouvrier, et celui-ci est resté sous le contrôle du PCF et de sa courroie la CGT. Et ceux qui disent que les communistes ont trahi une révolution possible, celle de Cohn-Bendit et autres, sont des imbéciles. Le résultat des élections législatives du mois de juin suivant montre quel était le rapport de force et ce que toute surenchère aurait donné. Le « gaullo-communisme » reposa à ce moment-là sur une convergence d’analyse, mais persista un divorce sur les voies d’évolution et sur les solutions.

Charles de Gaulle, comme l’a très bien démontré Arnaud Teyssier dans son ouvrage « De Gaulle 1969 », avait entrevu la crise de la civilisation occidentale qui s’avançait à grands pas. Contrairement à ce que l’on a beaucoup entendu, le lancement de sa réforme de « régionalisation » n’avait rien d’un chant du cygne ou d’une volonté de sortir par le haut. Lorsque l’on relit le texte soumis au référendum et les travaux préparatoires, comment ne pas identifier les éléments sur lesquels des compromis avec les communistes auraient pu être mis en œuvre. Au lieu de cela, toujours soucieux d’une union politique avec un PS alors bringuebalant, le PCF milita pour le non et apporta son soutien à la bourgeoisie qui avait décidé de se débarrasser enfin de Charles de Gaulle.

On connaît la suite, d’abord l’élection de Georges Pompidou, avec un Parti socialiste et ses 5 % au fond du trou, où les communistes allèrent le chercher, puis Valéry Giscard d’Estaing poursuivant la destruction du gaullisme avant l’arrivée d’un François Mitterrand fabriqué, construit, porté sur le pavois par le PCF s’apercevant trop tard de son erreur. Mitterrand lui-même sera en 1983 le fourrier du néolibéralisme en France, une tâche que ses successeurs et son parti s’efforceront de mener de

Gaullo-communisme multipolaire…

Ce serait céder à la facilité que de raconter l’histoire quand on connaît la fin. De prétendre que la disparition du PCF, transformé aujourd’hui en officine social-démocrate inepte, était évitable. Et qu’il aurait fallu en 1969 ne pas emprunter la voie de l’union de la gauche et du « programme commun », pour tenter un compromis historique avec de Gaulle. Si l’on pense aux Italiens d’Enrico Berlinguer qui ont emprunté cette voie avec leurs propositions à la Démocratie Chrétienne, force est de constater qu’alors qu’il fut une énorme force politique, le PCI n’est plus rien non plus.

Alors il existe aujourd’hui des orphelins, qui élaborent leur analyse politique du monde, en utilisant un système philosophique hégéliano-marxiste matiné d’une vision gaulliste ou gaullienne de la praxis. Le Général avait parfaitement intégré la nature du politique et probablement intériorisé la définition qu’en donne Richelieu : « le politique c’est de rendre possible ce qui est nécessaire ». Cela implique une grande capacité d’analyse du réel. Celle de de Gaulle était hors norme. Expérience historique aidant, l’auteur de ces lignes essaie d’utiliser ces outils et pense par conséquent se rattacher à cette famille intellectuelle qui n’est en aucun cas une tendance organisée. Simplement une culture qui survit aujourd’hui, souvent traversée par des bouffées de nostalgie pour un temps où les patrons politiques s’appelaient Charles de Gaulle et Georges Marchais.

Pour terminer cette histoire du rendez-vous manqué, donnons la parole à ce dernier : « entre les communistes et les gaullistes, il y a des choses qui ne sont pas liées à des circonstances électorales mais qui sont autrement plus profondes. Il s’agit de l’attachement à la Nation et à sa grandeur, de l’aspiration à voir notre peuple rassemblé pour faire une société plus juste, plus fraternelle au progrès de laquelle participent réellement tous les Français ». C’était en 1974, au moment de la campagne électorale de l’élection présidentielle qui mènera Valéry Giscard d’Estaing au pouvoir. C’était déjà trop tard.

Alors aujourd’hui, ceux qui partagent cette culture politique assistent au grand tournant, au spectacle du combat conduit par la Russie et la Chine pour faire advenir un monde multipolaire fondé sur les Nations et leurs souverainetés. Et constatent que pendant que la majorité mondiale devient gaulliste, la France transformée en petit domestique de l’empire américain unipolaire est le pays le moins gaulliste du monde.

La Russie qui fut socialiste est conduite par un président qui n’a jamais caché qu’il était inspiré par le général de Gaulle. La Chine quant à elle, est dirigée par un Parti communiste de 100 millions de membres.

Régis de Castelnau

30 Commentaires

  1. ” (…) il existe entre nous et les bolchevistes plus de points communs que de divergences, et tout d’abord le véritable esprit révolutionnaire que l’on trouve en Russie comme chez nous, partout du moins où les marxistes juifs [BHL, pas l’hoplite de Tsahal nationaliste et fasciste] ne mènent pas le jeu. J’ai toujours tenu compte de cette vérité et c’est pourquoi j’ai donné l’ordre d’accepter immédiatement dans le parti tous les ex-communistes. Les petits-bourgeois social-démocrates et les bonzes des syndicats ne pourront jamais devenir de véritables nationaux-socialistes; les communistes toujours.
    Hermann Rauschning, Hitler m’a dit, Paris, éditions Pluriel, 1979, pp. 190-191
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    Alors avec des gaullistes et des communistes… Et pourquoi:
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    « Le bourgeois est l’homme qui a perdu le sens de l’Etre, qui ne se meut que parmi des choses, et des choses utilisables, destituées de leur mystère, antipode de toute spiritualité (religieuse où politique). Aussi l’idéologie est toujours anti-bourgeoise.«  Evola
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    « Le judaïsme s’est maintenu à côté du christianisme non seulement parce qu’il constituait la critique religieuse du christianisme et personnifiait le doute par rapport à l’origine religieuse du christianisme, mais encore et tout autant, parce que l’esprit pratique juif [on dirait maintenant bobo], parce que le judaïsme [boboisme progressisme] s’est perpétué dans la société chrétienne [souchienne]et y a même reçu son développement le plus élevé. Le Juif [bobo], qui se trouve placé comme un membre particulier dans la société bourgeoise, ne fait que figurer de façon spéciale le judaïsme de la société bourgeoise. Le judaïsme s’est maintenu, non pas malgré l’histoire, mais par l’histoire. C’est du fond de ses propres entrailles que la société bourgeoise engendre sans cesse le Juif [le bobo pas l’hoplite de tsahal nationaliste, guerrier et identitaire]. » Marx

    • Mais bon, pourquoi le communiste et le fasciste on le même grand maître sith, Hegel, on pourrait en écrire des tonnes… Et pourquoi le bobo narcissique à vomir est de même écolo, wokotanien mondialiste libertaire ploutocratique, tripoté par les petites filles, naturaliste et libertin, aussi.
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      « Les conceptions de l’innocence de l’état de nature [bobo hippie écolo], de la simplicité de mœurs des peuples primitifs [décroissance, film danse avec les loups], et d’autre part la sensualité [branlette consumérisme, victimisation, charité négrière] pour qui les besoins [jouir sans entrave], leur satisfaction [tripoté ds le Lolita Express], les plaisirs et les commodités de la vie particulière sont des buts absolus, ont toutes les deux un même corollaire : la croyance au caractère extérieur de la culture [l’état, thèses sur Feuerbach]. On la considère dans le premier cas comme corruptrice [méchant péquenot, méchant nucléaire], dans le second comme un simple moyen [le capitalisme de la séduction-consommation, le free-branling (la consommation rend libre dirait Clouscard)]. »>/i> PhD Hegel
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      « Le dérèglement de la vie sexuelle est bourgeois, c’est une manifestation de la décadence » Lénine
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      Aussi l’État hégélien [gaullien, poutinien] et l’ennemi du Capital Nowhere et de sa houri bobo libidineuse:
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      « L’État a été l’instance superstructurale de la répression capitaliste. C’est pourquoi Marx le dénonce. Mais aujourd’hui, avec la mondialisation, le renversement est total. Alors que l’État-nation a pu être le moyen d’oppression d’une classe par une autre, il devient le moyen de résister à la mondialisation. C’est un jeu dialectique. »
      Clouscard
      .
      Car le Capital occidental est maintenant totalisé, il asservit ses anciens maîtres, les états (impérialistes) disparaissant de pUte, glands remplacés par de simples garde-chiourmes de l’Argent. Et pour arriver à ça, Archipel de Fourquet, orange Mécanique, traître négrière, sauver la Galaxie, pUtE…
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      Un juif qui avait le nez fin, si…si…:
      .
      « L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement « une politique », au sens le plus large du mot, nationale et internationale »
      Pierre Mendès France, le 18 janvier 1957, discours à l’Assemblée nationale, il vote contre le Traité de Rome avec Le Pen

  2. Merci maître pour cette brillante analyse.
    On sens le regret, mais j’aurais une nuance d’importance.
    La crise du monde occidental impliquait le ménage, la marginalistion du monde ouvrier.
    Pour cela, la liquidation du gaullisme et du communisme, en réalité de toutes les forces politiques succeptible de receuillir le vote populaire était necessaire pour stériliser ce dernier.
    Stratégie poursuivie avec rigueur sur des décénnies.
    Rappellez-vous 1968, n’est pas seulement le moi de mai, mais aussi l’année de création du club de Rome. Les piéces se mettent en place pour l’assaut, en 1971, Nixon rompra l’attache or dollar.
    Là ecore la concomitance des moyens et des ressources.
    Analyse personnelle, mais sentez vous libre de la contrer si un débat musclé vous tente:
    La haute classe capitaliste mondial réalise son incapacité à provoquer une nouvelle révolution industrielle car plus la technologie avance, plus les efforts exigés pour la pousser à un nouveau stade sont importants.
    On revient alors en Hivers Konradtiev ou en language marxiste à la baisse tendancielle du taux de profit.
    Sans révolution industrielle pour faire exploser la productivité, alors, ils font le choix de s’engager dans la guerre sociale: 68 est l’année de cette déclaration de guerre.
    Le PCF a échoué à le voir venir et s’est laissé massacrer, pour le gaullisme il en va de même. L’idée est resté, mais elle a migré dans les marges du monde occidental moins controléees.
    Seulement, la guerre sociale ruine le monde occidental, s’y ajoute le réequilibrage naturel lié au rattrage de la modernité par le reste du monde et vous obtennez l’équilibre géopolitique actuel.
    L’alliance que vous mentionnez comme une portentialité aurait peut-être pu nous éviter le suicide, mais la nature humaine est faible. Aurait-elle pu se faire ou tenir?
    Si De Gaulle est innataquable, les hommes sous lui l’étaient-ils? Epstein, NSA, sont le nom actuel d’armes vieilles comme le monde et sinon, je ne vous apprendrez pas le sort d’Allende, vous le connaissez mieux que moi.
    Voila pour l’histoire, le diagnostique posé. il nous reste à écrire l’avennir.

  3. Je suis déçu mais pas surpris de ces propos.
    La vieillesse est un naufrage.

  4. Le gros problème de Marchais c’est d’avoir cru à l’union de la gauche.

  5. Vous écrivez, M. de CASTELNAU, que « prétendre que « le PCF a « collaboré avec les nazis » jusqu’au 22 juin 1941 est dénué de sérieux. »
    Mais le parti communiste au cours de cette période n’a lancé aucun appel à lutter contre l’envahisseur allemand, il a diffusé des tracts pacifistes et a approuvé l’invasion de la Pologne et de la Finlande par l’URSS qui avait conclu avec l’Allemagne nazie le pacte germano-sovietique.
    Un exemple : le Parti communiste a lancé un appel aux « Femmes et mères de France » dans lequel il affirmait que « c’est pour la défense des coffres-forts franco-anglais que vos maris et vos fils se font tuer ».
    Ce n’était certes pas de la collaboration active, mais c’était tout de même une aide au « 3° Reich » institué et contrôlé par les nazis.

    • Je vous recommande de lire Annie Lacroix-Riz sur ce sujet qui explique bien les raisons de pensées de M. de Castelnau.
      D’ailleurs, cela serai intéressant de l’inviter ici.

  6. La vieillesse n’est pas un naufrage mais Regis de Castelnau aime se raconter une histoire romancée, comme beaucoup de communistes, surtout en s’appuyant sur Clouscard. C’est très dommage parce qu’il faut apurer cette histoire du stalinisme pur pouvoir avancer.
    Sur la période de la guerre, le lien ci-dessous donne une synthèse éclairante et affligeante pour le PCF…
    https://pcf-1939-1941.blogspot.com/2013/07/lhumanite-du-19-juin-1940-avec-un.html
    Mais ce n’est peut-être pas le pire, puisque le pire est aujourd’hui.
    La période gaulliste a été celle des moutons bien gardes : moutons des classes moyennes bien gardés par les gaullistes, et de la classe ouvrière bien gardée par le PCF…jusqu’en mai 1968, ou la il faut continuer le mensonge stalinien, même 50 ans après : il y a eu 2 Mai 1968, celui des petits-bourgeois, étudiants et enseignants, et celui des vrais prolétaires, les ouvriers de Renault Billancourt ! Qui ont hués Georges Séguy quand il est venu demander à ces ouvriers de reprendre le travail contre une augmentation de salaire…pas que les ouvriers crachent sur un peu plus de pouvoir d’achat, eux qui produisent sans pouvoir acheter ce qu’ils produisent, mais sur la question fondamentale de produire pour l’usage et non pas pour l’échange, la question centrale du communisme…ne plus être des Shadocks a pompe, qui produisent pour consommer plus et consomment plus pour produire plus…évidence qui échappe a tout stalinien, De Castelnau et Clouscard compris.
    Car comment oublier : 1953, insurrection en RDA, en 1956 insurrections en Pologne et en Hongrie écrasée par l’armée russe, en 1961 à Berlin Est avec construction du mur de Berlin, en 1968 avec le printemps de Prague écrasé par plus d’un demi-million de soldats du pacte de Varsovie, et pour finir en 1981 en Pologne …
    Bien sûr, le PCF n’a pas soutenu la répression du printemps de Prague, comment aurait-il pu après Mai 1968 en France… Bien sûr, Clouscard nous laisse une idée, et quelle idée : il n’y a que deux classes, celle qui produit plus que ce qu’elle consomme, et celle qui consomme plus qu’elle ne produit ! Cette simple phrase remet a sa place le petit bourgeois qui passe des années, et même des dizaines d’années a payer sa voiture, son bateau, sa maison, alors que le capitaliste achète comptant sa villa de $100M en Californie, a Dubaï ou a Singapore… Pour avoir utiliser cette idée sur les réseaux sociaux, j’ai pu voire l’écho qu’elle avait jusqu’en Inde et même en Chine. Si le stalinisme est mort et enterré, le communisme a l’éternité devant lui.
    Maintenant venons-en au pire : après Mai 1968, qui a vu les ouvriers de Renault siffler Séguy, la bourgeoise a compris que le contrôle du PCF sur la classe ouvrière française était en train de finir. Les années 70 ont vu un afflux d’ouvriers émigrés pour casser l’homogénéité de la classe ouvrière française, et les années 80 des délocalisations massives pour affaiblir la classe ouvrière par le chomage. Puis le financement du FN pour remplacer le PCF comme bon berger…avec la haine de l’immigre comme substitut de la lutte des classes. Le PCF étant incapable de mettre en place une stratégie pour résister a cette attaque frontale. Enfin, la chute de l’URSS est venue couronner le tout.
    Voila ou nous en sommes aujourd’hui : tous, gaullistes ou communo-gaullistes regardent vers le passé, alors que la bourgeoisie française, et l’impérialisme américain regardent ver le futur. Ils préparent la guerre contre la Chine, avec au passage une guerre contre la Russie : essayant de canaliser l’exaspération des peuples européens et américains contre Poutine le dictateur et le méchant PCC. La troisième guerre mondiale approche et aucune force d’opposition ne semble être capable de s’y opposer – ou peut-être Trump en Novembre 2024… Mais soyons optimiste, le capitalisme va de crise en crise de la valeur d’échange, et sacrifier sur le champ de bataille des centaines de milliers de jeunes hommes ne peut pas être une solution durable. Lénine était seul a Zurich, et presque seul a Zimmerwald, et pourtant…

    • Au lien de répéter la propagande anti-soviétique et anti-communiste la plus primaire, je vous recommande de vous intéresser à de vrai historiens comme Annie Lacroix-Riz ou bien Aymeric Monville.

    • Vidéo émouvante sur la fin d’un rêve radical, saboté par les collabos cgtistes : Reprise aux usines Wonder
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      https://youtu.be/ht1RkTMY0h4?t=120
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      «Rien d’étonnant si, dans ces conditions [de la Technique en régime capitaliste, illusion du progrès par la consommation], les instincts inférieurs de l’homme [du gogochon] son désir de jouir sans entrave [si…si…], son amour du confort et du bien-être, l’ont emporté sur ses aspirations idéales. Le troupeau [de veaux glands remplacés] paît paisiblement dans de grasses prairies [des Seigneurs Carrouf et Amazon]»
      Der Bourgeois [das bobo], 1913, Werner Sombart
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  7. S’il vous plait évitez le Kesaco ! Horrible néologisme ! Utilisez plutôt qu’es aco c’est de l’occitan. Merci

  8. Il me semble que la relation entre Charles de Gaulle et les communistes, entre 1945 et 1949, devrait tenir compte que les USA étaient alors les seuls à détenir l’arme atomique.
    Il aurait alors été dangereux pour Staline de laisser le PCF soutenir de Gaulle pour gouverner avec lui une France indépendante.

  9. «PROLÉTAIRES DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS»( Manifeste du Parti communiste).Cet appel prophétique lancé par Marx et Engels se réalise sous nos yeux par les migrations massives et incessantes des masses laborieuses de la «jungle» des «damnés de la terre», «des forçats de la faim» qui envahissent le «paradis» du «golden milliard» et font «raisonner en son cratère, l’éruption de la faim», «du passé il feront table rase, le monde va changer de base» et c’est pourquoi la bourgeoisie s’acharne contre les immigrants, consciente de leur rôle éminemment INTERNATIONALISTE et RÉVOLUTIONNAIRE.
    M. de Castelnau, malheureusement, vous vous laisser berner par l’usurpation des mots.Ainsi, vous considérez «communiste» et «socialiste» le PCF,PCI,le PS et le PCChinois parce qu’ils se désignent «communiste» ou «socialiste».Rien n’est plus faux.Selon cette réthorique, le «parti national-SOCIALISTE des OUVRIERS allemands» auraient été «socialistes» et «ouvrier», ce parti nazi qui a persécuté, assassiné, génocidé tous les marxistes, en commençant par Rosa Luxembourg et Karl Liebknecht?
    Les «kibboutzs» sionistes israéliens massacraient les palestiniens et leurs volaient leur terre en se proclamant «socialistes» et en vénérant «Yahvé», un Dieu raciste,suprémaciste,sioniste et génocidaire?Abominable supercherie langagière.
    Le PCF,le PCI,le PS,le PCChinois sont des partis bourgeois, totalement asservis à la bourgeoisie qui ont renoncé à la révolution,à la dictature du prolétariat,à l’internationalisme,à l’idéologie marxiste, pour se soumettre à l’«idéalisme philosophique» et au crétinisme parlementaire «démocratique»et devenir l’instrument de la bourgeoisie au sein de la classe ouvrière pour recevoir leurs prébendes des sinécures parlementaires, syndicales, journalistiques et autres formes de services à leur maître capitaliste,ils sont des usurpateurs renégats, de vulgaires Judas l’Escariote.
    L’essence du marxisme est l’internationalisme qui est l’antithèse du nationalisme.Marx a démontré que la «nation» constitue le fondement même du capitalisme qui se construit sur la base du marché «national»afin de créer sa bourgeoisie et son prolétariat et que le «nationalisme» est le prolongement politique de ce fondement économique.
    L’authentique «socialisme», tout comme l’authentique «communisme» enseignés par Marx et Engels sont ennemis du «nationalisme» sous toutes ses formes
    fussent-elles française,allemande,anglaise,américaine,russe ou chinoise.Ils professent l’internationalisme et ce n’est pas sans raison que la bourgeoisie, tant européenne que russe et chinoise, ressortent ce vieux mythe du caractère «progressiste» du nationalisme mondiale afin de mobiliser la classe ouvrière dans ses plans diaboliques de guerre impérialiste contre son ennemi impérialiste, l’«Occident contre le Sud global», monde «unipolaire contre monde multipolaire», ce ne sont que les nouvelles moutures des «Alliés contre l’Axe», «démocraties contre dictatures» et toutes ces fadaises mortifères qui ont causé la mort de dizaines de millions d’humains et la dévastation de la planète.
    Les «fronts unis» qui ont précédé la Seconde Guerre Mondiale se sont tous avérés des pièges funestes qui ont entraîné le prolétariat dans le camp de l’un ou l’autre des belligérants impérialistes pour leur plus grand malheur.
    Au final, la bourgeoisie a berné le prolétariat avec un de Gaulle, un Staline,un Mao, un Churchill, un Eisenhower et tous ces bourgeois déguisés tantôt en «nationaliste», tantôt en «communistes»,en «démocrates» pour duper les ouvriers et leur voler le fruit de leurs sacrifices innombrables.
    Le marxisme est MATÉRIALISTE DIALECTIQUE ET HISTORIQUE, l’ennemi irréductible de l’idéalisme philosophique et de toutes les religions qui en sont la forme féodale et de l’hégélianisme et du darwinisme qui en sont les formes bourgeoises.
    Le marxisme est INTERNATIONALISTE, l’ennemi irréductible du «clan familial» féodal et du nationalisme bourgeois.
    Le marxisme est PROLÉTARIEN», l’ennemi irréductible de l’esclavagisme, de la féodalité et de la bourgeoisie.
    Le marxisme est révolutionnaire et pour la DICTATURE DU PROLÉTARIAT, l’ennemi irréductible de la dictature féodale et bourgeoise.
    Hors de ces dogmes, point de communisme, ni de socialisme scientifique que des usurpateurs, des menteurs et des renégats.

    • ET NON, VOUS ÊTES UN NIAIS…
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      «Le cosmopolite représente le dernier degré de l’inhumanité capitaliste. Pour le cosmopolite l’homme est un personnage schématique, “citoyen du monde” sans famille et sans peuple, sans traditions ni particularités nationales. Pour le marxiste, au contraire, l’homme est le produit d’un développement social déterminé, d’un certain nombre de conditions précises qui lui confèrent une formation psychique définie, un caractère national.»
      Réalité de la nation. L’attrape-nigaud du cosmopolitisme.
      Georges Cogniot, éditions sociales (philosophe communiste)
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      Vous ne faites pas la différence entre communiste et gôôôchiste, trop de tété…
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      « La haine des nations est l’internationalisme des imbéciles » Lénine
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      Le manifeste dit ça, REFAIRE UNE NATION:
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      «Les prolétaires n’ont pas de patrie» Manifeste
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      Veut dire qu’ils l’ont perdue ! Le Capital a dépouillé le prolétaire de tout caractère national (aliénation) dans la « mondialisation ».
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      « Les ouvriers n’ont pas de patrie [le Capital l’a détruite dorénavant avec le glands remplacement, avant il la dévoyait simplement]. On ne peut leur prendre ce qu’ils n’ont pas. Comme le prolétariat doit en premier lieu conquérir le pouvoir politique, s’ériger en classe nationale, se constituer lui-même en nation, il est encore par là national, quoique nullement au sens bourgeois du mot » Manifeste
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      POUR QUI, POUR QUOI LE GLAND (remplacé):
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      «L’IMMIGRATION fait baisser ainsi les salaires [smicardisation], et abaisse la condition morale [profs tabassés] et matérielle de la classe ouvrière […] une classe ouvrière divisée en deux camps hostiles [archipel de Fourquet], les prolétaires anglais et les prolétaires irlandais [imaginez avec musulmans/chrétiens] Le SECRET de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise [souchienne], en dépit de son organisation […] grâce auquel la classe CAPITALISTE maintient son pouvoir. Et cette classe [Soros] en est parfaitement consciente »
      .
      MARX, lettre à Meyer et Vogt, 1870

      • D’ailleurs si Staline était commissaire aux nationalités… c’est bien que la nation est fondement du marxisme dans le sens où elle « instancie » l’animal générique par une culture, une religion, une praxis, formant un esprit (même si c’est une fausse conscience).
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        Au contraire le bonobobo reste animal générique, sans culture, ni peuple, ni civilisation, avec juste la jungle Amazon qui pourvoit sa free-auge pour juste ses instincts de tripoté. Une bête sauvage mais libidineuse et larvaire, chérie du Capital.
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        D’où une nation aux juifs, aux ukrainiens en URSS.
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        Et évidement l’empire a cette avantage de pouvoir être multinational, chaque peuple apportant sa terre et sa civilisation, au contraire de la souchiennerie colonisée gland remplacée par le zodiac islamique.
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        Le marxisme veut éviter ça (voir les austro-marxistes):
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        « Là vivaient des masses qui n’avaient pas la moindre notion du sens de la patria, la plus vague idée de responsabilité envers une communauté partagée par tous et nettement délimitée. C’était le problème de la «ceinture de population mêlées», de la Baltique à l’Adriatique. Le nationalisme tribal naquit de ce climat de déracinement. » ‘L’Impérialisme’ Hannah Arendt

  10. Trés interressant l’histoire vue par une génération de dix ans plus ancienne que la mienne….De mon point de vue, depuis que je fus lycéen, je n’ai jamais aimé les gaullistes. Gens réactionnaires au nationalisme stupide. Je n’ai jamais changé d’avis.
    Je n’étais pas communiste non plus. Pour moi le communisme PCF était dépassé. Quand aux trotskistes, revenus sur le devant de la scène, grâce à un certain Lambert créature de la CIA…Rien d’extraordinaire quand on pense à toutes les injures et les mensonges de Trotski sur l’URSS. Repris par le Dr Goebbels, puis par les américains, jusquà nos jours. Bref de la manip US anti-URSS.
    Soljenitsine et son goulag m’ennuyait…Ainsi que le mur de Berlin…
    Je preferais Pink Floyd et AC/DC, Kérouac, Jack London, Moitessier, Jack Vance, etc…
    Quand au reste: Giscard et Mitterrand: Bof!
    Revenir sous De Gaulle? Jamais!
    Le communisme étriqué de la dictature du prolétariat? Ridicule!
    On dirait que Castelnau y voit « le bon temps »….Moi pas.
    La guerre du Viet-Nam était-elle plus jolie que les autres?
    Je rejoints Annie Lacroix-Riz sur De Gaulle: Il détestait les américains.
    Il avait compris, aprés Lénine, que le stade ultime de l’impérialisme, c’était l’impérialisme libéral américain. C’est à dire ce que Poutine nomme: L’occident collectif…Poutine a toujours eu de l’ironie, ce qui se remarque dernièrement en choisissant Biden. Il y a encore des crétins qui ne comprennent pas l’humour russe.
    Mai 68? Une vraie révolte que les américains ont essayé de manipuler. Les classes moyennes ont entrainé les ouvriers. Et c’est surtout à ce moment la que De Gaulle à eu peur, mais aussi ces cons d’américains! En voulant virer De Gaulle, ils eurent peur d’une révolution prolétarienne, et pas Trotskistes (Je l’ai dis, du pipeau lambertien).
    La troime voie? Il faut que la premiere voie, celle de la domination du Capital disparaisse. Soit de manière brutale, soit pas écroulement.
    Et ce sera le socialisme…Lequel?
    C’est a inventer.

    • Finalement, c’est bien l’ignorance c’est même le vide sidéral de l’Histoire et des connaissances. Très court terme, pas lourd à porter mais infiniment moins responsable du futur…

  11. L’immigration à laquelle fait référence Marx dans sa Lettre à Meyer était celle d’une société féodale à savoir, la paysannerie irlandaise, intégrant une société capitaliste anglaise en expansion, dans un monde majoritairement féodal où les conditions objectives de la révolution prolétarienne n’existaient pas encore,ce qui n’a aucune mesure avec l’immigration moderne qui brise irrémédiablement le carcan bourgeois et réactionnaire du nationalisme fondement du capitalisme.
    Le prétendu «socialisme» à la «soviétique», à la «chinoise», à la «cubaine» et tutti quanti, subordonné au «nationalisme», cette haine viscérale des autres «bourgeoisies» au profit de sa propre bourgeoisie, ne s’est avéré être que l’avènement de la révolution bourgeoise,dissimulée sous les oripeaux d’un discours «socialiste», voire «communiste» mensonger et trompeur pour le prolétariat.
    La NEP «léniniste», le «grand bond en avant» maoïste et tous ces programmes économiques ne furent que la forme particulière de la «révolution bourgeoise» dans ces pays féodaux, inaptes objectivement à réaliser la révolution socialiste.
    Le stalinisme, le Ding Siao Pingnisme ne furent que l’accession de ces sociétés capitalistes à leur stade suprême, l’impérialisme et dans sa forme ultime, le «national socialisme» dont l’équivalent allemand fut le nazisme;américain, le maccartisme;anglais, le Churchilisme;français, le vychisme et ainsi de suite «ad nauseam» pour chaque «nation» bourgeoise, tout le reste n’est que «Pipo» pour abuser le prolétariat.
    Les crypto,néo,proto et autres versions du «communisme» et du «socialisme» «nationaliste» ne sont que des supercheries concoctés par les idéologues stipendiés de la bourgeoisie, passés maîtres dans l’art du mensonge et de la fumisterie alambiquée, distribuant les «titres» et les «hommages» au gré des intérêts de leurs maîtres impérialistes confrontés inexorablement à leur disparition aux mains du prolétariat et mobilisés afin de déclencher une nouvelle guerre mondiale pour relancer leur économie moribonde.
    Jamais dans l’histoire de l’humanité,il ne fut plus impérieux de renverser une classe dirigeante décadente et dont la vie utile est périmée depuis longtemps, il y va de la survie même de l’humanité.
    PROLÉTAIRE DE TOUS LES PAYS UNISSEZ-VOUS pour vous sauver et sauver l’humanité.

    • Madre de Dios !
      Comment peu-t-on dire autant de conneries en si peu de lignes.
      J’ai pu lire dernièrement des pages d’analyses ( ?!) sur le site du NPA. C’est du même tonneau totalement hors sol se gargarisant de mots.
      Mais le pire avec ce genre « d’élite révolutionnaire » pour diriger l’évolution de la société des hommes dans une direction plus égalitaire et fraternelle avec une composante de liberté épanouissante, c’est que devant de telles inepties il ne reste plus, à ceux qui y sont sensibles, que le soutien à la social-démocratie ou aujourd’hui aux écolos dans l’espoir ne serait-ce que de minime changement. Ou alors faire un barbecue entre potes.

      • Que de gros mots dans la bouche d’un si petit minus, la mâchoire doit lui traîner par terre pour mieux lécher les pieds de ses maîtres bourgeois.Ainsi,aucun argument, aucune analyse, que des lieux communs et des inepties nauséabondes, c’est qu’il pue de la gueule le bouseux de service.A-t-il reçu ses «30 deniers», le Judas l’Escariote?
        Rien de mieux à proposer que de persévérer dans la fange de la «social-démocratie bourgeoise», ce piège à cons petit-bourgeois merdique.
        100 ans de trahison,de félonie et de collaboration de classe au service de la bourgeoisie et il nous ressert la même merde, c’est à gerber.
        Vivement le «barbecue» des gilets jaunes et des agriculteurs avec au menu les collabos vichystes, le «lepénisstes»,les «communistes», les «socialistes»,les «sociaux-démocrates», les macronistes,les «insoumis»,les «républicanistes» et toutes la racaille bourgeoise, ça va cramer solide, vous y êtes cordialement invité.

  12. L’élimination du capital, tel défini par Marx, n’est pas l’abolition de la propriété en soi. A mon avis.
    Il s’agit que la propriété ne domine pas le travailleur. Le droit à la propriété, n’est plus le droit au profit, tel défini par Marx.
    La troisième voie peut etre celle empruntée par La Commune, puis ensuite par les comités d’ouvriers en Allemagne à l’époque de Rosa Luxemburg, puis les premiers soviets en Russie. Assassinés par Trotski, ainsi que Rosa Luxemburg par les hitlériens.
    Troisième voie entre Capital et Travail; c’est du blabla pétainiste.
    On dirait de l’Alain Soral!

  13. Un sujet en or pour notre hôte, l’imbroglio judiciaire concernant Navalny et la firme Yves Rocher.

  14. Mon oncle, gaulliste et catholique hard core, se déclara agréablement surpris du comportement du parti communiste en mai 68 , qui selon lui avait permis d’éviter le pire ( conversation à la table familiale quand j’étais petit ).
    A la réflexion je partage complètement son point de vue, il suffit que je me remémore les vociférations des gauchistes des classes terminales de mon lycée, tous d’origine bourgeoise par ailleurs, pour imaginer avec horreur le bordel sans nom qu’ils auraient occasionné suivi bien sûr du classique retour de bâton

  15. Bonjour.
    M. de Castelnau, cette compatibilité entre petite bourgeoisie incarnée par De Gaulle et salariat représentée par le PCF est plus qu’une histoire : C’est un modèle.
    Un modèle de société dont le souverainiste n’est qu’une des convergences.
    C’est ce que j’appelle la 4ème Voie.
    Je vous invite à consulter la Proclamation de 4ème Voie sur ce site : http://www.Via4.net ; parce que la nostalgie c’est bien, pourtant c’est aujourd’hui dont nous avons besoin de solutions.
    Cordialement
    Luc Laforets

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