Jean-Luc Mélenchon en mode Guy Mollet

Depuis son résultat au premier tour de l’élection présidentielle, Jean-Luc Mélenchon a adopté un comportement qui peut apparaître comme erratique mais qui finalement obéit à une logique et permet de le rattacher à un précédent politique.

Juste après la deuxième Guerre mondiale, et avant le début de la guerre froide, Guy Mollet avait pris le contrôle de la SFIO (nom du PS de l’époque) avec des positions très à gauche et un discours résolument marxiste. Il avait même initié des contacts avec le PCF pour discuter d’une éventuelle fusion des deux partis ! On sait ce que cela a donné avec la répression anti ouvrière, les guerres coloniales et toutes les capitulations. Et l’on put constater d’ailleurs que François Mitterrand avait été à bonne école lorsque venant de la droite, il avait pris d’assaut le Parti socialiste. À l’aide d’un discours quasi léniniste : « Celui qui n’accepte pas la rupture avec l’ordre établi, avec la société capitaliste, celui-là, je le dis, ne peut être adhérent au Parti socialiste. » On connaît le résultat avec François Mitterrand et le PS, fourriers résolus de l’instauration du néolibéralisme en France.

La surenchère dans le discours

Jean-Luc Mélenchon a toujours manifesté son attachement total et sans réserve au mitterrandisme. Il vota le traité de Maastricht et fut un ministre docile du gouvernement socialiste de Lionel Jospin qui a le plus privatisé dans l’histoire de notre pays. Sa rupture avec le PS, et ses candidatures présidentielles n’étaient que les outils de sa prise de pouvoir sur la gauche. Quitte à afficher des lignes politiques contradictoires entre la campagne de 2017 et celle de 2022.

Le 10 avril 2022 au soir, sa jubilation d’avoir réussi ce pari, se donnait à voir sur tous les écrans. Au contraire de 2017 où sa déception était visible, et où il n’appelait pas au « barrage antifasciste » pour le deuxième tour. On voyait un Jean-Luc Mélenchon – bien qu’éliminé – rayonner d’avoir ridiculisé ses adversaires de gauche. Bien sûr, personne dans son camp pour relever que le score de l’ensemble de cette gauche était historiquement très bas. L’entre-deux tours, à base d’un soutien enthousiaste à Emmanuel Macron et de « no pasaran » surjoués concernant Marine Le Pen, vit se dérouler un petit ballet de connivences cyniques constitué d’échanges d’appels téléphoniques et de SMS du côté de Mélenchon et de reprises démagogiques de son programme par Macron.

Une fois la réélection de celui-ci assuré, le patron de l’ensemble gazeux LFI poussa son avantage et obtint une nouvelle victoire en faisant passer les autres lambeaux de la gauche sous les fourches caudines avec la création de la NUPES. Et puis brusquement, ce succès lui monta à la tête ; intoxiqué qu’il était par des sondages approximatifs, il se mit à croire au conte de fée des législatives et de sa possibilité de devenir Premier ministre. Comme Guy Mollet, comme François Mitterrand, prendre le pouvoir sur la gauche pour arriver ensuite au pouvoir d’État, et y faire une politique de droite. Sauf qu’il fut brutalement ramené au réel par les résultats du premier tour des législatives, démontrant que la possibilité d’une cohabitation n’était qu’une chimère. Il suffisait de le voir défait le dimanche soir 12 juin sur les écrans.

Que dire du deuxième tour des législatives qui, certes, actait la défaite d’Emmanuel Macron, mais faisait au passage du Rassemblement National la deuxième force législative du pays. À cela s’ajoutait, pour Mélenchon, l’incompréhensible erreur tactique de ne pas s’être présenté à la députation, se privant ainsi d’une tribune politique indispensable. Curieusement, Jean-Luc Mélenchon affirmera dans un tweet du 27 août : « Je rappelle que nous avons gagné le premier tour des législatives ». Phrase absurde dans un système de scrutin uninominal majoritaire à deux tours, mais surtout proposition que son attitude du dimanche 22 juin démentait complètement.

Mais si l’on peut avoir des doutes sur ses qualités de stratège politique, Jean-Luc Mélenchon reste un tacticien hors pair. Toujours en mode Guy Mollet première période, suivi par sa garde rapprochée, il a passé son été dans la surenchère. Promettant à Emmanuel Macron un automne brûlant, multipliant les harangues démagogiques dans le domaine social, écologique, ou sociétal. Peu importe les approximations, les contrevérités, ou les calembredaines. On ne l’entendra peu – ou pas du tout – sur l’UE et ses dérives sous la direction de Madame von der Leyen, sur le rôle pervers de l’OTAN (alors qu’il y pronait le retrait de la France) dans la guerre d’Ukraine, ou sur l’attitude de l’Allemagne. À croire que les questions de souveraineté ne sont pas d’actualité. Ce qui comptait, c’était d’occuper le terrain et de mobiliser. En gardant si possible la main sur la totalité de l’ensemble constitué à l’Assemblée nationale par la NUPES. Dont Mélenchon sait très bien qu’il en aura besoin par la suite.

Mélenchon Premier ministre : le retour ?

Car que peut-être la suite dans une situation sociale, économique, financière et internationale aussi pleine de tensions et de dangers ? Quelle peut être cet suite dans une situation de crise politique, celle créée par le résultat des élections législatives et par l’actuelle composition de l’Assemblée nationale ? Emmanuel Macron n’a pas de majorité, et il va lui être difficile (sinon impossible) non seulement de poursuivre la mise en œuvre du programme pour lequel l’oligarchie l’avait choisi en 2017, mais également de faire voter le budget de la France et de mettre en œuvre les réformes exigées par l’UE pour bénéficier des apports financiers décidés pour le « quoi qu’il en coûte » de la crise du Covid. Il faut rappeler que ces versements sont conditionnés à la poursuite de la destruction des services publics et à la mise en place d’un système néolibéral de retraites.

Mais Emmanuel Macron n’a pas non plus d’opposition : il a « des » oppositions. Par conséquent, pour éviter l’affrontement, le renversement de son gouvernement, une éventuelle dissolution avec le risque d’une défaite plus importante, le président de la République va devoir travailler à une recomposition politique au sein même de cette Assemblée nationale pour construire une nouvelle majorité. Quelle est la direction la plus naturelle pour celui qui a été élu en 2017 grâce au Parti socialiste – dont il était finalement le véritable candidat ? Toute l’infrastructure politique et administrative du système Macron est depuis le départ issue de la gauche. Les personnalités de droite sont essentiellement des ralliements individuels, comme Bruno Le Maire ou Gérald Darmanin. L’essentiel du macronisme, et c’est toujours le cas, vient de la gauche et la présence de celle-ci est considérée comme naturelle. De plus, de l’autre côté, le RN est officiellement infréquentable et les LR trop peu nombreux. Si recomposition il y a, elle devrait être construite en direction de la gauche. Et les représentants de celle-ci ne seront pas trop dépaysés d’y retrouver leurs amis et camarades.

L’université d’été de LFI a été de ce point de vue un réjouissant révélateur. Trois ministres y ont été reçus en grande pompe, et parmi eux les représentants du pire du macronisme. C’est-à-dire, des personnages aux trajectoires parties du socialisme, puis ralliés à Emmanuel Macron et devenus des soutiens sans faille aux pires atteintes aux libertés publiques et aux acquis sociaux mis en œuvre par celui-ci. On pense en particulier à Marlène Shiappa, toujours en première ligne dans la justification de la répression brutale des Gilets jaunes. Dans le petit jeu de la fausse courtoisie républicaine qui fut alors affichée, le point de convergence fut (comme par hasard) celui du rappel de la valeur commune primordiale : la lutte contre le fascisme.

Par ailleurs, la nomination et la confirmation Pap Ndiaye, notoire militant woke, au ministère de l’Éducation nationale avait auparavant été saluée par Jean-Luc Mélenchon, témoignant ainsi de la convergence entre Emmanuel Macron et la NUPES sur toutes les embardées sociétales. La polémique sur les absurdités obscurantistes du Planning Familial n’est qu’un signe de plus de ces proximités idéologiques : on se souvient du soutien à la fois des dirigeants de LFI et de la ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes Isabelle Rome. On ajoutera aussi que l’investiture de la NUPES avait été auparavant, complaisamment fournie à tout un tas de députés macronistes sortants qui craignaient pour leur réélection. Le label « NUPES » leur a ainsi servi de blanchisseuse, comme en témoigne le triste exemple du détestable Aurélien Taché.

Rallier le pouvoir et aller à la soupe, les Verts et ce qui reste des socialistes en ont, quant à eux, l’habitude. Le moment venu tout ce petit monde n’y verra aucun inconvénient. Ils se rassembleront autour d’Emmanuel Macron au nom de la lutte contre le fascisme, de la défense de la GPA, de la transidentité, ou du droit au changement de genre tous les matins.

On me trouvera peut-être trop sévère, on me reprochera un procès d’intention, voire des accusations sans fondement. Le problème c’est qu’il n’y a pas que Guy Mollet. Depuis 1920, la SFIO, puis le Parti socialiste ont toujours fait la différence entre « prendre » le pouvoir et « l’exercer ». Comme les conditions pour le prendre n’ont jamais été réunies, on doit donc aller l’exercer, c’est-à-dire trahir.

La NUPES, nouvelle enveloppe de la gauche socialiste, échappera-t-elle à cette malédiction ?

On peut en douter.

Régis de Castelnau

33 Commentaires

  1. maître si seulement les procés d’intention pouvaient se tenir au pénal, ca forcerait á certaines clarifications.
    D’ici là, nous attendons.

    En tout cas, soutient dans votre travail.

  2. Excellente appréciation

    Le mouvement des gilets ressemble
    à la révolution russe avortée de 1905
    Les sociétaux altantistes
    Macron + Nupes et les Centristes UDI
    et partie de LR sont pouvoir

    Les sociaux Ruffin, Roussel( avec des gages vers les Frères musulmans),
    le RN sont minoritaires

    Les masques vont tomber
    dans la période fin 2022 avril 2025
    qui ressemblera à la seconde révolution russe 1917 ou française de 1848

    A voir
    C

    • Bonjour C LE MAT une question me taraude .
      Vous avez écrit que les masques vont tomber  » de fin 2022 à avril 2025  » !
      Vous vouliez dire avril 2023 ou vous maintenez la date d’avril 2025 ?

    • Es vages aux frères musulmans comme aux islamo fascistes st le fait permanent de la droite et des sociaux democrates. En soutien financier et armement pdt 15 ans en Afghanistan pour faire chuter le gouvernement progressiste favorable à l’URSS alors ferme ta gueule de tapette de droite

      • @ Saint just
        En clair( c’est à dire en bon fraçais) votre charabia signifie quoi ?

      • Pouvez-vous m’indiquer la marque de moquette que vous fumez et ou puis-je m’en procurer ?
        PS : S’il vous en reste, pouvez-vous m’en faire parvenir ?

  3. Vous écrivez « Emmanuel Macron n’a pas de majorité ». Il me semble qu’au contraire il en a deux !!!
    Pour soutenir les projets de loi attentatoires aux libertés fondamentales il peut en effet compter sur le renfort de toutes les voix du Rassemblement National.
    Pour voter les lois anti-sociales ou market-friendly il est assuré que les député.e.s LR seront en rangs serrés derrière celles et ceux de la « Renaissance ».
    Il a donc deux roues de secours, un peu comme un enfant de trois ans roulant sur un petit vélo, en fragile équilibre, a priori, mais certain de ne pas tomber grâce aux deux petites roues ajoutées de part et d’autre de la roue arrière.

    • J’aime bien votre petit vélo pour les gamins. Cela n’enlève rien à la démonstration de Me Castelnau que je salue.

      En fait sur un petit vélo, il y a quatre roues … vous avez oublié la roue avant (Renaissance, premier de cordée … dans la crevasse …) et la roue arrière (Nupes).

      Généralement les deux roues que je cite sont nettement plus grande que les deux que vous citez. De plus un tel vélo pour gamin est une propulsion … en langage « bagnole ».

      Bonne journée

  4. De toute évidence, Mélenchon n’est pas un « extrémiste de Gauche ». Il représente la gauche réformiste agrégé avec des lambeaux de gauche marxiste, écologiste et/ou Woke. C’est une coalition souhaitée par les électeurs qui se sont regroupés derrière LFI puis la NUPES. La gauche souverainiste en a été exclue, malheureusement, car elle est incompatible avec l’européisme otanien majoritaire à Gauche. Il s’agit de se regrouper autour des questions sociale et écologique et tant pis pour la question nationale. C’est l’œuvre, réussie, de sa vie.

    Il sait que l’Électorat LFI a atteint son plafond. Les marges de progression existent, mais Mélenchon vise le centre gauche plutôt que l’Électorat souverainiste. C’est donc le PS qui va en profiter. Olivier Faure sait que la « toutouisation » est un moment difficile à passer mais nécessaire pour sauver le PS, le faire renaitre, puis dépasser LFI et reprendre le pouvoir. Les mal comprenants, comme Cazeneuve, n’ont qu’a passer à Macron au lieu de tenter vainement d’aligner le PS sur LAREM. Il me semble que Mélenchon n’est pas un Guy Mollet, plutôt un George Marchais lancé dans une alliance qui ne profitera qu’a ses alliés.

    Sinon, se regrouper, c’est bien, mais pour faire quoi? Proposer des augmentations de salaires et de nouvelles indemnités? Heureusement qu’il y a Ruffin pour animer le débat à gauche et poser des questions intéressantes.

    • Que le souverainisme ait été exclu de LFI, c’est une évidence.
      Mélenchon n’est pas souverainiste : il a voté « oui » à Maastricht en 1992.
      Certes, sa campagne de 2017 était assez souverainiste, mais on a vite compris que c’était une arnaque.

      En revanche, en 1981, Georges Marchais était pour la sécurité. Il disait qu’il faut arrêter l’immigration et sa campagne était très souverainiste (cf « produire français »).

      Sur ce plan-là (et sur d’autres), je ne compare pas du tout Mélenchon à Marchais.

  5. Très bon article.
    J’avoue que je n’avais pas pensé à comparer Mélenchon à Guy Mollet.
    En revanche, j’ai déjà écrit que Mélenchon a toujours été « mitterrandolâtre ».
    Depuis le congrès d’Epinay (1971) jusqu’à son élection, Mitterrand essayait souvent de dépasser le PCF sur sa gauche.

    En 1946, Guy Mollet avait remplacé à la tête de la SFIO Daniel Mayer.
    Ce dernier était proche de Léon Blum, donc considéré pas assez « révolutionnaire ».
    Mollet était du style « plus marxiste que moi, tu meurs ».
    On a vu la suite (1956-1957).
    Je rappelle qu’en 1956, Guy Mollet, chef du gouvernement, a envoyé le contingent d’appelés faire la guerre en Algérie.

  6. A Toulouse, suite à un refus d’obtempérer, le conducteur a blessé des passants, dont quelques-uns gravement.

    Si les policiers avaient tiré, ces passants seraient indemnes.
    Mais, s’ils avaient tué le chauffard, Mélenchon et les LFI auraient hurlé : « la police tue ! »

    En revanche, on ne les entend pas dire quoique ce soit concernant le délinquant qui a renversé des passants.

  7. Tout à fait. La seule préoccupation de Mélenchon, tribun de la 4éme République, c’est lui-même, dresser sa statue, faire son Mitterrand. Il a su diriger d’une main de fer, faire rêver, sa jeune garde rapprochée d’idolâtres ambitieux mais sans idées, avec un néo-léninisme suranné, leur faisant miroiter les postes de l’élite des apparatchiks, éclairant, manipulant les colères des masses désemparées.
    Il n’a jamais voulu qu’une chose: entrer dans les livres d’histoire comme le ré-unificateur de la gauche, construisant son programme en piochant dans le nid de chacun. Il a su profiter des failles de EELV, du PC, PS, incapables de pondre, chacun, un projet cohérent, préférant naviguer à vue au gré des actualités du moment jetées, comme des os à ronger aux chiens, par les media des oligarques français, être réactifs plutôt qu’actifs et promoteurs d’idées constructives, structurantes.
    La stratégie de Mélenchon a échoué: devenir le leader de la gauche écologique. Il n’a réussi aucun de ses défis, aucune de ses bravades: être calife ou premier vizir. On ne fait pas le bonheur du peuple sans lui ! La NUPES, imposée par LFI, contient les germes de son éclatement, sans compter sur la rivalité des petits chefs.
    Mélenchon a su interrompre le coït « démocratique » à temps, avant la débandaison générale, évitant ainsi que sa statue soit éclaboussée par les conséquences de ses échecs stratégiques, et sait-on jamais, rêvant sur le banc de touche que le peuple vienne porter en triomphe l’homme providentiel qui aurait vu juste dans les augures célestes ! Reste, comme tous les politiques, à réécrire l’histoire en s’y donnant le bon rôle !

  8. LA FIENTE ISLAMIQUE = NÉGRIER = CHÉRI DU CAPITAL
    .
    «L’IMMIGRATION fait baisser ainsi les salaires, et dégrade la condition morale et matérielle de la classe ouvrière […] une classe ouvrière divisée en deux camps hostiles, les prolétaires anglais et les prolétaires irlandais [imaginez avec musulmans/chrétiens] Le SECRET de l’impuissance de la classe ouvrière anglaise [souchienne], en dépit de son organisation […] grâce auquel la classe CAPITALISTE maintient son pouvoir. Et cette classe [Soros] en est parfaitement consciente »
    .
    MARX, lettre à Meyer et Vogt, 1870
    .
    «Le cosmopolite représente le dernier degré de l’inhumanité capitaliste. Pour le cosmopolite l’homme est un personnage schématique, “citoyen du monde” sans famille et sans peuple, sans traditions ni particularités nationales. Pour le marxiste, au contraire, l’homme est le produit d’un développement social déterminé, d’un certain nombre de conditions précises qui lui confèrent une formation psychique définie, un caractère national.»
    Réalité de la nation. L’attrape-nigaud du cosmopolitisme.
    Georges Cogniot
    .
    « L’Orient et l’Afrique sont des civilisations du temps immobile, l’Europe celle du logos critique. […] La marchandise a besoin du temps immobile de la marchandise incoercible. »
    Engels

  9. Bon quelques approximations et erreurs ici aussi. Petit oubli véniel de la venue de la sémillante sarkoziste Dati aux amphi de la FI mais passons. Petits oublis moins véniels d’Ed philippe, de jannot Castex, Th Solère, la grosse Roseline et ceux des LR venus chercher leur plats de lentilles macronnistes que j’oublie qu’ils me pardonnent. Car comme l’ont montré les présidentielle et le piteux résultat de Valoche un neolibéral préfèrera toujours l’original à la copie et les 70 députés LR votent et voteront comme un seul homme les textes macronnistes en simulant une différence de façade uniquement destinée à préserver leurs petites baronnies locales et leurs avantages personnels passons.
    Ha ce diable méchonniste mis à toutes les sauces, jamais au pouvoir mais responsable de tout, poutinien, destructeur du peuple ouighour, antisémite et demain responsable pourquoi pas du changement climatique tant qu’on y est.
    Lancement d’un parti par un certain michel O., qui alors qu’il affiche des vélléités souverainistes défenseur du peuple, n’a aucune honte a raconter ses périgrinations en terres champenoises, reçu dans les manoirs avec agapes arrosées de bulles en compagnie de l’élite médiatique au service de l’oligarchie neolibérale, dans le style rebelle anti-système on a vu mieux.
    Ne vous épuisez pas maître a labourer du coté insoumis pour trouver des voix votre électorat est du côté de zemmour.
    Quant à la critique de Melenchon et des insoumis, le thème a déjà été tellement été rabaché par tous sur tous les medias que vous n’apportez aucune nouveauté.
    Ce qui m’amuse c’est que les chiens aboient et la caravane enfle.

  10. Merci pour cette contribution à la division des forces sociales en mouvement alors qu’elles relèvent la tête au grand dam de toute la sphère médiatico-politique ainsi que pour la contribution à la course de relais entre les postures du meilleur populiste et du chien de garde auxquelles s’adonnent la droite et son maître Macron et l’extrême-droite qui vous assurent de leur reconnaissance.
    Vous avez raison, l’argument ad hominem est toujours le meilleur moyen pour viser les moins éclairés d’entre-nous et leur bonne volonté. C’est tellement pratique pour enclencher des discussions binaires et des réflexions qui ont vocation à faire du sur-place en nous évitant de réfléchir à l’essentiel. Si vous cherchez à l’occasion de l’inspiration, Causeur est une référence .Le service public de l’information et les médias dominants y excellent aussi.
    Par ailleurs vos règlements de compte personnels heureusement n’enlèvent rien à la pertinence et la richesse de la plupart de vos analyses.
    Meilleures salutations.

  11. Sur le fond, si Michel O. est un bon philosophe ce dont je ne peux juger, il est à la politique ce que zemmour est au féminisme.
    Le programme, l’alpha et l’oméga zemmourien, les étrangers responsables de tous les maux des français ce qui permet d’évacuer la question des méfaits de l’économie neolibérale financiarisée.
    Pour front populaire, tout se résume à l’union européenne ce qui évite aussi de questionner son essence neolibérale.
    On aimerait pour nos 2 théoriciens de génie que les choses soient aussi simples et mono-factorielles.
    Quant à vous pas d’autre cible que JLM en vue ? Vraiment ? Hollande, le foll, cazeneuve, hidalgo, delga, rien à en dire ?
    Enfin c’est tellement plus agréable de hurler avec la meute que contre la meute.

    • Bonjour,,
      L’UE est néon, ultra libérale, oui. MAis avant tout elle est anti nationale et plus que tout ( et ce qui m’importe) elle est ANTI FRANÇAISE.).

  12. Ceux qui ont de la memoire se souviendront de la façon dont DeGaulle a accédé au pouvoir en 1958 à la suite d’un quasi coup d’Etat.
    Des lors il n’est pas surprenant que tous ses successeurs se conforment au moule que la Constitution de la V° a elaboré dans ce seul but : le pouvoir personnel !

    • Et alors !  » ca vous gratouille ou cela vous chatouille  » Dr Konck de Jules Romain .
      Sauf qu’avec de Gaulle la légitimité venait du peuple avec ses référendums .

  13. Si la pollution conduit comme le disent certains au réchauffement climatique (1), l’ensemble de la pollution en France est inférieure à 1% de celle de la planète.
    D’ailleurs, si nous contribuons à la pollution de la planète, c’est surtout parce que, depuis les années 70, on n’a pas arrêté de désindustrialiser la France. Ce que nous consommons vient souvent de pays étrangers (parfois lointains) et on pollue beaucoup pour transporter ces produits. De plus, ils sont souvent fabriqués dans des conditions moins saines qu’en France.

    Quant aux « écologistes », ils ont toujours été contre le nucléaire et ils sont mondialistes, donc hostiles à « produire français ».
    Ces « bobos » issus souvent de grandes villes ne sont pas des défenseurs de l’environnement.

    (1) Que le climat se réchauffe, ce n’est pas contesté. Mais, certains (comme Christian Gerondeau qui fut interrogé par Ivan Rioufol sur CNews) disent que le climat a toujours varié naturellement.
    Moi, je ne sais pas, mais je constate qu’au Xe siècle, quand le Viking Erik le Rouge découvrit un territoire, on l’appela « Groenland » (terre verte). Donc, si le sud de ce territoire était vert, c’est bien parce que le climat était chaud.
    En revanche, sous Louis XIV, les hivers étaient très froids (cf hiver 1709).

    • Le nom de Groenland – terre verte – fut sans doute donné par Erik le Rouge au pays qu’il découvrit quinze ans avant l’An Mil pour placer la colonie qu’il résolut d’y créer sous les meilleurs auspices, comme les Grecs appelèrent la mer Noire Pont-Euxin, c’est à dire mer bienveillante, afin d’apaiser ses flots redoutables. La terre du Groenland était habitable sur ses rivages méridionaux, à la bonne saison. Son nom d’adoption fut inspiré par l’espoir d’y attirer d’autres nouveaux habitants.

  14. Le climat pourrait être refroidi si un volcan important entrait en irruption.
    En avril 1815 (soit 2 mois avant la bataille de Waterloo), le Tambora éclatait dans l’actuelle Indonésie.

    Il y eut des tsunamis jusqu’à plusieurs centaines de kilomètres.
    Au total, cela provoqua près de 100 000 morts.

    De plus, les fumées firent le tour de la Terre.
    Cela provoqua un refroidissement important.
    L’année 1816 fut une « année sans été » en Europe et nettement aux Etats-Unis.

    Dans la même région, l’irruption du Krakatoa en 1883 provoqua des effets assez proches.

    Ce qui serait vraiment dangereux pour nous, ce serait une irruption comme celle de Santorin (ou Thera) dans la Mer Egée vers 1600 av JC.
    Cette irruption détruisit les villes de la côte de la Crète (donc ce fut la fin de la civilisation minoenne).
    Je crois même qu’elle provoqua des tsunamis jusqu’en Egypte.

  15. Dans l’article, il est écrit que le macronisme vient de la gauche.
    Il est vrai que Macron a été un collaborateur puis un ministre de Hollande.
    On se souvient aussi comment Jean-Pierre Jouyet (1), secrétaire général de Hollande, était réjoui quand Macron devint ministre après l’exclusion de Montebourg.

    Toutefois, concernant le vote des électeurs pour Macron on peut faire quelques constats.
    En 2017, le vote Macron (1er tour) venait plus de la gauche que de la droite. En 2022, il vient plus de la droite.
    Constatons qu’en 2022, Macron est nettement en tête à Neuilly-sur-Seine, dans le 16e arrondissement de Paris,…
    —————————————————————————
    Rappelons les résultats suivants :
    – En 2012 : Hollande 28%, Sarkozy 27%, M. Le Pen 18%, Mélenchon 11%, Bayrou 9%, etc…
    – En 2017 : Macron 24%, M. Le Pen 21%, Fillon 20%, Mélenchon 19%, Hamon 6%, etc…
    – En 2022 : Macron 28%, Le Pen 23%, Mélenchon 22%, Zemmour 7%, Pécresse presque 5%, etc…
    ——————————————————————————
    Certes, d’une élection à l’autre, certains électeurs ne sont plus présents et il y a des nouveaux, mais, j’estime globalement ce qui suit.

    – En 2017, les électeurs de Hollande (2012) se seraient répartis ainsi : près de 4 sur 10 pour Macron, un peu plus de 1/4 pour Mélenchon, près de 1/5 pour Hamon, etc…
    – En 2017, les électeurs de Sarkozy (2012) : 2/3 pour Fillon, moins de 1/4 pour Macron, etc…

    – En 2022, les électeurs de Hollande (2012) : près de 1/2 pour Mélenchon, 1/4 pour Macron, etc…
    – En 2022, les électeurs de Sarkozy (2012) : près de 1/2 pour Macron, moins de 1/5 pour Pécresse, environ 1/7 pour Zemmour, etc…

    – En 2012, les électeurs de Mélenchon (2017) : plus de 1/2 pour Mélenchon, moins de 4/10 pour Hollande, etc…
    – En 2012, les électeurs de Macron (2017) : près de 1/2 pour Hollande, 1/4 pour Bayrou, 1/4 pour Sarkozy, etc…

    – En 2012, les électeurs de Mélenchon (2022) : plus de 1/2 pour Hollande, près de 4/10 pour Mélenchon, etc…
    – En 2012, les électeurs de Macron (2022) : moins de 1/2 pour Sarkozy, plus de 1/4 pour Bayrou, environ 1/4 pour Hollande, etc…

    – En 2022, les électeurs de Macron (2017) : moins de 3/4 pour Macron, environ 1/6 pour Mélenchon, etc…

    – En 2017, les électeurs de Mélenchon (2022) : moins des 2/3 pour Mélenchon, moins de 1/5 pour Macron, environ 1/7 pour Hamon, etc…
    – En 2017, les électeurs de Macron (2022) : plus de 6/10 pour Macron, moins de 4/10 pour Fillon, …

    (Certains contesteront ce que j’ai écrit concernant les votes Mélenchon entre 2017 et 2022. Ils constateront que 19% (2017), c’est bien au-dessus des 2/3 par rapport aux 22% de 2022. Pourtant on peut faire quelques constats : en 2017, le PCF soutenait Mélenchon alors qu’en 2022, Roussel a eu 2%, en 2017, il n’y avait pas de candidat EELV, de plus, dans des secteurs populaires, il est possible que certains électeurs ex-Mélenchon aient rejoint Marine Le Pen).

    (1) Souvenons-nous aussi que le PS Jouyet fut le 1er ministre des affaires européennes de Sarkozy. Son rôle était manifestement de faire la liaison avec le PS pour brader le vote des Français (référendum de 2005) pour aller vers le traité de Lisbonne.

  16. Ça y est, Grégory Doucet vient de faire allégeance à Macron. On n’a pas eu longtemps à attendre !

  17. Je ne suis pas un fan du football.
    Mais, les réactions des bien-pensants (les écolos, C. Autain, le maire de Marseille, des journaux comme « le Monde », etc…) concernant la blague de Galtier (1) tient d’un esprit totalitaire dans la ligne de ce qu’écrivait Orwell dans « 1984 »..

    Article intéressant sur le blog de « Descartes » :
    https://descartes-blog.fr/2022/09/08/pas-de-voltaire-pour-defendre-galtier/

    (1) La blague était-elle drôle ? Chacun en juge à sa manière. Personnellement, j’ai déjà écrit que, concernant l’humour, je suis fan de Raymond Devos.
    Mais, que la blague soit drôle ou non, la réaction des bien-pensants est immonde.

  18. Beaucoup des commentateurs de cet article devraient se rapprocher de Soral que Régis d’ailleurs aime haïr beaucoup… Il va y avoir des surprises et des souffrances frères humains… il serait temps de se serrer les coudes plutôt que de faire des analyses que tout le monde aura oublié dans trois jours… se serrer les coudes dans son quartier, sa commune car celui qui sortira le fusil, la mitraille, les grenades n’est pas encore né

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