
Dans un article précédent, j’ai tenté de démontrer que le Parti socialiste dans son histoire, n’avait jamais été « de gauche ». La sociologie de ses directions, ses modes d’organisation, et sa pratique du pouvoir dans une république de démocratie représentative, permet d’aboutir à cette conclusion. Cependant, si tant est que l’on retienne (à juste titre jusqu’à une période récente) le caractère opératoire du clivage droite-gauche, comme nous l’avons rappelé dans l’article précité, le Parti socialiste est toujours arrivé au pouvoir grâce à des alliances. Ce fut parfois avec la droite, mais plus souvent avec d’autres forces de gauche. Et en particulier, le Parti communiste souvent promoteur de ces stratégies d’union, et qui à chaque fois lui ont coûté très cher, jusqu’à sa disparition. Au détriment bien sûr des forces qu’il représentait, mais pas seulement. Toutes les trahisons mises en œuvre par le Parti socialiste ont porté préjudice à la majorité du peuple français, qu’il a fini par enfermer dans un néolibéralisme destructeur pour le pays. Il faut toujours rappeler que l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron en 2017 est le fruit d’une opération assimilable à un coup d’État dont le PS fut l’un des principaux organisateurs.
On ne reviendra pas en détail sur les différentes catastrophes politiques générées par « l’union des forces de gauche », mais il convient quand même de se rappeler le catalogue.
L’union de la gauche de catastrophes en catastrophes
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« Je n’aime pas le communistes parce qu’ils sont communistes, je n’aime pas les socialistes parce qu’ils ne sont pas socialistes. »
(charles de Gaulle)
Les socialistes sont simplement la « noblesse de robe » de la république… ils sont la bourgeoisie d’état, et c’est pour accroître leur propre pouvoir qu’ils promeuvent des formes de fiscalité et de redistribution de plus en plus invasives (à quand le retour de la taille et de la corvée ?). Cela crée des prébendes (subventions d’en-haut) et des clientèles d’électeurs (subventions d’en-bas). Cette manne étant prélevée sur le contribuable (essentiellement les ouvriers lepénistes et les petits entrepreneurs exilés à droite). On est simplement dans un régime d’exploitation bureaucratique parfaitement classique. L’extrême-gauche (LFI, NPA, EELV…) représente la cléricature chargée de justifier intellectuellement voire spirituellement le pillage. L’extrême-centre représente la noblesse prébendée jouisseuse. Le Gaulois réfractaire paillard et voltairien se voit maintenant accusé de rejeter en outre les obscurantismes religieux exotiques et les moeurs patriarcales tropicales qu’on veut lui faire ingurgiter de force (à quand la lapidation des fornicateurs et des apostats en place de grève ?). Tout cela est un immense foutage de gueule. Les socialo-bobos-sciences-po sont à LFI et la classe ouvrière est au RN… donc il suffit de réfléchir à ce que ça veut dire.
ajoutons que la stratégie avouée de Merluchon consiste à se faire élire à l’occasion d’un « barrage républicain »… Qu’est-ce-que cela représente en terme de « bloc historique » (au sens de Gramsci) ? L’union des troupes coloniales (LFI) et du grand capital (extrême-centre), liguées contre le retour du peuple (RN)… c’est schématique, mais je pense que c’est assez clair. La sociologie du barrage est ontologiquement contre-révolutionnaire ! C’est même une caricature ! Un exercice de style ! Et n’oublions pas que Olivier Faure et François Hollande, tout comme Mitterrand, viennent de la pire extrême-droite (viscéralement anti-française). Ce n’est pas un hasard si le mentor de Mélenchon, Tonton-la-francisque, a fleuri la tombe de Pétain jusqu’au bout. Cela signifie quelque chose ! C’est la « réaction maastrichtienne » qui a extrêmement peur du retour du peuple. Dans ce jeu sinistre, l’extrême-gauche bien loin de jouer les classes révolutionnaires figure en réalité les milices para-légales du maintien de l’ordre maastrichtien en perdition. Dans ce jeu sinistre, la politique intolérable de fracturation identitaire populaire promue par LFI joue un rôle très précis dans la stratégie oligarchique.