Affaire Sophie Binet : les « procédures bâillon » pour faire taire

Beaucoup de bruit autour de la mise en examen de Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT. L’ignorance habituelle dans les matières juridiques et judiciaires, permet d’alimenter un débat où fleurissent âneries et inconséquences. La présentation selon laquelle cette mise en examen serait le symbole de la criminalisation de l’action syndicale est ridicule. D’abord, la CGT devenue centrale de collaboration de classe et ralliée avec armes et bagages à l’UE néolibérale, ne fait plus peur à personne. Nul besoin de la criminaliser.

Le caractère harassant des « procédures bâillon »

En revanche on est en présence une fois de plus d’une « procédure bâillon » visant à instrumentaliser la justice pour faire taire. L’intervention de Sophie Binet dans le débat sur l’élaboration du budget avait au moins le mérite de tenter de clarifier les enjeux. Ces procédures bâillon, et l’auteur de ces lignes en est régulièrement victime, sont à la fois intimidantes (pour les profanes qui sont les plus nombreux…), chronophages et coûteuses. Même L’Union Européenne s’en est inquiétée puisque la Commission a adopté adopté le 27 avril 2022 une « Recommandation (EU) 2022/758 » dans le cadre de la lutte contre les SLAPP (poursuites stratégiques contre la participation publique). Cette recommandation vise à protéger les « journalistes et défenseurs des droits de l’homme » qui participent au débat public, contre des poursuites judiciaires « manifestement infondées ou abusives ». Et en ce qui concerne celle intentée contre Sophie Binet, nous sommes bien dans ce cas.

SUITE SUR SUBSTACK

Avant de partir, merci de m’offrir un café.

Régis de Castelnau

Laisser un commentaire