Donbass : une défaite ukrainienne prévisible

Depuis maintenant plus de trois mois, les combats font rage sur le plan militaire en Ukraine. Mais un autre combat se déroule sur les réseaux d’information occidentaux pour tenter de nous convaincre de l’imminence d’une défaite russe sur le terrain face à la courageuse armée ukrainienne armée, équipée et entraînée par l’OTAN. C’est d’ailleurs une caractéristique de cette guerre. Elle est conduite du côté russe sur des bases militaires et commandée par des professionnels. Du côté ukrainien, et pour le malheur des soldats, ce sont des communicants qui prennent les décisions avec pour seul objectif de vendre un récit aux opinions occidentales. Le problème c’est que quoiqu’en dise BHL vantant sur BFM « le moral d’acier » des troupes de Kiev, l’artillerie ça tue les soldats et ça fait gagner la guerre.

Nous avons donc été confrontés depuis le 24 février à des rodomontades ineptes. Malheureusement relayées par des journalistes incompétents et dévoyés, des experts militaires stipendiés, et des dirigeants politiques abrutis.

Nous avons essayé de notre côté de garder notre sang-froid et de fournir quelques explications à partir de l’analyse du réel.

Nous avons bien fait car aujourd’hui, le ton change peu à peu, puisque l’analyse de la situation sur le terrain fait apparaître que la bataille décisive pour le Donbass va probablement sceller le sort de la guerre en faveur de la Russie et des Républiques populaires du Donbass. 

Régis de Castelnau

La situation sur le terrain

Contrairement aux affirmations péremptoires sinon fantaisistes de certains « sociétaires » des plateaux de télévision, les Russes et leurs alliés sont en train de gagner cette guerre, en portant des coups répétés et précis contre le dispositif défensif ukrainien dans le Donbass. Contrairement aux attentes de certains observateurs, l’approche opérationnelle russe ne consiste pas à percer le dispositif ukrainien pour ensuite se lancer dans une exploitation dans la profondeur, mais à une destruction systématique du corps de bataille ennemi par les feux. Certains observateurs évoquent l’emploi de 500 à 600.000 obus/roquettes par jour sur l’ensemble du front et principalement dans le Donbass ! Le paysage commence d’ailleurs à changer et certaines localités ressemblent de plus en plus à des villages détruits comme on les avait connus dans les deux conflits mondiaux.

« Certaines unités entament ce qui s’assimile à une grève de la guerre qui n’est pas sans rappeler les mouvements d’insubordination d’une partie de l’armée française au printemps 1917. »

Depuis quelques semaines, ce phénomène s’observe également en rase campagne. À ce pilonnage méthodique, il faut ajouter l’action quotidienne de l’aviation d’appui au sol et des missiles pour frapper les principaux points de résistance et les centres névralgiques ukrainiens (QG, dépôts, casernes, ateliers de maintenance, etc.) dans la profondeur. On réalise alors l’ineptie de certains commentateurs qui nous annonçaient mi-mars que les Russes auraient bientôt épuisé leurs stocks de missiles et de munitions. Depuis la mi-avril, les pertes occasionnées par un tel déluge de feu et d’acier sont estimées à 5 à 600 tués par jour. Ce qui explique la mise en oeuvre de la quatrième vague de mobilisation de ce qui reste de forces vives à l’Ukraine pour tenir le front. Le 1er juin, le président Zelensky a lui même reconnu la perte de 60 à 100 soldats tués et 500 blessés par jour ! [1]

Il est probable que côté russe les pertes soient moins importantes étant donné la destruction préalable des défenses ukrainiennes avant chaque assaut. Certaines sources officieuses évoquent un peu plus de 3.000 morts au 31 mai pour les seules forces russes [2]. Ce qui porterait pas extrapolation les pertes totales à 9 à 10.000. Par contre, il n’existe aucune information sur les pertes subies par les troupes des deux républiques populaires qui doivent être plus importantes puisqu’elles attaquent la zone la mieux fortifiée des défenses ukrainiennes depuis le début de l’offensive.

Sur le front, les troupes manifestent de plus en plus leur mécontentement vis-à-vis du commandement central et du pouvoir en général. Leurs protestations sont filmées et publiées sur les réseaux ! Certaines unités entament ce qui s’assimile à une grève de la guerre qui n’est pas sans rappeler les mouvements d’insubordination d’une partie de l’armée française au printemps 1917. Elles veulent bien se battre mais pas dans de telles conditions. Par ailleurs, loin des déclarations péremptoires et des communiqués euphoriques émis par des pseudo-spécialistes mais aussi, et c’est bien plus grave, par les différents gouvernements de l’OTAN, l’aide militaire matérielle envoyée à l’armée ukrainienne est loin d’être à la hauteur des besoins des défenseurs de Severodonetsk ou de Kharkiv.

Ces réalités, d’abord balayées du revers de la main par les supporters inconditionnels de Kiev, sont maintenant irréfutables puisqu’elles émanent des soldats ukrainiens eux-mêmes, qui postent leurs protestations sous forme de vidéos sur l’application Telegram. Au point que même des journalistes occidentaux évoquent enfin sérieusement le sujet [3]. Face à ce phénomène, le régime de Kiev avait saisi le Parlement ukrainien d’une loi
(n° 7531) pour autoriser les officiers à abattre les éventuels fuyards/déserteurs ou ceux qui refuseraient de monter au front [4]. Devant le scandale provoqué par ce projet, il a finalement été retiré.

Sur le plan strictement militaire, l’armée ukrainienne a inutilement érodé ses forces en lançant des contre-attaques locales au nord de Kharkov et de Kherson pour gagner quelques points dans la bataille de la communication et revendiquer une victoire contre les Russes. Ces actions n’ont abouti qu’à qu’à de nouvelles pertes en hommes et en matériel, ce qui a facilité dans les deux cas les contre-attaques de l’armée russe qui, depuis le début de la semaine, réoccupe de la quasi-totalité du territoire abandonné aux Ukrainiens. Par ailleurs, en s’entêtant à vouloir transformer Severodonetsk en « nouveau Marioupol », les troupes de Kiev n’ont pas d’autre choix que de la défendre à tout prix. Pour cela, faute de réserves stratégiques, ils vont devoir redéployer une demi-douzaine de brigades postées jusqu’ici sur le flanc sud du saillant du Donbass et solidement installées derrière de puissantes fortifications. Simplement, cette manoeuvre sur une distance de 50 à 70 km en fonction des brigades va devoir s’opérer sans couverture aérienne ce qui va limiter les déplacements à la nuit, plus courte en cette période.

« Zelensky évoque comme préalable le retour au statu quo ante, ce qui est totalement fantaisiste. »

Cette protection toute relative ne dissimulera pas la manoeuvre aux moyens d’observations russes mais permettra peut-être à une partie des unités d’atteindre ses nouvelles positions. Toutefois, elles n’échapperont pas à une attrition certaine avant d’affronter les unités russes. Cela leur laissera peu de chance de succès pour stopper l’attaque ennemie contre Lysychansk, Kramatovsk et/ou Slovyansk et offrira probablement aux Russes et à leurs alliés la possibilité de passer enfin à la manoeuvre dans les grands espaces vides qui s’étendent ensuite vers l’ouest jusqu’à Dniepopetrovsk. Le déploiement à partir des immenses dépôts russes de 800 chars T-62MV-1 modernisés et mis à la disposition des forces des deux républiques populaires semble confirmer cette hypothèse [5].

Y a-t-il un pilote dans l’avion à Kiev ?

Face à cette situation au bord du gouffre pour le pouvoir ukrainien, il est difficile aujourd’hui de comprendre quelle est la stratégie mise en oeuvre pour tenter, sinon de gagner la guerre, d’au moins contraindre les Russes à stopper leur offensive. D’un côté, le président Zelensky évoque de nouveau la nécessité de reprendre les négociations avec Moscou pour trouver une issue au conflit [6]. Cependant, Zelensky évoque comme préalable le retour au statu quo ante, ce qui est totalement fantaisiste. Henry Kissinger est allé dans le même sens lors du forum de Davos, mais en soulignant que l’Ukraine devrait céder une partie de son territoire pour espérer la paix avec la Russie[7].

Parallèlement sur le terrain, l’état-major ukrainien conseillé et épaulé par l’OTAN poursuit une stratégie là encore difficile à comprendre, puisqu’elle mène à très court terme à la création d’un nouvel encerclement autour de Lysyschansk/Severodonetsk qui risque très rapidement d’aboutir à la neutralisation d’environ 10.000 soldats ukrainiens. Les conseillers britanniques de l’état-major ukrainien avaient pourtant suggéré un repli rapide de ces forces depuis le secteur au nord de Popasna pour éviter leur destruction. Dans le même temps, les rares éléments de manoeuvre tactiques sont jetés dans des contre-attaques locales au cours desquelles les Ukrainiens subissent pertes qui semblent considérables. Et dont les vidéos rendent tristement compte.

« Il faut espérer pour le peuple ukrainien que son gouvernement saura prendre les bonnes décisions le moment venu, mais le temps presse et l’opacité qui règne aujourd’hui à Kiev n’est pas de bon augure. »

Ce manque de clarté est à nos yeux synonyme de l’anarchie qui règne au sein de la direction politique et militaire ukrainienne. Cette absence de stratégie unique et centralisée n’augure rien de bon pour le sort des armes face à la puissance de l’offensive russe et on peut présager que d’ici une dizaine de jours, la bataille du Donbass se terminera par une victoire de Moscou indiscutable. Vladimir Poutine aura alors atteint un des objectifs annoncés dès le départ, celui des républiques séparatistes reconnues par la Douma russe. Lesquelles après leur reconnaissance avaient appelé la Russie à intervenir lui fournissant le motif de droit international que celle-ci revendique aujourd’hui pour assurer la régularité de son intervention.

Après le Donbass ?

Une fois la bataille du Donbass terminée, le gouvernement ukrainien parviendra-t-il à afficher une position commune et indépendante des vues de ses soutiens otaniens pour négocier sérieusement avec Moscou et reconnaître la perte du Donbass et de la Crimée, ou, au contraire, s’entêtera-t-il à poursuivre cette guerre perdue d’avance au risque de perdre également Odessa et Kharkiv ? Il faut espérer pour le peuple ukrainien que son gouvernement saura prendre les bonnes décisions le moment venu, mais le temps presse et l’opacité qui règne aujourd’hui à Kiev n’est pas de bon augure.

Le prix payé par les populations d’Ukraine risque de s’alourdir encore.

NOTES

[1]https://news.ru/europe/zelenskij-zayavil-o-ezhednevnoj-potere-ukrainoj-do-100-soldat/

[2]https://istories.media/reportages/2022/05/16/voina-v-tsifrakh/

[3]https://www.rfi.fr/fr/europe/20220531-guerre-ukraine-donbass-col%C3%A8re-soldats-ukrainiens-du-front-sievierodonestk

[4]https://ukranews.com/en/news/858894-allow-killing-military-for-failure-to-comply-with-order-or-desertion-servant-of-the-people-bill

[5]https://www.forbes.com/sites/davidaxe/2022/05/25/the-russian-army-is-running-out-of-tanks-for-the-war-in-ukraine-these-60-year-old-t-62s-are-proof/?sh=5231337152ec

[6]https://www.voanews.com/a/zelenskyy-says-only-path-for-talks-is-directly-with-putin/6588408.html

[7]https://www.nytimes.com/2022/05/25/world/europe/henry-kissinger-ukraine-russia-davos.html

Auteur

Sylvain FERREIRA

Sylvain Ferreira

37 Commentaires

  1. Bonjour Sylvain, bonjour Régis, salut à tous,

    Sagonte cité ibérique
    alliée de Rome fut assiégée
    par Hannibal Barca
    siège difficile
    à la fin victorieux,
    début de la 2nde guerre punique.

    L’Ukraine est le début de la 2nd guerre
    plus du tout froide entre Usa-Otan
    et la Russie Chine
    L’Inde est la nation clef du tumulte qui vient.
    L’Afrique sera l’enjeu et le terrain.

    Bon week-end de Pentecôte

  2. Il est toujours tres risqué de vouloir gagner une guerre à l’usure contre l’armée russe. Pour memoire, en 1945, l’artillerie russe disposait un canon tous les 10 metres sur un front de 100 km…

    M.Zelensky est juste le porte-parole du veritable chef de l’Etat ukrainien l’oligarque Kolomoïsky dont les preoccupations sont assez eloignées de l’avenir de son pays.

    • Zelenski est aussi le porte parole américain de Biden et son état profond avec leur équipes de communiquants. Pour cela Zelenski est payé depuis de nombreuses années avec une fortune estimée à plusieurs centaines de millions de dollars, des villas dont une aux USA. Biden essaie d’effacer toutes les traces des biolabs de sont fils Hunter et de la corruptions des élites ukrainiennes. Il est fort probable qu’en novembre Trump reprenne le congrès et se sera terminé pour Biden.

  3. Même si un cessez le feu arrive rapidement, ce que j’espère .
    Les States via l’OTAN continuront une guérrilla contre la Russie jusqu’ a leur écroulemen tou leur implosion.

  4. Cet article montre à plusieurs reprises une impression d’absurdité du comportement de l’autorité ukrainiène.
    C’est sembler ne pas comprendre le fait maintenant connu reconnu que ce sont les États-Unis (des militaires étasuniens et autres autorités …) qui décident de TOUT.

    Les pertes en hommes non étasuniennes sont des détails pour ces bandits planétaires.
    Donc le comportement apparemment absurde est la simple et atroce logique de ces gens.
    Leur but principal, et ILS L’ONT DIT, ruiner affaiblir la Russie.
    Car, c’est ce qu’ils ne disent pas pas, la Russie et l’Europe pourraient devenir des sérieux concurrents économiques et de pouvoir dans le monde.
    Les réserves de la Russie sont considérables, les capacités de l’Europe aussi, et ces deux sont très complémentaires.

    Le sabordage du gazoduc north-stream II ne s’explique pas autrement : empêcher l’Allemagne de continuer à se développer et d’entraîner économiquement toute l’Europe. Et ne faire ce sabordage QUE quand les dépenses russo-allemandes mais je crois surtout russes ont été faites.
    Il s’agit de RUINER la Russie, concurrent potentiel formidable de ces bandits.
    L’Ukraine ne sert que de terrain d’action, d’intermédiaire, comme le furent la Géorgie, l’Afghanistan, … et de fait, la Pologne, Finlande …
    Les ukrainiens sont des supplétifs de l’impérialisme planétaire étasuniens qui nous pourrit la vie.
    Et c’est une évidence pour le monde entier.
    Depuis que les états-unien ont envahi l’Ukraine (1999), la corruption et les exactions fascistes ont explosé. Car comme partout, ces bandits s’appuient sur les bandits – comme en Syrie avec l’État islamique et DAECH..

  5. D’une lettre adressée au Président Vladimir Poutine par l’intellectuel Marek Halter :
    L’écrivain Marek Halter, qui connaît Vladimir Poutine depuis trente ans, lui a envoyé le 18 mai une longue lettre en forme de plaidoyer, dont il a donné copie aux « Echos ».
    Extrait :
    « Monsieur le Président, ne tombez pas dans le piège dans lequel les Américains tentent de vous enfermer. Car aujourd’hui ce sont eux qui contrôlent la marche des événements et empêchent le président Zelensky d’envisager, comme il était prêt à le faire auparavant, une autre solution à ce conflit que la poursuite de cette guerre qui ne profite à présent qu’aux Etats-Unis. À leur économie. En détruisant celle de l’Europe, en l’éliminant, tout simplement, comme force politico-économique indépendante, en incarnant de nouveau ce rôle de « grand frère », de protecteur, comme seul et unique modèle face aux systèmes autoritaires qui règnent sur plus de 40 % de la population mondiale. C’est contre ce danger que s’élevèrent, en 1962, le général de Gaulle et le chancelier Konrad Adenauer, en lançant les prémisses de cet autre modèle qu’est l’Europe : une alliance entre des pays libres, sans domination des uns sur les autres, et à laquelle, selon eux, la Russie aurait dû se joindre. Cette Europe-là, le rêve de Victor Hugo (que vous avez lu), est en train de mourir dans les plaines d’Ukraine. Elle sera bientôt remplacée par une alliance militaire, l’OTAN, qui n’existe que dans la perspective d’autres guerres. »
    … Sans avoir la prétention d’être un expert en géopolitique, est-il saugrenu de penser que le Président V. Zelensky n’est pas vraiment libre de ses décisions et que les propos de Marek Halter pourraient aussi s’étendre à l’ensemble des « nations occidentales » qui s’alignent par je ne sais quel aveuglement derrière les positions des américains… qui n’ont rien à craindre !
    En attendant c’est tout un peuple qui souffre et une nation qui est en train d’être rayée de la carte du monde pour de nombreuses années. Il ne s’agit pas de rester stupidement passif en face du combat inégal de David contre Goliath tout simplement parce qu’on a plus de sympathie à l’égard du plus faible ! Les comptes devront être rendus mais l’histoire a toujours démontré qu’elle avance comme un rouleau compresseur indifférent aux souffrances d’un côté comme de l’autre alors que les voix de ceux qui s’expriment s’élèvent en poussant des cris d’orfraie dans le confort facile de leur position loin du front.

    • Et?
      Concretement qu’est-ce que ce monsieur attends de V.Poutine?
      Parce qu’en dehors d’envoyer une unitée de Spetznaz nettoyer le siége de l’OTAN a Mons, le siége de la commission européenne, les différents gouvernments inféodés aux USA et nos médias, je ne vois pas dans quelle mesure il peu nous aider.
      La simple ampleur des cibles vous montre que c’est irréaliste, c’est aux peuples européens de refuser la propagande, mais malheureusement en dehors de quelques pourcents de la population, le gros en redemande.
      Dans toute tragédie la fin est connue et innévitable, bienvennue dans le monde des Atréides.

  6. J’ai un peu de mal avec cet article. Les alliés de la Russie ? Des vassaux équipés par et aux ordres de Moscou. L’opacité du pouvoir ukrainien est-elle plus grande que l’opacité du pouvoir poutinien ? Le déluge de feu et de fer, l’acceptation des conquêtes et appropriations russes, les sacrifices exigés par Zelensky, bref on dirait que Kiev a tous les torts, que la guerre n’est pas dénuée d’une certaine beauté, que c’est pour vous aussi une sorte de jeu à analyser. On en oublierai presque qui est l’agresseur et qui détruit villages, villes, infrastructures et populations.

    • La référence au premier conflit mondial de1914-1918 est absolument pertinente. Ce conflit en Ukraine durera plus d’un an et marquera la reconfiguration des grands ensembles géopolitiques, et surtout des zones tampon.

      Comme les USA, les Britaniques et sionistes ont le plus a perdre, ils font les plus gros bluff dans la partie de poker actuelle et mondiale.

      Au passage, si la diplomatie française (ce qu’il en reste) se fourvoie encore dans l’otanisme le plus féroce et aveugle (onanisme?), la population française a tout le peu qui lui reste de confort à perdre.

      Malheureusement, si la.macronie est toutou OTAN, les Supersoummis et JLM le.sont tout autant, voire plus.

      • Les sionistes ils viennent faire quoi la dedans ? Israël est un pays qui se porte très bien, même démographiquement contrairement à la France. Plutôt que de cracher sur Israël vous devriez vous occuper de ceux qui crachent sur la France et dont on nous dit qui sont l’avenir du pays

  7. bonjour, j avais déjà fait la m^me analyse et étais arrivé aux mêmes conclusions mais je souhaiterais y ajouter le fait qu il n y a pas que les Usa à être béneficiaires d’une situation qui les arrange , il y a aussi la Turquie et Erdogan qui s est trouvé de fait blanchi de son soutien massif a l Azerbaidjan lors de leur conquête du Haut Karrabach, alors que les Armeniens qui y vivent encore sont persécutés et harcelés par leur vainqueur qui grignote et détruit la région « à la Poutine » et que le soutien de Moscou a l Armenie semble être a geometrie variable

  8. Qu’il y ait des Nazis des deux côtés, oui…
    Qu’il y ait des oligarques des deux cotes, oui,
    Qu’il y ait des gens biens des deux côtés, oui,
    Qu’il y ait des puissances impériales des deux côtés, certes.

    Mais les faits sont têtus, comme dirait Vladimir Ilitch, on peut tordre les évènements comme on veut, mais il n’en reste pas moins qu’une nation à été agressée par une autre.
    Et c’est un fait, pas une interprétation ou une idéologie.

    • Bof, facile et réducteur.
      Cette guerre a commencé en 2014.
      Quand on a applaudi les Ukrainiens de faire exactement ce pour quoi on clouait Assad au pilori au même moment.
      Et au delà des pudeurs de légalité, posez vous la seule question qui vaille: qu’avons nous fait pour éviter cette guerre? Rien. RIEN
      Nous avons tout, mais alors tout fait pour su’elle arrive.
      Nous avons renié notre parole et avons fait avancer l’OTAN jusqu’à la frontière Russe.
      Nous avons renié notre parole de garantie des accords de sortie de crises en 2014 et reconnu le putsch de Svoboda( fachistes) et Pravdy Sektor ( nazis)
      Nous avons laissé ce pouvoir faire des lois anti russe et envoyer l’armée sur ses propres civils.
      Nous avons renié deux fois notre parole de garanti de Minsk I et II en ne faisait rien pour obliger Kiev à les respecter.
      Nous avons laissé l’OTAN installer trois bases et 20 000 hommes en Ukraine.
      Depuis 1 ans que tous les officiels ukrainiens clament partout que les accords de Minsk sont mort et que Crimée et Donbass sera repris par le fer et le feu, nous regardons ailleurs. Noys, garants de ces accords.
      Quand les Russes dos au mur nous font un ultimatum, nous ricanons.
      Nous avons TOUT fait pour que cette guerre arrive.
      Elle est là, elle ne fait que commencer. Relisez l’ultimatimum en 4 points , l’Ukraine n’est que le premier. Les Russes ont promis des mesures « militaro-techniques ». On y est, ça commence.

      • La France et l’Allemagne ont fait un nombre incalculable d’efforts pour éviter cette guerre depuis 2014, en parrainant les deux accords de Minsk, malgré la prise en main expéditive de la Crimée par Moscou, consécutive à la répression meurtrière des manifestations pro-européennes massives par le gouvernement alors pro-russe de Kiev : 100 manifestants tués en l’espace de quelques jours par les forces de l’ordre. Les cohortes pro-russes d’Ukraine travaillées au corps par une propagande faisant miroiter le retour à un État social d’inspiration soviétique que la privatisation extrême de la Russie d’alors (et d’aujourd’hui) démentait de façon flagrante et confondante, se sont alors mises en tête de proclamer des Républiques dites populaires mais essentiellement miliciennes dans les deux arrondissements du Donbass où se sont fixés des affrontements ayant causé des milliers de morts, sans parler des destructions et des habitants chassés de leurs foyers. Ces affrontements auraient pu causer encore plus de victimes sans les accords de Minsk qui hélas se sont avérés inapplicables.
        Quel pays eut prétendre assurer de nos jours sa défense nationale de façon isolée ? Que l’on se défie d’une intégration des armées nationales dans un commandement unifié qui pourrait ignorer la souveraineté des États parties est une chose. Refuser le principe d’une coopération militaire ouverte, notoire, dans des termes qui puissent être débattus par les opinions publiques des Nations participantes en est une autre, qui pour l’Ukraine se révèle très lourd de conséquences.

  9. La guerre froide et le climat entre les blocs Poutine-Chine et « l’occident »,USA et l’UE, sa vassale, se réchauffent de façon inquiétante au nom du nationalisme de l’Ukraine et des séparatistes pro-russes.Tout le monde est sur le pont. L’Allemagne réarme, la France se réadapte pour la guerre des drones, des satellites, du numérique, fracassant les peuples pris en otage. « On croit mourir pour la patrie et on meurt pour des industriels » A.France. Les idéologies, les idées ne sont la que pour justifier les intérêts les plus sordides de quelques uns comme des drapeaux agités devant le taureau. Au lieu de lutter pour un accord de paix urgent, Biden, le gentil, pousse l’Ukraine au sacrifice envoyant des armes de plus en plus massives et force l’UE à dépendre encore un peu plus des USA, et économiquement, militairement et diplomatiquement.Triste comédie.

    • Mais de quel accord de paix aurait-il pu être question? C’est tout de même la Russie, hélas, qui est entrée en Ukraine ?

  10. Les français ont pourtant un ministre qui leur promettait d’écraser l’économie de la Russie (B. Le Maire), un président (E. Macron) qui leur a annoncé récemment un train de sanctions (sans doute affrété par la SNCF) qui allait en finir avec le pétrole russe.
    La doxa gouvernementale relayée par les médias subventionnés donne aux français un son de cloche uniforme : « dormez brave gens ».
    Il paraît que certains prisonniers des russes seraient des officiers français …
    Qu’attendre de Zelensky qui, comme Macron, a une formation de comédien.
    Pendant ce temps, l’euro chute le rouble monte, le pétrole russe va se tarir, le prix du carburant à la pompe est en hausse vertigineuse, l’Allemagne réarme et les français s’apprêtent à partir en vacances.

    • Ni la France ni aucun des pays ayant décrété l’embargo sur les importations russes n’entendaient ces mesures autrement que comme moyens de pression face à une violation du droit international et de la paix, ces mesures de rétorsion n’avaient rien d’une fin en soi, il semble nécessaire de la rappeler, d’autant plus que l’Europe s’est attachée depuis l’an 2000 à développer ses échanges avec la Russie, dans le sens de ses intérêts certes, mais aussi pour aider la Russie dans la modernisation et l’adaptation de son appareil productif et de ses échanges commerciaux à l’état des relations économiques du début du 21ème siècle.

  11. Voici des points de désaccord avec cette chronique. J’ai l’impression qu’il s’agit d’une simple retranscription de la version russe, dont je ne suis pas certain qu’elle soit plus proche de la réalité que la version occidentale.

    « Depuis la mi-avril, les pertes occasionnées par un tel déluge de feu et d’acier sont estimées à 5 à 600 tués par jour. »
    ==> Il s’agit d’évaluations publiquement diffusées par l’armée russe. Alors que les ukrainiens admettent entre 60 et 90. Je ne sais pas où est la réalité. Certainement entre les deux, mais votre formulation laisse penser que les chiffres russes font foi… Je suis beaucoup plus sceptique dessus.

    « Sur le front, les troupes manifestent de plus en plus leur mécontentement vis-à-vis du commandement central et du pouvoir en général. Leurs protestations sont filmées et publiées sur les réseaux ! (…) Elles veulent bien se battre mais pas dans de telles conditions. (…) Ces réalités, d’abord balayées du revers de la main par les supporters inconditionnels de Kiev, sont maintenant irréfutables puisqu’elles émanent des soldats ukrainiens eux-mêmes, qui postent leurs protestations sous forme de vidéos sur l’application Telegram. »

    Je pense qu’il ne faut pas prendre toujours ces vidéos au pied de la lettre:
    1°) Il faut bien comprendre que beaucoup d’ukrainiens, s’ils ne veulent pas être sous domination russe, ne veulent pas non plus être sous domination d’un gouvernement ukrainien au service des occidentaux et des populations de l’Ouest. Leur motivation dans cette guerre est donc limitée. Mais en même temps, ils savent très bien que s’ils désertent où font comprendre qu’ils n’approuvent pas la guerre, ils s’exposent à de très grosses représailles, pour eux ou pour leurs familles, maintenant ou après la fin de la guerre. Faire une vidéo en disant : « je veux me battre, je suis très motivé ; mais je n’en ai pas les moyens, nous sommes lâchés par nos chefs » est un bon moyen pour se protéger des représailles qui auraient été implacables en cas de désertion ou de reddition.

    2°) L’Ukraine est minée par la corruption. Il est tout à fait possible que, dans certains cas, les unités concernées aient touché du matériel, mais l’aient revendu au marché noir, et ne l’aient effectivement plus pour combattre… Ce qui, dans certain cas, peut les arranger si elles n’ont de toute manière pas envie de combattre.

    Bref, je me demande dans quelle mesure ces vidéos ne sont pas un moyen de se protéger d’une future accusation d’avoir vendu ses armes et/ou de s’être rendu aux russes, et qu’il n’y a pas nécessairement de message politique à y voir.

    « en s’entêtant à vouloir transformer Severodonetsk en « nouveau Marioupol », les troupes de Kiev n’ont pas d’autre choix que de la défendre à tout prix. »

    ==> Tout indique au contraire que Sieverodonetsk n’est qu’un combat de retardement, et qu’ils n’ont pas l’intention de laisser de nombreuses troupes se faire piéger dans la ville. Cette remarque est en revanche plus vraie pour Lysychansk, de l’autre côté de la rivière.

    « Cela leur laissera peu de chance de succès pour stopper l’attaque ennemie contre Lysychansk, Kramatovsk et/ou Slovyansk et offrira probablement aux Russes et à leurs alliés la possibilité de passer enfin à la manœuvre dans les grands espaces vides qui s’étendent ensuite vers l’ouest jusqu’à Dniepopetrovsk. »

    La position de Lysychansk sera très, très difficile à prendre en venant de Sieverodonetsk, en raison d’obstacles majeurs offerts par la topographie, en plus de la présence de la rivière. Le seul moyen pour les russes de prendre cette ville est de réussir à refermer le « chaudron » derrière. Mais les UK ont déjà réussi à bloquer l’offensive venue du nord, et la « pince » sud a manifestement beaucoup de mal à se refermer, depuis plusieurs semaines qu’ils essayent de remonter au Nord de Popasna.

    Et ensuite, Kramatovsk et Slovyansk, ce sera encore une autre affaire ! Il s’agit de très grosses villes, fortifiées, et que la Russie est très, très loin de pouvoir les encercler…

    « Cependant, Zelensky évoque comme préalable le retour au statu quo ante, ce qui est totalement fantaisiste. Henry Kissinger est allé dans le même sens lors du forum de Davos, mais en soulignant que l’Ukraine devrait céder une partie de son territoire pour espérer la paix avec la Russie. »

    1°) Pensez vous que Zelensky a la latitude nécessaire pour pouvoir négocier une sortie de crise avec une concession, aussi petite fut-elle, aux russes ? Il suffit de regarder comment s’est déroulée sa première année de mandat, pendant laquelle il a essayé de faire des geste en direction des séparatistes : il a reconnu que les élus de ces républiques étaient des interlocuteurs avec qui discuter. Ca a suffit pour générer des manifestations des nationalistes qui l’ont obligé à reculer. Les mouvements nationalistes sont très nombreux, violents, armés, et ont déjà renversé un gouvernement en 2014. Et ils ont touché beaucoup d’armes depuis, tout en s’organisant et en se radicalisant. Il ne fait aucun doute qu’ils peuvent renverser le gouvernement quand ils le veulent. Et il est donc impossible à Zelensky de faire la moindre concession de son propre chef.

    2°) Pensez vous qu’une annexion des oblast de Donetsk, Lughansk, et Kherson serait acceptable par la Russie ? Certes, cela conduirait à avoir un pont terrestre vers la Crimée. Mais cela affaiblirait considérablement le poids démographique des pro russes en UK, sans « libérer » des villes proches culturellement de la Russie, comme Kharkov, et surtout Odessa. En particulier, comme on l’a vu avec le croiseur Mockba, laisser des UK antirusses libres d’armer la côte autour d’Odessa constitue un danger existentiel pour la flotte Russe de la mer Noire. Sans compter que les populations du Dombass, et plus encore de Kherson, n’ont pas forcément envie de se retrouver intégrées dans la fédération de Russie. Cette solution n’est donc pas non plus souhaitable pour la Russie.

    3°) Un tel accord de paix conduirait nécessairement à n’être qu’un sursis avant une reprise des combats : les Russes ne pouvant pas renoncer à Odessa, les UK ne pouvant pas accepter les annexions russes. Il y aurait une nouvelle courses aux armements de part et d’autre, qui ne se ferait au bénéfice de personne.

    « elle mène à très court terme à la création d’un nouvel encerclement autour de Lysyschansk/Severodonetsk qui risque très rapidement d’aboutir à la neutralisation d’environ 10.000 soldats ukrainiens (…) on peut présager que d’ici une dizaine de jours, la bataille du Donbass se terminera par une victoire de Moscou indiscutable. »

    Il y a une démarché d’encerclement en cours de Lysyschansk/Severodonetsk, depuis environ 1 mois. Les russes ont fait en 1 mois 1/3 du chemin pour refermer cette boucle. Je vous trouve donc bien optimiste si vous pensez que le bouclage sera fini dans 10 jours. Mais on ne peut pas exclure que vous ayez raison, en cas d’effondrement local des unités. Y aura-t-il tant de prisonniers ? J’en doute fort, car ils auront certainement reculé avant.

    Mais surtout… La prise de ces deux ville ne signifie pas du tout la fin des combats dans le Dombass ! Cela signifiera que l’Oblast de Lughansk aura été conquis. Mais pour conquérir l’oblast de Donetsk, il restera des superficies considérables à conquérir ! (notamment Kramatovsk et Slovyansk).

    « lui fournissant le motif de droit international que celle-ci revendique aujourd’hui pour assurer la régularité de son intervention. »

    ==> Pour qu’il puisse y avoir légalité internationale, encore eut-il fallu que ces Républiques soient reconnues par la communauté internationale.

    « Une fois la bataille du Donbass terminée, le gouvernement ukrainien parviendra-t-il à afficher une position commune et indépendante des vues de ses soutiens otaniens pour négocier sérieusement avec Moscou et reconnaître la perte du Donbass et de la Crimée, ou, au contraire, s’entêtera-t-il à poursuivre cette guerre perdue d’avance au risque de perdre également Odessa et Kharkiv ? »

    Ni l’un ni l’autre. Comme je vous l’ai expliqué plus haut, il est IMPOSSIBLE pour un gouvernement UK, celui ci comme un autre, de céder quoi que ce soit à la Russie. S’il n’y a pas de pression occidentale sur l’Ukraine pour la pousser à des compromis, il n’y aura pas d’effort côté UK. Et le moins que l’on puisse dire est que les USA ne sont pas en train de pousser vers la solution pacifique !

    A l’inverse, si je n’exclus pas que la Russie puisse conquérir militairement Kharkov, il me semble que les obstacles sont bien trop importants pour aller jusqu’à Odessa. Et se pose aussi la question du temps nécessaire pour faire tout cela. Certes, la Russie n’est pas pressée. Mais il est très probable que, à partir de Août / Septembre, l’armée UK se renforcera fortement. Rendant toute conquête territoriale par la Russie quasiment impossible. Je doute fort que la Russie puisse conquérir le Dombass et Kharkov d’ici le mois d’Août.

    « Il faut espérer pour le peuple ukrainien que son gouvernement saura prendre les bonnes décisions le moment venu, mais le temps presse et l’opacité qui règne aujourd’hui à Kiev n’est pas de bon augure. »

    Est ce que le temps presse ? Si on veut aller vers une solution politique dans laquelle l’UK recouvrerait la souveraineté sur son territoire en échange de concessions politiques (garanties d’autonomie, régime confédéral…), il n’y a aucune urgence. Si on accepte que l’UK soit territorialement démembrée, toute paix ne sera qu’un sursis avant une reprise des combats. Et donc tout territoire perdu peut potentiellement être reconquis. Et tout territoire sauvé peut potentiellement être perdu plus tard.
    Si on raisonne de manière hyper froide et pragmatique en se mettant dans la tête d’un ukrainien atlantiste, qui n’en a rien à faire des morts et des destructions, il ne pourra pas y avoir de paix tant que la Russie ne sera pas militairement et économiquement à genoux. Et donc il faut, pour eux, que le conflit s’installe dans la durée.

    « Le prix payé par les populations d’Ukraine risque de s’alourdir encore. »

    Là… Je ne peux qu’approuver. Tant que l’occident poussera l’Ukraine dans son jusqu’auboutisme, il y aura des morts. Et ça peut durer longtemps !

    • Darmanin avait raison
      Liverpol s’est pris le 93 en pleine gueule
      Concernant l’ukraine j’en ai rien à foutre
      la france est multi endenté , l’ukraine se la joue les jeux olympiques
      et perso à 65 ans je veux toucher ma galette , il me reste 3 ans tirer
      Ma retraite est en traine de disparaitre
      Et vu que j’ai mi plein de capteur
      Mathématiquement selon les intersections s’est prévisible
      Si on me pîque ma retraite , mon heure de pose , la france va tourner en bourrique
      Déjà que l’orage je l’avais vu venir le 2

    • En effet, ni les politiques ni les stratèges russes semblent décidés à considérer les provinces et les villes conquises sur les bords de la mer Noire de Marioupol à Kherson comme parties intégrantes de la Fédération de Russie, ce qui signifie qu’ils n’ont cure ni de l’autorité du droit international, ni de l’adhésion des populations résidant dans ces contrées, qui avant février 2022 par la voie électorale, puis par la résistance civile aux menées des milices prorusses, ont manifesté uniment leur refus de tout arrachement à la collectivité nationale ukrainienne, de toute insubordination au gouvernement de Kiev (sous réserve naturellement de l’expression constitutionnelle pluraliste); et qui après l’invasion russe ont résisté par tous les moyens à l’avancée de l’armée étrangère et des différentes milices locales ou venues de plus loin pour nier leur vocation à l’autodétermination par les moyens de la plus grande violence destructrice matérielle et des outrages symboliques les plus éhontés aux corps des vivants et des défunts. Or, pour parler bien trop froidement de ce qui se joue sur les bords de la mer Noire et dans les arrondissements du Donbass, l’un des aspects « stratégiques » de cette guerre tient bien dans celle du devenir des populations qui se trouvent ou viendraient à se trouver hors de leur consentement sous l’occupation militaire des troupes russes et de leurs supplétifs locaux ou acheminés d’autres provinces de la Fédération de Russie, voire de l’étranger. Cette question ne relève pas de l’approche opérationnelle de la guerre, mais elle détermine assurément les objectifs des belligérants et surtout ceux de la partie attaquée. Un cessez-le-feu qui interviendrait en tenant compte de la ligne de front sans être assorti de clauses politiques, notamment la mise en place et le respect de garanties pour la consultation des populations résidant dans les provinces placées sous occupation russe quand à leur consentement à se voir séparées du reste de l’Ukraine, vouerait un tel arrêt des hostilités à l’inconsistance politique, juridique et même militaire. Il est certain que la mortalité militaire et civile, du côté ukrainien, et les pertes des troupes sous commandement russe prennent des dimensions considérables et fait de ce conflit sur notre continent une tragédie humaine (alors que la mortalité avait déjà été très importante dans le Donbass depuis 2014), à laquelle les comparaisons avec celles de la Syrie ne serviraient de rien. Il serait cependant hasardeux de conseiller le gouvernement ukrainien sur la conduite de sa stratégie militaire, mais il est certain que si des phénomènes de corruption sévissent dans ses troupes, y mettre bon ordre relèverait de la priorité absolue.

      • Vous vous trompez, me semble-t-il, sur certain sujets…

        1°) Si vous suivez un peu la situation de près, vous comprendrez, par exemple, que les civils de Kherson collaborent très activement avec « l’occupant » russe. Et la ville s’est d’ailleurs rendue sans aucun combat. Les seuls bombardements qu’a subie la ville de Kherson sont du fait de l’armée UK, pas de l’armée russe.
        Mais je crois que les russes qui espèrent annexer cette région car l’armée russe y est bien accueillie font fausse route : d’une part les conséquences en matière de droit international feront qu’une telle annexion serait très pénalisante sur ces territoires. D’autre part, ce n’est pas parceque les habitants de Kherson ou du Donbass détestent les nationalistes ukrainiens de l’Ouest, qu’ils ont envie d’appartenir à la fédération de Russie.
        Contrairement à vous, je ne crois pas qu’il y ait réellement une volonté d’annexion de ces oblast par la Russie. Je me trompe peut-être sur leurs intentions. Mais je suis certain que ce serait une grave erreur de leur part.

        2°) Je suis d’accord avec vous que le cœur de la question que tout le monde devrait avoir sur les lèvres est : quelle solution pour les oblast les plus russophiles politiquement (le Donbass, Kherson, Mikolaïv, Odessa, Zaporija, mais aussi Dnipro ou Kharkov). Ces régions n’ont, sauf peut être localement dans le Dombass, aucune envie de devenir russes. Mais détestent presque autant les nationalistes de l’Ouest qu’ils ne sont détestés d’eux. N’importe quelle personne raisonnable dirait qu’il n’est pas possible ni de laisser l’annexion par la Russie se faire, ni de laisser le régime de Kiev, fortement influencé par les nationalistes, y faire la pluie et le beau temps.
        Je ne vois pas d’autre solution, personnellement, qu’un retour de la souveraineté UK sur tout son territoire (hors peut être Crimée), en échange d’un régime confédéral à la Suisse, permettant à chaque oblast de préserver son identité politique et culturelle.

        • Les précisions que vous donnez sont très importantes, de même que l’issue que vous préconisez apparaît sage. Le comportement de l’armée russe et de ses troupes supplétives envers les civils et les lieux de vie est à ce point inqualifiable qu’il aura déterminé ceux que les antagonismes sociaux et régionaux prévenaient contre les thèses les plus extrêmes du nationalisme ukrainien à ne plus se faire aucune illusion sur l’alternative que pouvait sembler représenter la Fédération de Russie telle qu’elle est dirigée aujourd’hui, suivant des thèses au moins aussi révoltantes que celles qu’ils redoutaient de la part de leurs compatriotes. Au contraire, l’adhésion à la Nation et à l’Etat ukrainiens apparaissent désormais comme une évidence, un pas vers la civilisation. Reste à redéfinir les termes du pacte national ukrainien, afin que toutes les composantes culturelles, régionales et sociales qui sont censées y trouver reconnus leur place et leurs droits dans cette nation très ancienne, qui n’a pu accéder à la souveraineté qu’au terme de plusieurs siècles de revendications et d’infinies souffrances s’y sentent pleinement accueillis et ménagés juridiquement et politiquement dans leurs intérêts légitimes. Il importe aussi que l’Etat ukrainien, notamment dans la perspective d’une union avec l’Europe institutionnelle, définisse des principes qui mettent la décision politique et certains droits fondamentaux, comme celui de la propriété des terres, à l’abri des tentations féodales des puissances économiques surgies sur les décombres de la société soviétique. Ce n’est pas parce que la Russie ne peut ou ne veut pas réaliser cette refondation que l’Ukraine devrait reculer devant elle. Cela ne changerait peut-être pas directement le sort des armes, mais cela apporterait une clarté salutaire aux esprits, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, ainsi que le programme du Conseil national de la Résistance l’avait fait lorsqu’à l’intérieur et à l’extérieur de ses frontières hexagonales, la France luttant pour sa liberté et sa souveraineté démocratique et sociale contre l’occupant nazi.

  12. 10 jours???? Pour finir les operations au Donbass?
    Cher M de Castelnau, je crois que vous allez, hélas, trop vite en besogne.
    10 jours est probablement ce qu’il faudra pour nettoyer Severodonetsk. Attaquer frontalement Lisichansk par la rivière est suicidaire. Donc, la seule possibilité, est de tenir en évitant d’etre trop exposé a l’artillerie légére ukrainienne et attaquer par le sud. Pour ça, il faudra d’abord réduire les deux chaudrons est et ouest de celui de Severodonetsk. Prendre Lisichansk, si les Ukis ne se rendent pas, pourra prendre l’été, comme Slaviansk.
    Après, il y a Kramatorsk,Pokrosk, Pavlohrad. Énorme.
    Si les Ukrainiens maintiennent la même combattivité et les Russes pas plus de moyens, ça peut durer plus un an encore Juste pour le Donbass
    Après,il y a l’option haute: un point de rupture ukrainien avec effondrement de l’armée voire de l’état, voire un putsch.
    Et l’option basse: des Russes qui , malgré les bombardements en profondeur ne seraient pas capable d’empêcher les Ukrainiens de rebâtir des forces offensives notables.
    Je n’y crois pas trop, les armes lourdes occidentales étant de suite sur les fronts plutôt que mis en reserve massivement pour les offensives sérieuses à venir.
    Tant que les Ukies ne peuvent reconstruite de forces offensives sérieuses, les Russes ont le temps pour eux.

  13. Intéressante analyse, laquelle permet en effet de ne pas entendre toujours le même point de vue. Dans ce sens, c’est intéressant et utile à la réflexion. Et bravo pour oser faire des prédictions.
    J’y vois néanmoins un certain nombre de points faibles.
    1) Il y a, et ce depuis 2008, un déséquilibre dans les actions: il y a bien un envahisseur et un agressé. C’est un fait. L’Ukraine n’a jamais cherché à menacer le Russie.
    2) Il y a un tyran et il y a un pays qui cherche, avec difficultés mais en progression, à construire une démocratie. Rien n’est bien sûr parfait, aucune démocratie, y compris depuis Athènes, n’est parfaite; la démocratie est davantage un mouvement qu’un état. Sauf que le tyran, ici, est clairement identifié.
    3) On constate aisément un manque complet d’analyse des rapports de force de part et d’autre; les chiffres fournis sont des copier-coller des affirmations russes. Leurs habitudes du mensonge et de la mise en scène en fait, sur ce plan des champions toute catégories. Et Poutine tente d’être encore meilleur que les autres. « L’attaque préventive » est un oxymore adulé des pays communistes, et cela se maintient. En résumé, en termes de données de fait, le calage est sur la ligne du parti. Pourquoi pas, mais autant le dire…
    4) Les analyses pseudo historiques sont vraiment faibles. Cela vaut le coup de se plonger dans ce chaos historique qu’est l’Histoire de la Mittel Europa. En particulier, ne pas confondre russophone et russophile, identité culturelle et identité linguistique, etc. Kafka était culturellement juif, carélien/tchèque. Toute son oeuvre a été écrite en allemand… L’Ukraine officielle d’aujourd’hui est carélienne, ruthénienne, russophone. Mais comme les Russes tuent finalement essentiellement des civils russophones, cela ne les rend pas russophiles, au contraire, ils deviennent Ukrainiens.
    A plus tard pour valider vos prophéties. Pour ma part je parierai à 5 contre 1 en ce qui concerne les détails de dates, etc, et 20 contre 1 pour l’issue finale.

  14. 1) Il y a, et ce depuis 2008, un déséquilibre dans les actions: il y a bien un envahisseur et un agressé. C’est un fait. L’Ukraine n’a jamais cherché à menacer le Russie.

    Vos propos laissent entendre que l’Ukraine est un pays souverain et indépendant. Or, il n’en est rien, les paroles de Victoria Nuland, responsable de l’Ukraine pour le département d’état (5 milliards pour organiser le coup d’état de Maidan) sont assez claires. L’Ukraine est le jouet des Américains (que dire des nominations d’Américains dans l’appareil d’état ukrainien). Prétendre alors que l’Ukraine ne menace pas la Russie relève alors soit d’une naïveté confondante, soit d’une hypocrisie toute anglo-saxonne. Les démocrates suivent la politique initiée par Zbigniew Brzezinski (le Grand Echiquier), faut-il rajouter l’expansion de l’OTAN. Pas de Metternich en vue en Europe (insignifiance des acteurs allemands et français dans l’application des accords de Minsk).
    Oui, il y avait bien une menace à plus ou moins long terme de l’Ukraine vis-à-vis de la Russie. Kennedy avait fait le même constat avec Cuba en 62.

  15. 2) Il y a un tyran et il y a un pays qui cherche, avec difficultés mais en progression, à construire une démocratie.

    Maïdan est un coup d’état perpétré par des bandes de nazis (Secteur Droit, Svoboda, Azov, etc.)
    (Les masques de la Révolution – Documentaire). C’est le fondement de cette « démocratie ».
    Effectivement, c’est une démocratie imparfaite, c’est le moins que l’on puisse dire.
    Zelenski a fermé des chaines de télévision (comme en France d’ailleurs) et le SBU emprisonne et torture à travers tout le pays.

  16. Chirac n’avait pas tord !!!!!
    Il est temps que la France envoi une bombe nucléaire à tête multiple en Ukraine pour clôturer cette histoire de merde.
    Zelenski est suicidaire , alors s’est quoi le problème
    Et la réponse nucléaire en représailles il n’y en aura pas

    • Chirac pouvais changer le monde et en France nous pouvons changer le monde
      Chirac à continue son programme nucléaire , contre vent et marées
      L’Ukraine mérite une bombe nucléaire française
      La France à tout les droits !!!!!

  17. Une bombe nucléaire su kiev a la chirac
    Macron en overdose peu le faire
    Sans cela s’est israel ou les chinois
    de toute façon la solution est nucléaire
    Le prochain davos va en faire la causette.
    Envoiler une bombe s’est assez audacieux
    La France est maitre du jeu
    Sans cela cela on est reparti pour 100 ans

    Et clou du spectacle , aucune réponse si ce n(‘est que les maraîchers vont se réajustez question bourse et stabilité de vivre

  18. De toute façon zélin kiev à endetter son village jusqu’à la mort
    Il se l’est jouer poker menteur
    Bombe atomique
    Perso alcoolisé à me casser l »équilibre
    J’ai été au cimetière du village sur une tombe magistral
    je vais envoyer une photo ,vu que j’étais alcoolise à force de tombé,
    Mais j’ai pu m’assoir et regarder

    Zélin s’est un ectoparasite mortuaire
    Un mec gentil m’a rentrer chez moi
    Il aurait pu appeler le samu
    Mon cerveau était ok mais l’alcool me débridais

    Il m’à ramener chez moi
    La classe

  19. ceci dit j’ai compris pourquoi j’ai 2 chats et un renard qui se sont fait écraser devant mon portail

    Les macaques sont presser de bosser .
    Je vais mettre des clous à pneu et pas devant mon portail

    sseer

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